SAAQ: Je vous chie sur la tête (et je pèse mes mots)

Cette fois, pas d’article de journaux, ou de sites web. Je vous parle d’une situation vécue par votre humble serviteur, et cela se passe vendredi dernier, 17 mai.

L’avant-veille, soit mercredi le 15, à mon retour de travail, ma voiture devient inutilisable; un travail d’entretien doit y être effectué, mais j’ai un peu trop étiré l’élastique, enfin bref, j’arrive à la maison, et la voiture devient inutilisable. Je suis donc à pieds. Le lendemain, le jeudi 16, je demande à ma soeur de m’accompagner pour l’achat d’un autre véhicule, question que je puisse me déplacer pendant que ma voiture sera chez mon garagiste. Ben oui, je suis comme ça; j’aime bien avoir deux véhicules à ma disposition, et cela faisait longtemps que je fonctionnais avec un seul, ce qui n’est pas l’idéal dans mon cas. Comme le véhicule que j’allais voir était déjà vendu, je relance deux annonces que j’avais retenues sur le site Marketplace de Facebook, et quelques minutes plus tard, j’obtiens une réponse, de Saint-Lin-Laurentides.

Je me rends donc sur place, avec ma soeur, évidemment, car je ne pourrai pas revenir avec deux véhicules à la fois. Ben oui, ma soeur est très serviable, et j’avoue, j’en suis le plus heureux. Bref, j’examine le véhicule, en négocie le prix, et l’entente est conclue. Comme il ne nous est pas possible de procéder par le système SAAQclic, le vendeur décide de m’accorder tout un vote de confiance; je paie le véhicule, et il me permet de partir avec, comme seule preuve de transaction, une procuration que l’on vient de remplir. De mon côté, je m’engage à compléter la transaction auprès de la Société de l’assurance-automobile du Québec (SAAQ) dans les plus brefs délais. Autrement dit, la bagnole a beau être payée, elle est toujours enregistrée au nom du vendeur quand je pars avec.

Nous arrivons donc au vendredi 17 mai. Ce matin-là, je travaille; selon les plans originaux, je dois faire deux aller-retour de Joliette à Granby. Mon plan est d’aller faire le transfert du véhicule à la SAAQ de Joliette, qui est un point de service, entre les deux voyages. Après vérification avec mon répartiteur, parce qu’il y a toujours des changements dans le merveilleux domaine du transport, mon deuxième Granby se transforme en un ramassage d’une remorque à L’Assomption, après quoi je serai libéré. En bout de ligne, je termine mon travail vers 13 heures, ce qui me donne le temps de passer au point de service de la SAAQ, situé aux Galeries Joliette.

À mon arrivée sur les lieux, je suis accueilli par deux gardiens de sécurité, qui me demandent si j’ai un rendez-vous. Je leur dit que non; ils me disent alors d’aller voir une femme, installée de l’autre côté de la porte d’entrée des bureaux. Une fois sur place, la dame me dit que je dois prendre un rendez-vous, et que cela irait au 21 mai, soit le mardi suivant, le lundi 20 étant un jour férié. Je lui demande “Vous ne pouvez pas faire un transfert de propriété maintenant?” Elle me répond que non, qu’il me faut absolument un rendez-vous. Sachant que la transaction peut se régler, avec un brin de bonne volonté, en moins de dix minutes, je lui demande alors s’il y a d’autres points de service de la SAAQ où je peux me présenter, afin de faire la transaction sur-le-champ, ce à quoi elle me répond qu’elle ne le sait pas, puisque ça change continuellement.

Je suis “loadé comme un gun”, pour paraphraser une chanson d’Éric Lapointe. Je lui dis alors merci, que je vais aller ailleurs. Comme je marche vers la sortie du centre d’achats, l’un des gardiens de sécurité me demande si cela a marché; je lui ai répondu “Non. Pas du tout!”, et ce, sans même me retourner, tellement j’étais frustré. De retour vers mon véhicule, toujours immatriculé au nom du vendeur, je me demandais si le point de service de la SAAQ de Repentigny pourrait procéder à la transaction, et c’est alors que je regarde l’heure, et que j’ai eu un éclair de génie; j’ai constaté que j’avais le temps de me rendre chez mon mandataire local de la SAAQ, à Louiseville, bureau opéré par la chambre de commerce locale.

J’arrive sur place, j’attends environ cinq minutes, mon tour arrive, et comme je connais la dame qui m’accueille, je commence à jaser avec elle, tout en lui expliquant ce qui m’amène. Dans le fil de la conversation, elle me demande “Si on veut faire quelque chose, ça me prendrait ton permis de conduire.” Bref, en moins de dix minutes, la transaction s’est effectuée, le processus a été complété selon les règles de l’art, tout en jasant de tout et de n’importe quoi. Et j’ai même quitté le bureau avec le sourire.

Tout cela représente un exemple de ce qui ne va pas avec la SAAQ, et par extension avec la majorité des officines gouvernementales. On s’enfarge dans de multiples procédures totalement inutiles, et malgré qu’il soit affiché que “Aucune forme de violence ne sera tolérée”, on dirait que le personnel en place fait tout en son possible pour provoquer la frustration de la clientèle. C’est à croire que les fonctionnaires oublient qu’ils sont là pour fournir un service à des clients qui n’ont pas vraiment le choix de procéder par eux; au contraire, on dirait qu’ils font exprès pour que la clientèle soit exaspérée, et qu’elle explose de rage, mais tout en ne pouvant pas l’exprimer, puisqu’aucune forme de violence ne sera tolérée.

Sur l’affiche, à droite, on peut lire “Pourquoi faire comme avant quand on peut faire autrement?” Simple; parce que comme avant, ça fonctionnait! (Image tirée du compte X de afifa ayeva (@afifaayeva); merci!)

Aussi, je dis aux responsables de la SAAQ que désormais, je leur chie sur la tête; leur service est pourri jusqu’à la moëlle, ils se moquent de leurs clients dans leur face, bref, ils ne méritent même pas leur salaire. On est beaucoup mieux servis chez les mandataires, qui en passant ne reçoivent aucun salaire de la SAAQ, mais sont payés par l’organisme qui est mandataire, et dans le cas que je vois ai raconté ici, il s’agit de la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Maskinongé (CCIMM). Les mandataires de la SAAQ sont toutes sortes d’organismes; des chambres de commerce, des clubs Optimiste ou autres, des organisations à but non-lucratif, etc. Ils se contentent de servir leur clientèle du mieux qu’ils le peuvent, et réussissent à merveille leur mission.

3e lien Québec-Lévis: C’est le job du MTQ de réévaluer les projets aux cinq ans, non?

Dans un article du 9 juin dernier, sur le site web du Journal de Montréal, signé Patrick Bellerose, on mentionnait que le premier ministre du Québec, François Legault, lors de son point de presse de fin de session, a dit que la décision concernant le 3e lien Québec-Lévis sera révisée à tous les cinq ans. Il souhaitait probablement rétablir le lien de confiance entre son gouvernement et certains électeurs de la rive-sud de Québec, qui furent visiblement outrés par la décision de mettre fin à ce projet.

Il me semble que c’est supposé être le job du ministère des transports (MTQ) de planifier l’agenda des projets à réaliser; déterminer quel projet doit être amorcé en premier, en fonction entre autres de la demande en circulation véhiculaire, élaborer de nouveaux projets, modifier ceux qui sont déjà dans les cartons, j’en passe, et des meilleurs. Évidemment, les politiciens viennent un peu jouer les trouble-fêtes là-dedans, mais bon.

Le MTQ, depuis déjà longtemps, est un monstre qui s’auto-nourrit auprès des politiciens, et n’en fait qu’à sa tête. Je ne me souviens pas d’un ministre qui ait réussi à réformer le MTQ dans son entièreté; le seul qui a tenté de le faire, l’ancien policier Robert Poëti, a été backbenché par son chef, Philippe Couillard. N’allez pas croire que l’actuelle ministre des transports, Geneviève Guilbault, va faire quelque modification que ce soit; son prédécesseur, François Bonnardel, a profité de la dernière élection pour sortir de ce ministère qui l’épuisait.

Le truc, c’est que le gouvernement de François Legault fut un très mauvais vendeur pour ce projet de 3e lien; avec une simple règle de 3, le gouvernement aurait pu prouver que le tunnel le plus cher (celui devant être creusé avec le plus grand tunnelier au monde), en prenant son évaluation la plus élevée, à 10 milliards de dollars, revenait moins cher au kilomètre que le pont Samuel-de-Champlain, qui fut ouvert par le fédéral, entre Montréal et Brossard il y a quelques années à peine.

Vous savez ce que l’on dit, à propos d’un pont, et c’est pareil pour un tunnel; avant de le construire, personne n’en veut, mais une fois construit, tout le monde le prend. Cela me fait penser à la théorie de la circulation induite; c’est clair à qui veut se donner la peine de comprendre que lorsqu’il y a plus de gens entre deux points, il y aura plus de gens qui voudront transiter entre ceux-ci. La question est de savoir si, dans le cas qui nous concerne ici, les gens se sont installés sur la rive-sud avant, ou après la construction du nouveau lien. Comme la migration vers la rive-sud des gens de Québec qui veulent acquérir une propriété est commencée depuis déjà longtemps, il devient facile de conclure que le nouveau lien, peu importe la forme qu’il prendra, viendra combler une partie de la demande qui n’est actuellement pas desservie.

À voir l’état des routes sous la responsabilité du MTQ depuis des décennies, tout porte à croire que les milliards $ investis dans ce ministère se dispersent comme de l’eau dans le réseau d’aqueduc de Montréal. Je dis souvent, à la blague, que l’asphalte utilisé dans les projets de construction, et d’entretien, du MTQ, est biodégradable; quand on constate la situation sous les ponts d’étagement, là où les rayons du soleil mettent plus de temps à assécher les routes après la pluie, je commence à croire que dans mon humour, il y a un brin de vérité.

Tout cela pour dire qu’en ce qui concerne le réseau routier sous la gouverne du MTQ, les québécois n’en ont pas pour leur argent. Et que lorsque Legault mentionne que l’on révisera aux cinq ans la décision d’aller de l’avant avec le 3e lien, il ne fait que réveiller les bonzes du MTQ, et les invite à faire leur job.

Dénonciations sur les médias sociaux: Dangers à l’horizon

On assiste, depuis quelques jours, au Québec, à une nouvelle vague de dénonciations d’actes répréhensibles sur les médias sociaux. Harcèlement, agressions, intimidation, bref, il y en a pour tous les goûts. Le cas sur lequel je veux m’attarder, cette fois-ci (une fois n’est pas coutume, le domaine artistique n’étant habituellement pas ma tasse de thé), est celui de Safia Nolin dénonçant l’agression brutale qu’elle aurait subi de Maripier Morin.

Selon ce que j’ai pu lire, à gauche et à droite (j’avoue ne pas avoir fait une recherche approfondie), Maripier Morin aurait été “tannante” envers Safia Nolin lors d’une soirée bien arrosée, quelque part en 2018; quelques gestes coquins, dont une morsure à la cuisse, le tout accompagné de paroles à connotation raciste.  Qu’est-il réellement arrivé?  Seules les deux protagonistes pourraient le dire, quoique l’on obtiendrait probablement des versions fort différentes aujourd’hui.

Comme l’alcool est un désinhibiteur reconnu, c’est sous son effet que l’on peut constater certains “traits cachés” d’une personne.  Dans le cas présent, on pourrait croire que “c’est facile de sortir Maripier Morin de Pohénégamook, mais c’est plus compliqué de sortir Pohénégamook de Maripier Morin”.  Ceci dit, je n’ai rien contre la région, ni les gens, de Pohénégamook; ce n’est que le constat que les phénomènes sociaux (combat contre le racisme, égalité homme-femme, pour ne nommer que ceux-ci) se propagent comme la vague, quand on lance un caillou dans un étang.  Ça commence habituellement dans une grande ville, puis ça atteint les contrées plus éloignées au fil du temps.  J’aurais pu nommer n’importe quelle municipalité, d’ailleurs.

Je veux plutôt m’attarder sur les conséquences possibles de telles dénonciations sur les médias sociaux.  À court terme, c’est clair que l’on n’invitera plus ces deux femmes au même party.  À plus longue échéance, j’aurais tendance à croire que malgré tout, c’est à Safia Nolin que le tout risque de faire le plus de dommages.  Et voici pourquoi.

Dans le cadre d’une série d’émissions, Maripier Morin avait publié ses revenus annuels, qui se chiffraient, si ma mémoire est bonne, aux environs de 1,2 millions de dollars, cette année-là.  On sait que les revenus des artistes peuvent varier beaucoup d’une année à l’autre, mais on peut avancer, sans trop se tromper, que ses revenus oscillent, bon an mal an, autour du million.  Si elle a eu la sagesse d’en mettre un peu de côté, et qu’elle adopte un style de vie un peu plus modeste, elle pourrait passer un an ou deux loin des projecteurs.  Ensuite, elle pourrait concentrer sa carrière sur le mannequinat, à l’internationale, question de ne pas trop se faire voir au Québec, et elle pourrait ainsi vivre confortablement pour plusieurs années, tout en assurant son avenir financier.

Pour Safia Nolin, cela risque d’être un peu plus compliqué.  D’une part, parce que les revenus des auteurs-compositeurs-interprètes, malgré les subventions, sont plus limités.  Ensuite, et surtout, parce que Safia Nolin a commis, en faisant publiquement sa dénonciation, un geste qui risque d’être fatal pour sa carrière; elle a transgressé la solidarité féminine.  Je veux dire, si vous croyez qu’une bagarre entre deux hommes est violente, vous ne voudrez pas voir une bagarre entre deux femmes.  Autant une femme peut se démontrer pacificatrice dans plusieurs situations, autant elle peut, surtout lorsque poussée dans ses derniers retranchements, être drôlement intense.  Et lorsqu’une femme s’en prend à une autre femme, elle risque de s’isoler profondément, parce que non seulement elle perdra la confiance des hommes, mais aussi celle des femmes, qui se sentiront trahies par celle qui a refusé de faire preuve de solidarité.

Évidemment, c’est clair que les agressions de toutes sortes doivent être dénoncées, je suis le premier à en convenir.  Par contre, il y a des façons de faire les choses.  Et les dénonciations par les médias sociaux risquent de provoquer plus de dangers que de bienfaits.

Les « Janettes »: Comment exprimer son racisme sous le couvert de sa notoriété

(Voir la mise à jour, à la fin du texte.)

Depuis quelques jours, on entend parler des “Janettes”, dans les médias.  C’est que Janette Bertrand (oui oui, “la” Janette Bertrand), auteure et activiste bien connue, a écrit une lettre ouverte, signée par une vingtaine de femmes, et publiée dans plusieurs quotidiens, ce mardi 15 octobre.  La lettre, qui tient en quatre petits paragraphes, tente de faire un lien entre la lutte des femmes pour l’égalité avec les hommes, au Québec, lutte qui a abouti, entre autres, au droit de vote pour les femmes, et une autre lutte, celle pour le “dévoilement” des femmes voilées, qu’elle essaie tant bien que mal d’associer à la Charte des valeurs québécoises, déposée par le gouvernement de Pauline Marois, il y a de cela quelques semaines.

D’abord, elle a le droit de dire qu’elle “se souvient” de la lutte pour le droit de vote aux femmes, mais il faut s’en tenir à la textuelle, et ne pas conclure qu’elle a elle-même lutté pour ce droit.  Lorsque le gouvernement d’Adélard Godbout a adopté la loi accordant le droit de vote aux femmes, le 25 avril 1940, Janette avait 15 ans et un mois, tout juste!  Elle peut donc très bien s’en souvenir, mais je serais très surpris qu’elle soit elle-même sortie sur la place publique, à l’époque.

Mais le pire ne vient pas de la lettre elle-même, mais des entrevues accordées aux médias, suite à la publication de la lettre.  Jeannette Bertrand elle-même a déclaré, dans une entrevue à La Presse, “Je n’aimerais pas être soignée par une femme voilée.  J’aurais peur.  Je me dirais: Tout d’un coup, dans sa religion, qu’on ne soigne pas les femmes autant que les hommes, qu’on laisse partir les vieux plus vite.”  Sur quoi se base-t-elle pour dire de tels propos?  Cela devient du racisme à peine voilé, c’est le cas de le dire!  De toute façon, si madame Bertrand n’a pas confiance au système de santé québécois, de peur de tomber sur une femme voilée, elle peut toujours se faire suivre aux USA, elle en a sûrement les moyens!

Et que dire de Denise Filiatrault, autre signataire de la lettre ouverte.  À Paul Arcand, dans une entrevue au 98,5 fm, lorsque celui-ci lui a demandé “Qu’est-ce que vous dites aux femmes qui disent avoir choisi de porter le voile?”, elle lui a répondu “Fuck off, c’est pas vrai, ça. C’est des histoires de bonshommes. Quand elles ne le portent pas, elles se font réprimander quand c’est pas pire et au bout, quand ça marche plus, on les sacre dans le lac. C’est notre choix? Voyons donc, ce sont des folles.”  L’extrait audio nous montre bien le ton utilisé par madame Filiatrault; c’est un ton de mépris, le ton de celle qui regarde la chose du haut de sa hauteur, le ton de celle qui dit “C’est moi, qui a raison, et les autres, vos gueules!”

Il faut également tenir compte de certains faits.  D’abord, ce n’est pas la loi ayant accordé le droit de vote aux femmes qui a affranchi celles-ci de la domination, par la religion catholique romaine, dans les années 1960 et 1970, mais bien un ensemble de prises de conscience qui a mis des décennies à se mettre en place, famille par famille.  Ainsi, le parallèle que tente de faire Janette Bertrand, dans sa lettre, ne tient pas la route.  Ce n’est pas une loi qui a permis l’émancipation des femmes face à l’église (et accessoirement face aux hommes), et encore une fois, ce n’est pas avec une loi que l’on finira par réconforter les Janettes.  Ensuite, comme Janette Bertrand ose le prétendre, si une femme voilée pourrait risquer de moins soigner les femmes, ou les vieux, ce n’est pas le port, ou non, du voile qui va y changer quoi que ce soit.  Un homme médecin musulman pourrait avoir les mêmes objectifs, et les mettrait à exécution à visage découvert.  Comprenez-moi bien, toutefois; mon but n’est pas de soupçonner les médecins musulmans de ne pas soigner tous les patients, loin s’en faut, mais bien de dire que, de deux choses l’une; soit que Janette Bertrand se fait des peurs pour rien, ou encore qu’elle se sert du côté émotif des québécois de souche pour leur mettre des idées préconçues dans la tête.  Et si c’est la seconde option qui prime, Janette Bertrand fait alors dans le racisme le plus primaire!

À l’image de la religion catholique romaine, la religion musulmane finira par se “décloîtrer”, et c’est déjà commencé; de plus en plus de gens vont et viennent librement, sans se soucier de l’heure de la prière, ou dans quelle direction se trouve La Mecque.  Mais comme pour les cathos, il faudra lui laisser le temps.  Il a fallu des décennies pour retirer l’influence catholique de la politique, et cela n’empêche pas des milliers de femmes de porter le crucifix!  Ce n’est pas en obligeant les musulmanes à se dévoiler complètement, serait-ce par une loi, que l’on fera avancer les choses plus rapidement. Tout ce que l’on risque de faire, c’est de braquer les gens les uns contre les autres, et Janette Bertrand, de par sa lettre, y a mis du sien.

MISE À JOUR (18 octobre 2013, 10h42)

Sur le site web de La Presse, ce matin, voici que Denise Filiatrault s’excuse, pour certains propos exprimés lors de l’entrevue avec Paul Arcand.  Trop peu, trop tard, madame!  Souvenez-vous de l’histoire du gamin et de la clôture!

Daniel Breton: Le chat sort du sac!

Plusieurs personnes ont eu une réaction de surprise, lorsque le président du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), puis son vice-président, furent limogés par ordre du nouveau ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Daniel Breton.  Puis est arrivée l’affaire de la visite des commissaires, aux bureaux du BAPE, par le ministre.  Maintenant, sur Twitter, on compare allègrement Daniel Breton à un “Bougon”, en référence à la série télévisée diffusée il y a quelques années.  Voyons voir.

Ce mercredi, en fin de journée, le Journal de Québec a publié cet article, signé Charles Lecavalier, de l’agence QMI, dans lequel, en plus des réactions sur vidéo de Yolande James (PLQ) et de François Bonnardel (CAQ), on raconte que l’actuel ministre de l’environnement aurait été expulsé de son logement, à deux reprises, par deux propriétaires différents.  Selon l’article, les sommes dues n’ont toujours pas été versées par monsieur Breton, malgré les jugements rendus.  Dans les réactions, il est aussi question, entre autres, de permis de conduire suspendu.

Du côté de TVA Nouvelles, on reprend le texte de Lecavalier, et on ajoute le reportage de Félix Séguin, qui rapporte les mêmes trucs que l’article, et en ajoute; permis de conduire suspendu, en avril 2011, pour avoir atteint 15 points d’inaptitude, fausses déclarations à l’assurance-emploi, infraction auprès du Ministère du Revenu du Québec.  Bref, il tire tout un portrait du ministre Breton.

Chez La Presse, c’est Fabrice de Pierrebourg, un ex-lockouté du Journal de Montréal, qui pilote le dossier.  Il mentionne, en plus des trucs de l’assurance-chômage et de Revenu Québec, que Daniel Breton a aussi été condamné en 1997 pour «conduite alors que le permis est révoqué».  Il aurait aussi été trouvé coupable de nombreuses infractions, principalement pour excès de vitesse, infractions demeurées longtemps impayées, mais dont les sommes auraient été acquittées tout récemment.  À Radio-Canada, on a titré “Marois forcée de défendre le ministre Breton”.

Pour ma part, je préfère regarder tout cela de façon rationnelle.  D’abord, qu’est-ce qui a été payé, et qu’est-ce qui ne l’est toujours pas.  Si Daniel Breton a “le pied pesant”, comme on dit communément, mais qu’il en assume l’ensemble des conséquences, c’est à dire de rouler vite dans des endroits où il ne met pas la vie des autres en danger, et qu’il paie ses constats d’infraction, ça ne me cause pas de problème.  Mais il semble que ce ne soit pas nécessairement le cas, particulièrement au niveau du paiement de ses infractions.  Quant aux jugements prononcés contre lui, en faveur de deux propriétaires, devant la Régie du Logement, ils ne semblent toujours pas payés.  L’un d’entre eux, celui de décembre 2009, implique une somme de 6320$, somme qui, avec les intérêts qui s’accumulent toujours, avoisinerait les 8000$.

Il semble que le truc qui revient constamment, dans tous les dossiers, c’est que le ministre est clairement négligent dans le règlement de ses infractions.  Même des jugements ne sont pas respectés.  Il s’agit, dans ce cas, comme dans celui de Gabriel Nadeau-Dubois, récemment, de non-respect d’une décision de la Cour, voire d’outrage au tribunal, et sur cet aspect, Daniel Breton devrait démissionner, ne serait-ce que de son poste de ministre.  Quelques mois passés sur les banquettes arrière de l’Assemblée nationale suffiraient, selon moi, à régler sa dette envers les citoyens, et à lui ramener la confiance du public.  Ce fut le cas pour l’ancienne ministre libérale Julie Boulet, qui avait fourni gratuitement des locaux à une clinique médicale, à même l’édifice abritant sa pharmacie.  Elle avait démissionné de son poste de ministre, et passé plus ou moins un an comme simple députée, avant de revenir au conseil des ministres, cette fois pour y rester, et ce jusqu’à la défaite des libéraux, le 4 septembre dernier.

On semble maintenant dire, au gouvernement, que Breton va payer les sommes dues.  La question que je me pose, c’est de savoir si c’est bel et bien Daniel Breton, qui va payer, ou si ce sont les contribuables.  Une chose est sûre; pour ceux et celles qui ne connaissaient pas Daniel Breton, le chat sort du sac.