A-30: Deux morts, et une blessée grave, pour sauver… des canards!

Les médias, dont l’agence QMI, dans l’énumération des décès du week-end, sur les routes du Québec, mentionnent un accident survenu sur l’autoroute 30, à l’intersection de l’A-15, à Candiac.  Vers 19h20, ce dimanche, une dame, qui conduisait sa voiture sur la voie de gauche de l’autoroute, aurait immobilisé sa voiture, ce qui aurait amené les deux motos qui suivaient la voiture de la dame à percuter la voiture en question.  Résultat; les deux occupants de la première moto, un homme de 50 ans, et sa fille de 16 ans, sont décédés.  La conjointe de l’homme, et mère de la fille, qui roulait sur une autre moto, a survécu à ses blessures.  La conductrice de la voiture aurait immobilisé celle-ci pour laisser passer… des canards!

Des canards!  Pas un orignal, des canards!

Depuis des décennies que l’A-30 est ouverte, au-dessus de l’A-15, quelqu’un a-t-il vu des canards traverser l’A-30?  Cela fait des années que je roule sur les autoroutes du grand Montréal, et je n’ai jamais vu l’ombre d’un canard traverser une autoroute.  Un canard, on le contourne, on passe dessus, au pire (ce n’est pas pire que de passer sur une grenouille, ou sur une marmotte, et beaucoup moins malodorant que de passer sur une mouffette), mais on ne fout pas les freins pour des canards!  Et surtout pas sur une autoroute!  Dans la voie de gauche, en plus!

La conductrice de la voiture pourrait faire face à deux accusations de négligence criminelle causant la mort, selon cet article de l’agence QMI, qui stipule que le dossier est maintenant entre les mains du procureur de la couronne, qui décidera si des accusations seront portées contre la dame.

À la survivante de l’accident, qui a perdu son conjoint, et sa fille, ainsi qu’à leurs familles, je voudrais faire part de mes plus sincères condoléances.  Et à la dame, qui conduisait la voiture, je propose un sérieux examen de conscience; des canards, peu importe leur nombre, valaient-ils la vie de deux usagers de la route?

A-5: Un nouveau tronçon de toute beauté

On essaie d’imaginer de quoi aura l’air une infrastructure, lorsque l’on regarde les activités d’un chantier, et on ne parvient pas toujours à en saisir tous les détails.  Dans le cas du nouveau tronçon de l’autoroute 5, au nord de Gatineau, les structures étagées nous donnaient une bonne idée du résultat.  Mais c’est toujours plus beau une fois que tout est terminé.

Vu de très loin, avec le zoom, un panneau indiquant la sortie du chemin de la Rivière, qui était, avant l’ouverture de la nouvelle section, la fin de l’A-5.  On a profité du prolongement pour remplacer les panneaux de cet échangeur, qui commençaient à accuser le poids des années.

Lors de mon dernier passage, à cet endroit, on voyait des tas de roches, derrière le panneau de la sortie 21.  Maintenant, c’est beaucoup plus joli.

Voici l’actuelle fin de l’A-5 nord.  Le virage en coude, à droite, nous mène à un feu de circulation, à l’intersection de la route 105.

Le même endroit, cette fois vu du nord du site de la fin temporaire.  On distingue bien les deux chaussées, à droite, et la route 105, à gauche.  Pour prendre l’A-5 vers le sud, on tourne à droite, au feu de circulation, puis on fait moins de 100 mètres avant de tourner à gauche, sur la nouvelle chaussée.  C’est à partir de ces deux bouts de chaussée que l’on devrait entreprendre la deuxième phase du prolongement de l’A-5, qui se rendra jusqu’au tronçon existant, à environ 6 kilomètres vers le nord,…

…c’est à dire juste derrière moi, tout près de la rivière La Pêche.  Pour l’instant, ces quelques fanions, peints en rouge, sont les seules indications qu’une deuxième phase de travaux est commencée.

En examinant le pont actuel de la route 105, qui traverse la rivière La Pêche, on constate qu’il devait servir, à l’origine, comme pont de la chaussée nord de l’A-5.  Sur cette photo, ainsi que sur la suivante, je vise le sud.  On peut voir l’accotement large, de ce côté du pont, qui correspond à l’accotement de droite d’une autoroute, selon les normes des années 1970,…

…alors que celui-ci, beaucoup plus étroit, représente l’accotement de gauche.  De nos jours, on tend à faire des accotement larges des deux côtés, mais à l’époque où ce pont fut construit, le seul accotement large était à droite.  À l’extrême droite, sur la photo, c’est l’ancien pont de la route 366.  J’y reviendrai dans un autre billet.

Selon le site web du MTQ, les travaux du tronçon 2, entre le ruisseau Meech (fin du nouveau tronçon), à Chelsea, et le secteur Wakefield, à La Pêche, seraient échelonnés de 2009 à 2012.  Or, à part les quelques fanions, près du pont de la rivière La Pêche, il n’y se passait pas grand chose, lors de mon passage à cet endroit.  Peut-être que les travaux à commencer en 2009 consistaient en la préparation du projet, alors que les vrais travaux, sur le terrain, commenceront plus tard, au cours de cet été.  Bref, c’est à suivre.

A-50, en 2010: (2) Une autoroute neuve, qui n’en a pas l’air!

Vous vous étiez réjoui, lors de l’ouverture de l’autoroute 50, entre Ange-Gardien, près de Buckingham, et Lochaber, au nord de Thurso?  Vous vous disiez que vous alliez rouler sur une route moderne, qui allait durer longtemps?  Eh ben j’ai des petites nouvelles pour vous!  Non seulement l’A-50 accumule-t-elle plus de morts que la route 148, mais elle se détériore aussi très rapidement.  Jetez un coup d’oeil à ces clips vidéo, que j’ai tourné lors de mon dernier passage sur cette route (mi-mai 2010), à la hauteur du kilomètre 182.  Afin de mieux apprécier les images, je vous recommande de les visualiser en plein écran.

À la fin du tournage de l’une des séquences, alors que je ramassais mon matériel, une camionnette, qui traînait une remorque remplie de bouteilles de propane, est passée sur la dénivellation sans ralentir.  Vous auriez dû voir les bouteilles danser dans la remorque; si l’une de ces bouteilles aurait laissé fuir son contenu, le déplacement des bouteilles, métal sur métal, aurait pu avoir des conséquences fâcheuses.

Le problème, c’est qu’à cet endroit, il y a un passage agricole souterrain – une passe à chevreuils – qui permet aux agriculteurs de traverser sous l’autoroute.  Or, c’est la structure du terrassement, au-dessus de ce passage, qui semble s’affaisser.  Une première réparation fut effectuée à l’automne de 2009, mais force est de constater que ce ne fut pas suffisant.

Pour compléter ce billet, voici des images du kilomètre 186, tout près de la fin actuelle de l’A-50, à Lochaber.  Une autre déformation de la chaussée, mais cette fois, pas de passe à chevreuils.  Probablement juste un ponceau.  Je me demande si la construction de ce tronçon s’est effectuée selon les règles de l’art.

Bon, je sais, la qualité d’image, et de son, n’est pas ce qu’il y a de mieux.  Ce sont des images que j’ai tourné avec mon appareil photo.  J’espère un jour avoir les fonds nécessaires pour investir dans un bon caméscope numérique, de façon à pouvoir transférer les images directement sur le blogue, sans devoir passer par différents traitements.

A-50, en 2010: (1) Un tronçon oublié à Luskville?

Nous l’avons remarqué à plusieurs reprises, depuis le temps que nous jetons un oeil sur les travaux autoroutiers, certains projets ont été mis de l’avant, il y a plusieurs années, et ont été abandonnés en plan.  Ici, je vous invite à regarder ce que je crois être un tronçon oublié de l’autoroute 50.  Il est situé au nord-ouest de Gatineau, entre Luskville et Heyworth, deux anciennes municipalités regroupées dans l’actuelle municipalité de Pontiac.

Une vue aérienne du tronçon à deux chaussées séparées.  Comme toutes les vues aériennes de ce billet, elle provient de la version gratuite du logiciel Google Earth.

Depuis l’intersection du boulevard des Allumettières et du chemin Eardley, dans le secteur Aylmer de la ville de Gatineau, vous devrez parcourir 14,5 kilomètres pour atteindre ce tronçon de route à deux chaussées séparées, et à quatre voies, qui fait plus ou moins 4 kilomètres et demie de longueur.  Afin de prendre les photos, je suis allé à l’ouest de cette section de la route 148, et j’ai photographié en revenant vers l’est.

Ici, c’est le « deux-dans-un » situé à l’ouest, à l’endroit où commence les deux chaussées, quand on vient de l’ouest.  Il y a quelques commerces, dans ce coin.  Si les photos semblent sombres, c’est qu’elles ont été prises vers 6h00 du matin, et nous étions à la mi-mai.

Quelques mètres plus loin, l’intersection du chemin du Village, qui fait une boucle, et qui croise à nouveau la route 148, à environ 1,2 kilomètres de là.

Ça, c’est la vue aérienne du « deux-dans-un » à l’est.  Vu d’en-haut, ça ne semble pas trop prononcé, mais quand on vient de l’ouest, il y a une courbe vers la gauche juste avant de tourner vers la droite, et de retomber sur une seule chaussée.  Quand on regarde le même endroit depuis « le plancher des vaches », par contre,…

…on se rend compte que la courbe vers la gauche semble indiquer une orientation de la route, de par son rayon, alors que l’on tombe ensuite sur une seule chaussée, en tournant vers la droite.  Mais ce qui semble le plus m’indiquer qu’il s’agissait, à l’origine, d’un tronçon de l’A-50, c’est ce qu’il y a plus loin.

Sur cette autre vue aérienne, j’ai marqué en bleu pâle la trajectoire possible de l’A-50, vers l’est, en se fiant à la courbe vers la gauche.  Le plus intéressant, par contre, se trouve dans le cercle jaune; la courbe que l’on y voit est affichée à une vitesse recommandée de seulement 35 km/h.

Il me semble que si l’on avait fait ce tronçon à deux chaussées dans le seul but de rendre la route 148 plus sécuritaire, on l’aurait allongé jusqu’à cette courbe; celle-ci est à juste un peu plus d’un kilomètre de la fin des deux chaussées séparées.  C’est d’ailleurs la seule courbe où l’on indique une vitesse recommandée, et ce entre le tronçon à deux chaussées et la ville de Gatineau.  C’est pourquoi je crois sincèrement que ce tronçon devait aller rejoindre la grande courbe, au nord de l’échangeur du boulevard de La Vérendrye, dans le secteur Gatineau, et ce en longeant le parc de la Gatineau par le sud, pour ensuite le traverser au nord du lac Pink, puis passer au sud de Chelsea, et traverser la rivière Gatineau, au nord de la centrale des Rapides-Farmer.

En fait, il y avait tout un réseau autoroutier de prévu, dans et autour de Gatineau, mais comme pour tout le reste du Québec, cette région est en retard, dans le développement de son réseau.  Et avec les écolos qui sévissent de plus en plus, ce n’est pas demain, la veille du jour où Gatineau aura un réseau routier supérieur à la hauteur de son potentiel de développement.

Réseau routier: De Koninck s’énerve encore!

Tout le monde a entendu parler du terrible accident, jeudi matin, sur la route 112, à Rougemont, où trois cyclistes ont perdu la vie, et trois autres furent blessés sérieusement, après avoir été happés par une camionnette.  Comble de malheur, une autre personne a été happée, à vélo, par une voiture, cette fois à Val-Morin, dans les Laurentides; dans ce cas précis, par contre, la conductrice de la voiture devra faire face à des accusations de conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort.

Je suis le premier à admettre que chaque décès, sur la route, en est un de trop.  Ce que je comprends moins, c’est la propension de l’agence QMI – et des autres ramifications de l’empire Québécor Média – à aller mettre un micro sous le nez du président de la Table québécoise de la sécurité routière, Jean-Marie De Koninck, à chaque fois qu’un accident semble un tant-soit-peu plus tragique que les autres.  C’est clair comme de l’eau de source qu’il va s’époumoner à exiger que le gouvernement mette plus d’argent sur le réseau routier, peu importe les circonstances de l’accident.  Encore là, je ne dis pas que le réseau routier québécois n’ait pas besoin de rénovations, mais de là à déchirer sa chemise comme De Koninck le fait?  Dans sa dernière intervention, recueillie par Sarah-Maude Lefebvre, il déclare que “la seule solution possible pour stopper cette augmentation du nombre d’accidents impliquant des cyclistes est de «redonner la route aux cyclistes et aux piétons»”.

Il faudrait demander à monsieur De Koninck s’il est au courant qu’une piste cyclable longe plus ou moins la route 112, dans ce secteur de la Montérégie.  Si les cyclistes avaient utilisé la piste cyclable, ils seraient encore des nôtres.  Tout le monde sait qu’un parcours en site propre est encore mieux qu’un accotement asphalté, question de sécurité des cyclistes.  Aussi, avant d’asphalter les accotements de la route 112, on devrait plutôt s’arranger pour sensibiliser les cyclistes à la présence de la piste cyclable.  Encore une fois, monsieur De Koninck a parlé sans réfléchir; si l’on doit redonner la 112 aux cyclistes et aux piétons, alors qu’ils ont déjà une piste cyclable en site propre, qu’est-ce qu’il faudra leur redonner, la prochaine fois, l’autoroute 10?