Sommet sur l’enseignement supérieur: Qu’osse ça donne?

Les membres du gouvernement péquiste, le ministre Pierre Duchesne en tête, répondent à qui veut l’entendre que tout le monde sera bienvenu au Sommet sur l’enseignement supérieur, que toutes les opinions seront entendues, etc.  J’ai de la difficulté à le croire.  Je m’explique.

D’abord, voyons qui sera aux commandes du sommet.  Pierre Duchesne, et Léo Bureau-Blouin, deux carrés rouges notoires.  Le premier parce que ses reportages – il était toujours à l’emploi de la Société Radio-Canada (SRC) lors des événements du printemps de 2012 – étaient tellement biaisés que c’en était risible, tellement il appuyait la cause des étudiants, et le second parce que malgré quelques toutes petites réserves, il suivait presque toujours aveuglément l’extrémiste-en-chef, l’ex-soi-disant-porte-parole de feu-la-CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.  Cela reviendrait à organiser un sommet sur la productivité d’une usine, et le faire présider par ses deux plus paresseux employés!

Ensuite, avant même l’ouverture du sommet, et avant même d’avoir entendu quelque opinion que ce soit, l’un comme l’autre se disent ouvertement en faveur de légiférer afin d’accorder le droit de grève aux étudiants, dans le même sens que celui accordé aux travailleurs syndiqués, de façon à pouvoir légalement vider les salles de classe au moindre différend, et ce peu importe que les étudiants présents dans ladite salle soient, ou non, en accord avec les positions des manifestants!  Juste avec cette prise de position, les deux co-présidents montrent leurs couleurs sans équivoque, et quiconque prétendra le contraire sera automatiquement jugé comme étant “à l’envers du progrès”.

Le problème, c’est que les études supérieures, et le travail, sont deux mondes tout à fait différents.

Quelle que soit la définition utilisée pour le décrire, l’enseignement supérieur demeure un service, que l’on obtient en échange d’une somme d’argent, au même titre que l’internet, l’électricité, le téléphone, la télévision, par câble ou par satellite, ou encore l’utilisation d’équipement, dans un gym.  L’étudiant verse une somme¹, en retour de laquelle on lui donne de la formation, le tout étant évalué par des examens.  Si l’on vide les salles de classe, pour quelque raison que ce soit, l’étudiant lésé, soit celui qui veut obtenir la formation pour laquelle il a payé, serait en droit de poursuivre l’institution d’enseignement pour bris de service.  Exactement la même situation que si l’on ferme le gym auquel vous êtes abonné, ou si l’on vous prive des services pour lesquels vous avez payé, vous avez le droit d’être remboursé.  Imaginons que, suite au événements du printemps, les étudiants qui ont dû quitter de force leurs salles de classe aient tous demandé le remboursement des frais déjà versés pour leur année scolaire.  Les universités, et les CÉGEPs, auraient été dans un beau pétrin!  À leur tour, ces institutions auraient poursuivi les manifestants – ceux qui ont vidé les salles de classe – et leurs associations, pour compenser les sommes versées aux étudiants poursuivants.  Voyez-vous le bordel, d’ici?

L’autre problème, avec l’idée d’accorder le droit de grève aux étudiants, c’est que les vrais étudiants, ceux qui veulent réussir leur formation dans les délais prévus, ne voulant pas risquer de se faire sortir de leurs cours, malgré eux, seront fortement tentés de s’inscrire dans des universités situées à l’extérieur du Québec, tout en faisant les efforts nécessaires pour compenser les défis supplémentaires que cela comportera, et ce, avec l’aide de leurs parents, ou non; frais de scolarité, et coût de logement plus élevés, entre autres.

Bref, encore une fois, pour faire plaisir à certains membres d’une minorité, le gouvernement s’engage sur la voie de la marginalisation, aux frais de tous les contribuables.

¹ Dans les faits, le gouvernement verse actuellement, en moyenne, 88% de la somme à l’institution d’enseignement, et l’étudiant, les 12% restants.

Route 112, à Thetford Mines: Des images saisissantes!

La saga de la route 112, à Thetford Mines, a commencé en 2010 quand, après avoir constaté des signes d’affaissement, le long d’une partie de la route qui longe une mine d’amiante à ciel ouvert de quelque 1100 pieds (335 mètres) de profondeur, propriété de la société LAB Chrysotile, le Ministère des transports du Québec (MTQ) a construit une section de route temporaire, juste à côté de la route originale, question de tenter d’éviter des problèmes liés à un glissement de terrain, pendant que l’on réfléchissait à une solution permanente.

L’année suivante, le MTQ s’est rendu compte que non seulement la vieille route 112, mais également la nouvelle section temporaire, menaçaient sérieusement de s’effondrer.  Il prit alors la décision de fermer complètement la route 112 entre le secteur Black Lake de la ville de Thetford Mines et le village voisin de Saint-Joseph-de-Coleraine, puis de détourner la circulation automobile par le chemin de Vimy, qui contourne la mine par le nord, alors que les véhicules lourds devaient prendre le chemin du Barrage, au sud du secteur.  Le MTQ a ensuite annoncé la construction d’une toute nouvelle section de la route 112, qui allait passer entre le chemin de Vimy et la mine.  LAB Chrysotile allait collaborer en vertu d’une entente selon laquelle, en plus de fournir le plus gros de l’emprise retenue pour la nouvelle route, elle mettrait ses équipements et son personnel au service du MTQ pour, entre autres, enlever le mort-terrain, et déplacer des haldes, question de libérer l’emprise.

Le 15 février de cette année, le site web ThetfordActu.com publiait un article dans lequel l’entente avec LAB Chrysotile était remise en question, suite à la mise en faillite de l’entreprise.  Celle-ci devait déplacer des haldes, et retirer le mort-terrain de l’emprise de la future route, pendant que le MTQ complétait les plans et devis du projet, dont la mise en service était prévue en 2014.  Le 15 octobre dernier, ThetfortdActu.com publiait un autre article, cette fois sur le soutien des élus locaux au projet, qui n’avance pas assez rapidement à leur goût.

Finalement, cet avant-midi, je suis tombé sur une dépêche de la Société Radio-Canada (SRC), mentionnant qu’une manifestation s’organisait ce midi, à l’intersection du boulevard Frontenac Ouest (route 112) et de la rue Saint-Désiré (route 165), dans le secteur Black Lake, à environ un kilomètre au nord du lieu du glissement de terrain qui, depuis l’été dernier, a pris des proportions telles que certaines parties de la route, autant de la vieille section que de la route temporaire, sont désormais carrément portées disparues!

Je me suis dit qu’il devait sûrement y avoir des images de cela quelque part.  Après une simple recherche sur Google, je suis arrivé, de fil en aiguille, sur un site créé spécialement pour montrer l’évolution du glissement de terrain, au fil des semaines, tout au long de l’été dernier.  Les photos sont, pour ainsi dire, saisissantes.  Le site, une réalisation de Louis Blais, se trouve juste au bout de ce lien.

Matricule 728: Toujours la même question; pourquoi résister?

Comme un peu tout le monde, j’ai jeté un oeil sur les images d’un reportage de la Société Radio-Canada (SRC), hier, concernant une intervention de l’agent Stéphanie Trudeau, du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), mieux connue sous l’appellation “matricule 728”, et ce depuis certaines interventions, lors des manifestations des étudiants, le printemps dernier, interventions que l’on pourrait qualifier de musclées, si l’on se fie aux commentaires qui ont passé dans les médias sociaux.

Évidemment, la SRC mettra bien les images qu’elle veut, dans son reportage, question que sa nouvelle passe bien, et fasse réagir.  Par contre, quel que soit le dossier, et dans celui-ci comme dans tous les autres, il nous manquera toujours les images des premières minutes de l’intervention, celles avant que les policiers utilisent la force.  Et c’est encore le cas ici.  Pas que madame Trudeau soit de tout repos; ses propos, enregistrés à son insu, semble-t-il, montrent qu’elle a “du caractère autant que sa bière”, comme disait une vieille pub de Molson.  Le problème est que lorsque l’on ne voit que les séquences où les policiers utilisent la force, cela laisse l’impression, à ceux et celles qui visionnent le reportage, que l’utilisation de cette force est la pratique courante, ce qui est loin d’être le cas.  Personnellement, j’ai eu affaire avec des policiers, à plusieurs reprises, et la norme fut que le tout se déroulait sans aucun contact physique, minimalement, à défaut de cordialité.

La question que je pose souvent, dans le cas d’une intervention policière, est la suivante; pourquoi résister?  Lorsque l’agent demande de s’identifier, on s’identifie, et la discussion s’engage.  Mais si l’on réagit avec une question, ou que l’on proteste contre le simple fait de s’identifier, il arrive que le policier en remette, question de justifier son travail, et c’est là que les troubles commencent, et que l’escalade des moyens se met en marche.  Le principe est pourtant simple; le policier est payé, avec vos impôts, pour veiller à l’application des lois.  Donc, quand un policier intervient, il fait tout simplement le travail pour lequel vous le payez!  Dans le cas présent, l’agent Trudeau a constaté un individu, en l’occurrence Rudy Orchietti, avec une bière à la main, sur la voie publique, à savoir le trottoir.  Le comportement que monsieur Orchietti aurait dû adopter est de s’identifier; à ce moment, l’agent lui aurait probablement signifié qu’il est interdit de consommer de l’alcool sur la voie publique, ce à quoi le citoyen aurait pu tout simplement réagir par un « M’ouais, j’aurais dû laisser ma bière dans la maison! »  L’agent aurait pu alors l’avertir, tout simplement, ou au pire, lui remettre un constat d’infraction, que le type aurait eu tout à loisir de contester devant la cour.

Mais à voir le reportage de la SRC, ce n’est manifestement pas ce qui s’est produit; Rudy Orchietti a résisté, et il a eu le malheur de tomber sur “Matricule 728”.

Dans cette affaire, il est clair que madame Trudeau n’y est pas allé “avec le dos de la main morte”, comme dirait l’autre.  Elle en a mis beaucoup plus que ce que le client demande.  Par contre, était-il nécessaire que monsieur Orchietti se rebute à la simple demande de s’identifier?  Si le citoyen était vraiment calme, et n’avait opposé aucune résistance, tant verbale que physique, il aurait été surprenant que l’agent Trudeau, même avec son caractère bouillant, ne passe à une intervention physique.  Car un individu qui veut démontrer sa domination, policier ou non. ne frappe pas sur quelqu’un qui répond à ses demandes par un “oui”!

À la base, le policier représente l’autorité; se dépêcher à le contrarier dès sa première demande, c’est courir après le trouble!  Plusieurs individus l’ont constaté, et souvent à leurs dépens.  Si Dany Villanueva s’était identifié, au lieu de résister à son interception, à l’été de 2008, son frère Fredy serait probablement encore de ce monde.  Si les étudiants avaient été mieux organisés, et plus conciliants, envers les policiers, il y aurait probablement eu beaucoup moins d’interventions musclées, le printemps dernier.  Des dizaines de citoyens sont interpellés, à chaque jour, et on n’entend à peu près jamais parler d’utilisation d’une force plus grande que nécessaire, de la part des policiers.

Ici, la question n’est pas de savoir ce que doit être le comportement exemplaire du policier, mais bien d’éviter les problèmes.  Car à peu près personne, sur cette planète, n’a un comportement exemplaire; certains ont un seuil de tolérance plus élevé que d’autres, que ce soit d’un côté ou de l’autre de la balance.  Si un individu a le droit d’avoir l’air bête, parce que sa journée est merdique, pourquoi le policier devrait-il être au-dessus de tout cela?  Il est un être humain, lui aussi, avec ses forces et ses faiblesses; on a beau lui fournir un entraînement particulier, le policier ne sera jamais une machine, qui réagit toujours de la même façon aux situations qui se présentent à lui.  Autre point; puisque le seuil de tolérance varie, d’un individu à l’autre, il est donc possible que monsieur Orchietti se croyait dans son droit, alors que la policière croyait le contraire.

Ceci étant dit, je répète que l’agent Stéphanie Trudeau est allé trop loin, dans le cas qui nous concerne.  Mais faut-il rappeler que Rudy Orchietti n’a probablement pas été exemplaire, lui non plus.  Il aura la possibilité de contester toute l’affaire, et Dieu merci, ce n’est définitivement pas moi qui va rendre la décision finale.

L’affaire Pierre Duchesne, ou la théorie du squelette dans le placard

Nous le savons tous, maintenant.  L’ancien correspondant parlementaire à l’Assemblée nationale, et analyste politique, principalement à la télé de la Société Radio-Canada (SRC), Pierre Duchesne, est maintenant candidat déclaré du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Borduas, sur la rive-sud de Montréal.  Je ne sais pas si la nouvelle vous a surpris, mais pour ma part, je m’y attendais depuis le début du conflit étudiant, au moins.  J’ai d’ailleurs moi-même interpellé Duchesne sur Twitter, à ce sujet!

Pierre Duchesne avait un poste d’analyste, en compagnie de Chantal Hébert et d’Alec Castonguay, à l’émission “Les coulisses du pouvoir”, toujours à la SRC, émission animée par Emmanuelle Latraverse.  Un usager de Twitter a même d’ailleurs surnommé l’émission “Les câlisses de conservateurs”, tellement cette émission était utilisée pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement fédéral de Stephen Harper.  L’émission fut, par le passé, animée par Daniel Lessard, celui-là même qui a déclaré, le soir des élections du 2 mai 2011, que les Conservateurs n’avaient pas de politique culturelle, et qu’ils préféraient regarder la télé américaine, propos pour lesquels il a dû s’excuser publiquement.  Tout cela me pousse à dire que les hauts standards de neutralité et de rigueur journalistiques de la SRC ne sont manifestement que théoriques.

En fait, le moment où le professionnalisme de Pierre Duchesne a commencé à baisser dans mon estime est survenu il y a environ deux ans, lorsqu’il a interviewé un ancien candidat libéral, lors de l’élection provinciale de 2008, David Grégoire.  Celui-ci avait déclaré avoir reçu des sommes d’argent liquide de deux organisateurs libéraux, dont le directeur général de la ville de Mascouche de l’époque, Luc Tremblay.  Analyse de Pierre Duchesne, suite à la diffusion de l’entrevue; Grégoire cherchait sûrement son “quinze minutes de gloire”!  Dans les faits, Tremblay fut rencontré quelques temps plus tard par les membres de l’escouade Marteau.  Depuis, le maire de Mascouche, Richard Marcotte, fut aussi arrêté, dans un autre dossier, concernant cette fois des contrats de construction adjugés par la ville.  En deux mots, Duchesne ne s’est même pas donné la peine de fouiller le dossier.  Non, mais c’est vrai; pourquoi mettre des énergies sur le cas de Grégoire?  Après tout, celui-ci n’était rien de plus qu’un jeune candidat libéral battu, de surcroît par un péquiste!

Il n’y a pas que moi, qui soulève des doutes sur le professionnalisme de Pierre Duchesne.  Le 5 juillet dernier, Mario Dumont en parlait, lors de son émission, sur la chaîne V.  Il situait le contexte de la couverture des activités parlementaires, par Duchesne, au moment où il était chef de l’Action démocratique du Québec (ADQ).  Éric Duhaime, dans un texte publié le 8 juillet, sur son blogue du Journal de Québec, va encore plus loin, et fait concorder les deux poussées de popularité de l’ADQ à des moments où la SRC n’était pas en position de “pousser fort” contre ce parti!  Pendant ce temps, dans un billet intitulé “La communication est bonne au PQ!”, le blogue “La Clique du Plateau” collait bout à bout deux extraits vidéo, provenant tous deux de la SRC; le premier montrait Pauline Marois, invitée du show de chaises de Pénélope McQuade, le 2 juillet dernier, et le second, datant du 6 juillet, dans lequel Pierre Duchesne accorde une entrevue à la chaîne RDI.   C’est que les deux extraits, filmés à quatre jours d’intervalle, disent le contraire, l’un de l’autre.  Je me demande lequel des deux protagonistes, Marois ou Duchesne, essaie d’emplir le peuple comme des cruches!

Bref, dans cette affaire, Pierre Duchesne a un squelette dans le placard!  Mais il peut se consoler, car il n’est pas le seul; Pauline Marois en a un aussi!  Reste à savoir si la population, et principalement celle de la circonscription de Borduas, se rendra compte de la supercherie.

Conflit étudiant: Où en sommes-nous, maintenant?

Cela fait presque 4 mois que ça dure, et pour l’heure, on ne semble pas voir le bout de toute cette affaire.  Le conflit étudiant s’éternise, et s’enlise.

Sur le site de la Société Radio-Canada, on parle d’une énième tentative d’essai de rendez-vous, pour une possibilité de pourparlers d’installation d’un processus de négociation.  J’exagère à peine!  Les propos du président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, prononcés à l’émission The House, sur les ondes de CBC Radio One, samedi matin, ont été nuancés à peine quelques heures plus tard, cette fois à la Presse Canadienne.

Voyez-vous, le problème du conflit étudiant est là; on se targue d’être prêt à négocier, du côté des leaders étudiants, mais tout ce qu’on propose, de ce côté, ce sont de nouvelles tournures de phrases qui, en bout de ligne, veulent dire la même chose que les anciennes.  Vous pouvez me dire la différence entre un gel des frais de scolarité, et un moratoire sur toute hausse desdits frais?  Si l’on peut comprendre qu’un gel peut ne pas être définitif, d’une part, et que d’autre part, un moratoire peut durer très longtemps, on se rend rapidement compte que c’est du pareil au même!

Le gouvernement a fait des concessions, que ce soit sur le montant de la hausse annuelle, sur l’étalement de la hausse totale, ou encore sur l’aide apportée aux étudiants venant de familles moins bien nanties.  Nommez-moi une seule concession faite par les étudiants, et ce depuis le tout début du conflit, en février.  Une seule!  À part des changements de termes qui ne veulent rien dire, les étudiants n’ont rien concédé!  Et ils osent parler de négociations!

Plus je vois aller toute cette affaire, et plus je lis les commentaires, tant au Québec qu’ailleurs au Canada, plus je constate que tout le conflit étudiant semble téléguidé, plus j’ai l’impression que, sous l’impulsion de leurs leaders, les étudiants ne sont que de la chair à canon, sacrifiée dans le but de soutenir une campagne qui, au final, a bien peu à voir avec la hausse des frais de scolarité.  Et selon moi, la télécommande est entre les mains d’une organisation qui s’appelle l’Alliance sociale.

Souvenez-vous de l’automne de 2010.  Une autre organisation, à but non-lucratif, celle-là, venait d’être créée, par six personnes qui y ont mis 500$ chacune, et le but de cette organisation était de tenter d’influencer les politiciens – parce que ladite organisation s’est toujours défendue d’être un parti politique en devenir – en faisant la promotion des libertés et des responsabilités individuelles.  Cette organisation s’est donnée le nom de Réseau Liberté Québec (RLQ).  L’Alliance sociale fut rapidement créée pour répondre à ce que ses organisations membres considéraient, tel qu’ils le mentionnaient dans une déclaration commune, publiée dans Le Devoir du 5 novembre 2010,  comme des “séances publiques d’autoflagellation”.  Dans cette déclaration, ils ne nomment pas le RLQ, ni Jean Charest lui-même, mais il est question, entre autres, des droits de scolarité.

Bref, le but de l’Alliance sociale, c’est de conserver les acquis syndicaux, gagnés lors de négociations réalisées lors de périodes plus fastes, et de ne rien céder, maintenant qu’il faut gérer plus efficacement.  Et ce, peu importe le prix à payer, maintenant ou plus tard!

Le jour où les étudiants réaliseront qu’ils se sont bien fait avoir par les grandes centrales syndicales, et que les subsides, qui ont servi à financer les autobus, et autres frais, pendant le conflit étudiant, leur auront coûté beaucoup plus cher qu’ils l’ont d’abord cru, il vivront un réveil douloureux!