A-50 (2011): 1- Pointe-au-Chêne

Ben oui, j’y suis revenu… encore!

Ces photos furent prises le 20 mars dernier, à la veille de ce qui fut annoncé comme une tempête de neige qui, finalement, ne fut somme toute pas très tumultueuse.  Je me suis attardé au secteur de Pointe-au-Chêne, dans la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge.  Compte tenu de la quantité de photos que j’ai prises ce jour-là, je devrai faire plus d’un billet (environ trois), question de donner une chance à ceux et celles qui possèdent du matériel informatique moins performant, ou qui doivent se contenter d’une connexion internet à faible débit.

Bon, la qualité d’image n’est peut-être pas idéale, mais j’utilisais le zoom, pour cette photo.  Les lampadaires sont ceux de l’échangeur du chemin Avoca, à quelques dizaines de mètres du village de Pointe-au-Chêne.  En fait, j’ai pris cette photo en regardant vers l’ouest, et en ayant les deux pieds sur…

…ce pont.  Je suis venu, il y a quelque temps, de cela; le pont n’y était pas encore, car on coulait les piles, lors du passage que j’ai effectué à l’automne de 2009.

Tout en bas, on voit la crique de Pointe-au-Chêne, transformé en torrent (pas si énorme, quand même), à cause bien sûr de la fonte des neiges.  Ici, c’est en amont du pont,…

…cette fois tout juste au pied de celui-ci,…

…alors que maintenant, nous voyons la crique du côté aval de ce pont qui, malgré qu’il semble court, est à une hauteur suffisante pour surplomber la cime des arbres.

Une fois que l’on a passé la courbe, au fond de la 2e photo, et que l’on se retourne, on voit ceci.  L’A-50 sera, ici aussi, une superbe route panoramique.

On voit ici que le dynamitage a été fait à deux niveaux; le premier dynamitage fut plus large, pour dégager une bonne largeur, puis le second palier, celui qui va jusqu’au terrassement de la route, est plus étroit.  Je présume que cela doit réduire les risques d’éboulement de roches sur la chaussée.

Et qu’est-ce que l’on fabrique avec toutes ces montagnes que l’on fait éclater, dites-moi?  Ben oui, on fait du gravier!  Ici, un tas restant, identifié par l’entrepreneur, Couillard Construction.

Si on continue vers l’est, voilà le paysage qui s’offre à nous.  Nous sommes entre la crique de Pointe-au-Chêne et le chemin Falloon.

Voici une superbe vue sur la rivière des Outaouais, encore gelée, et de l’autre côté, la vallée ontarienne.

Cette fois, on regarde vers l’ouest, et on se situe près du chemin Falloon.  Et comme c’est déjà la 11e photo, nous verrons la suite dans un prochain billet.

Comme je l’indiquais au début, j’ai suffisamment de photos pour faire plus ou moins trois billets; la suite viendra donc bientôt, puisque les photos sont déjà en boîte.

Bienvenue à Saint-Barthélémy!

À travers ce superbe média qu’est Le blogue (merci à WordPress, en passant; même si je suis là depuis trois ans et demi, je n’ai eu à affronter aucune augmentation de tarif!  À tous les mois, ça me coûte gratis!), je vous ai montré toutes sortes de choses; de l’eau, des chantiers, des routes en décrépitude avancée, et encore de l’eau, beaucoup d’eau!  Cette fois, je vous amène à Saint-Barthélémy, municipalité située à la limite des régions de Lanaudière et de la Mauricie.

Cette municipalité a fait parler d’elle il y a presque un an, alors que le maire de l’endroit, Pierre Roy, a soulevé l’ire de plusieurs de ses concitoyens en s’accordant une légère augmentation de salaire de… 400%!  Pas de 400 dollars, mais bien 400 pour cent!  Le salaire du maire était, à l’époque, de 10,500$, et il l’a augmenté à 42,000$, à savoir 28,000$ de salaire proprement dit, auquel s’ajoute 50% du salaire en compensation des dépenses encourues, soit 14,000$, le tout pour un total de 42,000$.

Vous me direz qu’un simple maire d’arrondissement, à Montréal, gagne 60,000$ de salaire de base, à part les dépenses, les comités, etc.  Oui, c’est vrai, mais la municipalité de Saint-Barthélémy ne compte que 1973 personnes, selon les derniers chiffres du Répertoire des municipalités du gouvernement du Québec.  On en parlait, l’an dernier, sur le site web Canoë; un vidéoreporter, Frédéric Perreault, avait réalisé cet article, doublé d’une vidéo, sur toute l’affaire.

À Saint-Barthélémy, on doit s’occuper de tous les problèmes du réseau routier local, et cela comprend, bien sûr, les ponts qui ont dépassé leur durée de vie utile.  Nous voyons donc ici ce qui, je l’espère, est une solution temporaire; un pont installé par-dessus un autre pont!  Je ne sais pas si c’est une idée du maire Roy, pour « sauver de l’argent », mais ça laisse perplexe!

On voit bien, ici, que le pont temporaire repose tout simplement sur l’ancien pont, qui n’a jamais été retiré!  On m’a même dit qu’il s’agissait… d’un pont loué!  J’espère que le maire a obtenu un bon prix, parce que je n’ai aucune idée du loyer d’un pont.  Cette scène se déroulait en février dernier, sur le rang du Fleuve.

Nous sommes maintenant à la sortie est du village, sur le chemin York.  La signalisation montre bien que l’asphalte, à cet endroit, a été retiré.  Je ne sais pas pour quelle raison; probablement pour l’installation de conduites d’eau, ou de gaz, je ne pourrais dire.  Reste que le pavage fut retiré sur environ la moitié de la largeur de la route, et à certains endroits, sur toute sa largeur.  Mais le problème, c’est qu’on a l’impression que ça fait deux ans, que l’asphalte a été enlevé!  Il n’y a pas l’ombre d’un travailleur, sur les lieux!

Au moment de la prise de la photo, il faisait doux, la neige fondait, et le chemin York ressemblait à une « trail à vaches ».  Avec le printemps qui n’en finit plus de finir de s’installer, il est clair que la route n’est pas des plus praticables.

Aussi, les utilisateurs du chemin York roulent parfois à droite, parfois à gauche, selon l’état de la partie sans asphalte, et le niveau de confort de leur véhicule, entre autres raisons.  Et c’est comme ça que ça se passe sur environ 800 mètres.

L’article de Perreault se terminait sur une certaine note d’espoir, disant que c’est à la longue que l’on saura si l’augmentation de salaire de 400% du maire Pierre Roy sera vraiment justifiée!  En tout cas, jusqu’à maintenant, il semble que les économies se font particulièrement sur le dos des usagers de la route!

QC-138: Pendant ce temps, à Yamachiche,…

Nous le savons tous, le réseau routier québécois est en reconstruction, et ce depuis longtemps.  Si notre regard est souvent fixé vers les autoroutes, il ne faut pas oublier que les autres éléments du réseau routier ont aussi besoin, comment dire, de beaucoup d’amour.  Aussi, si vous passez sur l’A-40, dans la région de la Mauricie, vous verrez des panneaux orange indiquant des travaux sur la route 138, à la hauteur de Yamachiche.  Lors de ma visite à la nouvelle halte routière de Maskinongé, en décembre dernier, j’en ai profité pour aller jeter un coup d’oeil à ce chantier qui, contrairement à ce qui était prévu, durera presque une année complète.

Voici la culée est de ce qui sera le nouveau pont de la grande rivière Yamachiche.  On voit aussi les roulottes de l’entrepreneur, Construction Yvan Boisvert, de Saint-Étienne-des-Grès.

Et maintenant, la culée ouest.

Vue de la rivière, entre les deux culées, depuis le pont ferroviaire du Chemin de fer Québec-Gatineau (CFQG).

Voici une vue d’ensemble du chantier, du côté ouest.

Ici, nous voyons l’ensemble du chantier, mais cette fois, en direction est.

Ce chantier devait à l’origine être terminé en décembre 2010; or, ces images datent du 19 décembre 2010, et nous sommes encore très loin de l’ouverture des voies.  Le retard est attribué à une crue des eaux, aussi importante que soudaine, de la grande rivière Yamachiche, l’automne dernier.  Par souci d’économie, le MTQ a décidé de permettre à l’entrepreneur de cesser les travaux, et de les reprendre au printemps, ce qui repoussera la réouverture de la route 138 en juillet prochain seulement.  La Société Radio-Canada a d’ailleurs écrit un entrefilet, là-dessus, le 5 février dernier.  Ce retard, dans les travaux, cause des désagréments aux commerçants du secteur, qui perdent des ventes, bien sûr, puisque les gens qui passaient par « la vieille route », depuis Trois-Rivières, restent sur l’A-40, pour filer vers Louiseville, et donc ne s’arrêtent pas aux différents établissements commerciaux de Yamachiche, en particulier ceux situés à l’est du boulevard Duchesne, soit la route 153.

Il ne reste donc plus qu’à souhaiter une température plus clémente, afin que l’entrepreneur puisse presser le pas, et réouvrir la route 138 avant la date prévue.

Route 158: Ça frappe encore!

À mon arrivée à la maison, ce soir, j’ai pris connaissance de l’accident survenu ce matin sur la route 158, à Sainte-Geneviève-de-Berthier, dans la région de Lanaudière.  Pour ceux qui ne sont pas au courant, l’accident impliquait deux véhicules, soit un autobus scolaire, dans lequel prenait place 13 jeunes, plus le chauffeur, autobus qui se dirigeait vers l’école secondaire Pierre-de-Lestage, de Berthierville, et une fourgonnette, occupée par les 8 membres d’une équipe de chargement de volailles, qui revenaient d’une nuit de travail.  Au moment d’écrire ceci, le bilan était toujours de 4 morts, 4 blessés graves, et 14 blessés légers.  Il est à noter que tous les morts et les blessés graves prenaient place dans la fourgonnette.  Pour être plus précis, sur le lieu de l’accident, il s’agit de l’intersection des routes 158 et 345.

Cette photo date de l’été de 2009, et figurait dans un billet que j’avais à l’époque publié au sujet de la route 158, et en particulier des divers travaux réalisés et à venir, sur cette route.  Selon les informations que j’avais, dans le temps, cette intersection devait être reconstruite… l’année précédente!  Ce n’est donc pas d’hier que la problématique de cet endroit est connue de tous, que ce soit des gens qui habitent tout près, des utilisateurs locaux et régionaux du réseau routier, des autorités municipales, des gens du MTQ, des policiers et autres intervenants en urgence, j’en passe, et des meilleurs.

On le voit peu, sur cette photo, mais le profil de la route 158, à cet endroit, est très incliné, et la route 345 se situe en haut de l’inclinaison.  Ainsi, lorsque la route est couverte de glace noire, et que l’on arrive exactement à l’endroit que l’on voit, sur la photo, un simple coup de freins, dans le but de tourner à droite, fait que le véhicule glisse vers la gauche, soit directement dans la voie opposée.  C’est probablement l’une des hypothèses qui expliqueraient l’accident de ce matin; il y avait effectivement présence de glace noire, sur la chaussée, au moment de la collision.  Le truc, c’est de monter le plus haut possible – le plus à droite – avant de freiner, quitte à rouler un peu sur l’accotement, de façon à combattre l’angle d’inclinaison de la route, et ainsi éviter de glisser.  Mais il faut retenir qu’un truc demeure un truc; il n’est pas garanti que ça marche à chaque fois!  Bref, il n’y a pas de formule magique; la prudence est de mise, à cet endroit.

Je ne sais pas précisément quels étaient les travaux prévus à cette intersection, d’une part, et d’autre part, je ne suis pas vraiment porté sur ce genre d’aménagement, à la base, mais je crois que cette intersection serait l’endroit idéal pour aménager un carrefour giratoire.  D’abord, l’espace est disponible.  Ensuite, un carrefour giratoire permettrait d’éliminer l’inclinaison, dans le profil de la route 158.  Mais d’abord et avant tout, un tel aménagement abaisserait définitivement la vitesse, à cet endroit.  Il est connu de tout le monde, dans les environs, que sur la route 158, ça roule!  D’ailleurs, l’inclinaison, dans le profil de la route, fut créée justement dans le but de négocier la courbe rapidement.  L’aménagement d’un carrefour giratoire permettrait donc de réparer une erreur du passé, et de rendre l’intersection des routes 158 et 345, à Sainte-Geneviève-de-Berthier, nettement plus sécuritaire.

MISE À JOUR – 9 février, 21h30

Mon bon ami Jean Tremblay vient de m’annoncer, comme j’entrais sur Twitter, que l’autoroute 50 a encore tué, hier matin, à la hauteur de Lachute.  Cette fois, c’est une jeune femme de 19 ans, Stéphanie Duguay-Sénécal, qui a perdu la vie, après que sa voiture soit entrée en collision avec un VUS.  Le vendredi précédent, c’est à Grenville-sur-la-Rouge, que la mort attendait un autre conducteur; la voiture de celui-ci a embouti l’arrière d’un camion-remorque, qui était stationné sur l’accotement de la bretelle de sortie, à la fin de cette section de l’autoroute 50.

MISE À JOUR – 10 février, 22h15

Ce matin, les médias, dont Cyberpresse.ca, et l’agence QMI (via le site web Canoë), rapportent un cinquième décès, parmi les occupants de la fourgonnette.

La mort de l’A-720: Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir aux lobbyistes?

Sur le site web Canoë, un article de Jean-Louis Fortin, de l’agence QMI, rapporte qu’à partir de 2018, l’autoroute 720, mieux connue comme étant l’autoroute Ville-Marie, n’existera plus! On profitera des travaux du complexe Turcot pour rénover, et reconfigurer la voie d’accès au centre-ville de Montréal, qui deviendra la route 136.  On retirera le grade d’autoroute à Ville-Marie pour lui accoler un grade de route nationale.

Selon ce que rapporte l’article, une porte-parole du MTQ, Caroline Larose, explique que la différence se situe principalement au niveau de la largeur minimale des voies, qui sont de 3,75 mètres, pour une voie de circulation, et de 3 mètres pour un accotement, sur une autoroute, alors que sur une route nationale, les largeurs minimales sont de 3,5 mètres, pour une voie de circulation, et de 2,5 mètres pour un accotement.  Madame Larose spécifie toutefois que pour assurer la sécurité, en cas de panne, les accotements de la future route 136 seront quand même de 3 mètres, alors que les voies de circulation seront de 3,5 mètres, ce qui créera un effet de ralentissement, comparativement à la situation actuelle, un peu comme sur un chantier de construction.

Pour ma part, je ne suis pas convaincu qu’une différence de 25 centimètres résultera en un ralentissement significatif de la circulation.  Je crois que ce changement servira plutôt à faire avaler la pilule aux opposants du projet du complexe Turcot.  Le fait de ralentir la circulation ne servira qu’à amplifier la durée, et la longueur des bouchons de circulation, le tout dans un secteur qui est déjà le plus achalandé au Québec.  Mais bon; qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir aux lobbyistes?  Car les opposants au projet du complexe Turcot sont aussi, à leur façon, des lobbyistes!