Les libéraux, face au budget conservateur: Plus ça change,…

Au milieu de l’après-midi, hier, le site Canoë avait mis une bannière jaune fluo, sur sa page d’accueil, dans laquelle on pouvait lire que les libéraux, les néodémocrates, et le bloc, voteraient contre le budget de Jim Flaherty, et du gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper.  Mais celle-ci n’est pas restée là longtemps; selon un article de l’agence QMI, diffusé à 17h53, et mis à jour à 20h17, les libéraux ont annoncé qu’ils ne feraient pas tomber le gouvernement.  Décidément, plus ça change,…

L’article cite notamment le chef libéral, Michael Ignatieff, qui dit que malgré le fait que le budget ne contienne aucune mesure pour enrayer le chômage chez les jeunes, construire des technologies vertes, ou pour s’attaquer à une crise prévisible des régimes de retraite, il n’envisage pas de déclencher des “élections hâtives” en votant contre le budget.  Il explique un peu plus profondément le pourquoi de la décision du parti en ces termes:

Petit à petit, nous sommes en train d’offrir une solution de rechange. Lorsque nous serons prêts, il y aura un choix clair entre, d’une part, des coupes, gels et manigances et d’autre part, une vraie solution de rechange qui saura donner un bon coup de barre à l’économie. Après, il sera possible d’envisager une élection.

Est-ce à dire que pour l’instant, les libéraux n’ont pas de plan?  C’est donc pour cela qu’ils ne veulent pas déclencher des “élections hâtives”, et qu’ils resteront assis sur leurs mains, lors du vote sur le budget; parce qu’ils ne sont pas prêts.  Je vous le dit, plus je regarde aller le parti libéral fédéral, plus j’ai l’impression d’assister à un mauvais film, “La traversée du désert 2”, le mauvais film original étant celui du passage de Stéphane Dion.  Si j’étais un militant libéral, je travaillerais déjà à la succession de Michael Ignatieff, car il est clair, dans mon esprit, qu’il n’a pas les caractéristiques d’un chef. Il m’apparaît de plus en plus clair que Dion et Ignatieff sont définitivement deux doigts de la même main.

En fait, vous souvenez-vous du fameux congrès libéral, en décembre 2006, qui a vu Stéphane Dion se faufiler à travers les favoris, pour devenir chef du parti?  Il y avait un mouvement, dans la salle, qui semblait dire “N’importe qui, mais pas Ignatieff”.  Ils avaient raison, je crois; nous en voyons les résultats, maintenant.

Expulsée à cause de son niqab: Faudrait cesser de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages!

Vous avez sûrement entendu parler de cette histoire de l’étudiante en francisation, d’origine égyptienne, Naïma Atef Amed, qui s’est fait expulser de son cours, en novembre dernier, parce qu’elle refusait de retirer son niqab (voile intégral).  Plusieurs opinions divergentes se sont exprimées, dont celle de Richard Martineau, publiée hier, et encore aujourd’hui, dans le journal de Montréal, puis celle de la principale intéressée, recueillie par l’agence QMI, et publiée aujourd’hui, mais également hier, sur le site web Canoë.

À la base, je ne suis pas contre l’immigration; j’ai moi-même immigré, sur une échelle beaucoup moindre, j’avoue, de ma Mauricie natale jusqu’à Terrebonne, en passant par d’autres villes de la région de Lanaudière, et le grand Montréal.  J’ai une petite idée de ce que représente tout laisser derrière soi pour aller s’établir ailleurs, même si mes migrations ne furent que locales.  J’imagine que cela demande énormément de courage, quand on le fait à une échelle planétaire.  Par contre, il faut bien comprendre certaines choses, certains détails des us et coutumes du pays où l’on va s’établir, car sinon, on risque de courir de déception en déception.

Par exemple, Naïma reproche au ministère de l’immigration de “l’avoir isolée de la société”, en l’expulsant de son cours de francisation, et ce faisant, de lui faire vivre des moments éprouvants, et de se sentir humiliée.  “Je veux apprendre le français pour pouvoir travailler, avec tout ce qui se passe, ils m’ont enlevé tout espoir et ils ont détruit mes rêves”, dit-elle dans l’article de l’agence QMI.  Le même article mentionne également qu’elle voulait apprendre le français dans le but de pratiquer sa profession de pharmacienne.  Voici donc une première désillusion; personne ne lui a dit qu’au Québec, même les hommes achètent des pilules?  Si elle a dû demander toutes sortes d’accommodements, afin d’éviter que des hommes puissent la regarder dans les yeux, qu’en sera-t-il, le jour où elle oeuvrera dans une pharmacie?  J’imagine le gars qui se demande s’il devrait se faire prescrire du Viagra, ou du Cialis, et qui, avant de consulter, commence par vouloir en discuter avec un pharmacien, et qui tombe sur elle.  Elle va se cacher derrière son comptoir?  Le job de pharmacien est justement de conseiller les gens sur les différents médicaments existants; si elle ne peut soutenir le regard d’un homme, comment fera-t-elle pour le conseiller?

Pour ma part, je crains fort que Naïma se soit fait des rêves plus grands que nature, quand elle a émigré au Québec.  Or, il faudrait peut-être commencer par cesser de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages; quand on veut exercer une profession qui nous met en contact direct avec le public, il faut être capable de supporter le regard du public, que celui-ci soit homme ou femme.  Au risque de passer pour un parano, Richard Martineau va même jusqu’à se demander si cette femme n’a pas été envoyée par des extrémistes, pour tester les limites de notre système.  Je n’irai pas jusque là, quoique ce serait tentant.  Je crois plutôt que Naïma a fait comme la très grande majorité des femmes musulmanes qui émigrent au Québec; elle a tout simplement… suivi son mari.

Bambin « oublié » dans un autobus: Quel drame!

Entendu au début de la semaine, à la radio, une nouvelle plutôt inusitée, mais qui n’est pas une première, puisque des cas semblables sont déjà survenus, dans le passé.

L’affaire est survenue dans la région de Mont-Tremblant, plus précisément dans le secteur de Saint-Faustin-Lac-Carré.  Carole Levert, chauffeuse d’autobus scolaire depuis 26 ans, aurait, semble-t-il, “oublié” le petit William, 4 ans, dans l’autobus, lors de sa “run” du préscolaire du midi.  Selon l’article de Luc Lefebvre, de l’agence QMI, repris par le site Canoë, Michel Forget, des autobus Le Promeneur, aurait rejoint sa chauffeuse, pour lui faire part de son “oubli”.  Madame Levert serait revenue aussitôt, pour prendre en charge le bambin, et le reconduire à l’école.  Selon elle, au moment de leur arrivée à l’école, les autres enfants venaient à peine de se déshabiller, et William aurait été tout simplement content de finalement rejoindre ses amis. Mais selon la maman, la chauffeuse aurait plutôt dit à William de “garder le secret” sur cet oubli.

Qui dit la vérité, dans toute cette affaire?  J’avoue être plutôt mal placé pour juger de la situation.  Peut-être même qu’on ne le saura jamais.

Par contre, il y a des signes qui ne trompent pas.  Comme la photo, qui accompagne l’article, où l’on constate, dès le premier regard, que le photographe, à défaut de le demander, était à tout le moins d’accord pour que les sujets se forcent pour prendre un air fâché.  Jetez-y un coup d’oeil, et avouez que ça saute aux yeux!  Dans un an d’ici, le petit William en rira sûrement, et il est probable que Carole Levert, la chauffeuse de l’autobus, soit “sa meilleure amie”, parmi tout le personnel entourant sa vie scolaire.  Sauf que devant la tournure des événements, madame Levert a plutôt décidé de laisser définitivement tomber le transport préscolaire; elle ne veut pas revivre un tel stress, qu’elle juge ne pas mériter.  Celle-ci demande, à la fin de l’article, “Et pourquoi la mère ne sécurise pas l’enfant au lieu de dramatiser l’histoire?

Je ne pourrais le dire avec précision, mais j’ai comme l’impression, juste à voir la photo de l’article, que la maman de William, Annie Dorval (dont le nom, par le plus curieux des hasards, ressemble drôlement à celui d’une comédienne connue, Anne Dorval), voulait avoir sa bette dans le journal, que ce soit pour avoir son quinze minutes de gloire, ou encore pour tenter de “faire une passe”, probablement de cash, sur le dos du transporteur, de la commission scolaire, et par extension, sur le dos de son fils, et que pour ce faire, la maman décide – et c’est ce qui m’effraie le plus – de faire subir, à son fils, une panoplie de tests, beaucoup plus traumatisants que toute la mésaventure qu’il a vécu, dans le seul but d’avoir suffisamment de preuves pour justifier une éventuelle poursuite.  Comme je le disais, ce n’est qu’une impression; peut-être que je me trompe, et que madame Dorval est juste un peu frustrée par toute cette histoire.

Mon impression sera-t-elle bonne?  Ça non plus, je ne le saurai probablement jamais.

Éducation au Québec: On est pas sortis de l’auberge!

Il m’arrive, a l’occasion, de parler d’éducation.  Et ces temps-ci, le sujet est d’actualité.

Depuis quelques jours, on entend des gens qui paniquent, suite à l’annonce de la ministre, Michelle Courchesne, au sujet d’un décret, apportant des modifications au calendrier scolaire, qui allait désormais permettre d’ouvrir les écoles pendant les week-ends; plusieurs ont peur d’avoir à envoyer leurs enfants à l’école les samedis.  Ne vous inquiétez pas; on a toutes les misères du monde à avoir des profs en semaine, alors imaginez les week-ends!  Le chat a fini par sortir du sac; les changements avaient pour but d’accommoder certaines écoles privées de religion juive, qui étaient dans l’illégalité, puisqu’elles consacraient trop de temps aux matières religieuses, et ce faisant, ne pouvaient pas dispenser les matières obligatoires, selon le programme scolaire du ministère de l’éducation, du loisir et du sport (MELS), de façon adéquate.  Ainsi, le ministère donnait une chance à ces écoles juives de rentrer dans la légalité, en leur permettant de disposer de plus de temps.  Reste à savoir si ces écoles se conformeront au programme, maintenant.

Pendant ce temps, le Journal de Montréal envoyait Sébastien Ménard en mission, afin qu’il devienne, incognito, enseignant suppléant, et directeur d’école stagiaire, dans une école secondaire, située en région.  Il a rapporté des propos que l’on peut lire ici, , et encore .  D’autres textes seront publiés tout au long de la semaine, dit-on dans le premier article.  Pour l’instant, on pourrait résumer ses dires à quelques mots, à savoir que l’école, c’est le bordel!  Des profs qui passent à deux cheveux de péter les plombs, des directeurs d’école qui font plein de choses, sauf le travail qu’ils devraient faire, et surtout des élèves qui n’ont de respect pour rien, ni personne.  Un dernier lien, celui de la chronique de Richard Martineau, qu’il intitule “Le merdier”, et qui traite, bien sûr, des articles de son collègue Ménard, tout en mettant son grain de sel sur le système d’éducation actuel.

Je dis depuis longtemps que si l’on commençait par mettre les bons profs dans les bonnes classes, ce serait peut-être une partie de la solution; en voyant des profs carrément passionnés par la matière qu’ils enseignent, et ce dès le primaire, les enfants voudraient peut-être développer quelque chose.  Mais il y a une autre partie de la solution qui doit se passer à la maison.  Il faut enseigner aux enfants certains principes de base, et ce dès la naissance.  Vous allez me dire qu’un enfant à peine naissant ne peut sûrement pas apprendre grand chose, et dans le sens académique du terme, vous n’aurez pas tout à fait tort.  Par contre, comme disent les anglophones, “children see, children do” (les enfants ne font pas ce qu’on leur dit de faire; ils font ce qu’ils voient).  Le principe de la répétition, et de l’apprentissage par l’exemple, peuvent se mettre en pratique dès le début.  Imaginez que votre enfant, au moment où il apprend à marcher, laisse carrément tomber à sa troisième chute, et décide de définitivement se déplacer à quatre pattes; ce sera beau, au CÉGEP.  Heureusement, ce n’est pas comme ça que ça se passe.  Or, il faudrait inculquer à l’enfant le principe de la persévérance, qu’à force d’essayer, et de répéter, encore et encore, on finit par y arriver.  À force de pratiquer un talent, on en vient à y exceller.  D’autres principes, comme la confiance, l’estime de soi, et le respect des autres, s’apprennent aussi à la maison.  Encore faut-il se donner la peine de passer du temps – de qualité – avec son enfant.

Certains prétendent, à la vue de ce qui se passe actuellement, dans les écoles, que toute une génération de jeunes a été sacrifiée par la réforme, qui mettait les “compétences” en priorités, face aux “connaissances”, réforme mise de l’avant par une autre ministre de l’éducation, à l’époque.  Si ma mémoire est bonne, je crois qu’il s’agit d’une certaine… Pauline Marois.

Budget du transport en commun: Les automobilistes devront encore payer!

Si l’on se fie à un article de la Presse canadienne, repris sur le site Canoë, il y a fort à parier que les automobilistes feront – encore! – les frais du transport en commun.

L’article, qui cite le quotidien La Presse, rapporte que les maires de Montréal, et des banlieues environnantes, “auraient conclu une entente jeudi dernier pour mettre sur un pied un «cadre de financement et de gouvernance des transports en commun métropolitains»”, et en fonction de ce cadre, demanderaient au gouvernement provincial d’augmenter la taxe d’accise, qui est présentement de 1,5 cents le litre, de deux cents supplémentaires, portant celle-ci à 3,5 cents pour chaque litre d’essence que vous mettrez dans votre véhicule.

Encore une fois, les automobilistes ont le dos large; on veut leur soutirer une augmentation de seulement… 233%, c’est presque rien!  Par contre, si l’on ose augmenter les titres mensuels de transport de 2%, soit plus ou moins l’équivalent de la hausse annuelle du coût de la vie, c’est le branle-bas de combat; manifestations, assaut des pages d’opinion des journaux, etc.  Je veux bien croire qu’il serait impossible d’appliquer intégralement le principe de l’utilisateur-payeur aux usagers du transport en commun.  Toutefois, ceux-ci devraient être bien conscients qu’ils ne paient pas le plein prix du service qu’ils utilisent, et accepter de faire une part un peu plus substantielle.  Car il ne faut pas oublier qu’en plus de voir leur contribution, sur l’achat d’essence, augmenter de 233%, les automobilistes voient aussi disparaître des voies de circulation, que l’on transforme en voies réservées… aux transport en commun!  Bref, on leur nuit, et on les fait payer davantage!  Et après, on voudrait qu’ils soient courtois, les automobilistes.  Ben oui, toi!

Il existe sûrement d’autres façons de contrôler les dépenses, à la STM comme dans les autres organisations de transport en commun (révision des salaires des chauffeurs, instauration de la concurrence, etc.).  Alors pourquoi recourir systématiquement à la purge des poches des automobilistes?