Raffinerie Shell à Montréal-Est: C’est la fin des haricots!

La nouvelle est tombée, aujourd’hui; les négociations qui avaient repris, entre la pétrolière Shell et le raffineur Delek US, se sont terminées sans que les parties ne parviennent à un accord, autre que celui d’arrêter de négocier.

Selon un article d’Olivier Bourque, de la chaîne Argent, les deux parties se sont retrouvées devant une trop grande divergence pour poursuivre les négociations.  Le président et chef de la direction de Delek US, Uzi Yemin, a mentionné que “Malheureusement, après des efforts considérables pour s’entendre sur un grand nombre de questions complexes, les deux parties ont décidé de ne pas poursuivre les négociations au sujet de la raffinerie de Montréal-Est”.  Pendant ce temps, le vice-président, portefeuille secteur aval de Shell, Richard Oblath, a aussi fait une déclaration.   “Ainsi prend fin un processus que nous avons mené pendant plus d’une année afin de trouver un acheteur pour la raffinerie de Montréal-Est. Au cours de cette période, plus de 100 entreprises ont été contactées au sujet de cet élément d’actif, mais aucune n’a envisagé un avenir acceptable pour l’établissement en tant que raffinerie”, a-t-il mentionné, ajoutant que “Nous devons maintenant diriger notre attention sur la transformation sécuritaire de la raffinerie en terminal et sur l’approvisionnement adéquat en carburant de nos clients au Québec, dans les provinces de l’Atlantique et dans l’est de l’Ontario”.

Je m’attarderai surtout sur les déclarations de Jean-Claude Rocheleau, président du Syndicat des employés de la raffinerie Shell de Montréal-Est.  Selon lui, l’employeur aurait tout orchestré, depuis le début.  Voyez par vous-mêmes; “Avec l’annonce de la fin des discussions pour la vente de la raffinerie, c’est la fin d’une mise en scène douteuse que Shell a commencé en 2009. C’est a ce moment qu’elle a cessé d’entretenir les équipements”, dit-il d’abord, ajoutant ensuite que l’organisation syndicale se dit “extrêmement déçue d’en arriver à cette fermeture inutile d’une raffinerie rentable et disposant d’un solide marché”.  Si le président syndical parle d’une raffinerie rentable, pourquoi alors Shell a-t-elle laissée entendre, en commission parlementaire, que Delek US ne semblait pas avoir les reins suffisamment solides pour supporter une révision, nécessaire à la mise à jour des installations, au coût de 600 millions$?  Il faudrait peut-être rappeler à monsieur Rocheleau que la raffinerie a 76 ans, et que tôt ou tard – plus tôt que tard, en fait, une telle révision sera définitivement nécessaire, d’une part, et d’autre part, que Shell a déjà vendue une raffinerie, aux USA, à la firme Flying J, qui lui a fait faillite “dans la face”, moins de deux ans plus tard.  De son côté, Delek US ne voulait pas acheter une raffinerie fermée, et aurait offert 150 millions$ pour la raffinerie, et d’autres actifs de Shell, toujours selon l’article de la chaîne Argent.

Je me pose une question; et si le fait de la présence d’un syndicat qui tire un peu trop les ficelles, jumelé à celui des normes du travail au Québec, qui sont beaucoup plus “pro-syndicales” que partout ailleurs en Amérique du Nord, avait joué dans la balance, pour amener Delek US à ne pas aller plus loin, dans les négociations?  Il ne faut pas oublier que le principal poste de dépenses d’opération, dans la totalité des entreprises de la taille de la raffinerie de Montréal-Est, est celui des salaires.  Sauf erreur, Delek US n’opère présentement aucune installation au Canada, et ce autant dans le raffinage que dans la distribution au détail.  Peut-être que les coûts plus élevés de la main-d’oeuvre, au Québec, l’ont amenée à demander des sacrifices que Shell n’a pas voulue accorder.

Bref, ce fut une autre histoire de déchirage de chemise sur la place publique, qui s’est soldée, comme d’habitude, par un échec lamentable.  Comme le disait Pierre-Luc Jean, du blogue Pour un monde à droite, “Morale de l’histoire ? Les gauchistes, syndicalistes et tous les autres groupes du genre sont prêt à laisser leurs principes environnementaux quand c’est le temps de garder leur emplois ou de faire un show pour se faire réélire, même les écologistes en voulant que le Québec prenne en charge la raffinerie.

Affaire Marc Bellemare: Ça lui prend quoi, au juste, la Cour internationale de La Haye?

Autre rebondissement, dans l’affaire Marc Bellemare; Le Devoir de ce samedi rapporte que l’avocat de Québec “craint avoir affaire à une clique”, et relate, en entrevue au journaliste Antoine Robitaille, une série de liens entre les personnes impliquées dans la commission Bastarache, y compris le commissaire lui-même, et le parti libéral de Jean Charest.

On ne peut nier que des avocats, et d’autres professionnels, puissent avoir des liens avec les libéraux, ou encore aient donné au parti.  Mais de là à parler d’une clique, il y a un pas que je suis vraiment pas prêt à franchir.  Des gens peuvent agir de façon impartiale, et ce même s’ils ont contribué financièrement à un parti politique; s’il fallait virer tous les juges qui ont déjà donné à un parti politique, au cours de leur vie, la magistrature serait réduite à peau de chagrin!  Évidemment, pour un parti comme Québec solidaire, il est plus difficile d’obtenir un gros financement populaire quand son membership est principalement composé d’assistés sociaux, de réactionnaires, et autres casseurs (le docteur Amir Khadir étant d’ailleurs lui-même un excellent “frondeur de godasses”).  N’allez pas croire que le parti québécois ne reçoit pas un sou de la part de professionnels, dont des juges et des avocats.

Tout cela pour dire que Marc Bellemare, encore une fois, fait la fine gueule devant une autre tribune, celle-là mise en place spécialement pour qu’il puisse s’exprimer, et enfin lâcher le morceau; après le DGEQ, voilà que la commission Bastarache serait “paquetée”, elle aussi, selon lui.  Que faudra-t-il donc à cet avocat, qui se plaît à faire la une des journaux, et à voir sa face dans la télé, pour qu’il puisse enfin raconter toutes les atrocités qu’il dit connaître, et/ou avoir été témoin, la Cour internationale de La Haye?  À moins qu’il ne juge que celle-ci soit également infestée d’individus proches du gouvernement Charest.  Ou du parti libéral.

Plus cette histoire avance, plus j’ai l’impression que la montagne ne va accoucher que d’une souris.  Plus toute cette affaire ne ressemble, finalement, qu’à une grosse vengeance de Marc Bellemare, envers un premier ministre qui ne lui a pas laissé carte blanche, dans l’accomplissement de son agenda personnel, à l’époque où l’avocat était ministre de la Justice.  Il s’agira donc, encore une fois, de millions de dollars de fonds publics, qui seront gaspillés pour une histoire d’effets de manches.  Mais au Québec, de tels gaspillages sont Business as usual.

MISE À JOUR – 8 juin 2010, 15h20

À la fin de la période d’inscription des personnes, ou des organismes, désirant obtenir le statut d’intervenant ou de participant, à la commission Bastarache, soit ce lundi 7 juin, à 17h00, Marc Bellemare ne s’était toujours pas inscrit.

Échangeur Turcot: Montréal veut nous faire tourner en rond!

Je lisais, hier, sur le site Canoë, un article de l’agence QMI, qui traitait des coûts d’entretien astronomiques de l’échangeur Turcot (A-15/A-20/A-720), dans le sud-ouest de Montréal.  On y disait que les seuls coûts d’inspection, pour l’année 2008-09, se sont élevés à 9,6 millions$, et que cette année, l’inspection et l’entretien de cette structure, qui prend de plus en plus des airs du Colisée de Rome, de par ce qui en tombe, devrait atteindre les 30 millions$.

Tout le monde sait que le MTQ doit remplacer l’échangeur Turcot, qui a d’ores et déjà dépassé sa durée de vie, et ce avant qu’une section ne tombe carrément au sol.  Le principal problème, c’est que l’on ne s’entend pas sur la solution à prendre, pour remplacer ce que l’on appelle désormais le complexe Turcot, qui comprend les échangeurs Turcot, LaVérendrye, Angrignon et Montréal-Ouest.  Le MTQ voulait reconstruire la plupart des bretelles au sol, sur des remblais, puisqu’il n’est désormais plus nécessaire de maintenir les quelque 30 mètres de dégagement au-dessus du canal Lachine, ce à quoi s’oppose les citoyens des quartiers traversés par ces infrastructures.  S’il est vrai que des remblais seraient beaucoup plus économiques à construire, et à entretenir, que d’énormes viaducs, ces remblais occuperont trois fois plus d’espace au sol, ce qui perturbera évidemment la vie des gens de la place.

À la lumière de ce que l’on apprend, dans l’article, c’est que le maire de Montréal, Gérald Tremblay, aurait décidé de faire table rase, et de proposer un projet complètement nouveau au MTQ; malgré que les principaux paramètres du projet ne soient pas encore dévoilés, on dit qu’il s’agirait d’une structure de type “circulaire”, pour remplacer le spaghetti de béton actuel, qui correspond plutôt à un échangeur de type « directionnel ».  Or, les échangeurs de type circulaires que je connaisse, dans le grand Montréal, sont constamment bloqués, parce que inefficaces, compte tenu du volume de circulation qu’ils doivent supporter.  Parmi les exemples de structures de type circulaire, pensons à l’échangeur l’Acadie, sur l’autoroute Métropolitaine, fraîchement refait, et constamment bloqué, particulièrement sur ses voies de desserte.  Cet échangeur est aussi régulièrement inondé, mais ça, c’est une autre histoire.  Les échangeurs des boulevards Saint-Michel, Papineau, et Saint-Laurent, toujours sur la Métropolitaine, sont aussi des structures de type circulaire, comme l’est également l’échangeur Côte-de-Liesse, un autre endroit constamment bloqué, sous la Métropolitaine.

La base de la structure circulaire demeure le carrefour giratoire, communément appelé rond-point.  Le problème, avec le rond-point, c’est qu’il est incompatible avec des voies rapides, puisqu’un rond-point est tout, sauf rapide.  Donc, avec sa brillance habituelle, le maire de Montréal nous fait la démonstration de son attitude anti-automobile reconnue, surtout qu’il a nommé, au sein du conseil exécutif, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, un autre anti-véhicules notoire.  En fait, ces deux lascars veulent tuer le projet actuel, alors que le MTQ travaille dessus depuis des mois, afin de le rendre le plus conforme possible aux recommandations du BAPE.

Bref, la ville de Montréal veut nous faire tourner en rond, dans tous les sens du terme.  Mais il faudra bien finir par faire comprendre à tous les intervenants, dans le dossier, que le jour où une section de l’échangeur Turcot tombera sur la tête de quelqu’un, il sera trop tard pour tergiverser.

Les taxes punitives sur les cigarettes amènent les enfants à fumer

Pour faire un peu changement des histoires de Jean Charest, de Marc Bellemare, et de Raymond Bachand, voici un sujet qui nous touche un peu plus directement.  Habituellement, je vous donne des liens vers des articles du webzine Le Québécois Libre, lors de sa sortie, le 15 du mois, mais cette fois, j’ai pris le texte en anglais, dans l’édition numéro 277, du webzine, publié le 15 avril dernier, et je l’ai traduit.  C’est un texte de Bradley Doucet, éditeur anglophone du QL, qui nous parle de la réaction de certains médias au sujet de la recrudescence de la contrebande de tabac, et des effets pervers que nos gouvernements n’ont probablement pas calculé, avant de hausser considérablement le prix des cigarettes, par le biais de taxes punitives.  Évidemment, comme l’article original est en anglais, tous les liens, dans le texte, mènent vers des trucs écrits dans la langue de Shakespeare.  Le texte original se trouve par ici.

Bonne lecture.

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Les taxes punitives sur les cigarettes incitent les enfants à fumer

Par Bradley Doucet*

En tant que libertarien, je m’oppose à ce que le gouvernement vienne mettre son nez dans le fonctionnement serein de l’économie de marché.  Je crois que c’est tout aussi imprudent, de manière pratique, que moralement malsain, d’interférer dans des « actes capitalistes entre adultes consentants », pour reprendre la phrase de Robert Nozick, ou encore de les empêcher.  C’est malsain parce qu’il s’agit d’une démonstration de force contre d’honnêtes citoyens en les empêchant, disons, d’acheter et de vendre des cigarettes à un prix qui leur semble correct, ou encore de taxer un échange volontaire avec l’intention de décourager l’usage du tabac.  C’est imprudent parce que cela produit toujours, immanquablement, des conséquences imprévues.

La plus évidente des conséquences d’une intervention gouvernementale dans l’économie est un ralentissement de la croissance économique.  Avec les taxes punitives sur les cigarettes, il y a une autre conséquence, plus inattendue, mais tout à fait prévisible, qui a fait à nouveau la manchette dans ce grand et curieux pays qu’est le nôtre; les cigarettes de contrebande.  Le prix artificiellement gonflé des cigarettes légales et surtaxées, à 50$ ou 55$ pour la cartouche de 200, a créé une demande pour des cigarettes moins chères, disponibles sur le marché noir.  Et avec un prix de vente d’environ 15$ la cartouche, depuis la caisse arrière d’une camionnette près de chez vous, ces blondes ont un prix suffisamment attirant pour intéresser les mineurs.

Protéger les enfants

La réaction des grands médias était tout aussi prévisible – et manifestement superficielle.  Le Toronto Star mentionnait, en éditorial, que la recrudescence des cigarettes de contrebande se « préparait à ruiner de jeunes vies », et soutenait l’appel des regroupements de promotion de la santé à exiger que l’on « donne un grand coup ».  Le service de nouvelles de la CBC a pratiquement répété intégralement l’appel pour un renforcement des lois, tout comme l’a fait Carly Weeks, dans le Globe and Mail.

Il y a de bons arguments pour empêcher les enfants, et les adolescents, de s’engager dans certaines activités.  Leur corps et leurs esprits ne sont pas encore tout à fait développés, et toute forme de drogue peut interférer dans ce développement, en plus des effets nocifs auxquels font face les adultes.  Mais les enfants, et les adolescents, ne perçoivent généralement pas à quel point leurs gestes pourront les affecter dans l’avenir.  C’est pourquoi il est bon que les adultes puissent limiter leurs choix, de façon à leur donner graduellement de plus en plus de liberté, et ce jusqu’à ce qu’ils deviennent des adultes responsables.

La part de ce contrôle de l’éducation des enfants qui devrait être prise en charge par l’état, évidemment, est une toute autre histoire.  Idéalement, les parents devraient être ceux qui déterminent combien de liberté ils accordent à leurs descendants. Par contre, je suis d’accord avec l’opinion générale, qui soutient que les cigarettes ne devraient pas être vendues aux enfants et aux adolescents.  Nous ne pourrons jamais éliminer totalement l’usage de la cigarette chez les jeunes, mais nous pouvons toutefois éviter de leur faciliter la tâche.  C’est pourquoi nous devons faire cesser la circulation des cigarettes de contrebande.  Sauf que « donner un grand coup » n’est pas la bonne façon d’y parvenir.

Infantiliser les adultes

Si nous ne sommes même pas en mesure de garder les drogues illégales hors de nos prisons, nous nous racontons des blagues si nous croyons que la répression constitue la solution pour enrayer la contrebande de cigarettes.  Si nous étouffons une réserve autochtone ici, un importateur illégal en passera davantage par les ports.  Si nous surveillons les ports de plus près, quelqu’un d’autre fera du fric en passant ses produits à la frontière.  Il n’y a qu’une seule façon de vraiment enrayer le problème; c’est de cesser de prélever des taxes punitives.  C’est de cette façon que la contrebande fut stoppée au milieu des années 1990, et c’est la seule façon qui la fera cesser maintenant.

Mais si les prix baissent, les jeunes ne seront-ils pas attirés vers la cigarette?  La chose importante à retenir, c’est qu’en rendant les produits de contrebande moins disponibles, les lois restreignant la vente de produits du tabac aux mineurs deviendront plus efficaces.  Après tout, les propriétaires de dépanneurs seront plus facilement découragés, par le danger d’écoper de fortes amendes, que les trafiquants le seront par les minces probabilités de se faire épingler par la police.

Mais pour commencer, pourquoi taxons-nous tant les cigarettes?  C’est vrai que fumer n’est pas bon pour la santé d’un individu, mais c’est l’affaire dudit individu seulement.  Oui, la fumée secondaire est harassante, et (peut-être) nocive pour les autres, mais nous sommes tous libres de nous associer, ou pas, avec des fumeurs, ainsi que d’encourager les établissements qui leur permettent de fumer – ou devrait-on dire qui leur permettait, avant que l’interdiction de fumer dans les bars, et les restaurants, devienne à la mode.  Oui, le fait de fumer peut faire augmenter vos coûts de santé, mais il peut également les diminuer, parce que vous mourrez plus jeune – et en tous cas, il s’agit d’un bon argument contre un système de santé universel.  (Voir l’article d’Adam Allouba, ailleurs dans le QL.)

La vérité, c’est qu’il n’y a jamais eu de véritable justification pour tenter d’amener des adultes avertis à cesser de fumer en levant des taxes punitives sur les cigarettes.  Maintenant que nous constatons que les efforts pour réduire l’usage du tabac chez les adultes amènent les enfants à fumer, reviendrons-nous à la raison?  Si nous ne le faisons pas pour respecter le droit des adultes de vivre leur vie comme ils l’entendent, peut-être le ferons-nous… pour les enfants.

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* Bradley Doucet est un auteur, qui vit à Montréal.  Il a étudié la philosophie et l’économie, et complète présentement une nouvelle, sur la poursuite du bonheur.  Il est également l’éditeur anglophone du QL.

MTQ: « Y a pas de budget qui compte », qu’y disaient!

Décidément, au Québec, plus ça change, plus c’est pareil.

C’est le site de LCN qui nous rapporte cette histoire, qui se passe en Estrie, sur l’autoroute 10, à la hauteur d’un viaduc situé près de la sortie 118, dans le secteur de Magog.  Vendredi dernier (22 janvier), une femme, Françoise Petitclerc, roulait allègrement sur la voie de gauche de l’A-10, dans sa Hyundai Accent, en compagnie de Léonie, sa fille de 6 mois, qui dort confortablement, bien installée à l’arrière.  Alors qu’elles passent à la hauteur de ce viaduc, PAF!  Le pare-brise vole en éclats, la dame ne voit plus où elle va, mais elle parvient malgré tout à arrêter sa voiture sur l’accotement, de façon sécuritaire.  À part le fait qu’elle ait reçu de la vitre dans la bouche, elle n’a pas été blessée.  Quant à Léonie, tout ce tintamarre ne l’a même pas réveillée.

Heureusement, il s’agit d’une histoire qui finit bien.  Mais les conséquences auraient pu être dramatiques, comme ce fut déjà le cas dans le passé.

Encore une fois, merci au MTQ, et à ses équipes d’inspecteurs chevronnés; le pare-brise de la voiture n’a évidemment pas éclaté de lui-même, mais bien parce qu’un morceau de béton s’est détaché du viaduc sous lequel la dame passait, à ce moment-là.  Tout porte à croire que le MTQ n’avait pas examiné tous les viaducs, et tous les aspects de ceux-ci, suite à l’événement du viaduc de la Concorde, et de la commission Johnson; on s’est limité aux 135 structures à dalle épaisse.  Tout porte à croire que pour les autres, on s’est croisé les doigts, en se souhaitant bonne chance.  J’en suis à me demander s’il faudra installer des grillages sous tous les viaducs du Québec, en attendant de les remplacer.

Dans quelques semaines, le MTQ nous annoncera sûrement, en grandes pompes, la liste des chantiers qu’il entend mettre en branle, et dont environ 20% sont reportés aux calendes grecques, bon an mal an.  Combien de milliards$ la ministre des transports, Julie Boulet, entend dépenser, en travaux sur le réseau, et en profits nets à ses amis?  J’ai hâte d’en savoir plus long, moi aussi.