Suite au séisme qui a secoué Haïti, le 12 janvier dernier, le monde entier fait des pieds et des mains pour venir en aide à la population dévastée qui, avouons-le, ne possédait déjà pas grand chose. Après le sauvetage d’éventuels survivants, dans les premiers jours, l’heure est maintenant au nettoyage, et à divers projets de reconstruction. Tout cela a allumé une lumière à un architecte québécois, Bernard Morin. Selon un article de Sira Chayer, du site Canoë, il souhaite utiliser des conteneurs de transport pour reconstruire le pays!
Monsieur Morin a lui-même fait construire sa propre maison à partir de sept conteneurs de 20 pieds, au coût de 175,000$ environ, et table depuis sur divers projets de construction à base de conteneurs. Selon lui, de telles constructions seraient économiques, et très résistantes. Il souhaite proposer son concept aux haïtiens, afin qu’ils prennent en mains eux-mêmes la reconstruction de leurs communautés. Il faut avouer que si de tels conteneurs peuvent facilement être empilés dans un navire, et traverser les océans, à maintes reprises, sans subir de dommages, leur structure serait suffisamment solide pour en faire une « cellule de survie » qui résisterait aux pires intempéries. Monsieur Morin avance même que ses constructions sont « anti-ouragan », et « anti-séisme ».
Dire qu’il y a moins d’un an, ici, chez-nous, à Brownsburg-Chatham, pour être plus précis, deux personnes, qui avaient élu domicile dans quatre conteneurs, installés sur un terrain qui leur appartient, ont été expulsés par la municipalité, après que celle-ci ait demandé, et obtenu, un ordre de la Cour, pour ce faire. C’est vrai que les conteneurs de Stéphane St-Jean, et de sa mère, Suzanne Gauthier, n’avaient pas reçu « le traitement architectural » de monsieur Morin. Serait-ce à dire qu’il s’agit de deux poids, deux mesures? J’ai tendance à croire que les municipalités briment de plus en plus les libertés de leurs citoyens.