A-50: Ça s’en vient! (2- montée Labranche / montée Hall)

Voici maintenant la deuxième partie de ma visite du chantier le plus à l’est de l’A-50.

Voilà la vue qui s’offrira aux usagers de l’A-50, depuis le viaduc de la montée Labranche.  On y voit la bretelle d’entrée, un tout petit plateau, puis on remonte sur un autre passage supérieur.

Dans une vue a deux niveaux, on voit le chemin de fer, de la compagnie Québec-Gatineau (CFQG), en contrebas du viaduc.

Ce viaduc est suffisamment long pour être équipé de véritables joints de dilatation.

En plus de passer au-dessus du CFQG, dans un angle suffisamment fermé pour justifier une telle longueur, ce viaduc surmonte également un petit cours d’eau.

De l’autre côté du viaduc du CFQG, une équipe de travailleurs, qui installent des glissières de sécurité.

Deux travailleurs installant les poteaux de soutien de la glissière, à l’aide d’une planteuse spéciale, montée sur un camion.

Je roule toujours en direction ouest, et j’arrive à la hauteur de la montée Rochon, toujours à Brownsburg-Chatham.

Sous le viaduc, on a laissé une surfaceuse, qui sert à appliquer l’asphalte.  Celle-ci est ajustable en largeur.

Ci-devant, une voie de dépassement, qui commençait après le viaduc de la montée Rochon, se termine dans quelques mètres.

Au loin, le viaduc de la montée Hall, et ce qui semble être l’équipe d’applicateurs d’asphalte.

Je suis suffisamment près du viaduc pour voir une voie de dépassement qui commence, pour ceux qui rouleront en direction est.  De l’autre côté de la route, un rouleau compresseur.

On dit souvent que là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie.  Façon de dire que là où passe des humains, on trouve, comment dire, des « restes » humains.  Et je ne parle pas de cadavres, mais plutôt d’une simple croûte de pain, probablement en provenance d’un sandwich.

Vous verrez, sur cette photo, un autre type de « reste » humain.  Non, il ne s’agit pas de bouffe, cette fois, mais d’équipement de sécurité.  Eh oui, il s’agit bien de bouchons de protection contre le bruit.  J’en ai trouvé trois ou quatre paires, comme ça, le long des quelques centaines de mètres que j’ai marché, sur le gravier, afin de ne pas rouler sur l’asphalte frais avec ma bagnole.

Dans la prochaine série, vous pourrez voir les applicateurs d’asphalte à l’oeuvre, et nous nous rendrons jusqu’au chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge.  Nous verrons aussi des trucs, comment dire, inhabituels ailleurs, mais que l’on peut se permettre sur un chantier d’une telle envergure.  Je vous invite donc à rester des nôtres.

Automobile à Montréal: Une enquête dit que les montréalais sont cassés!

La journaliste Noée Murchison, du Journal de Montréal, celle justement qui a fait une enquête sur l’usage du français à l’emploi, dernièrement, nous fait part aujourd’hui d’une autre enquête, pancanadienne, cette fois-ci, effectuée par Statistiques Canada, et publiée hier.  Cette étude révèle que la ville de Montréal est la championne de l’utilisation du transport en commun parmi les principales villes au Canada.

Le point que je trouve le plus intéressant, c’est que si 65% seulement des montréalais font tous leurs déplacements en voiture, comparativement à 66% des gens de Toronto, à 75% de ceux d’Edmonton, et à 77% de ceux de Calgary, ce n’est pas par souci écologique!  Ces chiffres sont encore plus révélateurs si l’on se limite à ceux qui vivent à moins de 5 kilomètres de leur centre-ville; ils descendent à 66% à Calgary, à 56% pour la ville de Vancouver, à 43% à Toronto, mais à seulement 29%* à Montréal.

Ah, vous voulez savoir c’est quoi, la raison qui pousse plus de montréalais à ne pas prendre la voiture pour aller au centre-ville?  Je vous la donne en mille; c’est parce qu’ils n’en ont pas!  Les montréalais, dans l’ensemble, sont trop pauvres pour avoir une voiture.

Les citations de la professeure Danielle Pilette, du département de science de la gestion, à l’UQÀM, sont plutôt révélatrices, en ce sens.  Elle dit que le revenu moyen des ménages à Montréal est beaucoup plus faible que dans les autres métropoles.  Depuis le temps que je dis que les québécois en général, et les montréalais en particulier, sont pauvres!  Je suis heureux de voir enfin quelqu’un de reconnu qui abonde dans le même sens!  Elle dit aussi que la moitié des ménages qui habitent le territoire de l’ancienne ville de Montréal n’ont tout simplement pas de voiture, et que parce que les locataires sont nombreux, l’accès au stationnement est plus difficile.  Je veux bien croire que le stationnement n’est pas le point fort, dans certains quartiers de Montréal, mais quand une personne est « cassée », ou encore carrément pauvre, toutes les excuses seront bonnes pour expliquer que la voiture n’est pas nécessaire, et celle du stationnement difficile arrive à point nommé.

Dans les faits, combien de permis ont été délivrés par la ville de Montréal pour la construction de stationnements, depuis les dernières années?  Certainement pas beaucoup!  Particulièrement depuis l’arrivée au pouvoir de Gérald Tremblay, la ville met tout en oeuvre pour rendre la vie dure aux utilisateurs de voitures.  Par exemple, on a construit une piste cyclable à coup de millions de dollars, qui enlève de nombreux espaces de stationnement le long de la rue de Maisonneuve.  Pour sûr, les cyclistes sont chanceux d’avoir cette nouvelle infrastructure, d’autant plus qu’elle est ouverte à l’année longue, même en hiver!  Par contre, les commerces situés le long de cette rue se plaignent d’une baisse d’achalandage, certains pouvant même se retrouver devant l’obligation de fermer leurs portes!  Ça, c’est bon pour l’économie!

Il y a une chose que Gérald Tremblay n’a manifestement pas comprise.  C’est que si l’on empêche un automobiliste de stationner devant un commerce, que ce soit en raison d’une piste cyclable, ou encore d’interminables travaux, ou pour toute autre raison, l’automobiliste ira dans un autre commerce pour faire ses achats, notamment un qui offre du stationnement.  Aussi, si le type de mon présent exemple habite Longueuil, et qu’en revenant de son travail, il veut s’acheter disons du pain, un carton de lait et un billet de 6/49 pour le prochain tirage, eh bien au lieu de s’arrêter dans un dépanneur de la rue de Maisonneuve, il poursuivra son chemin vers le pont Jacques-Cartier et fera ses achats dans un Couche-Tard à Longueuil, ce qui créera moins de retombées économiques pour la ville de Gérald Tremblay.  C’est comme pour tout le reste; à force de créer des conditions que les gens n’aiment pas, ceux qui en ont les moyens iront vivre ailleurs, et après, on se plaindra de l’étalement urbain, on se plaindra que la ville ne parvient à conserver que les ménages pauvres, on se plaindra que les commissions scolaires de l’île de Montréal doivent fermer des écoles, alors qu’il faut en construire de nouvelles en banlieue,… Bref, on se plaindra tout le temps!

La solution est pourtant simple.  Si les gouvernements cessaient de mettre des millions$ dans des plans foireux, ils pourraient taxer moins, ce qui laisserait plus d’argent dans les poches des contribuables.

* J’ai effectué une correction suite à la lecture de la même nouvelle, mais cette fois sur le site cyberpresse.ca.  J’avais mis le chiffre de 32% parce que le JdeM écrivait « moins du tiers », ce qui veut souvent dire, dans ce journal, moins de 33,3%, donc 33,2%, parce qu’ils aiment, comment dire, jouer sur les mots.  Par contre, le texte de Cyberpresse a publié la donnée sans jouer sur les mots, alors je l’ai mise dans le texte.