Qu’êtes-vous prêt à faire contre les magouilles? (À part signer une pétition sur le web)

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, profite à plein du site de l’Assemblée nationale, et particulièrement des pétitions en ligne; comme un député doit soutenir une pétition, afin qu’elle soit en ligne, le bon docteur Khadir en endosse un sacré paquet.  Mais parmi le lot, il y en a une qui s’est particulièrement démarquée, soit celle qui demande la démission du premier ministre, Jean Charest; selon ce petit site, fabriqué de toute pièce pour l’occasion, vous pouvez suivre la progression du nombre de signataires.  Ne cherchez pas pour rien; vous n’y trouverez pas mon nom!  Je ne l’ai pas signée, et je n’entends pas le faire non plus.  Pas que je sois un partisan de Jean Charest, loin s’en faut!  C’est juste que je ne suis pas de ceux qui mettent leur nom sur une « pétition fourre-tout », comme celle soutenue par le député Khadir.

Par contre, je me demande si les québécois sont prêts à faire plus que de signer des pétitions virtuelles, dans le but de contrer des magouilles.

Dernièrement, l’ex-candidat libéral, dans la circonscription de Masson, David Grégoire, se mettait la tête sur le billot en dénonçant un trafic d’argent non-déclaré, lors de la dernière élection générale, en 2008.  Si l’un des acteurs de cette affaire, Luc Tremblay, a soudainement perdu l’accès à son bureau de directeur général, à la ville de Mascouche, l’autre a décidé de tenir tête au dénonciateur; l’entrepreneur en construction Luigi Salvatore a déposé une poursuite de 200,000$ contre David Grégoire.

L’homme d’affaires de 26 ans se retrouve donc devant un sérieux dilemme.  D’une part, s’il se couche, devant Salvatore, et retire ses propos, il encourage le système d’enveloppes brunes, en plus de se couvrir de ridicule, parce que même en faisant cela, rien ne garantit qu’il pourra à nouveau se présenter comme candidat à une élection.  D’autre part, s’il décide plutôt de se tenir debout dans l’adversité, il devra se défendre, en cour, et bien sûr, recourir aux services d’un avocat, pour le représenter, et nous savons que les services d’un professionnel ne sont pas donnés.  Et il se trouve que, compte tenu de la nature même de l’affaire, David Grégoire ne pourra pas vraiment compter sur la grande famille libérale, pour l’appuyer.

Aussi, il fait un appel à tous.  Il invite la population à l’aider à défrayer ses frais d’avocat, face à la poursuite de Luigi Salvatore à son endroit.

Imaginons un instant que chaque personne qui a signé la pétition en ligne, pour la démission de Jean Charest, donne un dollar à David Grégoire, pour l’aider dans sa défense, il aurait amassé, en date d’aujourd’hui, tout près d’un quart de million!  Il n’en demande pas tant, mais si vous tenez à faire cesser le système d’enveloppes brunes, avouez que ce serait un beau geste!  Vous pouvez vous rendre sur la page web qu’il a créé, spécialement pour l’occasion, et suivre les instructions, pour faire un don.  Vous pouvez procéder par carte de crédit, ou encore par PayPal.  Vous trouverez même des instructions pour lui faire parvenir un chèque!

Mais allez savoir pourquoi, je ne crois pas qu’il va accepter… les enveloppes brunes!

Sérieux, allez-y, et soyez généreux!  Et dites que c’est moi qui vous envoie!

STM: Un plan coûteux, que nous paierons tous!

À lire l‘article de Jean-Louis Fortin, de l’agence QMI, et publié sur le site Argent, la Société de transport de Montréal (STM) a beaucoup d’ambition, pour la prochaine décennie.  Évidemment, cette belle ambition a un prix; 12 milliards$!

Le président de la STM, Michel Labrecque, a présenté son plan stratégique, pour les dix prochaines années, devant un parterre de gens d’affaires du grand Montréal, ce jeudi (2 décembre).  Avant d’élaborer les projets de la STM, il faut préciser que les nouvelles voitures de métro (2,4 G$), commandées à Bombardier-Alstom, le système d’information en temps réel iBus (200 M$), et la rénovation des stations (500 M$) sont déjà financés, et ne font pas partie du plan. N’empêche que les projets ne manquent pas; on parle de mettre en fonction, dès 2013, un service rapide de bus sur le boulevard Pie-IX.  En 2016, la ligne bleue serait prolongée de 3 stations vers l’est, alors qu’un tramway s’étendrait sur 12,5 kilomètres, entre le quartier Côte-des-Neiges et le centre-ville.  Deux ans plus tard, soit en 2018, un autre service rapide de bus, cette fois sur Henri-Bourassa, verrait le jour, alors que l’année suivante, ce serait au tour de la ligne orange d’être prolongée, jusqu’au quartier Bois-Franc, dans l’arrondissement Saint-Laurent.  Quant au parc d’autobus, il passerait de 1680 unités, qu’il est actuellement, à 2114, en l’an 2020, dont 400 véhicules articulés.

Pour passer du rêve à la réalité, ce plan aura besoin, comme je le disais au début, d’un financement de 12 G$, qui proviendra, selon monsieur Labrecque, majoritairement du gouvernement du Québec (8,7 G$).  C’est à dire de la poche des automobilistes, entre autres; ceux-ci paient déjà 30$ par véhicule de promenade immatriculé annuellement, en plus de 3 cents le litre d’essence (eh oui, le grand Gérald Tremblay est parvenu à convaincre Québec de purger 1,5 cents de plus!), à chaque fois qu’ils ravitaillent.  Le gouvernement fédéral fournirait quelque 835 M$, provenant probablement de la taxe d’accise sur l’essence, qui est maintenant retournée, en partie, aux municipalités, alors que le reste, soit environ 2,2 G$, proviendrait de la ville de Montréal, qui budgète déjà, pour l’année 2011, de purger à nouveau les automobilistes, cette fois à hauteur de 45$ par bagnole!

Alors voilà.  Si les automobilistes ont l’impression de se faire presser comme des citrons, lorsqu’il est question de financement du transport en commun, ils peuvent se rassurer; ce n’est pas du tout une impression!

Enveloppes brunes: Ça se passe aussi… à l’hôpital!

Canoë rapporte que, selon un article paru dans le quotidien anglophone The Gazette, certains patients utilisent le même principe que celui des entrepreneurs corrompus, dans le but d’attendre moins longtemps pour une chirurgie, ou encore pour s’assurer que son médecin sera là, lors de l’accouchement.

Dans son article intitulé “Soudoyer son médecin, une pratique courante?”, l’agence QMI indique que cette pratique aurait été constatée dans trois hôpitaux montréalais, soit l’Hôpital général juif, le Royal Victoria et l’Hôpital de Lachine.  Évidemment, tout le gratin de la pratique médicale rivalise de superlatifs pour qualifier cette façon de faire; “préoccupant”, dira l’avocat Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades.  Le docteur Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, plaidera pour sa part que “c’est inexcusable, c’est condamnable”, admettant que cette pratique est ni plus ni moins qu’un pot-de-vin.

Mais dans les faits, qu’en est-il?

Personne ne peut demeurer insensible devant la maladie d’un proche.  Alors c’est certain que devant la situation que nous impose notre bon système de santé soviétisé, certains tenteront des approches, disons “différentes”, pour soulager leurs angoisses, et s’assurer que les traitements requis seront prodigués, et le seront sans délais; pour les uns, ce sera d’aller subir une intervention chirurgicale à l’étranger, et pour d’autres, ce sera de refiler une enveloppe brune à son toubib!  Mais au-delà du geste lui-même, cela démontre quoi, au juste?  Cela démontre surtout que notre système de santé n’est tout simplement pas efficace!  Que la méthode tant vantée par les grandes centrales syndicales n’est rien d’autre qu’un lamentable échec!  Et que “le profit sur la maladie”, ce clip de 8 secondes qu’aime bien utiliser Québec solidaire (il y a longtemps que je ne les ai pas surnommés Québec suicidaire, mais je vais tenter de me retenir!), est bel et bien présent, même dans notre système de mort latente!

Alors au lieu de nous irriter les oreilles avec notre sacro-saint système “unique au monde” (tellement unique que tout ce qui s’en rapprochait a été complètement démantelé, au profit de systèmes plus efficaces), les centrales syndicales devraient s’asseoir avec des représentants du gouvernement, des médecins, et des promoteurs privés, afin de travailler à concevoir une nouvelle approche des soins de santé qui soit plus économique, mais surtout, surtout, plus efficace.  Notre système actuel devait empêcher que les plus riches puissent se faire soigner plus rapidement que les autres; 40 ans plus tard, voila que l’on se retrouve avec le même problème, mais avec, en boni, la plus grosse facture d’impôts en Amérique du Nord.  Faudrait pas attendre qu’un despote s’en mêle!

A-73 nord: Là ou l’expansion va commencer

Notre collaborateur, MarcFP85, est sûrement un homme patient; il m’a envoyé des photos qui datent de l’été, afin que j’en fasse des billets, et nous sommes à la fin d’octobre.  Eh bien voila, Marc; ta patience est récompensée!  Voici le premier de deux billets sur le prolongement de l’autoroute 73, au nord de la vieille capitale.  Nous vous montrerons ici la fin actuelle de l’A-73, à la hauteur de la route 371, dans la municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury.

Nous voyons ici la dernière sortie de l’A-73 actuelle, soit la sortie 167, qui mène à la route 371.

Une fois la nouvelle section complétée, la bretelle d’entrée vers l’A-73 nord passera à travers ce boisé, puisque l’autoroute tournera vers la droite, s’éloignant un peu du boulevard Talbot, qui deviendra une voie locale.  L’A-73 empruntera le viaduc situé juste à gauche de cette photo,…

…et que l’on voit mieux ici.  Notre collaborateur se tient sur la future emprise de la chaussée nord.

Depuis le même point d’observation, il regarde vers le sud.  Toute la circulation de l’A-73 roule actuellement sur le viaduc de la chaussée sud, chaussée que l’on voit à droite.

Voici une vue du viaduc de la chaussée nord de l’A-73, qui se poursuivra à travers le boisé, à droite.

Au nord du viaduc de la photo précédente, on voit le secteur qui sera réaménagé, lors des travaux; le boulevard Talbot, qui est aussi l’actuelle route 175, deviendra une voie locale, alors que l’A-73 bifurquera vers le boisé, à droite.

Présentement, la bretelle de la sortie 167, en direction sud, est ni plus ni moins que le boulevard Talbot lui-même.  Avec le prolongement de l’A-73 vers le nord, le boulevard Talbot retrouvera son état original, et une nouvelle bretelle de sortie sera aménagée à travers ce petit boisé,…

…et aboutira directement là où se trouve ce petit massif, soit juste en-face de la bretelle d’entrée actuelle vers l’A-73 sud.

Actuellement, le boulevard Talbot, en direction nord, se termine par une boucle de virage en U, afin d’éviter à la circulation de se retrouver face à face avec celle provenant du nord.  Cette boucle sera éliminée, et le boulevard Talbot reprendra sa vocation originale.

Dans le second – et dernier – billet sur l’A-73, notre collaborateur MarcFP85 illustrera les travaux qui sont commencés à la hauteur de Saint-Adolphe.

Sondages: Moi, vous savez,…

Ce matin, je ne travaille pas, comme c’est souvent le cas le lundi, et je regarde défiler les tweets (qu’on devrait appeler “gazouillis”, en français, ce que presque personne ne fait), sur le site de micro-bloguage Twitter.  Puis tombe un de ces messages de moins de 140 caractères, qui parle d’un sondage, disant que “Les Québécois sont plus nombreux que jamais à réclamer une enquête sur la corruption… 78% oui – 14% non.”

Évidemment, dès que l’on parle d’autre chose que la popularité des partis, et accessoirement dès que l’on interroge les gens sur un truc lancé par les médias, et qui dérange la tranquillité du peuple, les résultats s’alignent sur la règle des 20-80.  Comme dans le cas présent, les sondeurs profitent du feuilleton de la commission Bastarache pour demander aux québécois s’ils veulent une enquête sur la corruption.  C’est évident qu’ils vont dire oui dans une grande proportion.  Mais je ne prête pas trop d’attention à de tels sondages.  La raison en est simple; les réponses, la plupart du temps, ne sont pas rationnelles.  Comme le dit l’adage, tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir.  Les résultats des sondages reflètent cette image; je me souviens d’un grand sondage qu’avait commandé Radio-Canada, il y a de cela plusieurs années (je ne me souviens plus si c’était autour de deuxième référendum, ou de la commission Bélanger-Campeau), sondage qui fut analysé lors d’une émission spéciale, animée par nul autre que Bernard Derome, sondage dans lequel une majorité de québécois (ou serait-ce de canadiens) disait d’une part que la souveraineté du Québec était inévitable, et d’autre part qu’elle était contre la souveraineté.  Comme l’illustrait si bien Yvon Deschamps, les gens veulent un Québec indépendant dans un Canada uni!

C’est toujours pareil; la majorité veut la crème des gouvernements, mais s’offusque dès qu’on voit un ministre avec un homme d’affaires!  On veut des entreprises fortes, mais dès que le patron s’achète une BMW, on dit que c’est un “crosseur”.  Il faut refaire les routes du Québec, qui tombent en ruines, mais dès qu’un entrepreneur en construction ose contribuer au parti politique au pouvoir, c’est qu’il fait des magouilles.  Bref, le québécois moyen, comme presque tous les habitants de la planète, est un individu paradoxal.

Alors, qu’est-ce que je pense des sondages?  Moi, vous savez,…