Locataires indésirables: Un cas parmi tant d’autres

Une nouvelle publiée dans Le Nouvelliste, quotidien de Trois-Rivières, sous la plume de Paule Vermot-Desroches, nous fait part de la découverte pour le moins décourageante d’un propriétaire de logements.  Stéphane Lagacé possède une quarantaine de logements à travers la région de la Mauricie depuis une quinzaine d’années, et a connu sa part de locataires indésirables, mais ce qu’il a constaté dans son logement de la rue Sainte-Anne, à Yamachiche, lui a littéralement scié les bras.

Quand on pense à des types comme François Saillant, du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), pour qui les locataires sont tous victimes des « méchants propriétaires », j’aimerais bien que Saillant prenne un type comme ce locataire indésirable comme chambreur, pour une couple d’années.  Monsieur Lagacé s’attend à des réparations d’au moins 10,000$ à son logement, et ce sans compter qu’il avait prêté différentes pièces d’ameublement à ce locataire, qui avait bien peu au moment de son emménagement.  Évidemment, tous ces meubles, et appareils ménagers, sauf un, sont disparus quand le locataire a quitté.  Ajoutons à cela plus de 1500$ en frais juridiques dans ce seul cas, et on comprend que Stéphane Lagacé se retrouve à son tour… démuni.

Dans le grand Montréal, combien y a-t-il de ce genre de locataires?  Beaucoup plus qu’on pourrait le croire.  Qu’un locataire ait à faire face à des difficultés financières, ça peut arriver; je l’ai moi-même vécu, dans un passé pas si lointain.  Mais causer pour plus de 10,000$ de dommages, des dommages à ce point importants qu’il est impossible de louer le logement avant que des travaux d’importance soient réalisés, c’est vraiment le comble!  Je me demande d’ailleurs pourquoi le nom du locataire n’a pas été cité dans l’article; avait-il moins de 18 ans?  Je serais d’avis que le nom d’un locataire qui cause de tels dommages dans une unité de logement soit publié, afin de faciliter son retracement, et qu’il soit amené devant la justice pour répondre de ses actes.  Parce que pour l’instant, il est disparu dans la nature, le type en question.  Il peut réapparaître n’importe où, et peut-être même démolir un autre logement.  D’un autre côté, cet individu a peut-être d’autres sortes de problèmes, et il aurait peut-être besoin d’aide psychologique?  On ne démolit pas un logement que l’on ne peut plus payer, quand même.

Cette affaire illustre bien ce que vivent certains propriétaires face à des locataires indésirables.  Ce cas n’en est qu’un parmi tant d’autres.  Mais j’espère que la publication de ce cas, ainsi que d’autres qui surviennent régulièrement un peu partout au Québec, amènera tous les François Saillant de ce monde à réfléchir à deux fois avant de jeter tous les blâmes sur les propriétaires, quand il est question de logement.

Gatineau: L’asphalte s’envole. Un mort!

Le site LCN rapporte qu’un automobiliste, dans la quarantaine, habitant la municipalité de La Pêche, a été tué au volant de son véhicule par un morceau d’asphalte, d’une vingtaine de centimètres de diamètre, qui a fracassé le pare-brise de son Ford Escape et l’a atteint en plein visage. Le morceau d’asphalte s’est détaché de l’autoroute 5 au passage d’un autre véhicule, qui précédait celui conduit par la victime.

Encore une fois, n’attendez pas de déclaration de la ministre des transports, Julie Boulet. Cette fois, elle ne pourra pas dire que c’est son chauffeur. Par contre, peut-être que dans ce cas-là aussi, elle dormait. Ce cas-là, c’est celui de l’autoroute 5, qui traverse le secteur Hull de la ville de Gatineau du sud au nord. Construite en béton dans les années 1960, son état est lamentable, et la conduite automobile y est parfois qualifiée de périlleuse. Axe routier essentiel comprenant le principal pont entre Gatineau et Ottawa, il y a longtemps que cette route aurait dû être refaite à neuf. Mais comme pour le reste du réseau routier, le MTQ a dormi aux gaz. Résultat: Un homme est mort d’un morceau d’asphalte dans la gueule!

Un porte-parole du MTQ révèle que le rapiéçage manuel de surface de route en béton avec de l’asphalte est chose courante. Évidemment, on ne peut demander à un simple porte-parole de faire des déclarations sur la reconstruction possible – et vivement souhaitée – de l’A-5, et dans son intervention, quoique très sommaire, il explique la procédure suivie par les cols bleus du MTQ pour remplir les nids-de-poule. J’aimerais maintenant porter votre attention sur une autre technique de rapiéçage du MTQ, utilisée surtout sur les ponts et viaducs. Au lieu de l’asphalte sur du béton, il s’agit de béton à la place de l’asphalte.

Quand on roule sur la chaussée, et que l’on voit des rapiéçages plus « blancs » que les autres, ce n’est pas parce que les gars du MTQ ont manqué d’asphalte, ce soir-là. Dans ces cas, le problème n’est pas vraiment le pavage, mais bien le tablier, en-dessous du pavage, qui démontre des signes évidents de faiblesse. Il est possible, à ce moment-là, que des fragments de béton se soient même détachés de la structure pour tomber au sol, rendant impossible toute réparation au pavage, puisqu’il n’y a rien en-dessous pour supporter celui-ci. C’est d’ailleurs pour éviter que ces fragments de béton se retrouvent à travers le pare-brise d’un automobiliste que l’on installe des grillages sous les ponts et viaducs, au-dessus des voies carrossables. On doit alors faire un rapiéçage en béton, à même le tablier, pour réparer celui-ci, et on décide alors de le remplir au niveau de l’asphalte, ce qui permet de sauver du temps, puisque l’on répare tout – le tablier et le nid-de-poule – en une seule opération. Ce genre de réparation est très évident entre autres sur la première partie du tablier du pont Honoré-Mercier, en direction de la rive-sud.

Un jour ou l’autre, une véritable catastrophe surviendra, entraînant des dizaines de personnes dans la mort. Évidemment, ce jour-là, le premier ministre Jean Charest, probablement flanqué de la ministre Boulet, annoncera une autre commission d’enquête, afin de trouver les causes de la tragédie. Est-ce à dire que la commission Johnson sur le viaduc de la Concorde n’était qu’une répétition générale?

Hausse des frais de scolarité: Le 2/3 des québécois contre, selon un sondage

Un entrefilet diffusé sur LCN nous apprend que selon un sondage effectué par la firme Harris-Décima, pour le compte de l’Association canadienne des professeurs d’université et de la Fédération canadienne des étudiants, deux québécois sur trois sont contre la hausse des frais de scolarité décrétée par le gouvernement libéral de Jean Charest.

Je vois d’ici la question posée lors du sondage pour en arriver à de tels résultats. Nous savons tous que l’on peut faire dire n’importe quoi à un sondage; il n’y a qu’à ajuster le texte de la question en fonction de la réponse voulue. Si les sondeurs avaient demandé une question du genre « En tant que payeur de taxes et impôts au Québec, seriez-vous d’accord que le taux de participation financière des étudiants à leurs frais de scolarité soit légèrement augmentée, afin qu’ils contribuent eux-mêmes davantage à leur propre réussite? », le résultat aurait sans aucun doute été différent. Il n’y a qu’à voir qui a payé le sondage; les profs, qui sont pour la plupart des privilégiés du monopole syndicalo-étatique actuel, et les étudiants, qui ont bien appris leur « petit marxiste », comme nos parents apprenaient leur « petit catéchiste » par coeur. Si un sondage semblable avait été payé par le parti libéral, les résultats auraient probablement été diamétralement opposés.

De toute façon, le gouvernement ne devrait idéalement rien changer de sa position, malgré ce sondage. Tout le monde sait que l’on ne gouverne rien, et que rien n’évolue, quand on se contente de suivre la masse comme un troupeau de moutons de Panurge. Pas besoin de faire de sondage pour savoir que tout le monde veut aller au ciel, mais que personne ne veut mourir. Rien de plus normal. Tout le monde veut des routes parfaites, des ponts et viaducs solides comme du roc, des hôpitaux gorgés de médecins et d’infirmières frais et dispos, sans liste d’attente, et des universités gratuites pour tous, mais personne ne veut payer la facture qui vient avec.

Cela fait longtemps que je dis que tout va de mal en pis depuis la révolution tranquille des libéraux de Jean Lesage, et ce pour une raison bien simple; le gouvernement s’occupe de ce qu’on voit, mais fait fi de ce qu’on ne voit pas. Or, dans la vie, quand on prend une décision, il faut savoir conjuguer avec les deux côtés de la médaille, car il n’y aura jamais de médaille suffisamment mince pour qu’elle n’ait qu’un seul côté. Depuis une quarantaine d’années, les gouvernements se sont concentrés à montrer au peuple le plus beau côté de la médaille (d’ailleurs, le gouvernement actuel de Jean Charest est particulièrement porté sur la campagne publicitaire), et à camoufler les conséquences négatives, impopulaires, mais inévitables. On voit les résultats aujourd’hui; malgré les milliards$ investis, les viaducs et les ponts continuent d’être démolis d’urgence avant qu’ils ne tombent d’eux-mêmes, les hôpitaux n’améliorent en rien les temps d’attente pour des soins souvent urgents, et les étudiants peinent à écrire un français correct, et ce même à la sortie de l’université.

C’est bien d’aider les plus démunis parmi nous, mais il faut cesser de lancer l’argent des contribuables dans des programmes à même lesquels tout le monde pige, y compris les plus riches. Nous n’en avons plus les moyens!