Crise économique: Une très bonne façon de voir les choses!

Plusieurs tentent de donner des analyses pour expliquer l’actuelle crise économique mondiale.  Certains, plus à droite, disent qu’il s’agit d’un surplus d’inventions étatiques, de la part de George W. Bush, alors que d’autres, davantage à gauche, voient dans cette crise le résultat de politiques néolibérales.  Bref, on peut se demander qui dit vrai.

Évidemment, les causes de la crise sont ni tout à fait noires, ni tout à fait blanches, si je puis dire.  Chacun y trouve son compte.  Par contre, un ex-sénateur américain, Fred Thompson, a une belle façon de voir la suite des choses, pour les semaines et les mois à venir.  Alors si vous comprenez l’anglais, vous pouvez vous régaler de ses propos en cliquant sur ce lien; vous pourrez constater que l’avenir est loin d’être rose, chez nos voisins du Sud.  Tout ce que nous pouvons faire, c’est de souhaiter, à nos gouvernements, d’avoir le doigté qu’il faut pour éviter de tomber dans le même piège.

Le Québécois Libre: D’autres explications à la crise

Le numéro 261, du magasine web Le Québécois Libre, édition du 15 novembre 2008, regorge, à nouveau, de textes qui, à défaut de régler la crise économique qui sévit aux USA, et qui risque de frapper à notre porte, nous donne quelques leçons, afin d’éviter de retomber dans la même situation.

Par exemple, l’article de Jean-Hugho Lapointe, intitulé « Les prédictions économiques et la prétention de la connaissance« , nous démontre que les prévisions économiques sont à peu près aussi fiables que les prévisions de la météo.  C’est à dire, passablement vagues, et souvent erratiques.  L’auteur explique que, dans les deux cas, le nombre élevé de variables, ainsi que le fait que les actions de celles-ci ne soient pas linéaires, empêche l’utilisation de modèles pré-établis, ainsi que le calcul mathématique des risques, donc toute possibilité de prédiction exacte.  Son explication pourrait aussi bien s’appliquer aux environnementalistes qu’aux économistes, d’ailleurs.

Dans l’un de ses éditoriaux, le directeur du QL, Martin Masse, nous rappelle, et nous explique avec une simplicité désarmante, que le crédit ne pousse pas dans les arbres.  Il fait référence au système économique actuel, basé sur rien, et le compare avec ce qui prévalait à l’époque de l’étalon-or.  Masse revient dans un autre éditorial, celui-là portant sur l’aveu trompeur d’Alan Greenspan, et sur l’interprétation, fort douteuse, de cet aveu par l’éditorialiste Ariane Krol, dans l’édition de 25 octobre de La Presse.

Un autre texte, celui-là de Terence Corcoran, rédacteur en chef du Financial Post, texte traduit et condensé par Martin Masse, explique pourquoi la folie interventionniste fait chuter les marchés.  Il va même jusqu’à proposer aux gouvernements des pays du G20 d’en appeler à « un moratoire sur les plans de renflouement et de relance, les injections de liquidités et l’accès accru aux capitaux, les plans de sauvetage et les garanties hypothécaires, les augmentations de limite des dépôts bancaires assurés et les subventions au crédit », puisque ceux-ci viennent retirer tous les points de repère selon lesquels fonctionne normalement l’économie, détruisant ainsi les liens de confiance, nécessaires, qui se construisent entre les divers intervenants du système économique.

Bref, le QL est rempli de textes, en français comme en anglais, qui permettent de comprendre les causes de la crise économique mondiale.  Alors que certains sont longs et parfois compliqués, d’autres sont très simples, et faciles à comprendre.  Il s’agit d’une lecture de choix, pour quiconque veut savoir où on s’en va, sur le plan économique.

Tiens tiens, je vais me (re)faire Virginie Roy!

Il y a très (trop!) longtemps que je n’ai pas cassé du sucre sur le dos de Virginie Roy.  À l’heure où j’écris ces lignes, elle ne doit même plus penser à moi, tellement il y a longtemps que je n’ai pas commenté l’un de ses articles.  Aussi, question de bien célébrer la fin de mon abonnement au Journal de Montréal, je vais revoir, et commenter, le tout dernier des articles de la jolie jeune dame, intitulé « Obama, l’homme qui sauvera la planète ».

Je dois d’abord lui faire prendre conscience que les changements ne commenceront pas le 7 novembre, ni le 8, le 9, ou le 10, ni même en décembre.  Plus encore, nous aurons le temps de célébrer, d’appeler un parent, un ami, un taxi, ou l’opération Nez rouge, pendant les fêtes, ainsi que de bien digérer notre dinde traditionnelle, avant que ne change quoi que ce soit.  Dans les faits, l’installation de Barack Obama dans le bureau ovale n’aura lieu qu’aux environs du 20 janvier 2009.  D’ici-là, ce sera business as usual, comme ils disent, là-bas.

Quand Virginie Roy dit que « Le temps où George W. Bush niait catégoriquement la problématique climatique et obligeait les scientifiques américains à atténuer leurs propos est révolu« , je voudrais d’abord mettre l’emphase sur un mot précis, à savoir le mot « propos ».  Car si ce qu’elle dit est vrai, en prenant bien le sens des mots, la tournure de phrase laisse sous-entendre que le président qui quittera bientôt obligeait les scientifiques à atténuer leurs preuves.  Et ça, c’est tout à fait faux, puisque la preuve scientifique du lien entre la pollution et les changements climatiques reste toujours à faire, tout comme la preuve que l’ouragan Katrina est bel et bien une manifestation de quelque changement climatique que ce soit.  Parce que s’il est une chose qui n’a pas changé, et ce depuis très longtemps, c’est que la Nouvelle-Orléans, et toute la région du golfe du Mexique, subissent des ouragans à répétition.  La dévastation causée par Katrina ne tient pas à la force de l’ouragan comme tel, ceci dit sans nier que cet ouragan fut l’un des plus puissants à frapper le secteur, mais d’abord et avant tout à la rupture de digues, qui servent à protéger la ville, puisque celle-ci est construite sous le niveau de la mer.  Ces ruptures de digues ont peut-être été causées par la puissance de l’ouragan, ainsi que que par la force des vagues qui s’y sont fracassées, mais aussi, point à ne surtout pas négliger, à un manque flagrant dans leur entretien.  Vous savez, le même type de manque qui fait en sorte que nos infrastructures risquent de nous tomber sur la tête à tout moment, et qui a entraîné la mort de plusieurs personnes, à Laval, lors de la chute du viaduc de la Concorde, il y a deux ans.  En fait, si « le changement climatique est devenu une réalité pour les Américains« , aux yeux de madame Roy, suite au passage de Katrina, c’est surtout l’incompétence de George W. Bush à gérer les secours à apporter, lors de catastrophes naturelles, qui ressort de toute cette affaire.

Virginie Roy stipule, en conclusion, que « Non seulement (Barack Obama) est devenu l’homme le plus puissant de la planète, mais il est également devenu l’homme qui a promis de sauver le monde. »  Je voudrais rappeler à madame Roy que lors de son discours de remerciement, prononcé tard hier soir, il mentionnait, selon ma traduction rapide de l’anglais, que « la situation risque de demander plus qu’un an, et même plus qu’un mandat, mais que le peuple américain a maintenant l’espoir, plus que jamais, et qu’ensemble, en tant que peuple, nous allons y arriver ».  Il dit très bien, dans ce passage, qu’il ne fera rien tout seul, et que les solutions ne tomberont pas du ciel, mais que s’il est prêt à les guider, les américains devront toutefois travailler très fort, s’ils veulent que les choses changent.

Alors si vous vous êtes levée comme un lendemain de brosse, ma chère Virginie, je crois que Barack Obama savait très bien, pour sa part, dans quoi il s’embarquait, lorsqu’il a tenté sa chance, dans cette course à la présidence des USA.  Et que compte tenu de ce qui est survenu, depuis le début de cette course, je crois que l’économie va prendre les devants sur l’environnement, à tout le moins pour le premier mandat du nouveau président.

Ceci dit sans vouloir vous attrister, ma chère Virginie.

« À quoi servent les riches? »: Alain Dubuc nous sert une belle leçon de calcul

Sur le site Cyberpresse.ca (ben ouais, je lis autre chose que le Journal de Montréal, parfois!), Alain Dubuc nous sert un texte qui devrait faire réfléchir les tenants de notre chère go-gauche nationale.  Il explique, en termes simples, et avec chiffres à l’appui, la proportion de la participation des riches aux revenus de l’état.  Il compare les données québécoises avec celles de l’Ontario et de l’Alberta, et démontre que le Québec ne compte pas suffisamment de riches.

Les chiffres démontrent que même si la go-gauche exige de « faire payer les riches », ceux-ci paient déjà plus que leur part.  Notre problème, au Québec, c’est que nos derniers gouvernements – surtout les péquistes – ont tout fait pour faire fuir les riches, et que maintenant, ce sont les autres qui doivent payer, à savoir la classe moyenne, et les gagne-petit.  Cela me fait penser à un texte, que j’ai glané au magazine web « Le québécois libre », il y a de cela quelques années déjà, et qui concernait les baisses d’impôt.  Je l’ai pris en anglais, et je l’ai traduit.  Je vous le partage aujourd’hui, pour votre plaisir.

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Une fable… imposée

(Auteur inconnu, traduit de l’anglais)

 

Voici une très simple façon de comprendre les lois de l’impôt.  Lisez, ça devrait vous faire réfléchir.

 

Mettons les impôts dans des termes que tout le monde peut comprendre.  Supposons qu’à chaque soir, dix hommes sortent pour aller souper au restaurant.  La facture totale s’élève à 100$.  S’ils paient la facture de la même façon que nous payons nos impôts, ça donnerait quelque chose comme ceci:

 

·          Les quatre premiers, les plus pauvres, ne paieraient rien;

·          Le cinquième paierait 1$;

·          Le sixième paierait 3$;

·          Le septième paierait 7$;

·          Le huitième paierait 12$;

·          Le neuvième paierait 18$, et;

·          Le dixième, le plus riche, paierait 59$.

 

C’est ce qu’ils ont décidé de faire.  Les dix hommes allaient souper au restaurant à chaque soir, et semblaient heureux de cet arrangement – jusqu’au jour où le restaurateur leur a proposé un rabais (en termes d’impôts, appelons cela une baisse d’impôts).

 

« Puisque vous êtes de bons consommateurs, » dit-il, « je vais réduire le coût de votre repas quotidien de 20$.  Ainsi, votre souper à dix ne vous coûtera que 80$. »

 

Le groupe voulait continuer à payer la facture de la façon dont nous payons nos impôts.  Donc, les quatre premiers ne furent pas affectés.  Ils continuèrent à manger gratuitement.  Mais que vont faire les six autres – les consommateurs qui paient?  Comment pourront-ils se séparer ce rabais de 20$ de façon à ce que chacun en retire une « part équitable »?

 

Les six hommes ont réalisé que 20$ divisé en six parts égales donnerait 3,33$ à chacun d’eux.  Mais si l’on soustrait ce montant de la contribution de chacun, le cinquième et le sixième hommes se retrouveraient à être PAYÉS pour manger leur repas.  Alors le restaurateur leur a suggéré qu’il semblerait équitable de réduire la facture de chacun de la même façon qu’ils la paient, et il a commencé à travailler sur la part que chacun devrait payer.

 

·          Comme autrefois, les quatre premiers ne paieraient rien;

·          Maintenant, le cinquième ne paiera rien non plus;

·          Le sixième paiera 2$;

·          Le septième paiera 5$;

·          Le huitième paiera 9$;

·          Le neuvième paiera 12$, et;

·          Le dixième se retrouvera avec une facture de 52$ au lieu de 59$.

 

Ainsi, chacun des six payeurs se retrouvent mieux qu’avant.  Et les quatre premiers continueront de manger gratuitement.

 

Mais une fois à l’extérieur du restaurant, les hommes commencèrent à comparer leurs économies.  « J’ai eu un seul dollar sur 20$ de rabais, » dit le sixième homme et, en pointant du doigt le dixième, continua « mais lui, il a eu 7$! »  « Ouais, c’est vrai, » s’exclama le cinquième, « j’ai aussi sauvé un seul dollar; ce n’est pas juste qu’il obtienne sept fois plus que moi. »

 

« C’est vrai », cria le septième homme, « pourquoi il aurait 7$ de rabais alors que je n’en ai que deux? »  Le riche recevait tous les blâmes.  « Attendez, une minute, » ragèrent les quatre premiers à l’unisson.  « Nous n’avons rien eu du tout.  Le système exploite les pauvres! »

 

Et les neuf hommes sautèrent sur le dixième, et lui donnèrent une raclée.  Le soir suivant, le dixième homme ne s’étant pas présenté, les neuf autres prirent le souper sans lui.  Mais quand est venu le temps de payer la facture, ils réalisèrent, un peu trop tard, ce qui était le plus important.  Ils étaient maintenant à court de 52$ pour payer la facture du souper collectif.  Vous imaginez!

 

Et c’est ainsi, messieurs, dames, journalistes, étudiants et enseignants, que fonctionne la loi des impôts,  Les gens qui en paient le plus bénéficient des plus importantes baisses d’impôts.  Taxez-les trop, attaquez-les pour leur richesse, et ils pourraient bien ne plus se présenter à la table.

 

Et où se retrouveront les autres?  Malheureusement, la plupart des gouvernements d’un peu partout ne semblent pas avoir de solution à cette implacable logique.

Musique francophone au Centre Bell: Les ayatollahs de la langue s’énervent encore!

C’est Ted Bird, de l’émission du matin « Ted, Kim & Kemp in the morning », à CHOM (eh! oui, j’écoute une radio anglophone), qui m’a inspiré ce billet. Il revenait sur l’histoire de Michel Brûlé, cet éditeur qui fait présentement signer une pétition, réclamant qu’un minimum de 65% des chansons jouées au Centre Bell, avant et pendant les matches des Canadiens, soient francophones. Évidemment, la direction du Canadien nie vouloir mettre la musique québécoise au banc des pénalités, pour paraphraser Jean-Louis Fortin, du Journal de Montréal. L’article de monsieur Fortin, sur ce sujet, fut publié dans l’édition du mercredi 7 mai dernier.

Michel Brûlé ne s’identifie pas aux ayatollahs connus de la langue française, ni aux regroupements comme le Mouvement Montréal francophone (MMF), et autres Société Saint-Jean-Baptiste de notre belle société distincte (que dis-je, de notre nation!). Par contre, il va dans le même sens que les artistes de chez-nous, qui demandent au CRTC – et obtiennent – des quotas de diffusion minimum de musique québécoise francophone à la radio. Je me demande pourquoi les auteurs et compositeurs québécois poussent autant les gouvernements à obliger les gens à entendre leurs oeuvres. Serait-ce parce qu’elles ne peuvent pas tenir la comparaison avec ce qui se fait ailleurs? Croyez-vous vraiment que les gens qui paient le gros prix pour aller voir les Canadiens au Centre Bell veulent se faire casser les oreilles par Marie-Mai, Andrée Watters, ou Sylvain Cossette?

L’article dit que Michel Brûlé a recueilli plus de 200 signatures en deux heures, installé au coin de Mont-Royal et de Rivard. L’histoire ne dit pas combien de ces signataires vont régulièrement au Centre Bell, ni si le type est lui-même allé recueillir des signatures directement au temple de nos Glorieux. Autrement dit, c’est facile de demander à des utilisateurs du métro leur opinion sur la réduction de la vitesse sur les autoroutes. Par contre, les résultats du même sondage seraient certainement différents si les répondants sont des utilisateurs de l’A-20.

À mes yeux, cette pétition est tout aussi stupide que l’opération « Press nine », lancée par le MMF et Impératif français, contre les organismes gouvernementaux qui offrent des services dans une autre langue que le français. Que je sache, le Québec fait toujours partie du Canada, et l’anglais est toujours une langue officielle, au Canada. Pour ma part, à partir du moment où les organismes publics offrent des services en français, autant en qualité qu’en quantité, ils peuvent bien offrir des services en anglais à ceux qui appuient sur le 9, en mandarin à ceux qui appuient sur le 8, ou en klingon à ceux qui appuient sur de 44, que je m’en contrebalance.

Et de grâce, ceux qui se rendent au Centre Bell, pendant un match du Canadien, que pour entendre de la musique francophone, faites-moi plaisir; achetez-vous un lecteur de CD, ou de MP3, et achetez les oeuvres de vos québécois chéris. Cela vous coûtera probablement moins cher qu’un seul billet pour un match du CH. Et surtout, n’oubliez pas les écouteurs!