La route 4 – (2) de Châteauguay à Montréal

La dernière fois, nous nous sommes arrêtés juste au pied du viaduc surplombant l’autoroute 30, que nous avions traversé.  La route 4 (routes 132 et 138), ou boulevard Saint-Jean-Baptiste, se poursuit sous la forme d’une rue commerciale typique d’une ville de banlieue.  Après 1,8 kilomètres de commerces en tous genres, nous arrivons à la route 3 ouest, aussi appelée boulevard d’Anjou; la route 4 se poursuit en multiplex avec celle-ci.  Nous ferons 1,2 kilomètres de plus, toujours parmi les commerces, avant d’atteindre le boulevard Saint-Francis, et la réserve autochtone de Kahnawake, où l’on roule sur 4 voies, plus une voie de virage à gauche dans les deux sens, au centre, plus une voie réservée aux autobus, complètement à droite.  Cette dernière a ceci de curieux que la signalisation relative à celle-ci est faite, en alternance, de panneaux en français, et de panneaux… en langue Mohawk!  Aucun panneau en anglais, cependant!  Bizarre, quand même!

Après 3,4 kilomètres, la route 4 (routes 132 et 138) devient à chaussées séparées, et entre dans une courbe, vers la droite, au bout de laquelle on retrouve une intersection.  Pour poursuivre notre chemin vers Montréal, nous continuerons tout droit, mais il est clair que l’itinéraire de 1950 nous conduit plutôt à prendre à gauche, sur la Blind Lady’s Hill Road, jusqu’aux anciennes approches du pont Honoré-Mercier; il faut mentionner ici que le pont Mercier, et ses approches furent complètement refaites lors de la construction de la voie maritime du Saint-Laurent.  Vous trouverez les détails de cet itinéraire sur la troisième page consacrée à la route 3, que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien.  En continuant, donc, nous nous trouvons sur ce qui aurait dû devenir un tronçon de l’autoroute 30 originale; d’ailleurs, à quelque 350 mètres de l’intersection de la Blind Lady’s Hill Road, la route devient droite comme une flèche, et à un kilomètre de là, la jonction de la St. Isidore Road (route 221) est étagée, avec viaduc et échangeur en demi-trèfle.  Nous ferons un demi-kilomètre de plus avant d’arriver aux bretelles qui conduisent à la route 3 est (route 132 est); nous continuerons vers le pont Mercier.

Nous roulerons encore 400 mètres sur la terre ferme avant d’atteindre les premières travées des bretelles conduisant au pont, qui est de juridiction partagée; en gros, on peut dire que la partie au-dessus de la voie maritime, incluant les brettes surélevées en territoire Mohawk, appartient au gouvernement fédéral, alors que celle au-dessus du fleuve Saint-Laurent appartient au provincial, mais dans les faits, la répartition des responsabilités est beaucoup plus complexe.  Vous trouverez un résumé plus détaillé en cliquant sur ce lien.  Après un peu plus de 500 mètres, nous arrivons à un feu de circulation, qui régule la circulation lors de l’heure de pointe du matin, puis nous atteignons le pont proprement dit.  Après environ 1,6 kilomètres, nous débarquons sur l’île de Montréal, plus précisément dans ce que l’on appelait – et qu’on appelle toujours – ville LaSalle.  À partir de ce point, ma carte de 1950 n’est plus suffisamment précise; j’ai donc utilisé une carte de 1952, sur l’utilisation des sols sur l’île de Montréal, que j’ai déniché sur le site web de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), qui montre que le pont Mercier, à l’époque, se raccordait à l’avenue Lafleur, près d’une intersection “à cinq coins”, qui comprend, outre cette avenue, la rue Airlie et le boulevard Newman.  Pour atteindre cette intersection, depuis le pont Mercier, vous devrez prendre la sortie 1 (Rue Airlie, Boul. Newman, Boul. de la Vérendrye); vous passerez sous un viaduc (c’est l’avenue Lafleur), puis vous tournerez à droite sur la rue Berhens.  Il y a une courbe à 90 degrés vers la droite, puis à l’intersection, vous continuez tout droit sur la rue Centrale.  Il y a ensuite un arrêt à l’avenue Orchard, puis un autre, pour une traverse de piétons.  Au suivant, vous tournez à droite; vous êtes sur l’avenue Lafleur.  Après 250 mètres, vous êtes à notre fameuse intersection; disons que c’est à ce point que la route 4 se poursuit.

De là, ne vous fiez pas au panneau indiquant la direction à prendre pour la route 138; il vous ramènera vers le pont Mercier!  Continuez plutôt tout droit; l’avenue Lafleur est droite comme une flèche, sur 1,3 kilomètres, jusqu’à la rue Elmslie.  Vous devrez bifurquer vers la droite, puisque l’avenue Lafleur s’arrête là, mais après environ 200 mètres, vous atteindrez l’avenue Dollard, que vous prendrez en tournant à gauche.  Dès que vous atteignez la petite pente, vous vous rendez compte que le terre-plein central devient beaucoup plus large; c’est qu’en 1950, à cet endroit, l’avenue Lafleur rejoignait l’avenue Dollard, dans une intersection en pointe, mais que suite au réaménagement du pont Mercier, toute la circulation venant des deux pont-levis, que vous voyez droit devant, fut détournée vers Dollard.  La route 4 traversait donc ces pont-levis, situés juste de l’autre côté de la rue Saint-Patrick.  Celui que l’on traversera, le pont Lafleur, fut érigé en 1959; c’est donc clair qu’en 1950, la circulation se faisait sur deux voies seulement, sur l’autre structure, le pont Gauron, qui lui fut construit en 1913.  Le tablier du pont Lafleur est en acier grillagé, contrairement à celui du pont Gauron qui est asphalté.  De l’autre côté des ponts, qui traversent le canal Lachine, la route 4 devient l’avenue Saint-Pierre; ce changement nous rappelle que nous sommes passés dans ce qui était autrefois ville Saint-Pierre, petite ville qui fut fusionnée à Lachine, dans le but de ne pas être fusionnée de force à la ville de Montréal, dans le cadre des méga-fusions municipales de 2002, mais la manoeuvre fut inutile puisque lors des référendums sur les défusions, en 2006, l’ancienne ville de Lachine n’a pas réussi à redevenir une ville, et est donc demeurée un arrondissement de la nouvelle ville de Montréal.  Nous allons donc parcourir quelque 320 mètres sur la route 4, en traversant la rue Notre-Dame, une voie ferrée, et l’autoroute 20, avant d’arriver à sa fin, soit à l’intersection de l’avenue Saint-Pierre et de la rue Saint-Jacques, qui était, en 1950, la route 2.

La route 3 – (5) De Sorel-Tracy à Nicolet

Nous nous sommes quittés sur le pont Turcotte, qui enjambe la rivière Richelieu, à Sorel-Tracy.  À la sortie de ce pont-levis, nous sommes sur l’avenue de l’Hôtel-Dieu, que nous suivrons sur près d’un kilomètre, puis nous tournerons à droite, sur le boulevard Fiset.  Après 1,5 kilomètre sur cette artère commerciale, nous croisons le boulevard Poliquin (qui fait le lien avec la fin de l’autoroute 30), et le début du gravier (eh oui, la route 3 (route 132) était en gravier, en 1950!), alors que 4,5 kilomètres plus loin, le chemin de Sainte-Victoire vous conduit vers la municipalité du même nom.  À 800 mètres de là, on quitte Sorel-Tracy pour entrer dans les limites de Saint-Robert.  On continuera sur la route 3 (route 132), redevenue la route Marie-Victorin, pendant environ 3,6 kilomètres, pour rejoindre le chemin de Saint-Robert, lui aussi en gravier en 1950, qui nous mènera au périmètre urbain de la municipalité.  De retour sur l’asphalte, après 1,3 kilomètre, nous entrons dans la municipalité d’Yamaska; la route 3 (route 132) devient la route Marie-Victorin Ouest, et il faudra parcourir encore 4,1 kilomètres pour atteindre la rue Principale, du moins à son extrémité nord-ouest.  Il est clair que la route 3 passait là, mais est-ce avant ou après 1950?  Notons ici que la route 132 actuelle se nomme la rue Monseigneur-Parenteau, et que nous tournerons à gauche sur la rue Principale.

Sur les premiers 400 mètres, il n’y a pas grand chose, à part quelques maisons de ferme, mais ça se densifie davantage à l’approche du rang du Petit-Chenal, quelques dizaines de mètres plus loin, a gauche.  On entre vraiment dans le périmètre urbain à la hauteur de la rue Lauzière, à quelque 900 mètres du rang du Petit-Chenal.  On fait encore environ 600 mètres, passant devant l’église, avant d’arriver à une intersection; à droite, c’est la rue Monseigneur-Parenteau (route 132 ouest), devant, c’est la rue Principale (route 235) qui se poursuit jusqu’à devenir le rang du Bord-de-l’Eau, pour se rendre à Saint-Aimé, et à gauche, la rue du Pont (route 132 est), qui va nous amener de l’autre côté de la rivière Yamaska.  Nous suivrons cette dernière option.  Dès que l’on quitte le pont, qui fait à lui seul environ 300 mètres de long, on roule moins de 200 mètres, et on prend une courbe très prononcée, vers la droite, qui nous amène sur la rue Centrale, que nous emprunterons sur 500 mètres, avant de prendre une autre courbe, qui nous conduira, celle-là, sur la route Marie-Victorin Est (route 132), alors que tout droit, c’est le rang du Bord-de-l’Eau Est qui se poursuit, menant vers Saint-David.  Mais continuons sur la route 3 (route 132), presque droite comme une flèche après la courbe.  Au bout de 2,4 kilomètres, nous atteignons la route 22 (route 122), qui mène aussi vers Saint-David, mais également vers Saint-Germain-de-Grantham, et Drummondville.  À 3,5 kilomètres de la route 22 (route 122), nous entrons à Saint-François-du-Lac.

À 1,6 kilomètre de la limite municipale, nous tournerons à gauche sur le rang Sainte-Anne; c’est là que passait la route 3, en 1950.  À la hauteur de la rue Lachapelle, soit après quelque 2,6 kilomètres, le rang Sainte-Anne devient la rue Allard pour les derniers 200 mètres.  Au bout de la rue, la route 3 se poursuit à droite, sur la rue Notre-Dame.  Nous passerons devant l’église, à 750 mètres, puis continuerons sur 650 mètres encore pour atteindre une intersection; à droite, la route Marie-Victorin (route 132 ouest), devant, la rue Notre-Dame (route 143), qui devient le rang du Haut-de-la-Rivière, conduisant à Saint-Pie-de-Guire, et à Drummondville, et à gauche, la route 3 (route 132 est), qui est aussi la route Marie-Victorin, qui va traverser la rivière Saint-François, via un pont tout neuf qui remplace l’ancien pont David-Laperrière.  Après les quelque 800 mètres du pont, nous entrons dans la municipalité de Pierreville, sur la rue Maurault; à gauche, dès la sortie du pont, on voit le rang du Chenal-Tardif (qui s’appellera rue Waban-Aki sur le territoire d’Odanak), et 80 mètres plus loin, à droite, la rue du Lieutenant-gouverneur-Paul-Comtois (route 226).  J’en parle parce que le nom de la rue est presque plus long que la rue elle-même!  Sérieusement, la rue fait, en tout et pour tout, 330 mètres de long!  Quant à la route 226 actuelle, elle tourne à gauche après 200 mètres, sur la rue Trahan, fait toute la longueur de celle-ci, soit 180 mètres, puis tourne à droite sur la rue Georges, qui pourtant fait une intersection à angle droit parfait avec la route 3 (route 132)!  Il doit y avoir d’autres impondérables pour faire faire un tel détour à la route 226!  Mis à part ces détails, cette route mène vers Saint-Elphège.

Toujours à Pierreville, à quelque 600 mètres de la sortie du pont, nous entrons sur le territoire de la Première nation d’Odanak.  Après 180 mètres, prenons à gauche, sur le rang Saint-Joseph, qui semble une ancienne emprise de la route 3.  Après 1,4 kilomètre, on sort du territoire autochtone, pour côtoyer des fermes et des terres agricoles de Pierreville sur quelque 2,6 kilomètres, avant de revenir à la route Marie-Victorin (route 132).  De là, on fait 1,8 kilomètre et dans une grande courbe, la route 3 (route 132) devient le route de la Grande-Ligne, pour environ 1,4 kilomètre, le temps de rejoindre l’intersection du rang du Petit-Bois, à la faveur d’une autre grande courbe.  Il est probable que ce rang, et celui du Chenal-Tardif, forment ensemble un ancien alignement de la route 3, mais tout porte à croire que cela date de bien avant 1950.  En fait, la limite des municipalités de Pierreville et de Baie-du-Febvre est le chemin de la Grande-Ligne; du côté ouest, on est à Pierreville, et du côté est, à Baie-du-Febvre

Donc, à partir de la courbe donnant vers l’intersection du rang du Petit-Bois, la route 3 (route 132) redevient la route Marie-Victorin, et nous entrons à Baie-du-Febvre, municipalité dont le statut, en 1950, était multiple.  Le village portait le nom de Baieville, tel qu’indiqué sur ma carte, alors que la paroisse environnante était séparée en deux entités, soit Saint-Antoine-de-Baie-du-Febvre, qui comprenait la route 3 (route 132) à l’est du village, ainsi que les rangs de la Grande-Plaine et du Pays-Brûlé, et celle de Baie-du-Febvre, qui se résumait à la route 3 (route 132) à l’ouest du village.  C’est le 26 mars 1983 que la Gazette officielle du Québec publiait le décret de regroupement des trois municipalités.  Nous roulons sur 4,7 kilomètres avant d’arriver à la rue Principale, que nous prendrons vers la droite.  Après moins de 800 mètres, nous atteignons la rue de l’Église (route 255), qui conduit vers Saint-Zéphirin-de-Courval, et Saint-Cyrille-de-Wendover.  Ensuite, il reste 650 mètres à faire pour revenir à la route Marie-Victorin (route 132).  Surprise; la route 3 (route 132) est à nouveau en gravier!  À tout le moins, elle l’était en 1950.  Nous tournons à droite, toujours vers l’est, et parcourons 6,1 kilomètres de gravier pour arriver aux portes de Nicolet, et au retour de l’asphalte.  De là, la route 3 (route 132) continue son petit bonhomme de chemin, et après avoir roulé environ 4,7 kilomètres, nous arrivons à l’entrée du site d’essai d’obus du lac Saint-Pierre, de la Défense nationale.  On fait encore 2,1 kilomètres avant d’arriver à une intersection; droit devant, le rang Saint-Alexis, et à gauche, le boulevard Louis-Fréchette, et le pont qui nous conduira dans le centre-ville de Nicolet.

La route 3 – (4) De Boucherville à Sorel-Tracy

Nous nous sommes arrêtés à la sortie nord du viaduc du boulevard Marie-Victorin, juste entre la voie rapide (route 132) et le fleuve Saint-Laurent.  La route 3 devient une petite route bucolique, qui longe le fleuve sur une distance de 2,3 kilomètres avant de laisser le littoral à la rue Sainte-Famille.  300 mètres plus loin, après la rue de Niverville, la rive du fleuve est occupée par des maisons cossues, construites sur des terrains plus profonds, et ce sur environ 650 mètres, après quoi les terrains redeviennent suffisamment étroits pour laisser voir les eaux du fleuve à travers les arbres.  Après 1,6 kilomètre, on ne voit plus de rues, à droite.  On se retrouve dans un secteur peu développé, où il n’y a des maisons que sur le bord du fleuve.  À mesure que l’on s’éloigne de la rive, on trouve le chemin de la Côte-d’en-Bas, à 800 mètres puis, 450 mètres plus loin, à la hauteur de la montée Langevin, le boulevard Marie-Victorin se sépare de la route Marie-Victorin; le boulevard est probablement une ancienne emprise de la route 3, mais en 1950, et ma carte est assez précise là-dessus, cette fois, la route 3 se poursuit sur la route Marie-Victorin.  C’est donc le chemin que nous suivrons.

À 500 mètres de l’intersection, juste comme nous passons sous des lignes à haute tension, nous quittons Boucherville pour entrer sur le territoire de la ville de Varennes.  Après environ 900 mètres, la route 3 vient longer une voie ferrée, et traverse un secteur plus développé, croisant le boulevard de la Marine 700 mètres plus loin.  Après un autre 500 mètres, le boulevard Marie-Victorin, devenu le chemin de la Côte-d’en-Haut au passage à Varennes, vient se rattacher à la route Marie-Victorin.  Nous allons parcourir encore à peu près 500 mètres avant que la route Marie-Victorin se rattache à la route 132 actuelle, face à la rue de l’Aqueduc.  Nous tournerons donc à gauche, et traverserons le centre-ville de Varennes.  400 mètres plus loin, nous croisons la rue Sainte-Anne, une ancienne emprise de la route 3, mais qui date, elle aussi, d’avant 1950.  Nous poursuivrons donc notre périple sur la route Marie-Victorin.  Après avoir franchi environ 700 mètres, la route 3 (route 132) se rapproche à nouveau de la voie ferrée, qui se dessine derrière une rangée d’arbres.  Puis, 1,1 kilomètre plus loin, une intersection, avec feux de circulation; à gauche, la rue Sainte-Anne, et à droite, la montée de Picardie, qui conduit à l’autoroute 30.  C’est ici que se termine le secteur commercial de Varennes, et que l’on entre dans un secteur d’industries lourdes qui s’étendra sur environ 2,8 kilomètres avant de revenir à des terres agricoles, puis on fera encore 650 mètres avant de croiser le chemin de la Côte Bissonnette, soit l’autre bout de l’ancienne emprise de la route 3, celle d’avant 1950, qui a commencé à la première intersection de la rue Sainte-Anne.  Ensuite se mêleront terres agricoles, fermes bien établies et maisons riveraines sur 1,2 kilomètre, alors que nous passerons la montée de la Baronnie puis, à 350 mètres de là, on voit l’entrée de l’usine de S. C. Johnson, où l’on fabrique les fameux sacs Ziploc.  Après 2,5 kilomètres supplémentaires, nous entrons à Verchères.

Nous parcourons 2,7 kilomètres avant d’atteindre les premières rues du village de Varennes, puis un autre kilomètre et demi pour arriver à la montée Calixa-Lavallée, qui conduit à un secteur commercial et industriel, puis à l’autoroute 30, et représente aussi le centre du village.  Après 650 mètres, on revient aux terres agricoles, et aux maisons du bord du fleuve.  À 1,2 kilomètre de là, la montée Chicoine-Larose, à droite, qui mène à l’autoroute 30, puis au village de Calixa-Lavallée, municipalité qui, en 1950, s’appelait Sainte-Théodosie.  Le nom fut changé le 7 septembre 1974, pour rappeler la mémoire de Calixa Lavallée, auteur et compositeur, entre autres de l’hymne national du Canada, et natif de ce village.  La route 3 (route 132) se continue sur 3,75 kilomètres, dans les limites de Varennes, après quoi nous entrons à Contrecoeur; la ville doit son nom, à consonnance un peu négative, à Antoine Pécaudy, sieur de Contrecoeur, et capitaine du régiment de Carignan-Salières, qui fonda un établissement en ce lieu en 1667.  Comme la première mention, dans le registre paroissial, fut inscrite en 1668, c’est donc dire que la ville fêtera son 350e anniversaire en 2018.  On n’a fait que 400 mètres dans cette municipalité que l’on croise la montée Lapierre, ancienne emprise d’avant 1950, qui consiste en une ancienne courbe plutôt prononcée.  La route 3 (route 132) se poursuit donc sur la route Marie-Victorin.  À 1,2 kilomètre de là, l’autre intersection de la montée Lapierre puis, 800 mètres plus loin, on traverse les installations sidérurgiques de la firme française Arcelor Mittal, autrefois la Sidbec-Dosco, qui s’étendent sur pas moins de 3,25 kilomètres, soit jusqu’à la montée de la Pomme d’Or.  De là, on roule un kilomètre de plus pour atteindre les premières rues résidentielles.

Le coeur du village, qui s’est fortement agrandi depuis la construction de l’autoroute 30, s’étend sur aussi long que 3,1 kilomètres, alors que 5,3 kilomètres plus loin, on croise la route 47, aujourd’hui appelée montée Saint-Roch, mais qui était en gravier, en 1950, route qui conduit à l’autoroute 30, à la route 223, à Saint-Roch-de Richelieu, et au traversier conduisant à Saint-Ours, et tout cela en moins de 5 kilomètres et demi.  Quant à la route 3 (route 132), elle fait encore près de 7,5 kilomètres dans la ville de Contrecoeur avant d’entrer sur le territoire de la ville de Sorel-Tracy.  À 850 mètres de la limite municipale, on croise le chemin du Golf, première route transversale à relier directement la route Marie-Victorin (route 132) et le chemin Saint-Roch (route 223), puis on entre dans un secteur industriel dans lequel on voit, 1 kilomètre plus loin, le site de la centrale thermique de Tracy, propriété d’Hydro-Québec.  Cette centrale fut construite à partir de 1962, par la Shawinigan Water and Power, avant la nationalisation de l’électricité, et graduellement mise en service entre 1964 et 1968.  Elle produisait 660 mégawatts d’électricité, en production maximale, à partir de mazout lourd.  Elle fut définitivement fermée le 1er mars 2011, et son démantèlement fut entrepris en 2013.  C’est donc dire qu’en fonction de la date où vous visiterez le secteur, il se peut que vous ne voyiez que l’emplacement de cette centrale.

Viennent ensuite d’autres axes transversaux vers le chemin Saint-Roch (route 223), à savoir la boulevard de Tracy, à 2,3 kilomètres du site de la centrale de Tracy, boulevard qui s’appelait boulevard de la Mairie, à l’époque où Sorel et Tracy furent deux villes séparées, le boulevard des Érables, 850 mètres plus loin, puis, à un plus plus d’un kilomètre de là, la rue Saint-Louis.  À un peu plus de 400 mètres de la rue Saint-Louis, on passe devant les installations d’Atlas Acier Inoxydable, puis celles de Rio Tinto-Fer et Titane, et après 1,7 kilomètre d’usines, retour des rues résidentielles.  À 600 mètres de là, le chemin Saint-Roch (route 223) mène vers Saint-Roch-de-Richelieu, Saint-Antoine-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu, et Beloeil.  400 mètres plus loin, on monte sur le seul pont-levis de la route 3 (route 132), le pont Turcotte.

La route 3 – (1) De la frontière de New York à Beauharnois

La route 3 (route 132) prend ses origines à la frontière de l’état de New York, où elle se raccorde à la rue Water, qui mène à Fort Covington.  Cette frontière est particulière par la présence d’un bâtiment qui fut jadis l’hôtel Taillon; celui-ci a de particulier qu’il est construit à cheval sur la frontière canado-américaine.  Le site est malheureusement à l’abandon.

À peine après avoir franchi les douanes canadiennes, la route 3 nous montre déjà un ancien alignement; celui-ci passe à gauche, sur le chemin de Dundee Centre (il est à noter que le hameau de Dundee Centre est situé à 7,6 kilomètres de là, en prenant à droite), sur 170 mètres, puis à droite sur le chemin de la Vieille-Douane, sur 300 mètres, chemin dont le nom indique que les postes-frontières ont probablement déjà été réaménagés.  De plus, le chemin de la Vieille-Douane se termine en pointe à la route 132 actuelle, les deux ensemble formant un axe bien droit.  À 2,6 kilomètres du chemin de la Vieille-Douane, on croise le chemin Watson, et 3,1 kilomètres plus loin, c’est le chemin de la Pointe-Fraser, alors qu’à 1,6 kilomètres de là, une courbe a été reconstruite, sur à peu près 400 mètres, juste avant l’intersection de la montée Murchisson.  Après avoir croisé plein de chemins qui tantôt se rendent au fleuve, tantôt dans les terres, sur une distance de deux kilomètres et demi, l’intersection du chemin Stuart nous amène à croire que la route 3 n’a pas toujours passé sur l’emprise actuelle de la route 132.  Le fait de voir, via Google Earth, que certaines maisons sont éloignées de la route nous en amène une preuve supplémentaire.  Quoi qu’il en soit, nous allons rouler sur encore 3,8 kilomètres avant de constater que la route a changé d’axe, à l’approche de Cazaville, et 150 mètres de plus pour atteindre l’intersection du chemin de la Rivière-la-Guerre.  Une fois les 50 mètres nous séparant de l’ancien alignement parcourus, on fait 450 mètres de plus pour arriver aux “quatre-coins” du village, à l’intersection de la montée de Cazaville, là où se font face, sur les pâtés de maisons opposés, la Patate d’Autrefois, dont le coq trône fièrement devant le faîte de la toiture, et le bar salon Les Dunes, dont l’état de délabrement du bâtiment semble beaucoup plus avancé, du moins si je me fie aux images de Google Street View.

De là, on tourne à gauche, sur la montée de Cazaville, que l’on parcourt sur environ 300 mètres avant de désaxer à nouveau sur 50 mètres pour tourner à droite sur la route 132 actuelle.  Puis on roule 1,7 kilomètres avant de croiser les chemins Saint-Charles; à gauche, d’abord, puis à droite, 50 mètres plus loin.  À 1,6 kilomètres de là, la route 3 quitte à nouveau la route 132 pour prendre la 120e Avenue, à gauche, sur un peu plus de 800 mètres, avant de tourner à droite sur le chemin Sainte-Croix, sur 1 kilomètres et quart, puis tourner à gauche, sur la route 132, alors que l’on voit encore l’ancien axe de la route 3, qui suit en parallèle jusqu’à la 97e Avenue, environ 200 mètres plus loin.  De là, on voit que ces avenues, qui se dirigent vers le fleuve, devenu réservoir, et désormais appelé “lac Saint-François” depuis la construction des barrages à la hauteur de Beauharnois, se rapprochent de plus en plus; après 3 kilomètres, nous sommes au coeur de Saint-Anicet.  Deux kilomètres et demi plus loin, on croise la montée Quesnel, puis à 1,8 kilomètres de là, la route 3 se poursuit par le chemin Génier, à gauche, sur près de 2,7 kilomètres, avant de revenir sur la route 132.  Après 2,6 kilomètres supplémentaires, on croise le chemin de Planches; nous entrons à Port-Lewis.

Depuis le chemin de Planches, nous ferons 5,5 kilomètres avant d’arriver à une courbe, au lieu-dit Plage-Saint-François, courbe qui nous éloignera du lac, et nous fera entrer plus profondément dans les terres.  Si comme moi, vous croyiez que la route 3 continuait à longer le bord de l’eau, à partir de ce point, détrompez-vous!  Le canal de Beauharnois actuel – il semble que celui-ci est le deuxième, et que le premier aurait été creusé en 1845 – date de 1932; il est donc possible que la route 3 ait longé le littoral jusqu’à Salaberry-de-Valleyfield, mais ce n’était déjà plus le cas en 1950.  Après 1,8 kilomètres, la route 3 prend à droite sur la montée du Lac (route 202), et s’étire sur 350 mètres, soit jusqu’à l’angle du chemin de l’Église.  On tourne à gauche sur celui-ci, et on roule sur un autre 350 mètres avant de tourner à droite sur la route 132 actuelle.  Le chemin Seigneurial apparaît après 2,8 kilomètres, et à l’intersection suivante, à 1,8 kilomètres de là, nous avons le chemin Saint-Louis (route 236), à droite, qui mène à Saint-Stanislas-de-Kostka, et à gauche, la rue Brosseau, qui conduit au hameau de Baie-des-Brises.  3,2 kilomètres plus loin, on croise le chemin Larocque (route 201 sud), qui mène à Ormstown, et à plus ou moins 600 mètres de l’intersection, la route 3 (routes 132 et 201) traverse le pont Larocque, de presque un kilomètre de long, dont un pont-levis d’environ 80 mètres, qui traverse le canal de Beauharnois, et nous fait entrer dans la ville de Salaberry-de-Valleyfield.

À 300 mètres de la fin du pont, on croise l’autoroute 530 (routes 132 et 201) qui, à l’origine, devait s’appeler autoroute 30, et passer par Huntingdon.  Par le mot “origine”, on parle de bien après 1950, bien sûr.  3,4 kilomètres plus loin, on tourne à droite, sur la rue Victoria, qui longe l’ancien canal de Beauharnois sur 1,9 kilomètres, avant que celui-ci soit complètement remblayé.  Une centaine de mètres plus loin, un carrefour giratoire nous conduira sur la rue Hébert, rue sur laquelle on roulera sur 1,7 kilomètres avant d’atteindre un ancien alignement de la route 3, maintenant sans issue, parce que coupé par les routes 132 et 201.  L’actuelle rue Armand fait 560 mètres de long au sud du boulevard Monseigneur-Langlois (routes 132 et 201), alors qu’au nord de celui-ci, elle fait 650 mètres, dont les derniers 250 en parallèle avec ce qui est maintenant le boulevard Hébert.  Pour contourner le tout, nous devrons parcourir près d’un kilomètre et demi.  Tout de suite après (120 mètres), la route 3 prend la rue Masson qui, après 200 mètres, conduit à une intersection; à gauche, la route est devenue un accès – contrôlé – à l’usine Expro, maintenant propriété de General Dynamics.  On prend alors à droite; après une centaine de mètres, on traverse le boulevard Hébert, et 100 mètres plus loin, on traverse le pont Masson.  On fera encore 150 mètres avant de tourner à gauche, sur la rue Léger, puis nous ferons 650 mètres avant de tourner à droite, pour revenir sur le boulevard Hébert.  Après 2,8 kilomètres, nous sommes à l’intersection du Boulevard Pie-XII, au coeur de l’ancienne ville de Saint-Timothée, maintenant un quartier de Salaberry-de-Valleyfield.  Ce boulevard donne accès à l’autoroute 530, qui elle, conduit à l’autoroute 30.

À 1,7 kilomètres du boulevard Pie-XII, on voit un gigantesque bâtiment de béton, au sortir d’une courbe; il s’agit d’une ancienne centrale hydro-électrique, érigée sur ce qui était l’ancien canal de Beauharnois.  Comme il n’y a plus de canal, il n’y a que le bâtiment qui subsiste aujourd’hui.  Puis, après 1,4 kilomètres de plus, nous passons sous le pont Serge-Marcil, qui permet à l’autoroute 30 de traverser le fleuve Saint-Laurent, alors qu’à droite, on peut commencer à voir, au loin, l’autre pont de l’autoroute 30, le pont Madeleine-Parent, beaucoup plus imposant, qui surplombe le canal de Beauharnois.  À 3,4 kilomètres du pont Serge-Marcil, la route 3 (route 132) atteint la 1ère Avenue, et voit son nom passer de “boulevard Hébert” à “boulevard de Melocheville¹”; nous entrons dans l’ancienne ville de Melocheville, maintenant un quartier de la ville de Beauharnois.

¹ Le boulevard de Melocheville s’appelait autrefois le boulevard Edgar-Hébert; à l’automne de 2013, suite à l’harmonisation des rues de Beauharnois, le nom fut remplacé par l’appellation actuelle.

Estacade du pont Champlain: Un projet plus simple, et probablement beaucoup moins dispendieux!

Depuis quelques années, les autorités municipales, et régionales, du grand Montréal tentent d’élaborer toutes sortes de projets avec l’estacade du pont Champlain, dont bien sûr celui de système léger sur rails (SLR). Mais pourquoi ne pas aller au plus simple?

Les besoins ne sont pourtant pas compliqués à définir. Il s’agit de faire en sorte de rendre permanente, dans les deux directions, l’actuelle voie réservée, aux heures de pointe, sur le pont Champlain. En fait, on n’a tout simplement qu’à faire passer les autobus ailleurs que sur le pont lui-même. Or, l’estacade est suffisamment large pour permettre trois voies de circulation plus ou moins normales. On pourrait en faire deux, une dans chaque direction, pour y faire circuler les autobus, et l’espace restant peut servir, pourquoi pas, à une piste cyclable. Il reste donc à franchir l’embûche majeure, c’est à dire la voie maritime. Voici comment.

Je sais, ce n’est pas très évident à voir, mais j’ai tenté de tout mettre sur la même image, obtenue à partir du logiciel Google Earth. En rouge, la route à construire au sol, en jaune, les sections surélevées (de type « causeway », ou de simples ponts ordinaires), et en bleu pâle,… un pont-levis. Eh ben oui, un simple pont-levis, comme il s’en fabrique depuis des dizaines d’années, et qui coûterait beaucoup moins cher qu’un tunnel sous la voie maritime. De plus, avec les technologies modernes, un tel pont pourrait se soulever – et redescendre – en quelques secondes seulement. Bon, d’accord, disons une minute. Il suffirait de former les chauffeurs d’autobus pour le mode de fonctionnement du pont-levis, et le tour est joué.

Ainsi, les autobus quitteraient l’estacade pour prendre la nouvelle route, passeraient au-dessus du chemin d’accès de la voie maritime, et de l’actuelle piste cyclable, puis sur le pont-levis. Après le pont-levis, un autre pont relierait la route à la terre ferme, alors que quelques viaducs permettraient aux autobus de rejoindre l’actuelle route réservée, au centre de l’A-10.

Je crois qu’une telle solution serait beaucoup moins coûteuse qu’un SLR, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, un SLR demande des trains, qui devront bien être laissés quelque part. Cela se traduit par la construction de cours de triage, de garages supplémentaires pour l’entretien, etc. En prenant les autobus, comme on le fait actuellement, on peut en moduler le nombre en fonction de l’heure du jour, et comme les véhicules pourront faire des aller-retours, pas besoin de cours de triage. Sans compter que l’opération du pont-levis, lors du passage d’un navire, n’immobilisera les autobus que pendant quelques minutes tout au plus, comparativement à un SLR qui lui, demandera définitivement un tunnel sous la voie maritime.

Comme quoi les solutions les plus pratiques n’ont pas nécessairement à être les plus dispendieuses.