A-50 (2011): 2- Près du chemin Falloon

La dernière fois que je vous ai montré l’A-50, c’était aux environs de la crique de Pointe-au-Chêne, et les travaux semblaient bien avancés.  Voici la deuxième partie des photos que j’ai prises lors de cette sortie.

Ici, c’est l’A-50 vers l’ouest, en direction du chemin Avoca.  Il restait encore de la neige, lorsque j’ai pris ces photos.

Nous voyons maintenant le viaduc du chemin Falloon, et je pointe vers l’est.  Si l’on regarde l’asphalte, il semble bien que le raccord, entre la route et le viaduc, est à niveau.  D’ailleurs, si l’on regarde de plus près,…

…on constate que le joint est pratiquement parfait.  Par contre, lorsque l’on observe le raccord de l’autre côté du viaduc,…

…force est de constater qu’il en manque un peu.  On voit que l’on en a ajouté un peu, question de permettre un passage plus en douceur.  C’est encore plus évident…

…lorsque l’on regarde d’aussi près; il doit bien en manquer de 2 à 3 centimètres!  Il faut mentionner que la couche de finition n’est pas encore installée.

Depuis le tablier du viaduc, on voit maintenant le chemin Falloon vers le nord, et à l’extrême droite, l’avant de la bagnole,…

…et cette fois vers le sud, avec la rivière des Outaouais, toujours recouverte de glace, en arrière-plan.

Le pont d’étagement du chemin Falloon, ici en regardant vers l’ouest.

À nouveau, la rivière des Outaouais, au coeur d’un paysage enchanteur, comme il y en aura plein tout le long de la nouvelle autoroute.

L’A-50, vers l’ouest, à quelques dizaines de mètres du viaduc du chemin Falloon.

Nous avons déjà vu de ce type d’installation, dans d’autres billets.  Il s’agit d’un sautoir à chevreuils.

Cette fois, nous regardons vers l’est, sur la future A-50.

Sur le chantier de l’A-50, il y a des gens qui s’amusent.  Je ne saurais dire s’il s’agit de travailleurs, lors d’une pause, ou bien de citoyens du coin, mais une ou des personnes ont décidé de faire un inukshuk, genre de monument habituellement visible dans le grand nord.  Vous ne le voyez pas?  Attendez un peu, je vais me rapprocher.

Voilà.  On le voit mieux maintenant. Je ne sais pas si on va le laisser là, à la fin des travaux.

Une vue printanière!  Il faisait chaud, en ce 20 mars, tant et si bien que la neige fondait allègrement, et permettait des écoulements d’eau, le long des rochers.

Nouveau regard vers l’ouest.  Nous nous sommes maintenant éloigné du viaduc du chemin Falloon, pour nous rapprocher…

…de ce que j’appellerais l’une des pièces de résistance de tout le projet de l’A-50.  Nous verrons cette pièce plus en détails dans un autre billet.

Depuis que ces photos furent prises, des travaux d’analyse se font, aux dires du ministre délégué aux transports, Norman MacMillan, pour éclairer une éventuelle décision, quant au doublement de certaines sections de l’A-50.

Dans cet article, paru sur le site cyberpresse.ca, et publié dans Le Droit, d’Ottawa, le ministre dit que l’on ne peut pas comparer l’A-50 avec la route 175, qui sera bientôt complétée à quatre voies, sur deux chaussées distinctes, dans la Réserve faunique des Laurentides; on peut lire “Le débit de véhicules y est considérablement plus élevé que sur les nouveaux tronçons de la 50, et les accidents mortels sont très fréquents dans le parc des Laurentides, a précisé M. MacMillan.”

Sur ce point, je ne suis pas certain que le ministre dit vrai; selon les dernières données de l’Atlas des transports, sur le site web du MTQ, qui datent de 2008, donc d’avant l’ouverture des deux derniers tronçons de l’A-50, le tronçon de la route 148, qui va de la jonction de l’A-50, à l’ouest de Lachute, jusqu’à la route 344, à Grenville-sur-la-Rouge, montrent des débits (mesure DJMA) de 10,100 à 10,200 véhicules, alors que celui qui relie Thurso et Masson-Angers voit 11,400 véhicules le fréquenter.  L’axe de la route 175, pour sa part, voit son volume de circulation passer de 14,400, sur le dernier tronçon de l’A-73, à 7000, après la sortie de Stoneham-et-Tewkesbury, puis à 5,300 à l’entrée de la Réserve faunique, à 4,700 au nord de l’Étape, et finalement à 3,800, au nord de la jonction de la route 169.  J’ai hâte de voir les prochaines données, afin de voir si les nouveaux tronçons de l’A-50 drainent si peu de circulation.  Mais il reste qu’une chose est sûre; le jour où l’A-50 sera ouverte en entier, entre Gatineau et l’A-15, le volume augmentera probablement de façon substantielle, compte tenu que l’on pourra complètement éviter la route 148.

D’un autre côté, le candidat libéral au scrutin du 2 mai prochain, dans Argenteuil-Papineau-Mirabel, Daniel Fox, s’engage à prolonger l’A-13 jusqu’à l’A-50.  Dans cet article, en provenance du site web des hebdos locaux L’Éveil, et La Concorde, on montre même une photo du grand panneau d’affichage que le candidat a réservé, le long de l’A-15, pour dévoiler sa promesse.  Reste à voir où on pourrait faire passer l’A-13, compte tenu que l’A-50 ne passe pas sur son emprise originale.  C’est à suivre!

Le Canada aux urnes 2011: Merci à Muguette Paillé pour services rendus!

La campagne électorale fédérale tournait en rond depuis le début.  Les libéraux, les néo-démocrates et les bloquistes avaient beau faire plein d’effets de manches avec leur histoire d’outrage au Parlement, rien ne bougeait.  Au contraire; le premier ministre sortant profitait de ce tir groupé de l’opposition pour capitaliser sur la nécessité d’élire un gouvernement conservateur majoritaire, afin de combattre cette “coalition broche-à-foin”!  Même le débat anglophone a conforté Stephen Harper en tête des sondages!  Mais le soir du débat en français, tout allait basculer!

Lors du passage de l’Écho de Maskinongé dans sa paisible demeure de Sainte-Angèle-de-Prémont, Muguette Paillé était sur le point d’effectuer une autre entrevue, cette fois en direct à la caméra. Photo, © L’Écho de Maskinongé

Une dame de Sainte-Angèle-de-Prémont (mais c’est où, ça, Sainte-Angèle-de-Prémont?), en Mauricie (ah bon, merci!), Muguette Paillé, 53 ans, allait devenir la bouée de sauvetage tant espérée par tous les partis, afin de relancer cette campagne plus morte que le sous-sol du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges au grand complet!  Et elle l’a fait gratuitement (heureusement qu’elle n’a pas eu à payer; elle est sur ses dernières semaines de chômage!), en étant sélectionnée, parmi des milliers, à poser, directement à la télévision, sa question, qui était la suivante:

Le taux de chômage est très élevé en Mauricie, les emplois sont précaires et il est difficile pour une personne comme moi, âgée de 53 ans, de se trouver du travail. J’aimerais savoir ce que vous comptez faire pour la création d’emploi au Québec, particulièrement en Mauricie, et pour aider les personnes de plus de 50 ans à se trouver un boulot permanent.

Les chefs des formations politiques, et particulièrement Michael Ignatieff, du parti libéral, ont littéralement sauté sur madame Paillé, comme la misère s’attaque au pauvre monde!  Iggy a même téléphoné à la dame, au lendemain du débat, probablement pour la remercier d’avoir donné un nouveau souffle à sa campagne, qui jusque là prenait des airs de berceuse.  Mais mine de rien, la question de madame Paillé a également fait réagir la population; je ne crois pas que le fait que le thème de l’économie et de l’emploi, sur une base nationale, ait fait un bond de presque 3 points en un seul jour, au détriment de la santé, soit étranger à la question de Muguette Paillé.  Voyez par vous-même ce graphique, issu du sondage national quotidien CTV/Globe/Nanos.

Pour ceux qui comprennent que dalle à la langue de Shakespeare, on pourrait traduire la question par « Quelle est votre préoccupation NATIONALE la plus importante? »  Les répondants peuvent choisir entre l’environnement (ligne verte), l’éducation (ligne jaune), l’emploi et l’économie (ligne rouge), la santé (ligne bleue), ou les taxes et impôts élevés (ligne orangée).  Ce graphique fait partie de toute une collection de données, renouvelée à chaque jour, dont une tendance nationale d’appui aux partis, en figure principale.

J’aime bien la méthodologie de ce sondage; au lieu de faire un sondage quotidien de 1000 personnes, ce qui coûterait très cher, CTV et Globe ont confié à la firme de sondages Nanos le mandat de faire un sondage de 400 répondants à chaque jour, et on compile les résultats des trois derniers jours, ce qui donne un échantillonnage de 1200 répondants.  Le quatrième jour, on additionne les 400 nouveaux répondants, et on retranche les 400 plus anciens, puis on répète cette opération à chaque jour de la campagne.   Avec cette méthode, on obtient un résultat dont la marge d’erreur est de ±2,8%, 19 fois sur 20.

Pour revenir à madame Paillé, cet article du site web de l’hebdomadaire local L’Écho de Maskinongé nous dit que la dame peine à répondre à toutes les demandes d’entrevues, en provenance des médias nationaux.  Si cette activité permet une visibilité inattendue à sa municipalité, je ne vois malheureusement pas de quelle façon on pourra créer de l’emploi à Sainte-Angèle-de-Prémont; à part une usine de traitement de la viande de veau, qui emploie 70 personnes, les seuls employeurs locaux sont les commerces de la place!  Une ancienne épicerie, devenue dépanneur, une station-service, et quelques garages de débosselage, ne peuvent suffire à eux seuls à faire rouler une population de quelque 700 âmes.

Sans école primaire, ni caisse populaire, Saint-Angèle-de-Prémont est voué à une extinction, à court ou à moyen terme, à moins que la jeunesse de la place veuille bien y retourner, afin de s’y installer à demeure, et de réaliser des projets créateurs d’emplois.

Droite au Québec: Claudette Carbonneau a peur pour rien!

Nous l’avons tous vu, dans les médias, que la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, a décidé de sortir l’artillerie lourde, et de combattre ce qu’elle appelle la “nouvelle” droite.  Enfin, c’est ce qu’indique Alain Bisson, de Rue Frontenac, dans cet article publié mercredi.

Mais de quoi Claudette Carbonneau peut-elle bien avoir peur, pour monter sur ses grands chevaux de cette façon?  D’abord, cette “nouvelle” droite n’a aucun budget, ou presque, comparativement à la CSN.  C’est donc dire que “l’exposure” médiatique que cette droite obtient, est finalement obtenue par l’entremise des discours alarmistes de personnes qui, comme Claudette Carbonneau, risque de perdre beaucoup, dans l’éventualité qu’une telle droite prenne le pouvoir.  Autrement dit, plus la présidente de la CSN parle de cette droite, plus celle-ci est exposée dans les médias, et plus les gens en parlent.  L’un des fondateurs du Réseau Liberté-Québec (RLQ), Ian Sénéchal, va même jusqu’à la remercier, pour toute cette publicité gratuite, dans une lettre ouverte publiée sur cyberpresse.ca.

Sauf que madame Carbonneau a tellement peur qu’elle oublie complètement que si cette droite n’a pas de budget de publicité, elle a encore moins de budget d’organisation, dans le sens politique du terme.  Je veux dire, le RLQ a déclaré ne pas vouloir se transformer en parti politique; il n’y a donc aucun danger que cette droite, puisque c’est bien de celle-là qu’il s’agit, présente un programme politique aux électeurs, et place des visages sur les poteaux, lors d’une prochaine campagne électorale.  Certains me répondront “Ouais, mais l’ADQ…”, ce à quoi je répondrai que mise à part la flambée d’appuis, aussi soudaine que éphémère, qui a suivi la déclaration de Gérard Deltell, dans laquelle il avançait que Jean Charest était “le parrain de la grande famille libérale”, ou quelque chose du genre, l’ADQ n’a rien soulevé, ces derniers mois.  Tous les autres partis le moindrement connus, au Québec, sont tous soit à gauche, soit très à gauche du Parti libéral du Québec (PLQ), qui lui-même est loin d’être un parti de droite.

Aussi, je me demande, encore une fois, de quoi Claudette Carbonneau peut-elle avoir aussi peur?  A-t-elle lu, dans les feuilles de thé, dans les cartes, ou dans ses urines, que cette droite, qui gravite autour du RLQ, pourrait bien s’organiser en parallèle, et proposer une équipe complète de candidats, aux prochaines élections?

A-t-elle peur qu’au sein même du membership de sa centrale, de très nombreuses personnes puissent avoir le goût de quitter la force syndicale, pour appuyer publiquement, et militer au sein d’une telle équipe de candidats?  J’avoue que si une formation politique voyait le jour, et proposait, entre autres éléments de son programme, la liberté d’adhésion syndicale, plusieurs membres de la CSN seraient fortement tentés de les appuyer, question de pouvoir éventuellement se détacher de la centrale syndicale de madame Carbonneau, tout en conservant leur emploi.

A-t-elle peur que cette droite, dans l’éventualité qu’elle prenne le pouvoir au Québec, se mette à chambouler toute l’organisation du travail, dans les secteurs public et para-public, de façon à ce que la concurrence permette enfin aux québécois d’en avoir plus pour leur argent?  Il faut dire que si un parti proposait de séparer l’assurance-maladie, qui demeurerait universelle, de la prestation des soins comme tel, qui pourrait très bien être effectuée par des partenaires privés, qui accepteraient la carte-soleil à titre de paiement, ou encore si ce parti mettait dans son programme un engagement de placer la compétence comme critère d’attribution de postes, dans l’enseignement primaire et secondaire, au lieu de la seule ancienneté, et ce afin de mettre les bons profs dans les bonnes classes, cela risquerait d’être la fin des haricots pour les dirigeants de grandes centrales syndicales québécoises, comme Claudette Carbonneau.

Je vais m’arrêter ici; je n’ai pas envie que la présidente de la CSN m’envoie une mise en demeure, exigeant que je ferme ma gueule, parce que je pourrais faire penser aux québécois qu’un autre Québec est possible, mais dans le vrai sens du terme!  Je ne voudrais pas non plus qu’elle envoie quelques fiers-à-bras – il doit sûrement rester quelques émules des “casseurs-de-vitres” des années 1970 – me faire la peau!  Alors si vous la voyez, et qu’elle vous parle de moi, je n’ai rien dit, d’accord?

Qu’êtes-vous prêt à faire contre les magouilles? (À part signer une pétition sur le web)

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, profite à plein du site de l’Assemblée nationale, et particulièrement des pétitions en ligne; comme un député doit soutenir une pétition, afin qu’elle soit en ligne, le bon docteur Khadir en endosse un sacré paquet.  Mais parmi le lot, il y en a une qui s’est particulièrement démarquée, soit celle qui demande la démission du premier ministre, Jean Charest; selon ce petit site, fabriqué de toute pièce pour l’occasion, vous pouvez suivre la progression du nombre de signataires.  Ne cherchez pas pour rien; vous n’y trouverez pas mon nom!  Je ne l’ai pas signée, et je n’entends pas le faire non plus.  Pas que je sois un partisan de Jean Charest, loin s’en faut!  C’est juste que je ne suis pas de ceux qui mettent leur nom sur une « pétition fourre-tout », comme celle soutenue par le député Khadir.

Par contre, je me demande si les québécois sont prêts à faire plus que de signer des pétitions virtuelles, dans le but de contrer des magouilles.

Dernièrement, l’ex-candidat libéral, dans la circonscription de Masson, David Grégoire, se mettait la tête sur le billot en dénonçant un trafic d’argent non-déclaré, lors de la dernière élection générale, en 2008.  Si l’un des acteurs de cette affaire, Luc Tremblay, a soudainement perdu l’accès à son bureau de directeur général, à la ville de Mascouche, l’autre a décidé de tenir tête au dénonciateur; l’entrepreneur en construction Luigi Salvatore a déposé une poursuite de 200,000$ contre David Grégoire.

L’homme d’affaires de 26 ans se retrouve donc devant un sérieux dilemme.  D’une part, s’il se couche, devant Salvatore, et retire ses propos, il encourage le système d’enveloppes brunes, en plus de se couvrir de ridicule, parce que même en faisant cela, rien ne garantit qu’il pourra à nouveau se présenter comme candidat à une élection.  D’autre part, s’il décide plutôt de se tenir debout dans l’adversité, il devra se défendre, en cour, et bien sûr, recourir aux services d’un avocat, pour le représenter, et nous savons que les services d’un professionnel ne sont pas donnés.  Et il se trouve que, compte tenu de la nature même de l’affaire, David Grégoire ne pourra pas vraiment compter sur la grande famille libérale, pour l’appuyer.

Aussi, il fait un appel à tous.  Il invite la population à l’aider à défrayer ses frais d’avocat, face à la poursuite de Luigi Salvatore à son endroit.

Imaginons un instant que chaque personne qui a signé la pétition en ligne, pour la démission de Jean Charest, donne un dollar à David Grégoire, pour l’aider dans sa défense, il aurait amassé, en date d’aujourd’hui, tout près d’un quart de million!  Il n’en demande pas tant, mais si vous tenez à faire cesser le système d’enveloppes brunes, avouez que ce serait un beau geste!  Vous pouvez vous rendre sur la page web qu’il a créé, spécialement pour l’occasion, et suivre les instructions, pour faire un don.  Vous pouvez procéder par carte de crédit, ou encore par PayPal.  Vous trouverez même des instructions pour lui faire parvenir un chèque!

Mais allez savoir pourquoi, je ne crois pas qu’il va accepter… les enveloppes brunes!

Sérieux, allez-y, et soyez généreux!  Et dites que c’est moi qui vous envoie!

Quelles sont vos tendances politiques?

Vous le savez, nous sommes ici, entre autres choses, pour parler de politique.  Et il existe sûrement autant de façons de parler de politique qu’il existe d’individus.  Par contre, la façon d’identifier les tendances politiques des individus, si on veut la traduire de façon graphique, se base, historiquement, sur une simple ligne. Soit que l’on se retrouve à gauche, ou à droite de la ligne, selon ses différentes tendances.  On identifie alors, à tout le moins en Amérique du Nord, ceux à gauche comme étant des « libéraux », et ceux à droite comme étant « conservateurs ».  Or, qu’en est-il des « autres »?  Où place-t-on les libertariens, les centristes, les étatistes?

L’organisme Advocates for Self Government, basé aux USA, a créé un quiz, The World Smallest Political Quiz.  Tout en étant très simple, ce quiz permet de s’identifier de façon beaucoup plus précise que sur un simple axe gauche-droite.  Ce quiz comporte deux parties, soit un graphique, qui regroupe les différentes tendances politiques, et dix affirmations, réparties selon les deux thèmes qui motivent à peu près toutes les actions politiques, à savoir le social et l’économie.  Si vous maîtrisez la langue de Shakespeare, vous pouvez en savoir plus sur le quiz en allant au www.theadvocates.org/quiz.  Pour les autres, je vais tenter de vous permettre d’essayer le quiz, vous aussi.  J’ai traduit les affirmations, et vous fournit la façon de vous situer, dans le graphique.  Commençons d’abord par les affirmations.

Affirmations à caractère social

1-     Le gouvernement ne devrait pas censurer la parole, la presse, les médias, et Internet.

2-     Le service militaire devrait être volontaire, et ne faire l’objet d’aucun recrutement.

3-     Il ne devrait exister aucune loi concernant les rapports sexuels entre adultes consentants.

4-     Il faudrait abroger toutes les lois interdisant la possession et l’usage de drogues, par des adultes.

5-     Il ne devrait exister aucune carte d’identité nationale.

Affirmations à caractère économique

1-     Il faudrait abolir le « BS corporatif », ainsi que toute forme d’aide gouvernementale aux entreprises.

2-     Il faudrait abolir toutes les barrières au libre-échange international.

3-     Il faudrait laisser les gens contrôler leur propre retraite, et privatiser les pensions de vieillesse.

4-     Il faudrait remplacer l’aide gouvernementale par des organismes de charité privés.

5-     Il faudrait couper les taxes, et les dépenses gouvernementales, de 50% ou plus.

Pour chacune des affirmations à caractère social, accordez-vous 20 points si vous êtes en accord avec l’affirmation, et aucun point si vous êtes en désaccord avec celle-ci.  Si votre point de vue n’est pas définitif, bref, si vous vous dites « peut-être », face à l’affirmation, accordez-vous 10 points.  Faites de même pour les affirmations à caractère économique.

Ensuite, placez un point, dans le graphique qui suit, à l’endroit correspondant à votre pointage, selon les thèmes sociaux et les thèmes économiques.  Si le point touche à la ligne qui borde la zone « Centriste », vous pouvez vous considérer comme étant centriste.

Voici maintenant la description des tendances politiques, que j’ai traduites, toujours selon « The World Smallest Political Quiz ».

Gauche (libéral)

Les libéraux épousent habituellement la liberté de choix pour les thèmes sociaux, mais tendent à soutenir une forte intervention gouvernementale dans l’économie.  Ils supportent généralement un « filet de sécurité sociale » financé par le gouvernement, et imposent des normes strictes aux entreprises.  Les libéraux ont tendance à favoriser les réglementations environnementales, à défendre les libertés civiles et la liberté d’expression, à supporter les actions gouvernementales qui promouvoient l’égalité, et à tolérer différents styles de vie.

Libertarien

Les libertariens supportent un maximum de liberté, et ce autant dans les thèmes sociaux que dans les questions économiques.  Ils promouvoient un gouvernement beaucoup plus restreint, qui se contentera de protéger les individus de la contrainte, et de la violence.  Les libertariens encouragent la responsabilité individuelle, s’opposent aux taxes, et à la bureaucratie gouvernementale, soutiennent les organismes de charité privés, tolèrent différents styles de vie, supportent le libre-marché, et défendent les libertés civiles.

Centriste

Les centristes épousent un « juste milieu », concernant le contrôle gouvernemental de l’économie, et les libertés personnelles.  Selon la problématique concernée, ils favoriseront tantôt l’intervention gouvernementale, tantôt la liberté de choix individuelle.  Les centristes se targuent de conserver une constante ouverture d’esprit, s’opposent aux « extrêmes » politiques, et privilégient ce qu’ils qualifient de solutions « pratiques » aux problèmes.

Droite (conservateur)

Les conservateurs tendent à favoriser la liberté économique, mais soutiennent régulièrement des lois qui restreignent les libertés personnelles, particulièrement celles qui transgressent les « valeurs traditionnelles ».  Ils s’opposent à un contrôle gouvernemental excessif des affaires, tout en supportant les gestes d’état qui défendent la moralité, et la structure traditionnelle de la famille.  Les conservateurs appuient habituellement une forte puissance militaire, s’opposent aux taxes élevées, et à la bureaucratie gouvernementale, favorisent un libre-marché économique, et endossent une forte application de la loi.

Étatiste (gros gouvernement)

Les étatistes veulent un grand pouvoir gouvernemental, et ce autant en économie qu’au niveau des libertés individuelles.  Ils doutent régulièrement que les libertés, économiques comme personnelles, soient des solutions pratiques, dans le monde d’aujourd’hui.  Les étatistes tendent à se méfier du libre-marché, soutiennent les taxes élevées, et la planification centralisée de l’économie, s’opposent aux différents styles de vie, et remettent en question la pertinence des libertés civiles.