Fermeture de Miron: Pourquoi ne pas remplir d’autres anciennes carrières?

Dans un petit article, signé Charles Poulin, publié dans le Journal de Montréal de ce samedi, et repris par le site Canoë, on explique que la partie exploitée de la carrière Miron, transformée en dépotoir, il y a 20 ans, venait de recevoir ses derniers déchets à être enfouis.  Le site, qui fait partie du Complexe environnemental Saint-Michel (CESM), devrait maintenant être réaménagé en parc, d’ici 2020.  Toujours selon l’article, ce parc pourrait avoir les mêmes dimensions que celui du Mont-Royal.  À cet effet, il ne recevra désormais que des matériaux d’excavation.

La question que je me pose, c’est le nombre de carrières, dont l’exploitation a cessé, qui pourraient, à leur tour, être transformées en autant de dépotoirs, ce qui aiderait à régler, du moins pour un certain temps, le problème des déchets à enfouir, dans le grand Montréal.  Nous savons que le dépotoir de Lachenaie, entre autres, approche la pleine capacité, et que celle-ci fut légèrement accrue, question de pouvoir continuer à desservir la région, alors que les autorités n’osent pas lui accorder la permission de procéder à une véritable expansion, face à l’opposition des gens de la place, mais surtout celle des groupes environnementalistes organisés.  Nous savons aussi que des normes existent, et sont régulièrement mises à jour, concernant l’enfouissement des déchets.  Les biogaz, résultant de la décomposition des déchets, sont maintenant récupérés.  Dans le cas du site de la compagnie EBI, dans le secteur de Berthierville, ces gaz naturels sont purifiés, et transportés via le pipeline gazier de Trans-Québec et Maritimes (TQM), qui passe à quelques centaines de mètres du site.

Sachant cela, je crois que certaines carrières désaffectées pourraient très bien accepter des déchets, ce qui permettrait, en plus de régler un problème criant de capacité d’enfouissement, de remplir ces énormes trous pratiqués un peu partout.  Ces carrières ont fourni toutes sortes de matériaux, au fil des ans, mais à la fin de leur exploitation, ces sites sont souvent laissés à l’abandon.  Voilà une bonne façon de les réutiliser.

Automobile: Beaucoup de milliards$, mais encore moins d’acheteurs!

La situation de l’industrie automobile, depuis la fin de l’année 2008, demeure précaire.

Malgré l’annonce de plusieurs milliards$ de fonds publics alloués à General Motors et Chrysler, les ventes de décembre, dans le domaine de l’automobile, furent catastrophiques, si l’on se fie à cet article de Katia Gremain, publié sur le site web de la chaîne Argent.  Les ventes de tous les constructeurs, ou presque, ont baissé au cours du mois de décembre; -31% chez GM, -32% chez Ford, et tenez-vous bien, -53% chez Chrysler!  Les constructeurs japonais ne font pas mieux, avec des baisses des ventes de 31% pour Nissan, de 35% pour Honda, et de 37% pour Toyota.

On constate maintenant les effets directs du ralentissement économique, chez nos voisins du Sud; les ventes des constructeurs japonais sont maintenant, elles aussi, nettement à la baisse.  L’article mentionne également que sur toute l’année 2008, tous les constructeurs ont vu leurs ventes baisser, sauf Subaru, qui a constaté une hausse, à peine perceptible, de 0,3% de ses ventes, toujours aux USA.

La question que je me pose, maintenant, est la suivante; maintenant que les gouvernements ont versé des milliards$ aux constructeurs GM et Chrysler, à quoi serviront ces sommes, si ni l’un, ni l’autre, de ces constructeurs parvient à s’inscrire, au niveau des ventes?  Ce sont là les dangers d’une aide directe aux manufcturiers, les risques de remettre de gros chèques libellés à des entreprises boîteuses.  Si les constructeurs ne vendent toujours pas, les usines encore ouvertes devront fermer à leur tour, et les milliards auront disparu!  Au mieux, se retrouveront-ils dans les coffres d’éventuels acheteurs, qu’ils soient européens, ou asiatiques.  Et au pire, les derniers dirigeants nord-américains de ces canards boîteux les auront transféré dans des paradis fiscaux.

Amir Khadir visé par une plainte à l’Assemblée nationale

L’affaire du nouveau député de la circonscription de Mercier, Amir Khadir, qui a lancé un soulier sur une photo de George W. Bush, lors d’une manifestation, devant le consulat des États-Unis, à Montréal, aura une suite.  En effet, comme le rapporte la Presse canadienne, dans un article publié sur le site web cyberpresse.ca, un enseignant du CEGEP de Sainte-Foy, Gilbert Gagnon, a décidé de porter plainte au président de l’Assemblée nationale du Québec.

Évidemment, monsieur Khadir défend son geste, purement symbolique, à ses yeux, comme étant une attaque à un symbole, et non pas à une personne.  De son côté, monsieur Gagnon prétend, selon l’article, que le geste du député de Mercier « n’est pas acceptable, et encourage à la violence », en plus de constituer un manquement grave à la dignité et aux devoirs d’un député.  Aussi, il demande à l’Assemblée nationale de prendre des mesures contre Amir Khadir.

À mes yeux, le fait que la plainte de monsieur Gagnon soit traitée avec tous les égards, ne fait aucun doute.  Tout comme le fait que les mesures demandées se limiteront probablement à une rencontre d’une dizaine de minutes, dans le bureau du président de l’Assemblée nationale.  Le genre de rencontre, des plus cordiales, au cours de laquelle on informera le premier député élu de Québec suicidaire – OK, Québec solidaire – que de tels gestes ne sont pas vraiment bien, de la part d’un député en fonction, et que la participation à une manifestation, pour un représentant du peuple à l’Assemblée nationale, se résume habituellement à tenir la grande bannière, avec les autres VIP présents, lors d’une marche, et de sourire aux caméras des journalistes.

Bref, Amir Khadir devra apprendre à limiter ses élans protestataires, dans ses sorties publiques, et à se garder une petite gêne, quand il prendra position, dans les divers dossiers avec lesquels il devra travailler.  Il comprendra que maintenant, la personne la mieux placée pour prendre différentes positions, sur la scène publique, au nom de QS, sera désormais Françoise David.   En fait, monsieur Khadir risque de trouver le temps bien long – et le Plateau bien loin, lorsqu’il sera à l’Assemblée nationale.  Même que je me risque à avancer que le nouveau député pourrait éventuellement se sentir mis de côté par son parti.  Mais n’allons pas trop loin, et ne spéculons pas trop.  Je vais plutôt souhaiter un bon séjour à Québec à ce non moins bon Amir Khadir, digne représentant du peuple d’une partie de la république du Plateau Mont-Royal.

Virginie Roy se fait défaitiste, pour son bilan de 2008

J’ai recommencé à lire les écrits de Virginie Roy.  Bon, je sais, j’ai été un peu dur, avec elle, à l’occasion, mais elle court après les coups.  Comme par exemple, dans son billet d’hier (17 décembre), elle prétend que l’année 2008 fut un échec, du côté environnemental.  Essayons ensemble de décortiquer son article.

Elle aborde d’abord l’affaire des changements climatiques en disant que « Avec la crise économique, les changements climatiques, le dossier le plus préoccupant de l’heure, semblent avoir été mis de côté pendant l’année 2008. Ainsi, le phénomène guette encore et toujours les populations ainsi que les biodiversités du monde. »  Je veux bien croire que le phénomène guette le monde, mais en définitive, et au risque de me répéter, le monde ne peut pas empêcher les changements climatiques de survenir.  On peut se prémunir contre les effets de tels changements, mais on ne peut pas les empêcher.  C’est clair comme de l’eau de source; personne n’aurait pu empêcher le Groenland de se couvrir de glace, il y a plusieurs centaines d’années.  Mais la belle qui ne sort pas les poubelles(1) refuse de se rendre à l’évidence, tout comme de bien connues, et bien nombreuses personnalités.  Même que je ne sais pas si elle voudra l’admettre, mais le fait que des milliers – des millions – de gens soient aveuglés par cette croyance, que l’on peut empêcher les changements climatiques, permet à des activistes, comme Al Gore, et David Suzuki, de vendre des conférences, à des milliers de dollars l’heure, et à plein de lobbyistes de faire des tonnes de fric sur le dos des gouvernements, donc, des contribuables.  Je me permettrai de faire remarquer à Virginie Roy que si l’année 2008 est la dixième année la plus chaude depuis 1850, c’est parce qu’il y en a eu 9 autres, plus chaudes encore, que celle qui s’achèvera bientôt.  Sinon, on se serait empressé de dire que 2008 était LA plus chaude de toutes.

Quand aux statistiques de réduction des gaz à effet de serre (GeS), et du piètre bilan du Canada, dans ce domaine, faudrait-il que madame Roy se rende à l’évidence que l’augmentation du taux de GeS du Canada n’a pas commencé sous Stephen Harper, mais sous Paul Martin!  Elle devrait au moins remercier les conservateurs de « parler des vraies affaires », devant l’ONU, et les autres forums internationaux, au lieu de faire comme les libéraux, et de tenir un discours vert, devant les médias, et de faire le contraire dès que les caméras sont éteintes.

Virginie Roy aborde ensuite les décisions des autres ordres de gouvernements, en matière de transports.  Peut-être que « la ville de Montréal a pondu un plan de transports ambitieux« , mais tout le monde sait que la ville de Montréal n’a pas les moyens de ses ambitions.  On essaie de culpabiliser les automobilistes, alors que l’on sait que ceux-ci représentent des sources de revenus, autant pour la ville elle-même que pour les organismes de transport en commun.  Quant aux décisions de Québec d’aller de l’avant, avec le pont de l’A-25, la rue Notre-Dame et l’échangeur Turcot, le gouvernement provincial avait-il vraiment le choix?  Le pont de l’A-25 viendra corriger un retard de développement de presque 30 ans, en plus de donner un premier véritable axe nord-sud, qui permettra de traverser l’île de Montréal en ligne directe.  Pour le bénéfice de l’information de madame Roy, je dirai ici qu’afin de procéder à l’amélioration de la rue Notre-Dame, environ 1200 unités de logement ont été rasées au sol, chassant autant de familles, il y a de cela plus de 35 ans, et ne serait-ce que par respect envers ces familles, et pour leur prouver qu’elles n’ont pas été chassées pour rien, il faudra bien améliorer cet accès vers le tunnel Lafontaine, depuis le centre-ville; d’ailleurs, si l’ouest a droit à un accès rapide, en l’autoroute Ville-Marie, dont il ne pourrait plus se passer, désormais, pourquoi faudrait-il en priver l’est?  En ce qui a trait à Turcot, si on ne refait pas complètement cet échangeur, il tombera de lui-même sur la tête des gens; c’est d’ailleurs déjà commencé!

Pour le reste, les gouvernements qui se fixent des objectifs trop ambitieux n’ont qu’eux seuls à reprocher, si ces mêmes objectifs ne sont pas atteints.  Aussi, se fixer des objectifs est une chose, mais se donner les outils afin de les atteindre est une toute autre paire de manches.  D’un côté, on se plaint que les objectifs de gestion des matières résiduelles ne sont pas atteints, alors que de l’autre, une bonne partie des matières mises au recyclage par les citoyens finissent dans les dépotoirs.  Quant aux villes qui ont adopté « un système efficace à trois voies : recyclages, déchets et compostes« , elles ne vont sûrement pas se vanter de mettre en place un système de ramassage des ordures qui multiplie par trois les émissions de GeS, puisqu’il faut trois séries de camions, et trois séries d’installations, pour faire le travail.

Bref, c’est vrai que l’on peut faire mieux, en matière d’environnement.  Encore faut-il mettre les gens dans le coup, et promettre rétribution, pour le travail accompli.  Par exemple, il traîne beaucoup moins de bouteilles de plastique de boissons gazeuses, dans l’environnement, que de bouteilles d’eau.  Pourquoi?  Parce que quand on rapporte ses contenants – cannettes et bouteilles – de boissons gazeuses, il y a 5 cents à la clé, pour chacun d’eux.  Pourquoi ne pas faire de même avec les bouteilles d’eau?  D’ailleurs, si l’on consomme l’eau embouteillée, c’est qu’il y a une raison, principalement d’ordre pratique.  Pourquoi alors ne pas rapporter lesdites bouteilles à la maison, et les remplir avec l’eau du robinet?  Du coup, on allie le côté pratique, et on pollue moins, puisque les mêmes bouteilles peuvent servir pendant des mois.  Évidemment, ce n’est pas Al Gore qui va proposer un truc comme le remplissage de ses bouteilles d’eau; il préfèrera soumettre des plans onéreux aux gouvernements, et faire des tonnes de fric avec ses conférences.

(1) Ce n’est pas moi qui le dit; lisez-le par vous-même, dans cet article, signé Virginie Roy.

Mise à jour le 27 décembre 2008, à 15h05.

Pneus d’hiver: Les avez-vous fait installer?

La loi, qui oblige tous les véhicules de promenade à être équipés de pneus d’hiver du 15 décembre au 15 mars, entre en force demain, à munuit et une seconde.  Et selon cet article, de la Presse canadienne, et repris par le site Canoë, les policiers n’entendent pas y aller « avec le dos de la main morte », comme aurait sûrement dit Jean Perron.

En effet, toutes les occasions seront bonnes pour contrôler les pneus, sur les véhicules concernés; barrages d’alcool au volant, interceptions pour d’autres infractions au Code de la sécurité routière, vérifications de routine, bref, aucune occasion ne sera négligée pour vous soutirer 274$, si votre véhicule n’a pas quatre « vrais » pneus d’hiver.  Alors j’espère que vous serez prêts, demain.

La donnée que j’ai bien hâte de connaître, viendra, du moins je l’espère, le printemps prochain, et j’ai nommé le nombre de sorties de route, avec les pneus d’hiver obligatoires.  Je parie que le nombre ne devrait pas changer, par rapport aux années précédentes.  Enfin, pas de façon drastique.  Car si de bons pneus d’hiver assurent définitivement une meilleure adhérence à la route que des pneus « quatre-saisons », et ce dans la très grande majorité des situations hivernales, j’ose avancer que cette amélioration sera contrecarrée par ce que j’appellerais « le sentiment de sécurité et d’invulnérabilité » de plusieurs conducteurs.  Vous savez, le même sentiment qui fait que l’on retrouve plusieurs VUS « dans le champ, les quatre fers en l’air », malgré qu’ils soient équipés, sous une forme ou sous une autre, de la traction aux quatre roues.  Ces conducteurs se sentent plus « en confiance », dans leur véhicule, qu’ils croient « à toute épreuve », et oublient que sous leurs pneus, c’est de la neige, ou de la glace, souvent noire, et que même avec les meilleurs pneus, ces surfaces demeurent glissantes.  De ce fait, la limite d’adhérence est atteinte beaucoup plus rapidement que sur, par exemple, l’asphalte sec de juillet.

Comme je le dis souvent, le principal problème, en conduite hivernale comme dans toute autre situation de conduite, se trouve entre le siège et le volant.  Et ça, aucune loi ne pourra en venir à bout.  Je vous souhaite donc un hiver agréable, sur les routes.  Soyez prudents, et conduisez comme si vous n’étiez pas pressé.  Enfin, pas trop; les nuisances, c’est pas vraiment mieux.  Bref, soyez courtois, et détendez-vous; ce n’est que de la neige, après tout.  Si l’on vous suit de trop près, c’est probablement que l’on veut vous dépasser, alors permettez la manoeuvre.  Si c’est vous, qui souhaitez dépasser le véhicule qui vous précède, ne forcez pas trop la note; la personne, dans l’autre véhicule, a peut-être une peur bleue de la conduite hivernale, alors ne la poussez pas vers une crise cardiaque, et gardez-vous une petite gêne.  Je veux dire, une distance sécuritaire.