Gabriel Nadeau-Dubois coupable: Un pas dans la bonne direction

Comme plusieurs, j’ai appris par les médias (dans mon cas, par le site LaPresse.ca) que l’honorable Denis Jacques, juge de la Cour supérieure, a rendu son jugement dans l’affaire d’outrage au tribunal concernant l’ancien porte-parole de feu-la-CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.  Et à mes yeux, le fait que celui-ci soit déclaré coupable est un pas dans la bonne direction.  Je m’explique.

Ceux qui ont suivi les événements du printemps dernier, au Québec, se sont rendus compte que les étudiants “en grève”, soutenus par leurs leaders (ou leurs porte-parole, c’est selon), faisaient fi de toute forme d’autorité, y compris celle des tribunaux, transgressant les injonctions l’une après l’autre.  Par ce jugement, les protestataires, dans cette affaire, vont comprendre que les cours de justice ont autorité, dans ce pays comme dans tous les pays démocratiques, et que cette autorité doit être respectée.

On peut ne pas être d’accord avec un jugement, avec une loi, ou encore avec une injonction, mais il devient illégal d’inciter les gens à défier une ordonnance de la cour. et c’est exactement ce que Nadeau-Dubois a fait.  Le cas le plus célèbre remonte à 1972, alors que les chefs syndicaux Yvon Charbonneau, Louis Laberge, et Marcel Pépin avaient commis le même geste, à savoir d’inciter les travailleurs des secteurs public et para-public à défier l’injonction les obligeant à entrer au travail, et à plutôt se mettre en grève; ils furent trouvés coupables d’outrage au tribunal, en vertu de l’article 50, du Code de procédure pénale, et condamnés à la prison.  En prenant la parole comme il l’a fait, sur les ondes du Réseau de l’information (RDI), à ce moment-là, il a envoyé le message que les injonctions accordées par les cours de justice aux étudiants qui désiraient poursuivre leurs cours n’avaient pas préséance sur les votes de grève pris dans les assemblées étudiantes.  Or, cela n’est pas vrai!  Un vote, quel qu’il soit, pris par qui que ce soit, ne peut passer outre une décision de la cour, d’une part, et d’autre part (le jugement en fait d’ailleurs mention), le droit de grève présumé des étudiants n’est soutenu par aucune loi, contrairement au droit de grève reconnu aux travailleurs syndiqués.  Et la raison en est simple.

En principe, la loi communément appelée “anti-briseurs de grève” empêche l’employeur de produire le fruit du travail de ses salariés syndiqués, pendant un conflit de travail, ce qui lui met une pression, dans le but de régler le conflit avec ses employés.  Le fait qu’un, ou plusieurs employés effectuent le travail, malgré le vote de grève, prive les travailleurs en grève du gagne-pain dont ils ont besoin pour satisfaire leurs besoins essentiels, et ce tout en enlevant la pression sur l’employeur.  La loi vient donc aider les travailleurs à préserver leur gagne-pain.  Du côté des étudiants, ils paient (relativement très peu, puisque plus de 88% des frais reliés à leurs études sont versés directement à l’institution scolaire par l’état) des frais de scolarité en retour d’une formation.  Si les étudiants boycottent leurs cours, ils ne sont privés de rien d’autre que de leur formation, qu’ils peuvent reprendre plus tard, en faveur d’arrangements particuliers; ils peuvent continuer à subvenir à leurs besoins essentiels, même lors d’un boycott des cours.  La loi anti-briseurs de grève ne peut donc pas s’appliquer à eux.  Et d’ailleurs, elle ne le fait pas.

Donc, comme je le disais, les décisions de la cour font autorité; c’est comme ça dans toutes les sociétés de droit, et cela pour empêcher le politique d’interférer directement dans la vie de tel ou tel citoyen.  Si un tel système accorde des droits à chacun, elle exige aussi des responsabilités de chacun, et l’une des premières responsabilités, dans une société de droit, est celle de respecter les lois.  Gabriel Nadeau-Dubois n’est pas au-dessus des lois, et il vient d’en avoir la preuve.  On ne peut impunément défier les lois, et autres décisions de la cour, sans en payer le prix.

Et ce prix, le principal intéressé devra retourner en cour le 9 novembre prochain, afin d’en connaître la teneur.  Sachant que la peine maximale pour un outrage au tribunal, en vertu de l’article 50 du C. p. p., est de 5000$ d’amende, et/ou d’un an de prison, Gabriel Nadeau-Dubois ne sera donc pas un “nouveau martyr canadien”!

Ottawa: Ça foire encore!

Il est où, celui qui disait que c’est bien, des gouvernements minoritaires?

À Ottawa, l’opposition menace de faire tomber le gouvernement conservateur, élu minoritairement le 14 octobre dernier, parce que, semble-t-il, l’énoncé économique du minstre des finances, Jim Flaherty, n’est pas suffisamment interventionniste, à leurs yeux.  Les libéraux se cantonnent dans la sempiternelle pensée keynésienne, qui préconise une intervention marquée de l’état dans l’économie, et sont en discussion avec les néodémocrates, afin d’offrir à la gouverneure générale, Michaelle Jean, de prendre le pouvoir à la place des conservateurs.

Pour l’heure, les bleus ont retardé la journée d’opposition, prévue pour lundi prochain, 1er décembre, d’une semaine, la décalant au 8 décembre, jour d’élections générales au Québec.  De son côté, l’ancien premier ministre, Jean Chrétien, serait en discussion avec l’ancien chef du NPD, Ed Broadbent, dans le but de mettre en place les bases d’une coalition libérale-néodémocrate, qui prendrait la relève.  Pendant ce temps, en Europe, la gouverneure générale, Michaelle Jean, serait prête à écourter son voyage, afin de rentrer au pays, et de prendre les responsabilités qui s’imposent.  C’est bizarre, cette fois, mais Stéphane Dion, et ses troupes, ne s’assoiront pas sur leurs mains!  La tentation du pouvoir est drôlement forte, pour ce chef en sursis, qui dirige son propre parti sur du temps emprunté.

Pour ma part, je suis tout à fait contre une coalition, aussi temporaire puisse-t-elle être, qui dirigerait le pays suite au renversement du gouvernement légitimement élu à Ottawa.  Si l’opposition veut renverser le gouvernement, qu’elle ait le courage d’en appeler au peuple!  Cela ne risque pas de se produire, puisque les partis d’opposition, surtout les libéraux, ne se sont pas encore relevé, financièrement, de leur dernière campagne électorale.  Les libéraux vont plutôt prendre le temps de faire leurs magouilles, et vont déclencher des élections générales quelque part au printemps de 2009.

Mais savez-vous quel est le gros point, pour lequel l’opposition veut faire tomber le gouvernement?  Je vais vous le donner en mille; l’énoncé économique contient des coupures dans les subventions versées… aux partis politiques!  Évidemment, ils vont nous aveugler avec l’absence de plan de relance de l’économie, d’aide aux travailleurs insuffisante, etc.  D’ailleurs, Stéphane Dion et ses acolytes ont passé plus d’un an assis sur leurs mains, au lieu de faire tomber le gouvernement d’alors, qui n’offrait pas plus d’aide aux travailleurs.  Mais c’est cet unique point qui fait mal à l’opposition; une coupure de 1,95$ par vote obtenu, pour un total d’environ 30 millions$.  L’opposition veut tenter le coup d’état pour une bagatelle de 30 millions$.

Parce que renverser le gouvernement, et prendre sa place, sans passer par le peuple, c’est un coup d’état.  Pas violent, pas sanglant, mais un coup d’état quand même.  Et le plus ironique est que l’un des deux partis à vouloir faire le coup est le nouveau parti… démocratique!

Allez comprendre!

Bourse des chefs: Un premier rapport

Nous en sommes au jour J moins 36, et voici un premier rapport sur la bourse des chefs.  Voici comment je vais procéder.

Je vais commencer par nommer le chef, puis le changement, et finalement la raison pour laquelle sa « valeur » est ajustée.  Dans la très grande majorité des cas, la variation sera de 5 points, en plus ou en moins, mais il est possible que des exceptions surviennent, par exemple si un coup, bon ou mauvais, reste dans l’actualité pendant plusieurs jours.

Alors voici le premier rapport.

  • Stephen Harper: Moins 5, pour avoir déclenché des élections avant la fin de son mandat, ce qui contrevient à sa propre loi sur les élections à date fixe.  Ses arguments, selon lesquels le gouvernement était « dysfonctionnel », ne soulèvent pas de passion, et très peu de gens y croient.
  • Stéphane Dion: Moins 5, pour l’avion qu’il a réservé chez Air Inuit, un vieux Boeing 737 qui a 30 ans d’âge, et qui est très polluant, ce qui contrevient à son propre « plan vert ».  De plus, stratégiquement parlant, ce fut un très mauvais « timing », puisque l’avion ne sera pas disponible avant… mercredi!
  • Gilles Duceppe: Moins 5, pour avoir permis à ses équipes de bénévoles d’installer des pancartes dès vendredi soir, alors que les élections n’ont été appelées que dimanche matin.  Je ne sais pas si cela contrevient, ou non, à la loi électorale, mais une telle façon de faire est pour le moins douteuse.

Alors voici le classement d’aujourd’hui, à la suite des premiers changements:

  • Jack Layton, Nouveau Parti Démocratique (NPD)… 100
  • Elizabeth May, Parti Vert du Canada (PVC)… 100
  • Stéphane Dion, Parti Libéral du Canada (PLC)… 95
  • Gilles Duceppe, Bloc Québécois (BQ)…95
  • Stephen Harper, Parti Conservateur du Canada (PCC)…95

Je vais changer le classement, dans la colonne de droite, en conséquence.

Élections fédérales: Que diriez-vous d’une Bourse des chefs?

Voila, je lance l’idée, comme ça.

Bon, les élections devraient être annoncées ce dimanche matin, après le déjeuner-causerie entre le premier ministre, Stephen Harper, et la gouverneure générale, Michaëlle Jean.  À partir de là, la campagne sera officiellement lancée.

On pourrait déterminer la « valeur » des chefs de partis politiques en fonction de leurs bons coups, et de leurs coups bas, ainsi que des dérapages de leurs candidats, et bien sûr de l’habileté des chefs à corriger le tir de ceux-ci.  On accorde une même note de 100 points à chacun des chefs politiques, et on pourrait ajuster leur cote en ajoutant, ou en retirant, des points, au fur et à mesure des jours de campagne qui passent.  Le classement serait affiché, et mis à jour quotidiennement, dans une des marges latérales, de façon à ce qu’on puisse le voir constamment, d’ici la fin de la campagne.

Mettons le classement de départ, en ordre alphabétique de leur nom de famille, puis le classement varierait par la suite en fonction de leur « valeur ».  Cela donnerait ceci:

  • Stéphane Dion, Parti Libéral du Canada (PLC)… 100
  • Gilles Duceppe, Bloc Québécois (BQ)… 100
  • Stephen Harper, Parti Conservateur du Canada (PCC)… 100
  • Jack Layton, Nouveau Parti Démocratique (NPD)… 100
  • Elizabeth May, Parti Vert du Canada (PVC)… 100

J’essaierai de mettre à jour le tableau le matin, avant de quitter pour mon job, avec les trucs qui auront influencé la « valeur » des chefs le jour précédent.  Je compte sur vous pour me donner vos impressions de la campagne, ainsi que pour mettre en évidence des « petites nouvelles » qui se passent dans votre patelin, mais qui ne figurent pas nécessairement dans les grands médias.

J’espère que l’on fera un travail équitable, et non-partisan.  Par exemple, on n’enlèvera pas des points à un chef parce qu’on aime pas son parti.  On devra s’en tenir aux faits et gestes des chefs, et de leurs suites respectives.

Et si je vois que ça ne marche pas, je laisse tout tomber!

Les dessous… de la politique: Un blogue qui va mourir

Je viens de jeter un oeil sur le blogue « Les dessous… de la politique » qui fut écrit par une certaine Élodie G. Martin, et qui, au début de l’automne de 2007, a fait l’objet d’une controverse, a subitement disparu, est revenu aussi rapidement, mais dont les propos n’étaient plus l’ombre de ce qu’ils étaient auparavant.

Comme plusieurs autres blogueurs, j’avais conservé le lien vers ce blogue, même si je prenais désormais les propos énoncés sur le blogue d’Élodie (était-ce vraiment Élodie? On ne le saura jamais, probablement…) avec un grain de sel. Je crois plutôt qu’il s’agissait d’une personne qui cherchait à faire du tort à l’opinion de droite en général, et à l’Action démocratique en particulier (puisque le blogue s’affiche clairement comme sympatisant de l’ADQ), et ce en publiant des commentaires qui allaient au-delà de toute logique. Je viens de me rendre compte que le petit jeu de cette personne mal intentionnée va se terminer bientôt, si ce n’est déjà fait.

En effet, j’avais écrit un commentaire le 8 décembre dernier, sur un billet qui fut publié le 20 novembre 2007, et croyez-le ou non, mais il s’est passé plus d’un mois, et mon commentaire est toujours en attente de modération!

Alors voilà. Le temps a donné raison à ceux et celles qui doutaient sérieusement de l’authenticité de ce blogue. Je crois, en fait, que le blogue « Les dessous… de la politique » est un mort en sursis.