Primes de départ de députés démissionnaires: Qu’est-ce que le PQ veut nous cacher?

Depuis plusieurs jours que je n’étais pas allé sur Twitter (@levraiRichard3), j’ai décidé d’aller y faire un tour, hier soir (12 août), voir de quoi il en retournait.  Les péquistes s’épivardaient à qui mieux mieux au sujet de la prime de départ du député de Viau, le libéral Emmanuel Dubourg, qui a remis sa démission pour briguer les suffrages, lors de la prochaine élection partielle, dans la circonscription fédérale de Bourassa, afin d’essayer de prendre le siège laissé vacant par la démission de Denis Coderre, qui lui, tentera sa chance à la mairie de Montréal, en novembre prochain.

L’un de ceux qui parlent le plus contre cette prime de départ est le ministre Bernard Drainville, qui a parrainé un projet de loi pour priver de sa prime de départ un député qui démissionne avant la fin de son mandat, projet de loi qui, comme on le sait, fut renversé à l’Assemblée nationale.  Mais curieusement, monsieur Drainville est resté surtout dans les médias officiels (télé, radio, journaux), laissant le champ libre, sur Twitter, aux “spinneux” habituels du parti québécois (PQ), qui sont payés pour balancer des messages, de façon anonyme ou non, sur la twittosphère.  D’ailleurs, tous les partis politiques ont leurs “spinneux”, plus ou moins officiels, et plus ou moins connus.

Je ne m’inquiète pas outre mesure, contrairement à ces “spinneux”, des primes de départ versés aux députés qui quittent avant la fin de leur mandat.  D’ailleurs, quand on leur mentionnait que de nombreux péquistes, dont la chef Pauline Marois elle-même, ont profité de cette prime de départ, ils pondaient toutes sortes d’arguments pour tenter de différencier la situation des leurs de celle de monsieur Dubourg.  Or, quand on fait le total des primes versées aux députés qui démissionnent en cours de mandat, pendant une année, on arrive, bon an mal an, à moins d’un million de dollars.  Cette somme, pour laquelle les péquistes déchirent leurs chemises, présentement, correspond approximativement à la somme qui sera versée pour retaper la piaule de Gilles Vigneault, à Natashquan, qui sera probablement visitée par une centaine de personnes par année.  Pendant que les membres et sympathisants du PQ crient au loup avec une prime de départ de 100,000$ versée au député de Viau, ils passent sous silence les 400,000$ dépensés pour la mise en place de la Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012, communément appelée la “commission des carrés rouges”, autre exercice dont les conclusions démontreront sûrement l’inutilité.

Bref, je m’inquiète beaucoup plus de ce que le gouvernement minoritaire péquiste va nous passer en douce pendant qu’ils nous aveugle avec la prime de départ d’Emmanuel Dubourg.

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A-50 (2011): Ce qu’il y a après le chemin Avoca

Dans mon dernier billet, je vous ai montré que l’A-50 se rendait jusqu’au chemin Avoca.

En fait, cette photo aurait dû se trouver dans le précédent billet.  Mais qu’importe; elle nous servira de point de départ pour la prochaine étape, à savoir ce qu’il y a après le chemin Avoca, à Pointe-au-Chêne, hameau qui fait maintenant partie de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge.

Dans les communiqués de presse, émis par les divers intervenants gouvernementaux, on parlait de l’ouverture de 18 kilomètres d’autoroute, alors qu’il n’y a que 14 km entre le chemin Scotch et le chemin Avoca.

Parmi les 4 kilomètres restants, il y a le point où l’A-50 est le plus près de la route 148, ce que l’on voit très bien sur cette image.  C’est à environ deux kilomètres à l’ouest de Pointe-au-Chêne.

Prise depuis le même endroit, mais avec le zoom, on constate la faible distance qui sépare les deux axes routiers.

Si l’on fait plus ou moins deux autres kilomètres vers l’ouest, sur la route 148, on arrive à la montée Boucher, qui se trouve à la limite des régions des Laurentides et de l’Outaouais.  Et lorsque l’on regarde vers l’est, depuis le viaduc de la montée Boucher, on voit la fin de la partie terminée, côté Laurentides,…

…alors que du côté de l’Outaouais, disons qu’on y arrive, peu à peu.  Cette partie, entre la montée Boucher et la montée Fassett, fut la toute première section dont le terrassement fut complété, mais elle n’était pas prête lors de l’ouverture de l’A-50 jusqu’au chemin Avoca.

Au moment de mon passage, soit au lendemain de l’ouverture de la toute dernière section, on faisait encore de l’asphalte, à deux kilomètres de la sortie de Fassett.  On voit, sur cette photo, que les fabricants du panneau ne se sont pas trop forcé sur l’alignement des caractères.  C’est d’ailleurs une caractéristique de la plupart des panneaux de supersignalisation installés dans l’Outaouais, le long de l’A-50.

On le voit également sur celui-ci, installé sur la montée Fassett.  Ce panneau fait plutôt « cheap », si on le compare aux panneaux habituellement installés à l’approche des bretelles d’entrée d’une autoroute.

Ensuite, je me suis rendu au viaduc suivant, pour prendre des images de ce qui se passe au-delà de Fassett.  Mais je me suis fait prendre… par une averse.  Je suis donc resté sagement dans ma bagnole, en attendant que ça se passe.

Le bruit de fond incessant, qui camoufle la musique, est une gracieuseté de mon système de ventilation, qui me permettait de voir dehors pendant l’averse.  Comme la caméra était tout près du pare-brise, c’est la soufflerie que l’on entend, davantage que le bruit du moteur.

On voit que le temps s’éclaircit un peu, mais ce n’est pas encore fini.  J’espère seulement que l’on ne me fera pas d’emmerdes parce que l’on entend « Nothing Else Matters », de Metallica.  Dans le pire des cas, ils n’auront qu’à retirer la trame sonore!

Voilà, c’est presque terminé, maintenant.  Les dernières gouttes se font prier pour atteindre le sol.  Vous avez même un début d’arc-en-ciel en prime!  Avec le Blogue de Richard3, on ne lésine pas sur les petites attentions!

Mais comme il y a déjà pas mal de matériel, dans ce billet, je vais arrêter ça ici, et vous montrerai la suite quand le paysage aura séché un peu!  Je vais faire rapidement.  Promis!

Plus d’argent aux assistés sociaux: Pourquoi pas leur donner ma paye, un coup parti?

C’est la question que je me pose, à la lecture d’un article signé Rémi Nadeau, de l’agence QMI.

On peut y lire que le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Robin Couture, a affirmé que “Le Pacte pour l’emploi (NDLR: Un programme de 3 ans, lancé en grande pompe par le gouvernement Charest, en mars 2008) était voué à l’échec dès le départ parce qu’il met la charrue devant les bœufs.  Si on veut que les gens puissent embarquer dans des mesures incitatives à l’emploi, il faut s’assurer de leur sortir la tête de l’eau et leur permettre de reprendre un élan”.  Et pourquoi je ne leur donnerait pas ma paye au complet, un coup parti?  Les payeurs de taxes et d’impôts, qui se crèvent le cul pour gagner leur vie, ils ne pourraient pas sortir leur tête de l’eau, eux aussi?

Encore une fois, cela révèle que la différence entre les droits et les responsabilités des gens n’est pas respectée par les groupes de pression.  En fait, on s’imagine, dans ces groupes, que si l’on a droit à quelque chose, comme à un revenu de dernier recours, par exemple, celui-ci doit obligatoirement tomber du ciel, ou plutôt provenir du gouvernement, et ce pour toujours.  Or, ce n’est pas vrai.  Une aide de dernier recours, c’est quand on a épuisé toutes les autres ressources disponibles.  C’est quand on a tout essayé, et que rien n’a fonctionné.  Cela peut s’avérer vrai pour une personne qui souffre d’un handicap, ou d’une maladie, qui l’empêche de fonctionner par elle-même, que ce soit de façon permanente ou temporaire, mais pas pour une personne qui ne présente aucune contrainte à l’emploi.

On me dira, bien sûr, que c’est difficile de retrouver le chemin de la dignité, quand on a tout perdu.  Oui, c’est vrai, je suis le premier à l’admettre.  Mais selon monsieur Couture, c’est en augmentant les prestations d’aide sociale que l’on permettra aux assistés sociaux de retourner sur le marché du travail.  À lire les résultats du fameux Pacte pour l’emploi, force est de constater que monsieur Couture est plutôt loin de la vérité; pour ce programme, dont un second volet fut ajouté, en mars 2009, pour contrer les effets de la récession, le premier ministre, Jean Charest, et son ministre de l’emploi, Sam Hamad, ont injecté quelque chose comme un milliard de dollars, en demandant aux entreprises d’y aller de quelque 500 millions en investissements, pour un total global de 1,5 milliards$, avec comme objectif de donner de la formation à 250,000 personnes, et de sortir 50,000 personnes de l’aide sociale.  Résultat: à environ un an de la fin du programme, le nombre d’assistés sociaux est demeuré sensiblement le même, passant de 488,000, au moment du lancement du programme, à 487,200 actuellement, avec une tendance… à la hausse.

J’ai vu un conférencier américain, du nom de Rich Wilkins, qui disait, dans sa conférence, et je cite, “People are willing to change; not because they see the Light, but they feel the heat!”  On pourrait traduire en disant que les gens veulent changer non pas parce qu’ils voient la lumière, au bout du tunnel, mais plutôt parce qu’ils sentent le feu!  Autrement dit, si l’on annonçait à un assisté social que s’il ne va pas suivre une formation d’ici un an, on lui coupe son chèque, je vous gage un vieux “trente-sous”, pour la forme, que notre assisté social va aller suivre le cours en question.  Parce qu’il sent le feu, qui se traduit ici par la perte de ses prestations.  Bref, l’être humain doit avoir une raison fondamentale pour faire quelque chose, sinon, il ne le fera pas.  L’être humain est ainsi fait.  Si l’on offre tout plein de programmes, dans le but de favoriser un retour sur le marché du travail, mais que la participation est totalement volontaire, il est certain que le succès dudit programme sera au mieux mitigé, et au pire, le programme sera un échec.

Cela peut ne sembler pas très digne, mais la tactique du bâton et de la carotte demeure la meilleure façon de sortir une personne de sa léthargie.  Comme le disait notre poète national, Félix Leclerc, “La meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à ne rien faire”.  À preuve, regardez les pousseux de crayons, au gouvernement.

A-50, automne 2009: (4) En roulant vers la montée Boucher

À l’ouest du chemin Avoca, les travaux de l’A-50, après un départ tardif, avancent plutôt bien.  Curieusement, il y a trois passages étagés, entre le chemin Avoca et la montée Boucher, alors qu’en consultant la carte de Diffusion des données spatiales (tout un nom!), à laquelle on accède via le Répertoire des limitations de poids, sur le site web de Transports Québec (le MTQ), nous ne voyons qu’un seul passage pour cervidés, et un pont sur la petite rivière aux Saumons.  Probablement des ajouts négociés à la dernière minute.  Voyons voir…

Voici un premier passage, avant qu’il soit recouvert.  Il s’agit d’une simple passe à chevreuils, mais selon le MTQ, il faut dire « passage pour cervidés ».  Merci à l’Office de la langue française, qui est probablement à l’origine de cette « appellation contrôlée ».

Nous sommes tout près du deuxième passage, qui semble servir à un chemin (privé?) qui conduit vers les montagnes, depuis les propriétés que l’on voit ici.  La route, devant nous, est la route 148.  Il s’agit probablement du point le plus rapproché, entre la future autoroute 50 et la route 148.  L’A-50 sort des montagnes, à cet endroit, et longe les terres agricoles, sur plusieurs kilomètres vers l’ouest.

Voici donc ce deuxième passage, qui n’est pas répertorié, et qui a tous les airs d’un chemin privé.  Il semble clair qu’il ne s’agit pas d’une route à haut volume de circulation.

L’A-50, vers l’est, entre le deuxième et le troisième passage.  À droite des pylônes électriques, la route 148 longe la rangée de poteaux.

Ici, c’est le troisième passage étagé, qui semble être un autre ponceau voûté, semblable aux deux précédents.  Celui-là aussi se retrouve vis-à-vis une propriété qui n’a pas été expropriée, ce qui porte à croire qu’il s’agit, encore une fois, d’un chemin privé non-répertorié, parce que…

…l’espace à combler, entre le passage étagé, et la chaussée de l’A-50, où je me trouve, pour prendre cette photo, est plutôt grand, et que la petite rivière aux Saumons se trouve là où l’on voit des toiles, installées de façon à éviter des déversements accidentels.  Le chemin, à droite, est temporaire, et permet de franchir la rivière, grâce à un pont, lui aussi temporaire.

L’A-50 est, vue d’ici, semble droite comme une flèche.  Le chemin, qui monte la colline, à gauche, est la montée Boucher.  Si je me retourne,…

…je peux vous montrer le site du viaduc de la montée Boucher, avec, en arrière-plan, le terrassement de la chaussée de l’A-50, incluant la supersignalisation, qui fut complétée aussi tôt qu’en 2007.  Le viaduc sera soutenu par deux culées, et par une pile centrale.

Au moment où j’ai pris ces photos (le lundi de l’Action de grâces, soit le 12 octobre dernier), l’enfoncement des pieux de la culée sud allait bon train,…

…alors que l’enfoncement de ceux de la pile centrale, ainsi que…

…celui de ceux de la culée nord n’étaient pas encore débutés.  Ces deux derniers sites semblaient toutefois bien préparés.

Voici à quoi ressemblent ces pieux; de simples tubes en acier, que l’on enfonce aux endroits prévus à l’aide de…

…cette masse à coulisse.  Évidemment, le coffre rouge, en acier, et les bouteilles de gaz à soudure sont attachés de cette façon pour éviter le vol.  La partie carrée, en acier, glisse le long de la poutre (la coulisse), alors que l’autre partie, celle qui est actuellement appuyée sur le coffre, prend appui sur le pieu, et reçoit le coup de masse.  Le point d’impact, où la masse frappe la partie inférieure, est en bois, afin de limiter les rebondissements, lors de l’impact.

À l’ouest de la montée Boucher, le terrassement de base de la chaussée est construit depuis maintenant deux ans, et ce sur une distance d’environ dix kilomètres, soit jusqu’à l’échangeur de la montée Fassett.  Ce sera le dernier billet illustré à l’aide des photos de l’Action de grâces.

Mirabel: Un aéroport… en quarantaine

Lors de son ouverture, et même avant, quand les politiciens ont « vendu » le projet à la population, l’aéroport de Mirabel devait devenir l’exemple à suivre par le monde entier, en ce qui concerne les terminaux aériens évolutifs.  Encore chanceux que le monde n’ait pas suivi cet exemple.  Le site est pratiquement à l’abandon, l’hôtel et l’aérogare sont vides, l’herbe pousse dans les fissures des stationnements, bref, c’est presque totalement désert.

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Depuis ce qui est désormais le boulevard Henri-Fabre, le complexe aéroportuaire, au loin.  À remarquer, la forme particulière des lampadaires, qui me font penser à ces espèces de cornets stupides, que l’on met à un animal qui sort du chez le vétérinaire, et qui l’empêche de se gratter.

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La tour de contrôle, où plus personne en travaille depuis plusieurs mois déjà; tout le trafic est contrôlé depuis l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, autrefois connu – et toujours identifié par les gens – comme l’aéroport de Dorval.

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Quand je dis que c’est désert, en fait, ça ne l’est pas tout à fait; les restes d’une bouteille de bière montrent qu’il y a eu présence humaine, dernièrement.

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L’herbe pousse allègrement dans les multiples stationnements, qui sont barricadés, en grande majorité.

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L’aérogare déserté, le long du boulevard Henri-Fabre, sur lequel il passe tout de même une voiture, de temps en temps.

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L’entrée, barricadée, d’un autre stationnement.

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Quand on regarde à l’intérieur du stationnement étagé, qui se trouve entre l’aérogare et le boulevard Henri-Fabre, on y voit des tuyaux qui tombent en ruines.

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Ici, c’est le bâtiment administratif de l’aéroport Montréal-Mirabel, dont les surfaces, entre les fenêtres, ont été décolorées par l’action du soleil, et dont les bureaux sont probablement tous, ou presque, désaffectés.  À noter, la présence d’un seul drapeau, malgré que l’on compte quatre mâts, devant l’édifice.

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La passerelle, ici au-dessus du boulevard Henri-Fabre, qui permet aux gens (malgré l’absence de ceux-ci) de relier l’aérogare, le stationnement étagé, l’hôtel et l’édifice administratif, le tout à l’abri des intempéries.

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Bienvenue à l’hôtel « Le Château de l’Aéroport Mirabel ».  Avec une affiche semblable, vous ne trouvez pas que ça fait un peu « république de bananes »?

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Pendant que je suis sous la passerelle, je vous montre, juste en-face de l’hôtel, l’entrée, elle aussi barricadée, du stationnement de l’aire des voitures de location.  Certaines des compagnies affichées là-dessus existent-elles encore?

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Voici la sortie du débarcadère de l’hôtel.  Un peu comme c’était le cas à l’entrée de celui-ci, certaines parties du plafond du débarcadère brillent par leur absence, tout comme des lettres de l’affichage; il ne reste plus que le « t », au mot « hôtel ».

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Un peu partout, le long du boulevard Henri-Fabre, et ailleurs, sur le site de l’aéroport, on voit des bouches d’aération, comme celles-ci.  C’est parce qu’il devait y avoir, en fait, un terminal ferroviaire sous le complexe, afin de relier rapidement celui-ci au centre-ville de Montréal, terminal qui n’a jamais été complété, entre autres parce que le financement de la ligne ferroviaire n’a jamais été bouclé.  Ces bouches servaient probablement à assurer une ventilation efficace de la gare.

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Voici l’ancêtre des panneaux à messages variables, que l’on trouve sur nos routes.  On peut voir des afficheurs comme celui-ci à quelques endroits, sur le site.

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Quand je regarde la devanture de l’hôtel, j’ai l’impression d’être dans un autre monde; comme dans un film de série B, ou pire encore, dans les Sentinelles de l’air (Thunderbirds), cette émission de marionnettes d’une époque révolue.

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Retour sur le stationnement étagé, pour constater que les coudes des tuyaux d’évacuation de l’eau de l’étage supérieur ont été débranchés, et rattachés à la conduite.  Probablement que ce démontage se voulait temporaire.

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Voici le panneau qui vous saute aux yeux quand vous quittez le stationnement de l’hôtel, l’un des seuls à ne pas être barricadé.  À l’origine, le panneau n’affichait aucun badge d’autoroute; ceux-ci ont probablement été ajoutés vers la fin des années 1980, lorsque le gouvernement fédéral a remis la route d’accès au gouvernement québécois, sauf celui dans le coin supérieur droit, qui est nettement plus récent que les deux autres, et qui fut possiblement ajouté suite aux travaux à l’échangeur A-15/A-50, il y a de cela quelques années seulement, ce qui explique que la partie en rouge soit beaucoup moins décolorée.  D’ailleurs, on n’a pas cru nécessaire de remplacer l’inscription « Hull – Ottawa » par « Ottawa – Gatineau », comme ce fut fait sur tout le reste de la supersignalisation routière du grand Montréal.

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Regardez bien ce panneau, car vous n’en verrez vraiment pas souvent, au Québec.  Ce type de panneau, qui encourageait les usagers de la route à ralentir, était courant, dans ma jeunesse, mais a littéralement disparu avec l’accession au pouvoir du premier gouvernement péquiste de René Lévesque, en 1976.  Celui-ci se trouve toujours là parce qu’il fut installé alors que le site était encore sous contrôle fédéral, tout comme la supersignalisation bilingue.

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Un peu à l’ouest de l’aéroport, le long de l’A-50, l’entrée du site de quarantaine de l’aéroport, qui semble abandonné depuis de nombreuses années.

À voir l’état des lieux, il est possible de croire que l’aéroport de Mirabel, à tout le moins sous la forme d’un aéroport international, ne rouvrira plus jamais ses portes, tellement tout le site de l’aérogare semble abandonné.  D’ailleurs, le tarmac est maquillé en piste de karting, l’une des pistes d’atterrissage est transformée en piste de courses, qui sert entre autres de circuit d’entraînement pour la conduite d’ambulances, alors que les usagers de l’autre piste d’atterrissage sont soit des pilotes de F-18 américains, qui se rendent à une base d’entretien, située sur le site, et qui atterrissent à l’aide d’un fil de fer, en travers de la piste, comme sur les porte-avions, soit des pilotes de chez Bell Helicopter, qui font parfois des manoeuvres à reculons, soit des pilotes de la firme Bombardier, qui essaient les CRJ-900, dont l’assemblage est fraîchement terminé, en simulant tous les problèmes imaginables, ou encore des techniciens de Pratt & Whitney, qui se rendent sur les pistes pour tester des moteurs, et tout ce beau monde doit composer avec les pilotes d’avions cargo, dont les bases sont toujours sur le site, et ceux qui font affaire chez Hélibellule, qui a construit une aérogare de 5 millions$, récemment.  Le tout sans contrôleurs aériens sur place, puisque tout est dirigé depuis Dorval, et le fait que l’usine d’assemblage d’avions de Bombardier Aéronautique fut érigée sur le site de l’une des cinq aérogare supplémentaire, prévues aux plans, au lieu d’être construite dans la zone industrielle.

Encore une fois, un grand projet québécois (mais au départ, canadien, cette fois-ci) qui n’aura finalement pas respecté le concept original.