A-50, en 2010: (2) Une autoroute neuve, qui n’en a pas l’air!

Vous vous étiez réjoui, lors de l’ouverture de l’autoroute 50, entre Ange-Gardien, près de Buckingham, et Lochaber, au nord de Thurso?  Vous vous disiez que vous alliez rouler sur une route moderne, qui allait durer longtemps?  Eh ben j’ai des petites nouvelles pour vous!  Non seulement l’A-50 accumule-t-elle plus de morts que la route 148, mais elle se détériore aussi très rapidement.  Jetez un coup d’oeil à ces clips vidéo, que j’ai tourné lors de mon dernier passage sur cette route (mi-mai 2010), à la hauteur du kilomètre 182.  Afin de mieux apprécier les images, je vous recommande de les visualiser en plein écran.

À la fin du tournage de l’une des séquences, alors que je ramassais mon matériel, une camionnette, qui traînait une remorque remplie de bouteilles de propane, est passée sur la dénivellation sans ralentir.  Vous auriez dû voir les bouteilles danser dans la remorque; si l’une de ces bouteilles aurait laissé fuir son contenu, le déplacement des bouteilles, métal sur métal, aurait pu avoir des conséquences fâcheuses.

Le problème, c’est qu’à cet endroit, il y a un passage agricole souterrain – une passe à chevreuils – qui permet aux agriculteurs de traverser sous l’autoroute.  Or, c’est la structure du terrassement, au-dessus de ce passage, qui semble s’affaisser.  Une première réparation fut effectuée à l’automne de 2009, mais force est de constater que ce ne fut pas suffisant.

Pour compléter ce billet, voici des images du kilomètre 186, tout près de la fin actuelle de l’A-50, à Lochaber.  Une autre déformation de la chaussée, mais cette fois, pas de passe à chevreuils.  Probablement juste un ponceau.  Je me demande si la construction de ce tronçon s’est effectuée selon les règles de l’art.

Bon, je sais, la qualité d’image, et de son, n’est pas ce qu’il y a de mieux.  Ce sont des images que j’ai tourné avec mon appareil photo.  J’espère un jour avoir les fonds nécessaires pour investir dans un bon caméscope numérique, de façon à pouvoir transférer les images directement sur le blogue, sans devoir passer par différents traitements.

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A-73: Un autre décès!

Le site web du canal d’information continue LCN nous apprend qu’un accident mortel est survenu, ce mardi matin, sur une section en super-2 de l’autoroute 73, à la hauteur de Sainte-Marie, en Beauce.

Selon la dépêche, ce serait le conducteur d’une camionnette, qui tirait une remorque, laquelle contenait une voiture, qui aurait perdu le contrôle de son ensemble de véhicules, et ce en traversant le pont de la rivière Chassé.  À ce moment, la remorque se serait mise en travers de la route, et aurait happé une petite voiture venant en sens inverse, la projetant sur le garde-fou.  On parle de deux occupants, dans la voiture; la conductrice fut tuée sur le coup, et la passagère fut quant à elle blessée grièvement.  La manchette se termine en mentionnant qu’une couche de glace noire couvrait la chaussée, dans les environs du pont.

Évidemment, on ne retiendra ici que le détail de la glace noire, et on le mettra sur le compte de l’hiver maudit qui commence.  Mais comme je l’ai déjà expliqué, une telle perte de contrôle, sur une vraie autoroute, n’aurait probablement provoqué qu’une sortie de route, et les deux dames, dans la petite voiture, en auraient été quittes pour une démonstration de dérapage incontrôlé, sur l’autre chaussée, les invitant à redoubler de prudence.  Mais par mesure d’économie (quoique cela reste à prouver), le MTQ a préféré ne construire qu’une seule chaussée à cet endroit, et cela a malheureusement joué un vilain tour à ces deux dames; l’une a payé de sa vie, mais l’autre, elle s’en sortira comment?

Je crois que je vais faire une recherche, afin de dénicher les adresses de courriel de tous les députés québécois, tous partis confondus, ainsi que celles de la ministre des transports, Julie Boulet, et de son ministre délégué, Norman MacMillan, afin que vous puissiez leur faire parvenir vos doléances, vos commentaires, et vos pressions, afin qu’ils cessent de blâmer la météo, l’alcool, la vitesse, et plein d’autres facteurs, pour expliquer le nombre de victimes, sur les routes de type « super-2 », et qu’ils se décident à agir, afin de compléter la deuxième chaussée de ces routes meurtrières.

A-30: Perte de contrôle dérangeante

À voir les divers reportages de TVA, et de LCN, publiés sur le site Canoë, la sortie de route d’un camion-citerne rempli de gaz propane, qui s’engageait sur l’A-30, vers l’est, à l’échangeur avec l’A-10, à Brossard, a causé tout un dérangement, lors de l’heure de pointe de fin de journée.

L’enquête, de la Sûreté du Québec (SQ), devra déterminer les causes de la perte de contrôle du véhicule, un camion-remorque double, communément appelé « train routier ».  Si les causes que l’on voit régulièrement, comme le conducteur qui serait surpris parce que la courbe est plus serrée que prévu, ou encore une vitesse trop élevée, seront examinées, il ne faudrait pas négliger les particularités liées à la conduite d’un train routier.  La conduite de ce genre de véhicule (en fait, il s’agit d’un ensemble, composé d’un tracteur routier, et de deux remorques) pose certains défis très particuliers.  On sait, par exemple, que la conduite d’un véhicule qui tire une remorque est plus délicate que celle d’un véhicule seul.  Alors imaginez maintenant celle d’un véhicule qui tire deux remorques.

Selon la seconde édition du manuel « Conduire un véhicule lourd« , publié en 1995, par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), un conducteur affecté à la conduite d’un train routier doit posséder un minimum de cinq ans d’expérience dans la conduite de camions-remorques.  De plus, les manoeuvres, et techniques d’urgence, effectuées normalement dans la conduite de camions-remorques, ne conviennent pas toujours aux trains routiers.

L’un des dangers, qui guettent les conducteurs de trains routiers, est ce que l’on appelle « le phénomène d’amplification arrière ».  Ce phénomène fait en sorte qu’une manoeuvre d’évitement, qui semble sécuritaire depuis le poste de pilotage, peut être amplement suffisante pour faire capoter la semi-remorque de queue, et entraîner tout l’ensemble.  En fait, le phénomène est tellement dangereux que pratiquement toutes les administrations publiques des transports (équivalents de la SAAQ, chez nous), à travers l’Amérique du Nord, ont interdit les trains triples (composé d’un tracteur, et de trois remorques de 30 pieds), autrefois autorisés dans certaines provinces et états, dont le Québec.

En fait, c’est parce que chaque point d’articulation sert de relais, aux manoeuvres de conduite, et amplifie l’accélération latérale du véhicule tracteur.  Aussi, chaque attelage augmente la force qui peut entraîner le véhicule dans un dérapage.  Dans les images que l’on voit, le train routier, qui a fait la sortie de route, semble de type B, c’est à dire que les essieux arrière de la première remorque supportent le dispositif d’attelage de la deuxième.  Une telle configuration, si elle demeure délicate à conduire, est moins pire qu’un train de type conventionnel, dont le dispositif d’attelage de la deuxième remorque est installé sur une petite remorque supplémentaire, que l’on appelle diabolo, ou encore « bicycle », dans le jargon du métier.  Ce diabolo ajoute une articulation supplémentaire, ce qui amplifie davantage les contrecoups d’une manoeuvre soudaine.

Bref, tout ceci pour vous dire que si vous dépassez un train routier, et que vous revenez dans la voie de droite de façon abrupte, vous pourriez être la cause d’un dangereux accident.  Lorsque vous dépassez, surtout sur une autoroute, laissez beaucoup d’espace entre vous et le véhicule que vous venez de dépasser, et ce avant de réintégrer votre voie.

A-73: La colonne vertébrale de la Beauce

L’autoroute 73, d’un point de vue global, date d’un sacré bout.  Par contre, si l’on remonte aussi loin que 1963, sur la rive nord du fleuve, avec la construction de l’autoroute Henri-IV, il faudra attendre jusqu’en 1970 pour le pont Pierre-Laporte, puis en 1977 pour l’ouverture du premier tronçon de l’autoroute Robert-Cliche, qui pénètre dans les montagnes de la Beauce, tronçon qui s’étend de l’A-20 jusqu’à la route 171, à Scott.  Par la suite, d’autres tronçons furent ouverts; en 1978, jusqu’à la route Cameron, à Sainte-Marie, mais c’est seulement en 1983 qu’elle atteindra la route Carter, dans la même ville, et encore, sur une seule chaussée!  En 1989, l’A-73 se rend jusqu’à Vallée-Jonction (QC-112), à Saint-Joseph-de-Beauce (QC-276) en 1992, et finalement, quinze ans plus tard, à Beauceville (chemin du Golf), sur deux chaussées, en novembre 2007.

Comme pour la plupart des autoroutes construites en régions montagneuses, l’A-73 comporte certaines particularités.

Ici, avant la sortie vers la route Cameron, on avise les conducteurs de camions de 15 tonnes et plus d’utiliser cette sortie pour atteindre Vallée-Jonction, la côte à descendre, à cet endroit, étant trop abrupte.

Le point de raccordement des deux chaussées de l’A-73 en une seule, au kilomètre 94, juste au nord de la rivière Chassé, et au sud de la sortie de la route Cameron.

Les conducteurs de camions de 15 tonnes et plus, qui n’ont pas sorti à la route Cameron, une fois rendus à la sortie de Vallée-Jonction, se feront diriger, par l’entremise de ce panneau, vers la sortie 72, à Saint-Joseph-de-Beauce.

La forte densité des nuages, ainsi que les arbres matures, situés assez près de la chaussée, ont créé un contrejour important, sur cette photo.  C’est à cet endroit que l’A-73 se terminait, avant l’automne dernier; la sortie 72, vers la route 276, à Saint-Joseph-de-Beauce.  Le tout nouveau tronçon s’étend à partir de ce point, vers le sud.

Un panneau avertissant de la possible présence d’orignaux n’a rien de bien original, sauf que de tels panneaux, munis de feux clignotants, sont plutôt rares, au Québec.  Ils sont courants sur la route US-201, dans le Maine, la route qui se rattache à la QC-173, à la hauteur de la frontière américaine.

Une fois que l’on a traversé la rivière Calway, l’A-73 se redivise en deux chaussées, plus précisément au kilomètre 65,4.

Ici, on indique que l’A-73 se terminera dans 2 kilomètres.  Nous sommes à Beauceville.

Voici les deux ponts de la rivière des Plante, à Beauceville, à environ un kilomètre de la fin de l’autoroute.

L’échangeur du chemin du Golf, à Beauceville, avec l’amorce de la suite, vers Saint-Georges.

À la fin de l’A-73, il faut prendre le chemin du Golf, pour aller rejoindre la route 173.  Comme il y a une pente assez longue, il a fallu aménager une aire de vérification des freins, pour les camions lourds.

Ce fut plutôt compliqué de prendre l’intersection de la QC-173 et du chemin du Golf en photo.  Il n’y a pas vraiment d’espace pour stationner la blogue-mobile de façon sécuritaire, et j’étais derrière deux camions-remorques.  L’opération a donc donné ceci.

Les larges accotements m’ont toutefois permis de prendre en image une vue plus impressionnante des ponts de la rivière des Plante, cette fois en direction nord.

Je fus un peu déçu, parce que l’A-73 s’arrète au chemin du Golf, à Beauceville, puis que passé ce point, plus rien.  Pas de travaux.  Je vous reviendrai là-dessus, d’autant plus que Patrick Lessard, auteur d’un site web dédié à l’autoroute 73, m’a communiqué de précieuses informations sur cette autoroute, ainsi que sur les tergiversations concernant la poursuite des travaux.  C’est donc à suivre.

J’ai pris l’air… de Lanaudière!

Quoi faire, par un beau dimanche après-midi, quand un impondérable empêche de réaliser l’activité prévue?  Dans mon cas, ce fut de sauter dans la bagnole, et de partir faire un tour, qui m’a mené à différents endroits, dans la ravissante région de Lanaudière.  Les premières photos furent toutes prises sur le territoire de la ville de Jolette.

Je ne sais pas si le MTQ a oublié de faire installer la supersignalisation, mais en attendant, on a tout simplement utilisé un panneau à message variable (PMV), sur lequel on a indiqué que la rue Ernest-Harnois est désormais accessible, en prenant la sortie 12,…

…que voici.  Nous sommes sur l’autoroute Antonio-Barrette, mieux connue comme étant l’A-31.

J’ai décidé, une fois sorti de l’autoroute, de me rendre tout au bout de la nouvelle rue.  Alors d’intersection en intersection, j’ai finalement abouti à la toute fin de la rue Samuel-Racine Est.  Les véhicules que l’on voit, au loin, circulent à vive allure, sur la route 131.

Voici l’endroit où la nouvelle rue Samuel-Racine croise la route 158 (chemin des Prairies), tout juste au sud de l’échangeur A-31/QC-131/QC-158.  De l’autre côté de la route 158, on voit, au loin, la traverse de chemin de fer…

…que voici, cette fois vue de plus près.  Si vous avez l’impression que la traverse ne fait pas toute la largeur de la rue, dites-vous bien que ce n’est pas une impression.  La nouvelle rue Samuel-Racine Ouest a été réalisée sur un ancien chemin privé, qui donnait accès à un poste de distribution d’Hydro-Québec, de là la différence de largeur.

Ici, nous regardons vers le nord, sur la rue Ernest-Harnois, et la rue qui passe au bout, c’est la rue Samuel-Racine Ouest.

Quand on se retourne vers le sud, on voit la rue Ernest-Harnois qui s’étend sur une bonne longueur.

À ce niveau, la rue Ernest-Harnois est asphaltée, et existe depuis un peu plus longtemps.  Nous voyons ici l’intersection avec la rue Nazaire-Laurin.

Un peu au sud de la rue Nazaire-Laurin, toujours sur la rue Ernest-Harnois, une toute nouvelle rue, qui ne porte pas encore de nom.  Allons voir où elle mène.

Cette rue sans nom se rend, finalement, jusqu’au chemin Lasalle.  Cette intersection se trouve à quelques dizaines de mètres au nord de la limite de Saint-Thomas-de-Joliette.

De retour sur la rue Ernest-Harnois, à l’extrémité sud de celle-ci, où la rue se transforme en échangeur partiel.  La nouvelle sortie Ernest-Harnois, de l’A-31, n’existe qu’en direction nord, afin de mieux desservir le parc industriel du secteur du chemin Lasalle.  L’intersection du chemin Lasalle et de la route 158 n’est pas du tout conçue pour les camions-remorques, et cet échangeur partiel vient améliorer grandement l’accès à ce parc industriel, qui est d’ailleurs en pleine expansion.

Pendant que je me trouve à Joliette, autant en profiter pour prendre en photo la route 158, à la hauteur du chemin Base-de-Roc, là où l’énorme échangeur de ce qui devait être l’A-50 prend forme.  La dernière fois que j’ai photographié cet endroit, c’était en plein hiver, et on ne voyait pas les voies rapides centrales, parce qu’elles étaient ensevelies sous la neige.

En mettant le zoom à la position la plus éloignée, on voit bien les voies rapides se couper, ainsi que le viaduc sur lequel passe l’A-31, et sous lequel tout l’espace nécessaire pour construire les voies rapides était disponible.

Chemin faisant, j’ai remarqué ce panneau d’arrêt, qui n’est là que pour… la forme!  Je veux dire, une chance qu’il n’y a que les panneaux d’arrêt qui ont cette forme octogonale, sinon, on se demanderait bien de quoi il s’agit.  Photo prise à l’intersection du rang de la Grande Chaloupe, à Saint-Thomas-de-Joliette.

Vous voyez cette intersection.  Eh bien, regardez-la comme il le faut, car elle va se transformer!  En effet, le MTQ vient de lancer l’appel d’offres pour sa reconstruction, avec feux de circulation, voies de virage à gauche, etc.  Ça devrait se faire cet automne.

MISE À JOUR – 24 OCTOBRE 2008

À défaut d’avoir installé la supersignalisation, le MTQ a installé ce panneau, à environ 2 kilomètres avant la nouvelle sortie, qui débouche sur le parc industriel du chemin Lasalle.  Quant aux nouvelles rues de ce parc industriel, la boucle, à la fin de la rue Samuel-Racine Est, était asphaltée, mais d’importants travaux d’excavation avaient lieu à l’intersection de la rue Samuel-Racine et du chemin des Prairies (route 158).