Saïd Jaziri: Sa femme le réclame

Sur le site LCN, on peut lire un article au sujet de la femme de l’imam Saïd Jaziri, Nancy-Ann Adams, qui réclame le retour de son mari au Canada pour des raisons humanitaires.  On se souviendra que l’expert en questions islamiques du réseau TVA avait été expulsé vers la Tunisie l’automne dernier, ayant épuisé tous les recours disponibles dans son cas.

Évidemment, elle ne manque pas de raisons pour demander le retour de son homme; elle a besoin de lui pour s’occuper de ses trois enfants, dont les deux premiers, nés d’une union précédente, et son petit dernier, Mohamed, trois mois, qui n’a jamais vu son père.  Elle est épuisée et malade, souffrant entre autres de diabète de type 1.  Ce sont les principales raisons pour lesquelles elle souhaite le retour de son mari au Canada.

Je me demande quelques questions face à toute cette affaire.  D’abord, si Jaziri lui-même déclarait à la télévision, en entrevue téléphonique, lors de son arrivée, que la Tunisie l’avait mieux traité que le Canada, pourquoi sa femme ne va-t-elle pas elle-même le rejoindre là-bas?  D’ailleurs, s’il disait vrai, à cette époque, pourquoi tient-il tant à revenir ici?  Si l’imam disait vrai à propos du fait qu’il puisse être torturé là-bas, nous serions plutôt portés à croire qu’il serait déjà mort, depuis les mois qu’il est arrivé en Tunisie, non?  L’avocat Julius Grey se dit prêt à défendre la cause de Saïd Jaziri; où était-il, maître Grey, au moment où l’imam se défendait corps et âme contre sa déportation?  De tous les appuis que Jaziri et sa femme ont reçu avant que celui-ci soit déporté, aucune de ces personnes ne peut venir en aide à Nancy-Ann Adams?  Je vais vous dire le fin mot de l’histoire, selon moi.  Saïd Jaziri se la coule douce, chez papa et maman, en Tunisie, pendant que sa femme se tape la job d’élever ses enfants, ici.  Là-bas, par contre, il ne peut pas gueuler comme il le faisait ici, alors il s’ennuie un peu, et il voudrait revenir chez nous, afin de pouvoir recommencer à gueuler à la télévision.

Je n’ai rien contre les musulmans; j’en ai contre les intolérants.  Je n’ai rien contre les immigrants; j’en ai contre les racistes.  Je n’ai rien contre les personnes qui se savent violentes, qui ont payé leur dette à la société, et qui travaillent sur elles-mêmes; j’en ai contre les repris de justice qui se disent victimes de tout et de n’importe quoi, et qui crachent sur le pays qui leur a permis de vivre en paix, sans statut légal, et ce pendant deux ans!  Pour l’ensemble de ces raisons, je suis contre le retour de l’imam Saïd Jaziri au Canada.

A-35: Les dernières réparations n’étaient qu’esthétiques!

Un reportage de TVA montre un viaduc qui passe au-dessus de l’autoroute 35, à Saint-Jean-sur-Richelieu, viaduc dont le tablier est orné d’un trou d’environ 30 cm par 35, par lequel on voit passer la circulation, en dessous.  En raison de ce trou, une voie sur deux a été retranchée de la route 104, en direction est, pour des raisons évidentes.

Ce que je trouve bizarre, c’est que l’an dernier, au cours de l’été ou de l’automne, on a refait le béton sur les piliers du viaduc, parce qu’il s’était tellement effrité que l’armature métallique n’était pas seulement visible, mais complètement dénudée!  On a refait le béton des piliers, mais on a pas examiné le tablier du viaduc.  Plus ça change, plus c’est pareil, au MTQ.  Déjà que l’ingénieur responsable des structures, au MTQ, Gordon McKinnon, que l’on voit dans le reportage, était loin d’être inquiet devant l’état du tablier du viaduc.  Dans le même reportage, une jolie(1) porte-parole du MTQ, Julie Morin, a pour sa part spécifié que les plans et devis sont en cours de préparation, cette année, et que la reconstruction de la dalle de béton devrait se faire en principe en 2009.

On fait tout un plat de ce trou dans le viaduc sur lequel la route 104, direction est, passe au-dessus de l’A-35, mais dans les faits, des trous comme ceux-là sont constamment réparés sur la très grande majorité des ponts d’étagement du MTQ, dans la région de Montréal, et probablement aussi dans la région de Québec, mais curieusement, personne n’en parle aux nouvelles.  Pourtant, une partie du tablier du pont Honoré-Mercier ressemble pratiquement à un damier tellement il est rapiécé!  Quand vous passez sur une structure surélevée, et que vous voyez que l’asphalte est parsemée de rapiéçages plus pâles que les autres, presque blancs, comparés à l’asphalte lui-même, ce n’est justement pas parce que les gars du MTQ étaient à court d’asphalte, ce soir-là.  Il s’agit de réparations à la dalle de béton, du même type que celle qui sera faite pour réparer le trou de Saint-Jean-sur-Richelieu.

La différence, c’est que la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu fermera une voie sur l’A-35, en plus de celle déjà fermée sur le viaduc, ce qui lui permettra de faire une réparation en profondeur, et de faire le béton selon les mêmes dimensions que celles de la dalle, et de recouvrir celle-ci d’asphalte.  Dans le grand Montréal, on ferme une structure pour le temps d’une nuit seulement, alors on remplit le trou au complet avec du béton, que l’on nivelle avec l’asphalte.  C’est pour cela que l’on voit constamment des carrés blancs sur les ponts et viaducs du grand Montréal.

Comme on peut le constater, TVA donne l’impression d’avoir tapé sur le clou du MTQ, en faisant le lien entre ce viaduc et la commission Johnson, mais le tout s’est presque transformé en opération de relations publiques, au lendemain du mea culpa de la ministre Julie Boulet, qui annonçait que le plan foireux de Claude Ryan, en 1993, avait été une erreur.  Comme une façon de dire « Vous voyez, c’est vrai qu’on a gaffé, mais regardez bien, on va tout refaire, donnez-nous juste un peu de temps. »  Croyez-vous que le fait que le reportage ait été tourné pendant que la jolie porte-parole et que l’ingénieur responsable des structures étaient tous deux sur place, est strictement le fruit du hasard?  À mes yeux, ce n’est rien d’autre qu’une opération de relations publiques, presque une pub pour le MTQ!

(1) Je dois avouer ce léger travers de mon humble personne; les rouquines aux cheveux longs qui s’entremêlent au vent, comme cette Julie Morin, m’ont toujours fait craquer!

Saint-Lin: La patience enfin récompensée

Le 5 janvier dernier, je publiais un billet sur la patience des gens de Saint-Lin, qui fut enfin récompensée puisqu’ils ont eu droit à leur pont tout neuf à temps pour les fêtes. Voici donc quelques images du nouveau pont tant attendu.

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Les bases du nouveau pont, qui se conjuguent avec le barrage de la rivière de l’Achigan. On voit qu’il reste quelques trucs à compléter, mais c’est un bel ouvrage.

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Vu de dessus, il est encore plus beau! Bon, je veux bien croire que la beauté d’un tel ouvrage est quand même relative, et que le fonctionnel a eu priorité sur l’esthétique, mais c’est tout de même du beau travail.

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Comme je le disais, il reste bien certaines choses à récupérer, et je suis convaincu qu’il y en aura encore d’autres à la fonte des neiges.

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Autre coup d’oeil, du sud vers le nord, qui nous montre un bel ouvrage.

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Il reste quelques trucs de finition à réaliser, comme l’approche nord, que l’on voit ici, et qui brasse un peu, au passage.

Bref, un autre dossier terminé. Je sais que je tape assez fort sur le clou du MTQ, mais il faut aussi souligner les bons coups du ministère des transports. Et après des mois – pour ne pas dire des années – de tergiversations de toutes sortes, la population de Saint-Lin peut maintenant dire « Mission accomplie » en ce qui a trait à ce dossier, et souhaiter avoir la paix pour de nombreuses années.