Gouvernement Marois: Gouvernement actif, ou feu de paille?

Grâce à un bon ami Facebook, le conseiller en sécurité financière Ian Sénéchal, je suis tombé sur l’une des toutes dernières publicités du Parti québécois (PQ).  Enjoy!

Photo

Voyez-vous, c’est ce qui me fait un peu peur, avec l’élection du PQ.  La facture.  Et je ne parle pas de l’émission de télé.  Faire du changement pour faire du changement, c’est ben beau, mais une telle façon de faire a un prix, et c’est ce prix qui est apeurant.

Dans les faits, le côté apeurant, c’est ce que madame n’inclut pas, dans sa liste.  Comme les coupures de 50 millions de dollars au niveau des chirurgies, par exemple.  Ou encore, prenez le temps de parler aux “riches”, qui gagnent 42,000$ et plus par année, de ce qu’ils pensent, au sujet de la taxe santé, et à ceux qui osent gagner 100,000$ et plus, de leur nouveau taux d’imposition (une analyse de Martin Coiteux).  Selon cet article du Journal de Québec, signé Geneviève Lajoie, c’est environ 400 M$ qu’on devra couper d’ici au 31 mars prochain!  On parle de “chirurgies excédentaires”, de “double facturation”, comme si l’on pataugeait dans une mare de surplus et de magouilles, et le ministre Réjean Hébert semble confiant de trouver tous ces millions à couper sans affecter les services aux patients.  Sur papier, cela peut sembler relativement facile, mais sur le terrain, qu’en sera-t-il?  Va-t-on voir le gouvernement reculer, encore une fois?

Quand on regarde les trois premiers items de la liste, sur la pub, on constate, une fois de plus, que le gouvernement a donné aux terroristes¹ tout ce qu’ils demandaient, et ce sans tenir compte des coûts reliés à ces décisions; du côté du sommet, on risque d’assister à un procès des recteurs, et des universités, si l’on se fie à l’analyse d’Yves Boisvert, de La Presse.  Les deux items suivants furent annoncés pour faire plaisir aux “ti-z-amis” environnementalistes, ce qui ne fut pas trop compliqué; l’amiante n’a plus la cote, le nucléaire non plus.  Par contre, je dois avouer que la décision sur Gentilly-2 ne m’a pas décoiffé; que l’on déclasse la centrale ou qu’on la rénove, le coût sera exorbitant de toute façon.  Quant à l’affaire des places en garderie, l’engagement est plutôt théorique, et sera à revérifier, au fil du temps; il est courant que les gouvernements s’engagent, en début de mandat, à ouvrir la machine, et à tout donner à tout le monde, mais dans les faits, de telles promesses se réalisent rarement.

Bref, Pauline 1ère 1ère² essaie de se montrer très active, afin de pouvoir se targuer, lors de ses souhaits pour la période des fêtes, d’avoir eu les premiers cent jours les plus productifs de tous les gouvernements récents.  L’histoire nous démontrera si une telle activité se poursuivra, ou si, au contraire, ne sera qu’un feu de paille.

¹ Le mot terroriste est utilisé ici au sens de la perturbation constamment répétée par les manifestants, et non pas au sens de la terreur proprement dite.

² Depuis son couronnement, au PQ, j’ai affublé madame Marois du surnom Pauline 1ère, et depuis son élection, comme elle est devenue la première première ministre, j’utilise le surnom Pauline 1ère 1ère.  Pas par méchanceté.  Promis!

A-55, à Bécancour: Comment améliorer la desserte locale

Suite au billet que j’ai publié hier, Sam, un fidèle du Blogue, m’a fait parvenir un commentaire très intéressant concernant la sécurité des chemins situés entre le boulevard des Acadiens, à Bécancour, et la route 226, à Saint-Célestin.

Il était plus que temps que les travaux commencent à St-Grégoire maintenant que sa fait environ 1 mois que s’est débuté. Mais check ben quand l’échangeur sera fini sa va être x 1000 plus dangereux dans des intersections…

En effet, en plus du boulevard des Acadiens et de la route 226, les chemins Thibodeau, Forest et Prince ont aussi des intersections à niveau avec l’autoroute 55, et mise à part celle du chemin Forest, qui conduit au secteur Précieux-Sang de la ville de Bécancour, ces intersections sont très peu indiquées.  Du côté ouest de l’A-55, ces chemins sont tous reliés au boulevard Port-Royal, alors qu’à l’est, le chemin Thibodeau est sans issue, alors que le chemin Prince est relié au chemin Saint-Laurent (prolongement du chemin Forest), mais aurait besoin d’améliorations.

Le projet de parachèvement de l’autoroute de l’Énergie (A-55), dont le premier volet, soit la construction d’un échangeur au boulevard des Acadiens, vient de se mettre en branle, devient une occasion idéale pour améliorer également la desserte locale des résidents des chemins environnants, dont l’intersection, forcément, ne pourra plus être maintenue, en procédant au doublement de l’autoroute.  Regardons, tout d’abord, la situation actuelle, avec cette image satellite issue de Google Earth, à partir de laquelle j’ai mis les chemins en évidence.

La solution la plus économique consisterait à raccorder le chemin Thibodeau au chemin Héon, un peu plus au nord, tout en condamnant les trois intersections à niveau, comme on le voit ici.  Si le tronçon du chemin Prince qui se rattache au chemin Saint-Laurent (parallèle à l’A-55) est suffisamment solide, on peut le laisser tel quel, et se limiter à l’entretien régulier.

On pourrait aussi faire un peu mieux, à savoir de construire un viaduc sur le chemin Forest, afin de raccorder les deux côtés de l’A-55 à un point situé environ à mi-chemin entre le boulevard des Acadiens et la route 226.

Si l’on ne veut pas construire de viaduc sur l’A-55, pour une raison ou pour une autre, il existe une autre solution; on peut réaliser un nouveau chemin de ligne, le long de la ligne qui sépare les lots de terres, là où passent déjà les chemin Héon et Saint-Laurent, et raccorder ce chemin à la route 226, de façon à créer une voie parallèle, du côté est de l’A-55.

Finalement, il existe aussi une solution que l’on pourrait qualifier de solution de luxe.  On pourrait construire un échangeur au niveau du chemin Forest, question de garder le lien entre l’A-55 et le secteur Précieux-Sang de la ville de Bécancour, et rattacher le chemin Thibodeau au chemin Forest, tout en améliorant le chemin Prince.

Il reviendra au milieu, et au MTQ, de choisir quelle est la meilleure option, selon les besoins et les demandes des citoyens du secteur, et selon les coûts, évidemment.  Le chemin Forest est situé à environ 4 kilomètres du boulevard des Acadiens, à Bécancour, et à environ 5 kilomètres de la route 226, à Saint-Célestin, une autre intersection qu’il faudra bien remplacer par un échangeur, tôt ou tard.

MTQ: La manne de 2012-13 est tombée!

À travers les politiciens qui se surpassent en conneries, et les étudiants qui se plaignent le ventre plein, nous avons eu droit à la tombée de la manne du MTQ, pour l’année budgétaire 2012-13.  Comme c’est le cas depuis plusieurs années, le tout se chiffre à environ 4 milliards$, quand on y inclut les contributions extérieures (fédéral, municipalités, organisations paragouvernementales, PPP, etc.).  Je vais tenter de vous tracer un portrait global des projets les plus importants, parmi les quelque 1600 chantiers qui feront rager les utilisateurs du réseau routier québécois.  Commençons par Montréal, et sa périphérie, puis faisons le tour des régions, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, depuis la Montérégie, en terminant par le nord.

Montréal, Laval et Laurentides

Montréal aura, comme par la plupart des années passées, la part du lion des budgets du MTQ, puisque c’est là que tout risque de tomber en ruines.  Il faut d’abord spécifier qu’il ne s’agit pas nécessairement de nouveaux chantiers, mais aussi, et surtout, de chantiers déjà commencés, qui se poursuivront dans le futur, et/ou se compléteront cette année.  Parmi les grands chantiers, rappelons bien sûr Turcot (A-15/A-20/A-720); on y parle d’un nouvel accès au site du CUSM, dont les travaux avancent beaucoup plus rondement que ceux du CHUM, mais également du maintien des structures actuelles, et du développement du projet de reconstruction de l’échangeur, le tout dépassant les 100 millions de dollars, pour cette année seulement.

Les travaux de l’autoroute Métropolitaine (A-40) viennent ensuite, au niveau des coûts, avec une enveloppe de 50 à 100M$, et comprendront la fin du réaménagement de l’échangeur des Laurentides (A-15 nord), la suite de celui de la partie nord de l’échangeur Décarie (A-15 sud), et de diverses structures de la Métropolitaine elle-même, et la reconstruction du viaduc de la voie de desserte de l’A-40, au-dessus de Décarie.

Une enveloppe de 10 à 50M$ est attribuée au réaménagement de l’échangeur Dorval (A-20/A-520), qui accumule beaucoup de retard, suite à des chicanes administratives.  Notons que le fédéral, la ville de Montréal, et Aéroports de Montréal (ADM), contribuent ensemble à hauteur de 22,7M$ dans ce projet.

D’autres chantiers, de moins de 10M$, viendront s’ajouter à ceux-ci, à savoir la réfection des structures de l’échangeur Saint-Pierre (A-20/QC-138), celle des viaducs Hickmore, et Cavendish, sur l’A-520, le renforcement du pont de l’île-aux-Tourtes, dont le budget est réparti 52%/48% avec la Montérégie, et la reconstruction de la chaussée de la Transcanadienne (A-40), en direction ouest, entre le boulevard Saint-Charles et le pont de l’île-aux-Tourtes.  Mais ce qui fera probablement le plus mal, c’est entre Montréal et l’île-Jésus, puisque l’on va procéder à la réfection des ponts Lachapelle (QC-117), Médéric-Martin (A-15), et Pie-IX (QC-125), dans lequel Laval mettra 1,482,000$, et tout cela se fera en même temps!  Wow!  Superbe travail de planification, au MTQ!  Vraiment!  À moins que ce soit parce que le temps manque pour les refaire un par un; le MTQ ne le dit pas!

Parlant de Laval, les utilisateurs du réseau routier n’y seront pas en reste; on y construira un écran antibruit, le long du côté nord de l’A-440, entre l’A-19 et la rue de Dublin.  Laval contribuera, à hauteur de 5,425,000$, au financement de ce chantier, qui durera deux ans.  Toujours sur l’A-440, on complétera la réfection du viaduc de la montée Saint-François, et à l’autre bout, on terminera le réaménagement de trois intersections, sur l’avenue des Bois (QC-148), deux chantiers qui ont débuté l’an dernier.  Les principaux chantiers comprendront aussi le viaduc du boulevard Cartier, au-dessus de l’A-15 (sur deux ans), et celui de la route 125, qui surplombe les boulevards Lite et Saint-Martin (sur trois ans), dont les travaux se mettront en branle cette année.

Sur la Rive-Nord, notons le début de la quatrième, et dernière phase du réaménagement de l’échangeur A-15/A-640, qui s’étalera sur 3 ans, ce qui nous mènera en 2015-16, rien de moins!  Au total, ce chantier aura donc duré près de dix ans!  Sur l’A-640, deux importants chantiers se termineront cette année, soit le réaménagement de l’échangeur du boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache, qui dure depuis trop longtemps, et celui du carrefour giratoire de la route 344, à Saint-Joseph-du-Lac, tout au bout de l’A-640, entrepris l’an dernier.  Dans l’axe de l’A-15, on entreprendra la reconstruction du viaduc de la route 344, à Boisbriand (sur deux ans), dont 168,000$ proviendront de la ville, de celui de la rue de Martigny, à Saint-Jérôme, ainsi que le réaménagement de l’intersection de la rue Siméon, et de la route 117, à Mont-Tremblant.  Finalement, à Mirabel, on procédera à la réfection de chaussée, et au réaménagement de quelques intersections, sur la route 148, et sur le chemin Saint-Simon.

Montérégie

Commençons notre tour par le sud-ouest de la région de Montréal.  La Montérégie, qui a déjà ravi à Montréal la part du lion du budget du MTQ, au moins une fois, ces dernières années, verra encore une fois beaucoup de chantiers multimillionnaires sur son territoire.  Deux projets dépasseront les 50M$ cette année.  D’abord le prolongement de l’A-30, en partenariat public-privé (PPP), se poursuit, entre Vaudreuil-Dorion et Châteauguay.  L’ouverture de cette nouvelle voie rapide devrait avoir lieu en décembre de cette année.  Notons que le gouvernement fédéral y injecte 305M$.  L’autre grand projet, celui du prolongement de l’A-35, entre la frontière américaine et Saint-Jean-sur-Richelieu, avance aussi, mais prendra quelques années encore avant d’arriver à terme.

Parmi les projets dotés d’une enveloppe de 10 à 50M$, il y a le pont de la rivière Richelieu, entre Chambly et la ville de Richelieu, sur l’A-10, dont la réfection se poursuit, le réaménagement de l’échangeur A-20/A-25/QC-132, à Longueuil, et la réfection du pont Honoré-Mercier (QC-138), à Kahnawake.  Deux nouveaux chantiers s’ajouteront à ceux-ci, à savoir celui de la reconstruction des viaducs de l’échangeur A-20/A-30, à Boucherville, et celle des ponts de la voie du CP, et de la rivière Rigaud, sur l’A-40, dans la municipalité du même nom.

Parmi les chantiers moins dispendieux, mais tout aussi importants, notons celui des ponts et viaducs de la rivière l’Acadie, et des chemins Salaberry, et Bellerive, sur l’A-10, à Carignan, celui du viaduc du chemin du Fer-à-Cheval, au-dessus de l’A-20, à Sainte-Julie, maintes fois attaqué par des camions au chargement trop haut, ces dernières années, et dans lequel la ville de Sainte-Julie contribue pour 2,105,000$, et la reconstruction du pont de l’île Thomas, qui fait franchement peur à voir, pont situé tout juste à l’ouest du pont de l’île aux Tourtes, sur l’A-40, à Vaudreuil-Dorion.

Estrie

Plusieurs chantiers, en Estrie, cette année, le plus gros étant bien sûr celui du prolongement de l’A-410, entre l’échangeur du boulevard de l’Université et celui de la rue Dunant.  Parmi les chantiers de moins de 5M$, notons l’ajout d’une voie, sur l’A-10, et l’A-410 et l’A-610, l’ajout d’une nouvelle chaussée, et la construction d’un pont d’étagement, sur cette dernière, ainsi que la reconstruction du pont de la route 255, sur la rivière Saint-François, à Dudswell.

Centre-du-Québec

Dans cette région, trois chantiers dépasseront les 10M$, cette année.  D’abord, un que l’on attend depuis longtemps, là-bas, celui de la construction d’un échangeur autoroutier à l’angle de l’A-55 et du chemin des Acadiens, à Bécancour, site où de nombreux accidents mortels ont eu lieu, ces dernières années.  On procédera aussi à la reconstruction du pont de la rivière Saint-François, sur la route 132, entre Saint-François-du-Lac et Pierreville.  Le troisième grand chantier comprendra la reconstruction, et l’élargissement, du viaduc du boulevard Lemire, sur l’A-20, à Drummondville.

Chaudière-Appalaches

Deux chantiers importants sont programmés, soit celui de la réfection des joints du tablier du pont Pierre-Laporte, sur l’A-73, à Lévis, et celui de la reconstruction de l’A-20, sur 6,4 km, en direction est, depuis un point situé à 500 mètres de l’échangeur 291, à Saint-Apollinaire.  La liste du MTQ ne fait toutefois aucune mention des divers travaux sur l’A-73, qu’il s’agisse du doublement de l’autoroute, entre Sainte-Marie et Beauceville, ou encore du prolongement de Beauceville à Saint-Georges.  Peut-être un oubli, de la part des fonctionnaires?  Les bonzes du MTQ n’en seraient pas à leur premier oubli; souvenons-nous de celui du kilomètre manquant, dans le projet du métro de Laval.

Bas-Saint-Laurent

On note seulement deux chantiers dotés d’enveloppes entre 5 et 10M$, à savoir la suite de la reconstruction de la route 132, à Saint-Joseph-de-Lesage (contribution de la municipalité de 200,000$), et à Mont-Joli (contribution municipale de 30,000$), ainsi que celle de la route 195, à Saint-Rémi-de-Matane, également commencée l’an dernier.  Pourtant, tout est loin d’être terminé, en ce qui concerne l’A-85, vers la frontière du Nouveau-Brunswick, ou encore de l’A-20, en super-2, vers Trois-Pistoles.  Aucune mention de ces deux axes, dans la liste régionale du MTQ!

Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine

Là-bas, un seul projet de plus de 5M$, soit celui de la reconstruction de la route 132, à Listiguj, mais les chantiers de moindre importance seront nombreux, comme dans toutes les régions du Québec, d’ailleurs.  On ne fait pas mention de la construction du nouveau pont du chenal du Havre-aux-Maisons, sur la route 199, aux Îles-de-la-Madeleine; peut-être que ce projet est encore en phase d’élaboration.

Côte-Nord

Dans cette région en effervescence, où l’on effectue d’énormes investissements, les projets routiers sont nombreux.  Notons cinq projets dont le budget dépasse les 10M$; le contournement du village de Longue-Rive, sur la route 138, l’asphaltage de cette même route, entre la limite ouest de Baie-Johan-Beetz et le pont de la rivière Aguanish, dans la municipalité du même nom, le prolongement de la route 138, entre Kegaska et Vieux-Fort, dans les municipalités de Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent, et de Gros-Mécatina, ainsi que deux projets distincts, qui consistent en l’asphaltage de près de 80 kilomètres de la route 389, à Rivière-aux-Outardes, et à Rivière-Monchalagane.

Saguenay – Lac-Saint-Jean

Une autre région où les petits chantiers seront nombreux, le Saguenay – Lac-Saint-Jean travaillera sur deux projets plus importants, dotés d’enveloppes dépassant les 10M$; le prolongement de l’A-70, vers l’est, entre sa fin actuelle et le chemin de la Ligne-Bagot, et la reconstruction du pont Carbonneau, sur la route 169, à Saint-Félicien.  Parmi les chantiers moins dispendieux, mais quand même importants, soulignons la réfection du pont Dubuc, sur la route 175, dans le secteur Chicoutimi de la ville de Saguenay.

Capitale-Nationale

Ce nom, pondu à l’époque où le parti québécois était au pouvoir, désigne la région de Québec, et dans cette région, les chantiers ne manqueront pas, en 2012-13.  Mentionnons celui du doublement de la route 175 à quatre voies divisées, dans la Réserve faunique des Laurentides, et du prolongement de l’A-73, à Stoneham-et-Tewkesbury, qui se poursuit cette année, et dans lequel le gouvernement fédéral met 1,055,000$.  Cinq autres chantiers profitent d’enveloppes entre 10 et 50M$; le réaménagement des bretelles de l’échangeur Wilfrid-Hamel, sur l’A-73, dans lequel la ville de Québec contribue à hauteur de 6,6M$, celui de l’échangeur A-440/A-740, qui se poursuit (131,000$ de la ville de Québec), la reconstruction du viaduc du chemin de fer, et de l’avenue Blaise-Pascal, sur l’A-540, viaduc que l’on élargira de 4 à 6 voies, l’aménagement d’une voie réservée sur l’A-740, ainsi que la poursuite du réaménagement de la Côte du Calvaire, de 2 à 4 voies, sur la route 138, à Saint-Aimé-des-Lacs, à l’ouest de Clermont.

Mauricie

En Mauricie, pas de grands chantiers coûteux, mais beaucoup de chantiers, quand même.  Retenons trois projets de plus de 5M$, soit la réfection du tablier des viaducs du boulevard des Récollets, sur l’A-40, et de celui du pont Duplessis est, sur la route 138, tous deux à Trois-Rivières, ainsi que la reconstruction de quatre ponts, et la réfection de la chaussée de la route 138, entre la limite de Saint-Barthélémy et le début de la zone urbaine de Maskinongé.  Notons également, parmi les autres chantiers, des réfections de chaussée sur l’A-40, en direction est, d’abord à Batiscan, de part et d’autre du pont de la rivière Champlain, et à Yamachiche, entre les sorties 174 (QC-138) et 180 (QC-153).

Lanaudière

L’essentiel des grands chantiers de cette région se passera le long de l’A-40; à L’Assomption, entre les routes 341 et 343, la réfection de la chaussée vers l’est (plus de 10M$), par superposition de dalles en béton de ciment (SDBC), méthode utilisée entre Saint-Sulpice et Lavaltrie, par les années passées, qui consiste à installer des dalles de béton par-dessus la chaussée d’asphalte existante.  Ce chantier montrera, encore une fois, la connerie humaine appliquée au MTQ; l’an dernier, on a démantelé les voies de service de la sortie 108, qui desservaient les routes 341 et 343, pour remodeler le tout en deux sorties distinctes, à savoir la sortie 106, pour la route 341, et la sortie 110, pour la route 343.  Si l’on avait laissé les voies de service en place, on aurait pu refaire les deux chaussées à la fois, en faisant passer la circulation sur les voies de services.  Mais non; on va faire des réaménagements de voies, en 3/1, comme pour les deux chantiers entre Saint-Sulpice et Lavaltrie, et on va étirer tout cela sur deux ou trois ans!  Tout pour faire chier les utilisateurs de l’A-40! Bravo!

À Saint-Sulpice, on va procéder à la suite des travaux d’aménagement d’un poste de contrôle routier, pour la SAAQ, en direction ouest (entre 5 et 10M$), toujours sur l’A-40, dans une partie des voies de service démantelées.  Parmi les chantiers de moins de 5M$, il y a la fin des travaux de réfection de la chaussée ouest, par SDBC, entrepris l’an dernier, à Saint-Sulpice, la réfection du système d’éclairage, entre le pont Benjamin-Moreau et la rue Valmont, à Repentigny, ainsi que celle des viaducs de l’A-640, et du boulevard Industriel, respectivement à Terrebonne et à Repentigny, le tout encore sur l’A-40.  On procédera également – enfin! – au réaménagement de l’intersection des routes 158 et 345, à Sainte-Geneviève-de-Berthier, là où 5 travailleurs ont perdu la vie lors d’une collision avec un autobus scolaire, il y a de cela environ un an.  L’intersection sera transformée en carrefour giratoire.  Aussi, au moins l’un des ponts de la route 158, à La-Visitation-de-l’Île-Dupas, sera refait.

Outaouais

Nous enjambons les Laurentides, que l’on a couvert plus tôt, avec Montréal et Laval, pour continuer notre tour en Outaouais, où deux chantiers très importants sont en cours, à savoir celui – à couper le souffle – du prolongement de l’A-5, sur 6,5 kilomètres, entre le ruisseau Meech et le contournement de Wakefield (QC-366), dans lequel le fédéral investit 25,9M$, et celui du « chaînon manquant » de l’A-50, entre Thurso et Montebello, sur une distance de 24 kilomètres, qui devrait en principe laisser passer ses premiers véhicules à l’automne de 2012.  S’ajouteront à ceux-ci de nombreux chantiers locaux et régionaux.

Abitibi-Témiscamingue

Dans cette région-ressources, trois chantiers importants seront en cours.  Celui de la reconstruction du pont Desmarais, sur la 1ère Avenue, à Amos, dans lequel la ville d’Amos met 36,000$, remporte la part du lion du budget du MTQ, en Abitibi, avec une enveloppe de plus de 10M$.  Viennent ensuite deux chantiers dont l’enveloppe contient entre 5 et 10M$, tous deux situés à Rouyn-Noranda; l’asphaltage de la route 117, incluant les accotements, sur 11 kilomètres, depuis le chemin du Mont-Brun vers l’ouest, dans le secteur McWatters, et celui de la voie de contournement de Rouyn-Noranda, dans lequel on procédera, cette année, à l’élaboration des plans et devis, au déplacement de services publics, ainsi qu’à l’acquisition et au déboisement de terrains.

Nord-du-Québec

La région du Nord-du-Québec fait l’objet d’investissements massifs du gouvernement du Québec, dans le cadre du Plan Nord, et cela se répercute dans les projets du MTQ.  Deux chantiers dépasseront les 10M$, en 2012-13, soit la reconstruction du pont de la rivière Coigny, et de ses approches, sur la route 109, dans la municipalité de la Baie-James, et surtout le prolongement de la route 167, sur pas moins de 182 kilomètres, vers les monts Otish, afin de desservir les nouvelles mines, au nord de Chibougamau.

Conclusion

En fait, le MTQ a fait comme à chaque année, avec sa liste de projets, c’est à dire qu’il éteint des feux, tout en tentant de rattraper le temps perdu, en ce qui a trait au développement du réseau routier.  Certaines annonces sont carrément du tape-à-l’oeil, comme celle du prolongement de la route 138, de Kegaska à Vieux-Fort; comment pourrait-on construire une route, avec environ 10M$, qui relierait deux villages séparés par environ 300 kilomètres, à vol d’oiseau, dans un territoire entrecoupé par des rivières qui ressemblent à des fleuves?  Elle aura beau être en gravier, il n’en demeure pas moins que certains ponts, sur cette route, coûteront au-delà de 10M$ pièce!

Bref, vous pourrez voir toutes les listes régionales, ainsi que d’autres informations, en cliquant sur ce lien.  Vous pourrez ainsi en tirer vos propres conclusions.

Marilène: Une inspiration rafraîchissante!

Ceux et celles qui suivent régulièrement le Blogue savent bien que j’aime prendre un texte, et y répondre directement.  Or, cela fait un bon bout de temps que je ne me suis pas payé ce genre d’exercice.  Mais ce soir (NDLR: Ce texte fut écrit le 28 décembre), je fus inspiré.

Une gentille dame que je suis, sur Twitter, Marilène Pilon (@MarilenePilon), écrit aussi un blogue hébergé par WordPress, dont j’avoue ne pas être un lecteur régulier.  Par contre, ce soir (je devrais dire cette nuit, du 28 au 29 décembre), au fil d’une conversation sur Twitter, Marilène a mis un lien vers l’un de ses billets; j’ai suivi le lien, et j’ai trouvé ce billet, qui traite de l’argumentaire fédéraliste.  Enfin, de sa lecture de l’argumentaire fédéraliste, tel qu’il était le 8 juillet dernier, jour de publication de son billet.  Je vais répondre à son texte directement dans celui-ci, espérant que madame Pilon ne m’en veuille pas trop.  De toute façon, vous pourrez comparer avec le billet original, directement sur le blogue de Marilène Pilon, en cliquant sur ce lien.  Évidemment, si madame Pilon me demande de retirer ce billet, et se montre en désaccord avec mes propos, je tenterai de négocier.  Genre.

Allons-y.  Le billet de Marilène Pilon est en vert, et mes réponses en noir.  C’est parti!

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

Fédéralisme : un argumentaire à regarder

Publié le 8 juillet 2011

Au fil du temps, j’ai relevé certains arguments fédéralistes populaires. Mon objectif ici est de présenter la réalité de ces arguments pour tenter de les relativiser et aussi, je l’avoue, de les analyser un peu. Notez ci-dessous que le “Oui” représente en général les souverainistes et le “Non”, les fédéralistes. Je le précise parce que si nous changeons le sens de la question, ça défait tout mon texte!?!?!?

1 ) On ne brise pas un pays avec la moitié de la population : lorsque plus de la moitié des gens veulent changer un état de fait, on le change; c’est le principe de la démocratie. De plus, une majorité, c’est 50 % plus 1. Ça, c’est un principe mathématique.

Encore faut-il bien comprendre ce principe de la démocratie.  Est-ce 50% +1 du vote exprimé, ou du total des électeurs inscrits?  Prenons l’exemple des référendums sur les défusions municipales, patate chaude du premier mandat des libéraux de Jean Charest, au milieu des années 2000.  Pour qu’une municipalité puisse procéder à la défusion, il lui fallait obtenir 50% + 1 du vote exprimé, si et seulement si le taux de participation était supérieur à 30% de l’ensemble des électeurs inscrits.  Cette petite clause supplémentaire est venue fausser toutes les prédictions des experts; des villes du West-Island, comme Pierrefonds, Roxboro, et Lachine, sont demeurées fusionnées à Montréal, alors que la bourgade de Montréal-Est a réussi à sa défusionner.  Si l’on considère seulement 50% + 1 du vote exprimé, beaucoup se plaindront que la souveraineté n’a pas été décidée par la majorité, mais plutôt par le pourcentage du total des électeurs inscrits, qui sera sûrement de moins de 50%.  Je veux dire, si le vote exprimé représente 50% des électeurs inscrits, 50% + 1 de 50%, ça ne donne plus que 25% des électeurs inscrits.  De quoi alimenter les lignes ouvertes pendant des années!

1.1 ) Ça ne fait rien, tu n’es pas assez fort avec 50 % plus 1 : si on met la logique mathématique au rancart, poussons le raisonnement : les résultats “officialisés” de 1995 sont 49,4 % pour le Oui et 50,6 % pour le Non. Puisque ça prend supposément 55 % des votes, le Non a perdu aussi. Non?

Je crois que la grande majorité des québécois s’entendent sur ce qu’est une “majorité claire”.  Par contre, quel que soit le résultat d’un référendum sur une question d’une telle importance, le seul fait que le débat entraîne des chicanes parfois acerbes, et ce au sein même de plusieurs familles, fait que l’on retrouve des perdants des deux côtés.

1.2 ) Hahaha mais non, le Non ne peut pas perdre, c’est le Oui qui doit gagner à 55 %, il entraîne un changement important : et alors? Quand on change de gouvernement, 50 % + 1 ça fonctionne (passer d’un gouvernement de centre-gauche à un gouvernement de droite, ce n’est pas radical ça?). Aussi, si une municipalité vote pour un nouveau maire, 50 % + 1 ça passe.

Pourquoi le statu quo serait avantagé? Qui décide que le changement est opéré si on a plus de 50 % + 1 dans quelques situations, mais pas pour tout? Pardonnez-moi, mais changement important ou pas, quand la majorité vote dans un sens, on le fait : c’est la démocratie. Le Oui a bien respecté le résultat “officialisé” de 1995, une chance pour le Non. Et “respecter” ne signifie pas “accepter”.

Là aussi, je crois que les québécois comprennent bien – sachant qu’il y a toujours des exceptions qui confirment la règle – le sens d’une décision majoritaire.  Par contre, il faut noter que l’élection d’un gouvernement de droite, à l’heure actuelle, est purement théorique; tous les partis politiques au Québec – même Québec Solidaire – sont au centre, quoiqu’ils penchent tous un peu, d’un côté ou de l’autre.

1.3 ) Ce n’est pas grave, le Canada ne te reconnaîtra pas avec 50 % plus 1 : Si c’est le cas, le Canada est devenu une dictature. Vous riez? Démonstration : disons que le Canada exige 55 % des votes pour le Oui afin de reconnaître le pays du Québec. Ça signifie que pour chaque tranche de 100 personnes, 46 votes pour le Non gagnent contre 54 votes pour le Oui. Vous me suivez? Alors le Canada accorde plus de poids à un vote pour le Non qu’à un vote pour le Oui. Un citoyen qui vote du bon bord pour le Canada a plus de poids que celui qui vote du mauvais bord. Voter du bon bord : ce n’est pas une dictature?

Le Canada risque, tout au plus, de “faire la baboune”, pendant un certain temps, et d’attendre un peu, avant de reconnaître un éventuel pays du Québec, de voir la direction prise par les différentes diplomaties, à travers le monde.  Par ailleurs, dans plusieurs pays dits démocratiques – ainsi que dans beaucoup de syndicats québécois, entre autres, certaines décisions se prennent à une majorité supérieure à 50% + 1, souvent à “la majorité des deux-tiers”, où il faut le deux-tiers des votes pour que ladite décision soit entérinée.  Doit-on qualifier tous ceux qui pratiquent ceci de dictateurs?  En passant, je ne voudrais pas être mesquin, mais le Parti québécois n’était pas prêt à reconnaître, pour sa part, lors de la dernière refonte de la carte électorale, que le vote d’un électeur en région a plus de poids que celui d’un électeur urbain!  Tiens donc!

2 ) Le reste du Canada ne fera plus de commerce avec nous : ils vont probablement nous bouder une semaine ou deux, mais il ne dira jamais non à un marché de 8 millions de personnes. Nous représentons 23 % de la population du Canada actuel : ça en achète du pétrole et du bois. Le commerce continuera entre les 2 pays : depuis quand des gens d’affaires refusent de faire de l’argent avec un marché se trouvant à côté.

Globalement, non, mais commerce par commerce, certains le feront sûrement!  Je donne comme exemple les magasins d’outillage et de surplus Princess Auto; en plus de leur centre de distribution postale, et de leur siège social, tous deux situés à Winnipeg, ils opèrent une trentaine de magasins, à travers tout le Canada,… sauf au Québec!  Pourquoi?  Aucune idée!  Reste que leurs circulaires, et leur site web, sont disponibles en français, sur demande, et qu’à part une faute de frappe à l’occasion, la traduction y est excellente.  Autre exemple; Walmart!  Cette entreprise multinationale a décidé, après une tentative infructueuse, de retirer ses billes, en Allemagne; il y a pourtant beaucoup plus que 8 millions de personnes, en Allemagne!  Est-ce que d’autres entreprises seront tentées de se retirer du Québec, suite à un référendum gagnant?  Ce sera à suivre; dans un sens comme dans l’autre, personne ne peut le garantir!

3 ) On ne pourra plus utiliser le dollar canadien : mais oui, le Canada va nous supplier de l’utiliser. Sinon, on le vendrait et ça ferait chuter la valeur de la monnaie drastiquement parce qu’il y en aurait énormément sur le marché. Pas très bon pour les importations. Trop bas, c’est comme pas assez.

Au contraire; à quel moment les entreprises canadiennes – dont de nombreuses québécoises – ont-elles fait le plus d’exportations, sinon quand le dollar canadien est tombé autour de 62 cents US, vers la fin des années 1990?  Une devise faible entraîne une augmentation des exportations, dans certains domaines, alors que dans d’autres, c’est le contraire.  Bref, que l’on utilise ou non le dollar canadien, certaines entreprises tireront leur épingle du jeu mieux que d’autres.

4 ) On n’a pas d’armée et on va avoir une guerre civile : Le Canada et le Québec sont 2 états de droits. Nous sommes diplomates alors on va se parler bien avant de se taper dessus. Nous avons beaucoup d’installations au Québec (allez voir sur le site des forces canadiennes). Alors nous achèterons l’actif (à moins qu’il ne soit déjà à nous?). Nous pourrions faire une armée de Casques Bleus; c’est juste une idée, on jase là.

Justement, on jase, là; je ne suis pas convaincu qu’une majorité d’électeurs croient en la possibilité d’une guerre civile, suite à un oui majoritaire.  Par contre, il faut tenir compte des engagements internationaux que prendra un éventuel Québec souverain; sera-t-il membre de l’ONU, de l’OTAN, signera-t-il d’autres traités internationaux?  Tout cela reste à voir!  Et si un éventuel ennemi se pointe, il sera trop tard pour commencer à acheter de l’équipement!

5 ) On va être comme la Grèce, sur le bord de la faillite et nous serons surendettés : La Grèce est en difficulté parce que beaucoup de Grecs ne payent pas leurs impôts. Nous les payons à ce que je sache. Nous allons simplement tout envoyer à Québec au lieu d’en envoyer d’abord à Ottawa pour un tri, utilisés pour des priorités qui ne sont pas les nôtres avant de nous être retournés en partie.

La Grèce, comme l’Italie, et de nombreux autres pays d’Europe, sont en difficulté parce qu’ils n’ont pas respecté les règles les plus élémentaires du gros bon sens économiques, à savoir, entre autres, que 1) lorsque l’on a une dette, il faut la rembourser, et 2) les régimes de pensions doivent s’autofinancer, pour être fonctionnels.  Et vous savez quoi?  L’Amérique du Nord, le Canada, et particulièrement le Québec, ont exactement les mêmes problèmes!

6 ) On reçoit 8,5 milliards de dollars chaque année du fédéral, il va falloir qu’on commence par refuser ce chèque : oui, nous le refuserons lorsque nous arrêterons d’envoyer nos sous à Ottawa. En attendant, on va exiger notre argent : je ne suis pas d’accord pour payer sans avoir de services en fonction de mes priorités en retour. Et c’est exactement ce que les Conservateurs font en mettant notre argent dans leurs avions F-35. Et dites-vous que si nous étions un coût pour le Canada, il ne se forcerait pas tant que ça pour nous garder avec la Loi C-20.

D’abord, clarifions une chose tout de suite; dans un Québec souverain, ce n’est pas le Québec qui va refuser le chèque de péréquation, mais plutôt le fédéral qui refusera de le verser!  La péréquation est versée aux provinces plus pauvres, afin de leur permettre d’assurer des services – provinciaux – équivalents à la population, d’une province à l’autre.  Ainsi, il ne faut pas mélanger les choses; la péréquation, c’est une chose, et les services assumés par le fédéral, c’est une autre histoire.  Or, ces services, qu’on en apprécie ou non les valeurs, sont assumés, et on doit payer les impôts correspondants à ces services.  Quant à la loi C-20, qui soit dit en passant, ne contient que trois articles, elle tient à protéger surtout l’intégrité territoriale du Canada, d’un océan à l’autre, et n’a rien à voir avec les finances.

7 ) On va perdre nos pensions : non, nous avons payé toute votre vie pour financer la Pension de la Sécurité de la Vieillesse. Ces argents reviendront à l’organisme qui s’en occupera ici, c’est notre part de l’actif fédéral qui reviendra au Québec (l’organisme existe déjà en passant, il s’appelle la Régie des Rentes du Québec; on le réorganise, même pas besoin de l’inventer!) : notre chèque aura une fleur de lys au lieu d’une feuille d’érable. Nous n’aurons qu’un organisme à financer, pas deux. On vient de diminuer les frais administratifs. Et ça s’applique à d’autres structures.

Il y a longtemps que cet argument est obsolète!  Mais plus précisément, si l’on confiait les pensions de vieillesse fédérales à la Régie des rentes du Québec, souveraineté ou non, je me priverais de manger pour investir dans des RÉER!  Nous savons tous que la RRQ est montée exactement comme un schème de Ponzi, et que d’ici 25 ans tout au plus, elle ne pourra plus verser de rentes à qui que ce soit!  Et ça, ce n’est pas la faute du fédéral!  Aussi, en moyenne, les programmes québécois coûtent plus cher à administrer que les programmes fédéraux – quoique ceux-ci ne doivent pas être qualifiés d’économiques pour autant!  Ceci étant dit, ce ne sont plus des économies, mais des coûts supplémentaires, qui vont nous attendre!

8 ) Tu veux casser mon pays en deux : la 20 ne se désagrégera pas aux frontières du Québec : on continuera de voyager quand même, seul le politique changera. Si vous passez de l’Espagne à la France, vous n’avez pas besoin de passeport. Ce modèle pourrait être appliqué ici aussi.

Il s’agit de rouler sur les routes du Québec pour se rendre compte que la 20 se désagrège, comme toutes les autres!  La question des passeports sera probablement l’une des plus faciles à régler, entre le Québec et le Canada.  Par contre, le passeport québécois sera-t-il aussi reconnu et respecté, à travers le monde, que le passeport canadien?  Ça, c’est une autre histoire!  Et encore une fois, personne ne peut rien garantir!

En résumé, la campagne de peurs du camp du Non demeure bien modeste lorsque nous les regardons en face. Je vous invite à me transmettre d’autres arguments pro-Canada : ils pourraient peut-être faire partie d’un autre blog.

En attendant, imaginez tous nos impôts utilisés pour nos priorités au lieu de financer une partie des projets du Canada dont nous ne verrons jamais la couleur parce qu’ils sont faits ailleurs qu’au Québec. Restructurer notre administration ici plutôt que de financer celle d’Ottawa parce que nous avons déjà les institutions et les installations pour effectuer ces tâches fédérales.

Notre modèle n’est pas parfait ni complet, mais un Québec souverain nous donnera les moyens de nos ambitions.

Excusez-moi de briser votre rêve, madame Pilon, mais le problème d’un Québec souverain sera le même que celui d’un Québec confédéré au sein du Canada, et il est d’ordre économique.  Nous avons des habitudes de vie plus européennes que nord-américaines (travailler moins d’heures, prendre sa retraite plus rapidement, etc.), bref, nous sommes moins productifs que nos voisins! Devant un tel constat, comment pourrions-nous devenir plus riches qu’eux?  Si le « modèle québécois » est vraiment un modèle, pourquoi aucun état, de par le monde, ne tente-t-il de l’imiter?  Même au sein du Canada, le Québec devient inexorablement la province la plus pauvre, malgré ses richesses naturelles!  C’est tout le modèle de gestion québécois qu’il faut réformer, et ce pour deux raisons.  Dans un premier temps, le fait de changer le modèle nous rendra plus efficaces, puisque l’appareil gouvernemental, fortement réduit, nous coûtera moins cher, et ce faisant, nous permettra de faire rouler davantage l’économie, puisque nous paierons moins d’impôts.  Ensuite, un Québec plus riche, autant individuellement que collectivement, aura un bien meilleur rapport de force, face au gouvernement fédéral, que ce soit pour négocier la part québécoise d’un programme pancanadien, ou pour provoquer la sécession du pays.

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

J’aime bien m’engueuler – gentiment – avec Marilène Pilon, et ma foi, je crois que c’est réciproque.  Et nous le ferons sûrement dans les prochains jours!

A-30 (2011): Ça prend forme, là aussi!

Depuis les débuts du Blogue, il y a toujours eu plus de photos de l’A-50 que de tous les autres chantiers réunis.  Cela ne veut pas dire que ça ne bouge pas ailleurs.  Bon, je sais qu’il y a des endroits où ça ne bouge pas trop, en effet, puisque le Conseil du trésor a décidé de tout arrêter, devant la perte de contrôle des coûts.

Par contre, il y a un grand projet qui avance, et c’est celui de l’autoroute 30, sur la rive-sud de Montréal.  Le dernier tronçon à être construit en mode conventionnel, communément appelé “tronçon Jean-Leman”, laissera passer ses premiers véhicules dans quelques jours (MISE-À-JOUR: dès ce lundi, en fait), ce qui fera de l’A-30 une longue autoroute ininterrompue, et ce de Sorel-Tracy jusqu’à Châteauguay.  Mais à l’ouest de Châteauguay, les choses prennent forme, là aussi!

Nous voyons ici l’A-30, en direction ouest, depuis le viaduc du chemin de la Haute-Rivière, à Châteauguay.  La mise en forme des deux chaussées laisse croire que celles-ci vont se rapprocher, au passage de ce pont d’étagement,…

…puis de celui de la rivière Châteauguay, tout de suite après, et finalement de l’échangeur du boulevard Saint-Jean-Baptiste (route 138), aux limites des villes de Châteauguay et de Mercier.  Le fait de pointer vers l’est nous permet, d’ailleurs, de voir le chantier du pont, au loin.

La butte de terre, qui dépasse la barrière de béton, permet de mettre un peu de poids supplémentaire sur ce qui deviendra la bretelle d’accès à l’A-30 est, depuis le chemin de la Haute-Rivière.  Elle sera diminuée lors de la construction de la bretelle, à l’intersection de laquelle, si l’on se fie à l’espèce de vieille coupole jaune, juste à droite du panneau, il devrait y avoir des feux de circulation.

À quelques kilomètres plus au sud-ouest, c’est encore l’A-30, en direction ouest, mais cette fois depuis le pont d’étagement de la route 205, à Beauharnois.  Au loin, nous voyons qu’il y a de quoi installer un autre pont,…

…qui devrait supporter, pour sa part, la piste cyclable locale, qui se trouve dans l’alignement d’une ancienne ligne de chemin de fer du CSX.

Toujours depuis le viaduc de la route 205, aussi connue sous le nom de « chemin de la Beauce », nous voyons l’A-30, cette fois vers l’est.

Parfois, la vie est faite de menus détails.  Comme ici, sur le pont d’étagement de la route 205, à Beauharnois; les lignes de chaussée s’arrêtent aux joints de dilatation!  Serait-ce que le caoutchouc des joints ne supporte pas la peinture?  Franchement!

Ici, c’est la bretelle d’entrée de l’A-30 est.  Il restera à recharger un peu les accotements, puis à compléter les glissières de sécurité, afin de rendre le tout fonctionnel.

Cette photo, et la suivante, nous montrent l’avancement du pont du canal de Beauharnois, une structure imposante, avec ses quelques 2,5 kilomètres de long, et ses 38 mètres de dégagement, au dessus de la voie maritime du Saint-Laurent.  Ici, nous jetons un coup d’oeil vers l’ouest,…

…et là, vers l’est, le tout depuis le rang Sainte-Marie, à Melocheville.

Les travaux vont bon train aussi plus à l’ouest, à la hauteur de Salaberry-de-Valleyfield, entre autres, où l’actuel tronçon de l’A-30, à une seule chaussée, deviendra l’A-530, puisque l’A-30 va bifurquer vers le nord-ouest, dans le secteur Saint-Timothée, pour aller se raccorder à l’A-20.  Les travaux du tout nouvel échangeur avancent rondement, et tout le projet devrait être terminé pour décembre 2012, soit dans un peu plus d’un an.  J’avoue que j’ai hâte de voir tout cela terminé, et fonctionnel.