Financement des partis politiques: Comment prendre les citoyens pour des cruches!

La commission Charbonneau, qui tente d’élucider les allégations de corruption, et de collusion, dans le domaine de la construction, et qui tentera aussi d’éclaircir les liens entre cette industrie et le financement des partis politiques, nous en met plein la vue, depuis quelques semaines.  D’abord Lino Zambito, qui a fait la pluie et le beau temps, dans les municipalités de la couronne nord de Montréal, et qui a retourné sa veste, depuis le temps, et maintenant Gilles Surprenant, celui qui fut surnommé “monsieur TPS” qui, tout repentant, se disait heureux d’être débarrassé de tout cet argent sale qu’il devait écouler dans des activités que nous qualifierons ici de “non-publiques”, comme de gager des sommes faramineuses au Casino de Montréal, par exemple.

Qu’un tel exercice survienne, pourquoi pas?  Le secteur de la construction est tellement laissé à lui-même, depuis des décennies, que le fait de procéder à un “grand ménage” – ne serait-ce qu’en apparence – ramènera la plupart des protagonistes de ce secteur vers de meilleures pratiques.  C’est d’ailleurs déjà commencé!  Par contre, que le parti au pouvoir tente de nous donner l’impression qu’il a un plan pour rendre le financement des partis politiques “propre, propre, propre”, et ce par une simple mesure administrative, ou tout au plus une nouvelle loi, relève, à mes yeux, d’un superbe lancement de poudre aux yeux.

D’abord, il faut rappeler que puisque la nature humaine demeure la même depuis la nuit des temps, la tentation de succomber à “une passe vite” sera toujours présente.  Bref, que chacun a son prix, et que les incorruptibles sont plutôt rares.  Donc, il faut comprendre que la lutte à la corruption, c’est comme la vaisselle; c’est toujours à recommencer!  En ce sens, la création de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), par le gouvernement précédent, fut un pas dans la bonne direction.  Il faudra toutefois lui donner les moyens nécessaires pour qu’elle puisse continuer son oeuvre à travers le temps.

Ensuite, il faut aussi comprendre qu’il n’y a pas seulement les personnes impliquées directement dans le processus d’appel d’offres, qui puissent être tentées par des revenus supplémentaires, et par une prise de pouvoir, plus ou moins occulte.  C’est René Lévesque qui disait que “le pouvoir, c’est comme la boisson; ce n’est pas tout le monde qui porte ça!”  Les organisateurs de partis politiques, et par extension les élus, sont aussi des êtres humains, et peu importe l’endroit où l’on se situe, dans la machine politique, tout le monde sait que le nerf de la guerre, en politique comme ailleurs, c’est l’argent.  Après tout, le rapport Moisan, commandé par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), suite au scandale des commandites, recommandait que certains dons corporatifs soient acceptés, ainsi que le rehaussement du retour d’impôt sur les dons, limité actuellement à 75% du don, jusqu’à concurrence de 300$.  Or, de voir le Parti québécois (PQ), ou la Coalition Avenir Québec (CAQ) faire la promotion d’une contribution maximale de 100 dollars par parti par année ne fait que tenter de calmer le public, et n’y arrivera même pas, à terme.  Autrement dit, s’il faut 50 prête-nom pour refiler 50,000$ à un parti, dans l’état actuel des choses, il en faudra juste 500, avec une limite à 100$.  Or, si l’on peut s’étonner de voir une personne de la classe moyenne ou moindre donner 1000$ par année à un parti, ou à plusieurs, un don de 100$ passera tout à fait inaperçu; on prendra donc carrément la liste des employés de la firme!  Bref, avec la promotion de ce concept, on prend les citoyens pour des cruches!

La solution est toute autre, et passe par un changement de mentalité.

Au lieu de mettre le fardeau de la preuve sur les donateurs, pourquoi ne pas la mettre sur les partis?  Une nouvelle loi sur le financement des partis politiques devrait autoriser tous les dons, autant en provenance d’entreprise que de particuliers, mais – parce qu’il y a un “mais” – chaque don devra être déclaré!  Bref, aucun don anonyme, quel que soit le montant, aussi minime soit-il!  Comme tous les dons devront être déclarés, il sera facile d’en suivre la trace, et si une entreprise est favorisée par un gouvernement, on pourra savoir son niveau de contribution au parti.  Et ce sera au parti de s’expliquer!  D’un autre côté, si les entreprises – et leurs administrateurs – se rendent compte que leurs dons ne les favorisent pas suffisamment à leur goût, ils donneront, comment dire, de façon plus raisonnable, plus réfléchie!

Parallèlement à cela, il suffira de modifier quelque peu les règles d’attribution des contrats, suite aux appels d’offres, afin de tenir compte des mauvaises expériences passées (problèmes de fabrication, de conception, négligence dans l’exécution du travail, etc.), le tout dans le but d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix possible, et éviter que des entreprises qui “botchent la job” se retrouvent toujours avec le contrat, parce qu’étant le plus bas soumissionnaire.  De plus, les appels d’offres ne devraient pas se limiter aux entreprises de certains territoires donnés, et être ouverts à toute l’Amérique du Nord (Canada et USA), voire au monde entier pour les projets de plus grande envergure, le tout afin d’amener une saine concurrence à s’installer, et ainsi permettre une réduction des coûts.

Si les principes commerciaux qui se sont avérés partout dans le monde libre permettent aux consommateurs d’obtenir de meilleurs produits à moindre coût, ils devraient également s’appliquer aux projets gouvernementaux, en transport comme ailleurs.  Encore une fois, ouverture et transparence apporteront de meilleurs résultats que de tout faire derrière des portes closes.

Élections provinciales: Ne jugeons pas que sur les apparences

Bon, je vais vous faire un aveu.  Ce n’est pas parce que l’on opère un blogue que l’on est à l’abri de la tentation de juger au premier coup d’oeil.  Moi aussi, j’ai cette tendance malheureuse à porter un jugement à priori, qui s’avèrera erroné, après quelques conversations.

Aussi, pour les prochaines élections, qui s’en viennent très rapidement, permettez-moi de me prêter à ce petit jeu qui, tenons-nous le pour dit, ne demeurera qu’un jeu.  Je vous montrerai des photos* de candidats, ou plutôt de candidates, et je vous ferai part de mes premières impressions.  Évidemment, compte tenu que je suis un homme, je suis davantage attiré par des photos de femmes.  Quoi de plus normal, après tout.

Je ne peux pas décrire un type précis de femme qui m’attire au premier regard.  Par contre, certaines ont 31 MARIE-FRANCE DAOUST_Hquelque chose d’attirant.  Prenons celle-ci, par exemple. Cette candidate du parti libéral n’est sûrement pas un mannequin, mais elle a un je-ne-sais-quoi qui impressionne.  Est-ce son regard, avec ses yeux tout petits, ou encore cet air, qui laisse l’impression qu’elle ne laisse pas entrer n’importe qui, dans son entourage?  N’empêche que quand j’ai vu le visage de Marie-France Daoust, sur ses pancartes, dans la circonscription de Deux-Montagnes, il y a une petite voix, à l’intérieur de moi, qui a dit « Wow! »

Bien entendu, le fait que je travaille sur la route me permet de voir des dizaines de pancartes de candidats différents.

4 LISE THERIAULT_HUne autre photo intéressante, celle de la députée sortante d’Anjou, Lise Thériault.  Je peux vous en parler un peu, d’abord parce que c’est ma députée, mais surtout parce que je l’ai rencontrée en personne, lors du scrutin de 2007, alors que je travaillais dans un bureau de vote, et qu’elle est venue saluer le personnel électoral.  Elle a l’air bien, comme ça, sur sa photo, mais en personne, c’est une grande femme, très ravissante.  Elle fait très bonne impression, ce qui est bien, pour une femme d’affaires.  Parce qu’avant d’être députée, madame Thériault était femme d’affaires.

En consultant les divers sites des partis politiques principaux, vous pourrez voir les photos de tous les candidats en lice; vous pourrez les regarder, et juger par vous-même.70 ISABELLE MERCILLE_H2_HR

D’autres candidates m’impressionnent également, que ce soit par leur jeunesse, ou encore par un petit quelque chose, sur l’image, que ce soit le sourire, le regard, ou l’apparence générale.  Par exemple, regardons ce que dégage Isabelle Mercille, candidate dans la circonscription de Marie-Victorin, toujours au parti libéral.  Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, elle dégage quelque chose de rassurant, qui donne envie de s’approcher, de lui faire confiance.  Mais en même temps, j’ai l’impression que si je me trouvais seul, en sa compagnie, je serais plutôt mal à l’aise; je bafouillerais plus que je parlerais, je crois.  C’en est une autre, qui a provoqué un « Wow! », en moi, lorsque j’ai vu sa pancarte.

83 YOLANDE JAMES_HUne autre, qui m’a fait agréablement réagir, c’est la députée sortante de la circonscription de Nelligan, dans le West-Island, et j’ai nommé Yolande James.  Bon, c’est vrai qu’elle a la jeunesse pour elle, mais sur cette photo, n’eut été de son rouge à lèvres un peu trop proéminent, avouez que madame James donne l’impression d’avoir beaucoup de classe.

Évidemment, certains diront – avec raison – que les photos des candidats, sur les pancartes, ne sont pas totalement originales, et ont été retouchées, pour ne pas dire photoshoppées.  Par contre, si la grande majorité des photos de candidates du parti libéral ont été améliorées (même Charlotte L’Écuyer a presque l’air sexy!), ce ne fut pas le cas pour toutes.100 NATHALIE RIVARD H_HIRES

Je prendrai l’exemple de la candidate du parti libéral dans Rosemont, Nathalie Rivard.  Je ne sais pas s’il lui est arrivé un malheur, entre la campagne de 2007 et la présente, ou encore si le photoshoppeur est son ex, et qu’il a voulu se venger, mais je trouve qu’on l’a vraiment maganée, la pauvre.  Elle a pourtant provoqué, en moi, un énorme « Wow! », sur ses pancartes de la dernière campagne.  Mais là, je ne sais pas.  Elle n’est pas laide, loin de là, mais j’ai l’impression que « le gars des vues » ne l’a pas arrangée.

Du côté des péquistes, il y a, là aussi, de jeunes et jolies candidates, et d’autres, un peu moins jeunes, mais très ravissantes, quand même.  Par contre, c’est dans ce parti que se arton69mariemalavoytrouve celle que j’appellerais « mon éteignoir ».  Pas qu’elle soit laide, elle non plus, mais elle me fait penser à une cousine de ma mère, qui, à chaque fois qu’elle débarquait à la maison, me « tombait dans la face » à propos de tout et de n’importe quoi, ce qui n’arrangeait rien.  Et cette candidate, qui me fait penser à la cousine de ma mère, c’est Marie Malavoy.  Juste à la voir, elle me « purge », comme disait feu mon frère.  C’est peut-être une femme formidable, en personne, mais juste au niveau de l’image, il n’y a rien à faire!  Désolé, madame Malavoy.  Vous n’y êtes pour rien.

Comme je le disais, il y a aussi de très belles candidates, au parti québécois.  Je pense, par exemple, à la arton158veroniquehivoncandidate dans la circonscription de Joliette, Véronique Hivon.  Quel regard vif!  Elle semble avoir une personnalité attachante, oui, mais ses yeux… wow!  Je suis certain que, quand elle fait du porte à porte, et qu’elle regarde un électeur dans les yeux, en lui serrant la main, et en lui disant « Alors, je peux compter sur vous, le 8 décembre prochain? », le vote du monsieur est assuré à 95%.  À moins que sa conjointe regarde la scène, du coin de l’oeil; une fois la porte refermée, et notre type seul avec sa femme, il regardera probablement par terre, quand sa tendre moitié lui dira « Ouais, me semblait que tu votais pour l’ADQ, cette fois-ci? »  Le pauvre gars aura tout un cas de conscience, lorsqu’il sera tout seul dans l’isoloir.  Je parle de l’isoloir du bureau de vote, bande de pervers!  Faut tout leur expliquer…

arton120mireillemercier-royUne autre candidate péquiste, qui a un air pas commun, c’est celle de la circonscription de Beauce-Nord, Mireille Mercier-Roy.  Je lui trouve un air espiègle, un je-ne-sais-quoi,…  Elle a le genre, comment dire, que son chum ne doit pas s’ennuyer, avec elle.  Je ne sais pas comment la décrire, je cherche mes mots.  Peut-être devrais-je dire qu’elle a l’air passionné?  En tous cas, elle n’est pas banale.  Personnellement, c’est un autre cas de « Wow! »

Je terminerai, du côté du parti québécois, avec la candidate dans la circonscription de Jean-Lesage, et j’ai nommé Hélène Guillemette.  Au centre de cette chevelure abondante, on voit un visage plutôt déterminé.  Elle semble fière dearton154heleneguillemette son coup, comme si elle disait « Ouais, ça y est, j’ai réussi! ».  Une jolie jeune dame, qui ne semble pas avoir atteint la trentaine, encore.  Mais même si Hélène a une très belle gueule, elle aura bien besoin de toute sa détermination, surtout si l’ADQ est encore un parti fort dans la région de la vieille capitale.

Parlant de l’action démocratique du Québec, si l’on regarde au sein de cette formation, il y a moins de femmes, parmi les candidats, et les photos, sur le site, sont de moins grandes dimensions, ce qui ne les met pas autant en valeur que les autres candidates.  Nous pouvons quand même jeter un oeil sur quelques candidates, ou députées sortantes.

1a6f853d9alindalapointeCommençons avec la députée sortante de la circonscription de Groulx, dans la couronne nord de Montréal, Linda Lapointe.  Linda est une femme d’affaires bien connue, qui oeuvrait dans le domaine de l’alimentation, avant de devenir députée.  Je n’ai aucun doute que quand elle donne une poignée de main à quelqu’un, elle doit regarder la personne dans les yeux, et la poignée de main est sûrement franche, bien sentie.

698f55c709karinesimardUne autre, qui a un regard intense, et qui tente à nouveau sa chance, pour l’ADQ, est Karine Simard, qui va croiser le fer contre Marie Malavoy, entre autres, dans Taillon, sur la rive-sud de Montréal.  Karine semble tout à fait charmante.  Mère de trois enfants, elle a l’air toute jeune, encore.

Alors, voilà pour mon petit jeu.  Cela peut sembler plutôt léger, de juger des candidats à travers leur apparence, mais souvenons-nous qu’il ne s’agit que d’un jeu; chaque candidat, et chaque candidate, se doit d’avoir une bonne connaissance des dossiers locaux, et nationaux, ainsi que du programme de son parti, si l’on veut que cette personne fasse un excellent travail de député.  Autrement dit, une fois dans l’isoloir, il faut penser plus loin que la belle gueule, et tenter de juger surtout les compétences.

Si d’autres candidates vous impressionnent, n’hésitez pas à me le faire savoir, afin que je trouve leur photo, et que je l’ajoute, dans ce billet.  Quant à vous, mesdames, qui voudriez voir de beaux messieurs, allez-y, vous aussi!  Faites-moi part de vos coups de coeur, et je monterai une partie de ce billet selon vos meilleurs choix.

* Il est à noter que les photos proviennent des sites web des partis politiques, et n’appartiennent pas au Blogue de Richard3.  Si l’utilisation faite de ces photos, en ce blogue, est interdite, par les propriétaires légitimes des photos, je les retirerai à leur demande.

Ottawa: Ça foire encore!

Il est où, celui qui disait que c’est bien, des gouvernements minoritaires?

À Ottawa, l’opposition menace de faire tomber le gouvernement conservateur, élu minoritairement le 14 octobre dernier, parce que, semble-t-il, l’énoncé économique du minstre des finances, Jim Flaherty, n’est pas suffisamment interventionniste, à leurs yeux.  Les libéraux se cantonnent dans la sempiternelle pensée keynésienne, qui préconise une intervention marquée de l’état dans l’économie, et sont en discussion avec les néodémocrates, afin d’offrir à la gouverneure générale, Michaelle Jean, de prendre le pouvoir à la place des conservateurs.

Pour l’heure, les bleus ont retardé la journée d’opposition, prévue pour lundi prochain, 1er décembre, d’une semaine, la décalant au 8 décembre, jour d’élections générales au Québec.  De son côté, l’ancien premier ministre, Jean Chrétien, serait en discussion avec l’ancien chef du NPD, Ed Broadbent, dans le but de mettre en place les bases d’une coalition libérale-néodémocrate, qui prendrait la relève.  Pendant ce temps, en Europe, la gouverneure générale, Michaelle Jean, serait prête à écourter son voyage, afin de rentrer au pays, et de prendre les responsabilités qui s’imposent.  C’est bizarre, cette fois, mais Stéphane Dion, et ses troupes, ne s’assoiront pas sur leurs mains!  La tentation du pouvoir est drôlement forte, pour ce chef en sursis, qui dirige son propre parti sur du temps emprunté.

Pour ma part, je suis tout à fait contre une coalition, aussi temporaire puisse-t-elle être, qui dirigerait le pays suite au renversement du gouvernement légitimement élu à Ottawa.  Si l’opposition veut renverser le gouvernement, qu’elle ait le courage d’en appeler au peuple!  Cela ne risque pas de se produire, puisque les partis d’opposition, surtout les libéraux, ne se sont pas encore relevé, financièrement, de leur dernière campagne électorale.  Les libéraux vont plutôt prendre le temps de faire leurs magouilles, et vont déclencher des élections générales quelque part au printemps de 2009.

Mais savez-vous quel est le gros point, pour lequel l’opposition veut faire tomber le gouvernement?  Je vais vous le donner en mille; l’énoncé économique contient des coupures dans les subventions versées… aux partis politiques!  Évidemment, ils vont nous aveugler avec l’absence de plan de relance de l’économie, d’aide aux travailleurs insuffisante, etc.  D’ailleurs, Stéphane Dion et ses acolytes ont passé plus d’un an assis sur leurs mains, au lieu de faire tomber le gouvernement d’alors, qui n’offrait pas plus d’aide aux travailleurs.  Mais c’est cet unique point qui fait mal à l’opposition; une coupure de 1,95$ par vote obtenu, pour un total d’environ 30 millions$.  L’opposition veut tenter le coup d’état pour une bagatelle de 30 millions$.

Parce que renverser le gouvernement, et prendre sa place, sans passer par le peuple, c’est un coup d’état.  Pas violent, pas sanglant, mais un coup d’état quand même.  Et le plus ironique est que l’un des deux partis à vouloir faire le coup est le nouveau parti… démocratique!

Allez comprendre!