À travers ce superbe média qu’est Le blogue (merci à WordPress, en passant; même si je suis là depuis trois ans et demi, je n’ai eu à affronter aucune augmentation de tarif! À tous les mois, ça me coûte gratis!), je vous ai montré toutes sortes de choses; de l’eau, des chantiers, des routes en décrépitude avancée, et encore de l’eau, beaucoup d’eau! Cette fois, je vous amène à Saint-Barthélémy, municipalité située à la limite des régions de Lanaudière et de la Mauricie.
Cette municipalité a fait parler d’elle il y a presque un an, alors que le maire de l’endroit, Pierre Roy, a soulevé l’ire de plusieurs de ses concitoyens en s’accordant une légère augmentation de salaire de… 400%! Pas de 400 dollars, mais bien 400 pour cent! Le salaire du maire était, à l’époque, de 10,500$, et il l’a augmenté à 42,000$, à savoir 28,000$ de salaire proprement dit, auquel s’ajoute 50% du salaire en compensation des dépenses encourues, soit 14,000$, le tout pour un total de 42,000$.
Vous me direz qu’un simple maire d’arrondissement, à Montréal, gagne 60,000$ de salaire de base, à part les dépenses, les comités, etc. Oui, c’est vrai, mais la municipalité de Saint-Barthélémy ne compte que 1973 personnes, selon les derniers chiffres du Répertoire des municipalités du gouvernement du Québec. On en parlait, l’an dernier, sur le site web Canoë; un vidéoreporter, Frédéric Perreault, avait réalisé cet article, doublé d’une vidéo, sur toute l’affaire.
À Saint-Barthélémy, on doit s’occuper de tous les problèmes du réseau routier local, et cela comprend, bien sûr, les ponts qui ont dépassé leur durée de vie utile. Nous voyons donc ici ce qui, je l’espère, est une solution temporaire; un pont installé par-dessus un autre pont! Je ne sais pas si c’est une idée du maire Roy, pour « sauver de l’argent », mais ça laisse perplexe!
On voit bien, ici, que le pont temporaire repose tout simplement sur l’ancien pont, qui n’a jamais été retiré! On m’a même dit qu’il s’agissait… d’un pont loué! J’espère que le maire a obtenu un bon prix, parce que je n’ai aucune idée du loyer d’un pont. Cette scène se déroulait en février dernier, sur le rang du Fleuve.
Nous sommes maintenant à la sortie est du village, sur le chemin York. La signalisation montre bien que l’asphalte, à cet endroit, a été retiré. Je ne sais pas pour quelle raison; probablement pour l’installation de conduites d’eau, ou de gaz, je ne pourrais dire. Reste que le pavage fut retiré sur environ la moitié de la largeur de la route, et à certains endroits, sur toute sa largeur. Mais le problème, c’est qu’on a l’impression que ça fait deux ans, que l’asphalte a été enlevé! Il n’y a pas l’ombre d’un travailleur, sur les lieux!
Au moment de la prise de la photo, il faisait doux, la neige fondait, et le chemin York ressemblait à une « trail à vaches ». Avec le printemps qui n’en finit plus de finir de s’installer, il est clair que la route n’est pas des plus praticables.
Aussi, les utilisateurs du chemin York roulent parfois à droite, parfois à gauche, selon l’état de la partie sans asphalte, et le niveau de confort de leur véhicule, entre autres raisons. Et c’est comme ça que ça se passe sur environ 800 mètres.
L’article de Perreault se terminait sur une certaine note d’espoir, disant que c’est à la longue que l’on saura si l’augmentation de salaire de 400% du maire Pierre Roy sera vraiment justifiée! En tout cas, jusqu’à maintenant, il semble que les économies se font particulièrement sur le dos des usagers de la route!