La Gabelle: Un lien inter-rives qui gagne à être connu

Vous savez tous que je parle souvent du MTQ, de ses bons coups, mais évidemment, je parle surtout de ses mauvais. Cette fois, je vais vous montrer que d’autres organismes gouvernementaux permettent le passage des véhicules à travers leurs installations. Dans le cas présent, il s’agit d’Hydro-Québec.

Ce passage, que l’on ne retrouve pas sur les cartes routières officielles, n’est pas une autoroute; on y retrouve donc n’importe quoi, que ce soit des quads (VTT), des motoneiges, en hiver, etc. D’ailleurs, le passage n’était ouvert, autrefois, qu’à ces véhicules. Mais H-Q a décidé, il y a quelques années, d’ouvrir son lien inter-rives aux voitures, et camions légers. Voici donc des images de ce passage, de moins en moins secret.

Je tiens à vous aviser que compte tenu du fait que certaines photos furent prises en mouvement, elles sembleront déformées. C’est normal.

Je suis arrivé à l’intersection du Chemin de la Gabelle, à Saint-Étienne-des-Grès, du côté ouest de la rivière Saint-Maurice. La Gabelle est aussi le nom du barrage d’Hydro-Québec.

Comme il s’agit d’infrastructures un peu particulières, H-Q a pris soin d’installer un panneau indiquant le mode de fonctionnement du passage.

Nous voilà donc sur la rive ouest de la rivière Saint-Maurice, en attente de l’ouverture de la barrière.

Comme l’ouverture des barrières est automatisé, en fonction d’une vitesse de 20 km/h, lorsque l’on traverse plus rapidement, ce qu’a probablement fait ce quadiste, il faut attendre que l’ouverture se fasse.

Nous sommes engagés dans le lien inter-rives. Le passage, sur le barrage, ne laisse passer qu’un seul véhicule à la fois. Au bout du virage, le système d’ouverture des vannes.

Nous sommes au-dessus des vannes du barrage. Droit devant, la centrale électrique La Gabelle.

Dans le miroir, situé le long du parapet, juste à l’intérieur du virage, nous voyons l’extrémité est de la centrale. Le lien ne laisse toujours passer qu’un véhicule à la fois.

Bon, j’ai dû rouler trop vite, moi aussi, puisque je dois aussi attendre, pour une minute ou deux, l’ouverture de la barrière qui me conduira sur la rive est de la rivière Saint-Maurice.

Mais voilà, tout vient à point à qui sait attendre. La barrière se soulève pour me permettre de gagner le rang des Grès, puis le rang Saint-Flavien, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, municipalité qui est située le long de la route 157.

Il faut être prudent, et surtout respectueux des règles de circulation sur le lien inter-rives d’Hydro-Québec. Puisqu’il s’agit d’installations qui, d’ordinaire, ne sont pas ouvertes au public, la société d’état pourrait très bien, en cas d’abus, mettre fin au lien. Quand on sait qu’il s’agit du seul endroit où l’on peut traverser le Saint-Maurice entre Trois-Rivières et Shawinigan, cela vaut la peine de faire quelques efforts pour respecter les règles de base.

Dans un autre ordre d’idées, le temps me manque. Je n’ai pas encore terminé de publier les billets dont j’ai fait mention, que d’autres photos s’accumulent déjà! Vous verrez donc bientôt l’A-55, entre Drummondville et Sherbrooke, des travaux sur l’A-10, en Estrie, le chevauchement de celle-ci et de la route 112, entre Sherbrooke et Magog, ainsi que de toutes nouvelles photos du chantier de l’A-15 nord, à Mirabel. D’ici-là, je souhaite la meilleure des chances, et beaucoup de courage, à ceux et celles qui vivront le supplice du déménagement, ainsi qu’une joyeuse fête du Canada.

Le fleuve Saint-Laurent menacé: Une autre crise de panique organisée?

Un article, publié sur le site Canoë, et signé Sophie Montminy, fait mention que le nouveau projet de la Commission mixte internationale (CMI), qui aimerait modifier en profondeur, et automatiser son mode de gestion des débits du lac Ontario, et du fleuve Saint-Laurent, amènerait des changements importants à ces deux plans d’eau.  Même qu’un organisme à but non-lucratif, appelé Nature Québec, a demandé à la CMI, lors d’une conférence de presse, hier, de mettre de côté ce nouveau projet.  L’article mentionne que Marc Hudon, directeur du programme Saint-Laurent/Grands-Lacs, chez Nature Québec, souligne que même si les scientifiques consultés par la CMI ont accompli un travail de qualité, les impacts des changements climatiques n’ont pu être évalués, et pourraient complètement changer les résultats des études d’impact de ce projet.

Ce que j’aimerais savoir, c’est ce que propose ce Marc Hudon, pour que le projet de la CMI soit acceptable, à ses yeux.  J’aimerais lui faire remarquer que personne, jusqu’à maintenant, ne peut prédire quels seront les changements climatiques qui auront lieu la semaine prochaine, ainsi que dans les cinquante, cent ou mille prochaines années.  Devant ce fait, comment pourrait-on calculer les impacts d’un projet en fonction des changements climatiques que personne ne peut prédire?  Faudrait-il, devant ce constat, que l’on ne fasse plus aucun projet?

Il existerait une autre façon de régler ce problème de débit du fleuve, de façon à ce que la navigation puisse avoir lieu en tout temps, et ce sans nouveau draguage du Saint-Laurent, le tout en conservant le débit à un niveau optimal en fonction des différents besoins du milieu tout au long de l’année.  Il s’agirait d’un projet dispendieux, à prime abord, mais que l’on pourrait rentabiliser si l’on mettait Hydro-Québec dans le coup.  Il faudrait construire un barrage sur le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Lotbinière, ou de Deschambault, qui serait bien sûr équipé d’écluses.  Un barrage auquel Hydro-Québec pourrait ajouter une centrale du même type que celles de Beauharnois, ou de la rivière des Prairies, à Montréal.  L’électricité produite par la centrale pourrait, jusqu’à un certain point, rentabiliser les coûts de construction et d’entretien du barrage.  Le ministère des transports pourrait même y aménager une autoroute – à péage – qui traverserait le fleuve, puisque le barrage serait situé environ à mi-chemin entre Trois-Rivières et Québec, ce qui en ferait un point de traversée idéal.

Mais à quoi bon.  Le simple fait d’évoquer une telle construction me mettra tous les activistes sur le dos.