La route 6 – (2) Des Méchins à Sainte-Anne-des-Monts

Nous nous sommes quittés à l’intersection de la rue Principale et de la route Bellevue Ouest (route 132), à l’entrée des Méchins.  La route 6 se poursuit sur la rue Principale, que nous suivrons sur 500 mètres avant de croiser la rue du Quai, puis au bout de presque 600 mètres supplémentaires, une jonction en Y se dresse devant nous; à gauche, la rue de l’Anse, et à droite, la rue Principale.  Ma question; entre ces deux options, où passait la route 6 en 1950?  Personnellement, j’opte pour la rue Principale, quoique les deux rues se raccordent à la route Bellevue Est (route 132); la rue Principale le fait au bout de quelque 400 mètres.  Par contre, pour sortir des Méchins vers l’est, vous devrez prendre la rue Bernier, puisque la rue Principale est à sens unique vers l’ouest. Après un autre demi-kilomètre, soit de l’autre côté du pont de la rivière Les Méchins, on prendra la rue de la Mer, et on la suivra sur environ 1,3 kilomètres avant de revenir à la route Bellevue Est (route 132).  Nous roulerons sur 2,5 kilomètres pour atteindre le lieu-dit des Petits-Méchins, puis encore 2 kilomètres pour arriver à l’entrée de la région de la Gaspésie, plus précisément dans la MRC La Haute-Gaspésie.  5 kilomètres plus loin, après avoir contourné la baie des Capucins, nous arrivons à l’intersection de la route du Village, à gauche, que nous prendrons.  Sur les quelque 1,8 kilomètres de cette route, la route 6 suivra le littoral du fleuve Saint-Laurent en traversant ce qui a déjà été le village de Capucins, maintenant intégré à la municipalité de Cap-Chat.

Après 2,6 kilomètres, les vestiges d’un ancien alignement de la route 6 peuvent se voir, à tout le moins sur les images du logiciel Google Earth.  Il s’étirait sur quelque 600 mètres avant de se raccorder à la route 132 actuelle, maintenant appelée rue Notre-Dame Ouest, sur laquelle nous roulerons encore 7 kilomètres avant d’entrer dans le village de Cap-Chat proprement dit. En passant, plus ou moins à mi-chemin, sur la droite, parmi les éoliennes modernes, on verra un drôle de poteau, énorme, avec comme des pales, de chaque côté de celui-ci; il s’agit du projet Éole, et c’est la plus haute éolienne à axe vertical au monde. Construite dans les années 1980, et à l’arrêt depuis 1993, on peut accéder au site via le chemin du Cap. Le site a été ouvert du 15 juin au 15 septembre, en 2024, et on s’attend à ce qu’il soit ouvert à chaque été.

Alors que les maisons commencent à se rapprocher les unes des autres, c’est la rue Del Val qui indiquera le début du village de Cap-Chat. 250 mètres plus loin, la rue qui permet d’accéder au parc industriel s’appelle la rue Écoliers. Ensuite, les rues se succèdent sur environ 1,5 kilomètres puis, devant l’église, la route 132 actuelle se sépare de la rue Notre-Dame, question d’accéder au nouveau pont, qui enjambe la rivière Cap-Chat. La rue Notre-Dame, probablement la route 6, en 1950, se termine à la rue des Fonds, sur le site de l’ancien pont, démoli depuis la construction du nouveau. De l’autre côté du pont, la route 6 (route 132) devient la rue Notre-Dame Est, et sur 3 kilomètres, elle aura une vocation plutôt résidentielle, quoique quelques commerces ont aussi pignon-sur-rue, avant de tourner vers la droite, près de la pointe de Cap-Chat. À environ 1,8 kilomètres de la sortie de la courbe, la rue de la Pointe-au-Géomon, qui s’étend sur 1,1 kilomètres, semble être un ancien alignement de la route 6. De retour sur la route 132 actuelle, celle-ci porte le nom de boulevard Sainte-Anne Ouest, ce qui indique que l’on est désormais sur le territoire de la ville de Sainte-Anne-des-Monts. Puis au bout d’environ un kilomètre, la route 6 semble se séparer de la route 132 actuelle, mais cette fois, c’est la nouvelle route qui semble suivre le littoral du fleuve; tout porte à croire que la route 6 passait sur ce qui est aujourd’hui la rue Bellerive, et c’est probablement un ponceau, dans une courbe plus ou moins à l’aveugle, qui a poussé les autorités à faire passer la route 132 actuelle sur le bord de l’eau.

Une fois revenus sur le boulevard Sainte-Anne Ouest, on parcourt environ 1,3 kilomètres pour atteindre la 1ère Avenue Ouest, mais celle-ci ne semble pas être un ancien alignement de la route 6; il faut faire 800 mètres de plus pour trouver ce qui semble être un ancien lien entre le boulevard Sainte-Anne Ouest actuel et la 1ère Avenue Ouest, lien qui n’est plus en service de nos jours, et qui fut remplacé par une courte traverse de 60 mètres tout au plus. Nous prendrons donc cette traverse, puis tournerons à droite sur la 1ère Avenue Ouest, afin d’entrer dans la ville de Sainte-Anne-des-Monts.

La route 6 – (1) De Sainte-Flavie aux Méchins

Puisque la route 6 (route 132) constitue une boucle, qui fait le tour de la Gaspésie, nous allons commencer notre périple à sa jonction avec la route 10 (route 132), à Sainte-Flavie, et allons suivre la route dans le sens horaire.  Depuis l’intersection de la route Flavie-Drapeau, nous prendrons donc la route de la Mer, vers l’est.  La route 6 (route 132) longe le littoral du fleuve Saint-Laurent, et après moins d’un kilomètre, on a quitté le village de Sainte-Flavie.  À moins de 5 kilomètres de là, on délaisse un peu le littoral, question de laisser la place aux installations – et au quai en eaux profondes – de l’Institut Maurice-Lamontagne.  Les images de Google Maps montrent, depuis le ciel, que la courbe fut récemment adoucie.  On fera 2,5 kilomètres avant d’atteindre le chemin Perreault puis, environ 300 mètres plus loin, le pont Arthur-Bergeron, qui surplombe la rivière Mitis; nous entrons à Grand-Métis.

À quelque 800 mètres du pont, on voit l’intersection de la route du Domaine (route 234), qui conduit à Price, point culminant de cette municipalité de moins de 250 habitants.  Toutes les routes de ce secteur sont réalignées, mais c’est difficile à suivre, et surtout à savoir avec précision.  De là, la route 6 (route 132) se poursuit sur 3,8 kilomètres avant d’arriver à l’intersection d’un probable ancien alignement, le chemin de la Pointe-Leggatt, que nous allons prendre.  Ce chemin fait quelque 3,5 kilomètres le long du littoral, avant de se raccorder à nouveau à la route 132 actuelle.  Après 1,3 kilomètres, vous arrivez à la route Lighthouse, qui conduit à quelques vestiges d’anciens alignements de la route 6, et 600 mètres plus loin, vous aurez accès à un autre ancien alignement, le chemin Patton, que vous pouvez suivre sur plus ou moins 650 mètres.  Puis au bout d’environ 900 mètres sur la route 132 actuelle, un autre ancien alignement de la route 6, la rue Beach, entre dans le petit village de Métis-sur-Mer.  Après 250 mètres, on atteint la route McLaren, puis de là, on passe le long de quelques rues résidentielles, puis d’autres, ensuite, pendant 3,9 kilomètres; à l’angle de la rue Rousseau, la route 6 devient la rue Principale d’un ancien village appelé Les Boules.  Les rues se succèdent sur un kilomètre, jusqu’à la route Plourde, et de là, on fera encore 750 mètres avant de revenir à la route 132 actuelle.  Une bretelle longe la route 6 (route 132) sur 110 mètres, pour ceux qui roulent en direction ouest, et respecte aussi l’ancien alignement.

À quelque 1,3 kilomètres de la bretelle des Boules, on peut voir un ancien alignement de la route 6, la rue de la Mer, que l’on peut prendre moins de 300 mètres plus loin.  Cette rue longe le littoral sur 1,6 kilomètres avant d’atteindre la rue Saint-Jean-Baptiste, et le village de Baie-des-Sables, que l’on traversera en un peu plus d’un kilomètre, avant de se rattacher à nouveau à la route 132 actuelle, avec le truc de la bretelle qui respecte l’ancien alignement, sauf que la bretelle est un brin plus courte, cette fois.  On fait un kilomètre de plus, et on arrive à la route 297 (elle devait bien porter un autre nom en 1950, puisqu’elle ne portait pas de numéro, mais bon), qui conduit à Saint-Damase, et 6,8 kilomètres plus loin, on arrive au chemin de la Pointe-Bérubé, un ancien alignement de la route 6 qui s’allonge sur 650 mètres.  À un demi-kilomètre de là, un autre ancien alignement, le chemin de la Pointe-au-Naufrage, fait à peu près 900 mètres.  La route 6 (route 132) continue sur 4,3 kilomètres, puis prend à gauche sur l’avenue Ulric-Tessier; elle se détourne momentanément de la route 132 pour traverser la municipalité de Saint-Ulric.  Après 1,8 kilomètres, on atteint la route Joseph-Roy, qui deviendra la route Centrale, hors du village.  On mettra ensuite quelque 800 mètres pour sortir du village, toujours sur l’avenue Ulric-Tessier, et revenir sur la route 132.  On verra, au bout de 5,6 kilomètres, un ancien alignement de la route 6 que l’on peut prendre, la rue de Matane-sur-Mer.  On fera presque 400 mètres sur cet ancien alignement avant de tomber sur la rue proprement dite, parce que l’on a construit une intersection plus sécuritaire.  De ce point, nous roulerons sur 3,8 kilomètres, en parallèle avec l’avenue du Phare Ouest (route 132) – et non pas l’avenue du Far-West – pour rejoindre la rue du Port, et quelque 700 mètres pour atteindre la voie d’accès au traversier Matane – Baie-Comeau – la traversée Matane-Godbout n’existait pas encore, en 1950.  À droite, à l’intersection, la voie d’accès devient la rue du Parc-Industriel (route 195), et conduit vers Amqui, en passant par Saint-René-de-Goupil, devenu depuis Saint-René-de-Matane.  Depuis la rue du Parc-Industriel, nous ferons encore un kilomètre sur la rue de Matane-sur-Mer avant de se raccorder à la route 132.

Nous roulerons encore sur environ 1,9 kilomètres sur la route 6 (route 132) avant d’arriver à l’avenue Saint-Jérôme; là, ou probablement davantage sur le pont de la rivière Matane, le boulevard du Phare Ouest devient le boulevard du Phare Est, et nous ferons 3,5 kilomètres de plus avant de sortir du périmètre urbain, et que les maisons soient un peu plus clairsemées, puis encore un autre kilomètre et demi pour atteindre un ancien alignement de la route 6, le chemin Ernest-Forbes, une voie sans issue, mais nous pourrons prendre cet alignement 200 mètres plus loin; il s’agit du chemin de la Grève.  Après quelque 1,9 kilomètres, on croise le chemin de la Forge, point culminant de la Petite-Matane, chemin qui devient, au sud de la route 132, la route du Ruisseau-à-la-Loutre.  Après encore 1,9 kilomètres, le chemin se raccorde à la route 132 actuelle, alors qu’une bretelle de près de 200 mètres, en direction ouest, rappelle l’ancien alignement de la route 6, qui se poursuit sur 6,2 kilomètres avant de délaisser encore une fois la route 132 actuelle, et prendre le boulevard Perron.  Nous y roulerons un peu plus de 800 mètres afin de croiser la rue Saint-Joseph, qui correspond au coeur du village de Sainte-Félicité, puis encore un kilomètre pour revenir à la route 132.  À 250 mètres de l’intersection, nous avons un ancien alignement qui ne correspond pas à un village; il s’agit de la route du Moulin-Otis, qui fait quelque 330 mètres.  Puis la route 6 (route 132) se poursuit sur presque 3 kilomètres, alors que se pointe un autre ancien alignement, le chemin Saint-Louis, qui longe le littoral sur environ 700 mètres.  Par la suite, nous ferons 7,7 kilomètres pendant lesquels nous nous éloignerons quelque peu du littoral pour mieux y revenir, à la hauteur de la rue Monseigneur-Ross, que nous prendrons.  Après 700 mètres, nous sommes devant l’église de Grosses-Roches; de là, nous ferons 400 mètres de plus pour revenir se raccorder à la route 132.  Après 7,4 kilomètres, la route 6 (route 132) devient la route Bellevue Ouest; nous poursuivrons sur encore 7,4 kilomètres, puis nous prendrons la rue Principale d’un village qui s’appelle Les Méchins.

Loi 61: Les occasions manquées

Suite à la lecture d’un article publié sur le site web d’un hebdomadaire local, dans lequel des acteurs municipaux s’enthousiasmaient en regardant la liste des 202 projets, comprise en annexe au projet de loi 61, déposé par le gouvernement du Québec ces derniers jours, je suis allé moi-même éplucher ladite liste, afin de savoir quels seraient les changements à apporter au réseau routier supérieur de la belle province.  Force est de constater qu’il y a des absences notables.

La liste est présentée, en annexe au projet de loi, par ordre alphabétique des régions du Québec, ce qui aide à s’y retrouver.  En ce qui concerne le Ministère des transports (MTQ), c’est plus d’une cinquantaine de projets, parmi lesquels beaucoup de réfections de ponts, et de mise aux normes d’équipements de télésurveillance.  On y trouve aussi quelques projets structurants de transport en commun, et quelques investissements ferroviaires.  Au final, il y a plusieurs projets routiers importants, dont quelques projets majeurs.  Faisons le tour ensemble.

Dans le grand Québec, un absent de taille; le troisième lien.  Même s’il s’agit d’une promesse électorale phare du parti au pouvoir, aucune mention dans la liste.  Par contre, le grand projet de la région de la Capitale-nationale, à figurer sur la liste, est la reconstruction du pont de l’île d’Orléans.  Au Centre-du-Québec, c’est l’autoroute 55 qui tient le haut du pavé; on y mentionne une “bonification”, alors que l’on sait que cette autoroute doit être doublée.  Qu’en sera-t-il dans les faits?  Le bon Dieu le sait, le diable s’en doute, et Saint-Pierre cherche encore!

Du côté de Chaudière-Appalaches, en plus de quelques projets ferroviaires, et de transport en commun à Lévis, on y trouve le prolongement de l’autoroute 73; on présume que ce sera pour quelques kilomètres au sud de Saint-Georges.  Pour la Côte-Nord, rien! Niet! Nada! Pas de prolongement de la route 138. Juste zéro, pis une barre.  En Estrie, un seul projet, partagé avec la Montérégie, à savoir la dernière section de l’A-35, entre Saint-Armand et la frontière américaine.  En Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, quelques projets ferroviaires, et de bâtiments, seulement.

Dans Lanaudière, il ne faudra pas célébrer trop rapidement; il y a plusieurs projets, mais rien d’énorme.  Ceux qui rêvent de voir la route 158, entre Saint-Esprit et Joliette, redevenir une section de l’autoroute 50 risquent de déchanter; on y mentionne un plan de sécurisation de la route, en 4 projets distincts.  Je prévois un rond-point ou deux, et quelques centaines de mètres de voies de dépassement, tout au plus.  Triste.  Tous les éléments sont pourtant là pour réaliser un superbe “deuxième lien” Joliette-Montréal, celui via l’A-40 étant de plus en plus congestionné.  Parmi les autres mentions, trois projets ans l’axe A-25/QC-125, dans le but d’améliorer la circulation dans le secteur, dont un “prolongement” de l’A-25, et la réalisation de la voie de contournement de Saint-Lin–Laurentides, qui donnera une bouffée d’air pur à cette petite ville, où la circulation devient carrément impossible par moments.

Les Laurentides, pour leur part, verront surtout des projets partagés avec d’autres régions, comme l’A-19 avec Laval, et l’A-50, avec l’Outaouais.  Pour le reste, on entend améliorer la route 117 entre Labelle et Rivière-Rouge, et réaliser quelques projets locaux.  Puisque l’on parle de Laval, à part quelques projets de transport en commun, certains chantiers locaux, et bien entendu l’A-19, on veut grandement améliorer l’échangeur A-15/A-440, qui fût le théâtre d’un grave accident, l’an dernier, entre autres par une bretelle directe (flyover) menant de l’A-15 ouest à l’A-440 nord.

Une grande absente, parmi les régions limitrophes du corridor du Saint-Laurent, est la Mauricie; deux réfections de route, soit un pont sur la route 138 à Batiscan, et la route 361, entre Sainte-Geneviève-de-Batiscan et l’A-40, sont les deux seuls projets sur la liste.  Le chaînon manquant de l’A-40, au nord de Trois-Rivières, qui serait nettement supérieur, à mes yeux, pour régler les bouchons de circulation matinaux (eh oui; des bouchons à Trois-Rivières!) à la stupide bretelle d’entrée de la rue des Miliciens, dont les travaux avancent bien.

La Montérégie, de par sa grande étendue, et sa proximité du grand Montréal, voit plusieurs projets routiers se retrouver sur la liste de la loi 61. Pensons à l’A-35, en partage avec l’Estrie, et au réaménagement des bretelles de l’échangeur A-10/A-35, en plus de plusieurs projets en transport en commun, et à caractère local et administratif.  Montréal voit, pour sa part, sept projets de réfection d’infrastructure technologiques, comme la mise aux normes de la centrale de télésurveillance, et de transport en commun, dont le principal est le prolongement de la ligne bleue du métro.

L’Outaouais voit, à part l’autoroute 50, en partage avec les Laurentides, deux projets de transport en commun, alors que les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, et du Saguenay–Lac-Saint-Jean ne verront que quelques projets locaux sur la liste du projet de loi 61.

Si l’on croise cette liste avec la carte interactive des volumes de circulation de l’Atlas des transports, on se rend compte que les besoins à combler, juste en transports, aurait pu facilement faire monter la liste de 202 à environ 500 projets.  Évidemment, les besoins de la population ne se limitent pas qu’aux transports, et l’argent ne pousse pas dans les arbres.  Bref, il faudra prendre son mal en patience.

Numérotation des routes: Le système du MTQ comprend des failles

Comme les maniaques de routes le savons tous, le Québec possède, contrairement à presque toutes les autres juridictions en Amérique du Nord, un système de numérotation des routes qui tient compte de l’orientation générale d’une route donnée, ainsi que de sa situation géographique, sur le territoire québécois, entre autres, système géré par le ministère des transports du Québec (MTQ).

Ce système, dans son application sur le terrain, comprend toutefois de nombreuses failles.  Notons entre autres le duo route 185/autoroute 85, entre Rivière-du-Loup et la frontière du Nouveau-Brunswick qui, dans les faits, est beaucoup plus est-ouest que nord-sud.  Pour preuve, la route 2 du Nouveau-Brunswick, à laquelle l’A-85 se raccorde, est une autoroute est-ouest.  Il y a aussi le fameux cas de l’autoroute 10, dont une section, au nord de Sherbrooke, est devenue l’autoroute 610 par la volonté d’un ingénieur qui trouvait que le numéro formait une belle paire avec l’A-410, au sud.

Le cas dont je veux vous parler aujourd’hui est celui de la boucle de la route 132, en Gaspésie.  À ma connaissance, je ne crois pas qu’il y ait de route nationale, ou d’autoroute, ailleurs dans le monde, qui fasse l’objet d’une boucle d’une telle longueur.  On voit, plus souvent qu’autrement, deux routes distinctes qui se rejoignent pour créer une boucle, comme par exemple, les autoroutes 101, qui parcourt la vallée de l’Annapolis, et 103, qui longe la rive sud, le long de l’océan Atlantique, et qui ensemble, créent une boucle qui ceinture la péninsule du sud-ouest de la province de la Nouvelle-Écosse.  En fait, chacune de ces deux routes s’étend de l’autoroute 102, qui contourne la ville d’Halifax, jusqu’à la ville de Yarmouth, située à quelque 300 kilomètres au sud-ouest.

Je crois que le MTQ devrait déterminer un point de rencontre (je suggère le village de Percé, puisque c’est de là que l’on indique “route 132 ouest” dans les deux directions), et renuméroter la partie qui passe au sud de la péninsule, disons route 128, tiens.  Comme l’on demande à toutes les régions touristiques d’avoir au moins trois routes thématiques, indiquées par des panneaux bleus, la boucle de la péninsule pourrait devenir “La boucle de la Gaspésie”, ou “Le tour de la Gaspésie”, tout simplement.  Cela éviterait de voir une signalisation indiquant que l’on peut continuer sur la route 132 est en prenant n’importe laquelle des deux directions.

Pauline en hélicoptère: Et pis quoi, encore?

Depuis la semaine dernière, le gouvernement péquiste de Pauline Marois est en mode carrément électoral, au point où je me demande ce qui lui restera à raconter pendant 35 jours de campagne.  Le “gros show” est lancé, le cirque est en ville!

La semaine dernière, premier acte; une cimenterie d’un milliard de dollars à Port-Daniel-Gascons, en Gaspésie, dans laquelle le gouvernement, via ses ramifications, investira 350 millions!  En moins de deux jours, l’actualité n’a pas tardé à nous apprendre que les cimenteries du Québec tournent au ralenti, à seulement 60% de leur capacité, et qu’en étant optimiste, on peut dire que la demande est stable.  Bref, rien pour téléphoner à sa mère!  Mais ce n’est pas grave; le Québec va mettre 350M$ dans l’aventure de Ciment McInnis, propriété à 75% du Groupe Beaudier, trust financier formé des familles Beaudoin et Bombardier.  Serait-ce un retour d’ascenseur pour la FTQ, ou est-ce plutôt une partie du “deal avec Blanchet”?  On ne le saura jamais, je le crains!

Et cette semaine, la pièce de résistance; une tournée dite “exceptionnelle” des membres du gouvernement Marois en Mauricie, qui tourne autour de la réunion du caucus péquiste, qui se déroule aujourd’hui et demain à Shawinigan.  Tout est en place pour le grand spectacle; hier (mardi), annonces multiples de ministres, non-accompagnés des députés locaux – libéraux ou caquiste – des endroits visités; aujourd’hui (mercredi), arrivée de la première ministre à Shawinigan en hélicoptère, annonce d’une hausse du salaire minimum de 20 cents, et grande soirée au Musée de la culture populaire, à Trois-Rivières, pendant laquelle Pauline Marois va réchauffer ses troupes pour une campagne électorale qui devrait commencer très, très bientôt.

Réagissant à cela, aujourd’hui, j’ai fait parvenir une lettre ouverte au quotidien régional Le Nouvelliste.  Dans l’optique où celle-ci ne serait pas publiée dans le journal, en voici le contenu.  MISE À JOUR: Le quotidien régional Le Nouvelliste a effectivement publié la lettre ouverte; c’est paru le 7 février, en avant-midi sur le site web, et probablement le lendemain dans la version papier.  Si vous voulez voir à quoi ça ressemble sur le web, c’est par ici!

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Pauline en hélicoptère,… et pis quoi, encore?

On se souvient des protestations de Pauline Marois, alors chef de l’opposition officielle, lorsque le premier ministre précédent, Jean Charest, se lançait dans les habituelles annonces de dépenses qui précédaient les campagnes électorales.

Mais maintenant qu’elle détient le pouvoir, voilà que la première ministre se lance à son tour dans une orgie d’annonces, et que la Mauricie est le théâtre de la principale représentation, après la Gaspésie, et sa cimenterie inutile à un milliard. Preuve que la mise en scène fut bien rodée, c’est en hélicoptère, rien de moins, que madame Marois est arrivée à Shawinigan, ce mercredi matin, pour la première journée du caucus de son parti. Même lors de son déplacement d’urgence vers Lac-Mégantic, l’été dernier, elle n’a pas utilisé ce moyen de transport, préférant sans doute un déplacement plus discret.

Comprenez-moi bien; le problème n’est pas au niveau du coût de l’opération! Le déplacement Québec-Shawinigan en hélicoptère est probablement beaucoup moins dispendieux que le même déplacement effectué dans un avion gouvernemental.

Par contre, l’arrivée d’une personne en hélicoptère est fascinante pour les gens qui y assistent. Les enfants sont très impressionnés quand ils voient atterrir un tel engin, duquel descend le bon Père Noël, qu’ils pourront aller visiter, dans le centre d’achats adjacent. La première ministre utilise le même stratagème pour éblouir la population de la Mauricie. Imaginez; Pauline Marois elle-même qui vient se poser chez-nous, et qui fait des annonces à qui veut les entendre!

Je n’irai pas jusqu’à dire que la tenue même du caucus péquiste à Shawinigan représente en soi des retombées économiques importantes pour la ville, mais nous savons tous que la ville de l’électricité traverse une période économiquement difficile, qui se prolonge depuis des années, et ne semble pas en voie de se terminer, du moins à court terme.

Aussi, il faut voir les ministres péquistes parcourir la région, passant par-dessus la tête des députés locaux afin de nous jeter de la poudre aux yeux, pour se rendre compte d’une chose; Pauline Marois a vu la Mauricie lui échapper, en septembre 2012, et elle semble prête à tout, même à une décote des agences de crédit, pour mettre la main sur la région, cette fois-ci. J’en parle au présent car à ce rythme, l’annonce d’élections générales ne pourra pas attendre encore bien longtemps!

Je sais que les options sont nombreuses, mais peu encourageantes. La dernière gestion libérale nous hante toujours, l’actuelle gérance péquiste est pire encore, et les autres candidats n’ont pas fait leurs preuves. Il reste que plusieurs circonscriptions de la Mauricie ne se sont pas laissées avoir, le 4 septembre 2012, et j’espère bien sincèrement que malgré l’actuelle orgie d’annonces, la région ne succombera pas au chant des sirènes péquistes lors du prochain scrutin.

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En fait, cette lettre sera-t-elle publiée, je n’en ai aucune idée.  Mais le message péquiste est clair; on lance de la poudre aux yeux des électeurs de la Mauricie, et je souhaite qu’ils ne se laissent pas prendre.  La région a subi les foudres de Pauline Marois et de son gouvernement, lors des premiers jours de son mandat minoritaire, et maintenant, elle tente de flatter les Mauriciens dans le sens du poil!  Je ne peux pas parler pour tous les électeurs, mais moi, c’est clair qu’il faudra beaucoup plus qu’une arrivée en hélicoptère pour m’influencer.  Je peux bien vous le dire à vous; on ne m’y prendra pas!