Il semble que les partis d’opposition soient décidés à faire tomber le gouvernement conservateur, fraîchement élu le 14 octobre dernier. L’opposition voudrait que le gouvernement lance un plan interventionniste, dans le but de venir en aide aux industries forestière, manufacturière, et de l’automobile, qui ont souffert, ces derniers temps. Or, le gouvernement voulait utiliser une autre approche, soit celle des baisses d’impôts aux entreprises, afin de leur permettre d’investir dans des projets futurs.
Dans l’énoncé économique du ministre des finances, Jim Flaherty, certaines coupures étaient envisagées, mais celle qui a mis l’opposition dans tous ses états fut celle des subventions aux partis politiques, qui ne valait que pour une trentaine de millions$, mais face à laquelle tous les partis d’opposition ont promis de renverser le gouvernement minoritaire, arguant que cette coupure ne représente rien de moins qu’une attaque contre la démocratie. Par contre, au lieu de retourner en élections dès maintenant, le parti libéral (Stéphane Dion, opposition officielle), et le nouveau parti démocratique (Jack Layton) envisagent plutôt de créer une coalition pour diriger le pays.
Faut-il préciser que le fait de déposer un gouvernement, et de prendre sa place, sans en appeler au peuple, s’appelle un coup d’état. Même sans effusion de sang, même sans violence, cela demeure un coup d’état.
Et selon vous, un coup d’état, n’est-ce pas une attaque contre la démocratie?
Alors que la prochaine journée d’opposition a été reportée au 8 décembre (qui est également journée d’élections générales, au Québec), et que l’on s’attend à ce que le gouvernement minoritaire conservateur soit renversé, ce jour-là, je crois de mon devoir de mettre en garde la gouverneure générale du Canada, Michaelle Jean, contre la tentative de coup d’état, que fomentent les libéraux et les néodémocrates, le tout avec l’approbation probable des députés du bloc québécois (Gilles Duceppe), qui sont toujours là quand vient le moment de mettre le trouble.
L’intervention marquée de l’état dans l’économie n’a jamais réglé une récession, au contraire; les mesures interventionnistes agissent comme une béquille, qui soutient l’économie, et donne l’impression, euphorique, que tout va mieux. Mais comme de telles mesures ne peuvent être que temporaires, dès qu’elles prennent fin, l’économie perd sa béquille, et tombe à nouveau, entraînant à nouveau chômage, et fermetures d’entreprises. Bref, la crise recommence, au lieu de se terminer. Survient alors nouvelles mesures, nouvel état d’euphorie, puis nouvelle chute. Les pays interventionnistes mettent beaucoup plus de temps, à se remettre d’un mauvais pas financier, que les autres. D’ailleurs, le meilleur exemple d’intervention étatique qui cause plus de problèmes que de solutions se trouve juste au sud de notre frontière, aux USA.
Mais les libéraux fédéraux ne l’ont pas encore compris. Et ils veulent faire un coup d’état, à Ottawa.
Il faut éviter cela. À tout prix. Mais que faire?
Vous avez des idées, vous?