Québec solidaire: Pauline 1ère serait alarmiste dans son discours

La Presse canadienne nous informe que la formation de gauche Québec solidaire s’inquiète du discours de Pauline 1ère, selon ce qu’aurait soutenu Amir Khadir, lors d’une conférence de presse à Québec.

Que le discours de Pauline 1ère soit inapproprié, compte tenu que les « problèmes de langue » vécus à Montréal n’ont rien à voir avec l’immigration, je suis acheteur.  C’est la suite des propos de Khadir qui me laissent croire que ce parti ne sera jamais crédible.  QS songe à offrir des cours de français « sans durée limitée », et ce autant aux immigrants qu’aux québécois dits « de souche », le tout évidemment financé par l’état.  Je vois d’ici le résultat d’une telle approche; les « flancs mous » qui usent leurs fonds de culottes dans des départements de sciences molles de nos université pourraient continuer à « étudier » la langue, et nous trouveraient de beaux mots à 200$, comme « prolétaire », ou « oligarchie », alors que dans les faits, ils ne demeureraient que des gosses de riches financés par vous et moi.  Ben mieux que ça; les cours seraient offerts sur les heures de travail, et les frais seraient à la charge de l’état et de l’employeur.  Je présume qu’une fois la langue française suffisamment acquise, le « travailleur-étudiant » pourra aussi se « mettre sur la CSST », et en profiter pour poursuivre ses études à l’université, le tout sur le bras de son boss.

Quant au programme économique de cette formation de la go-gauche, Amir Khadir a déclaré qu’un état sous QS n’investirait que dans des projets à « valeur sociale et environnementale », et ce quitte à ce que l’économie batte de l’aile.  Quand on constate ce que le PQ a fait à l’économie québécoise, et que l’on sait que QS est encore pire, on peut déjà passer un coup de fil à son syndic.

Vous comprenez maintenant pourquoi je les surnomme « Québec suicidaire ».

Histoire de langues: L’autre côté de la médaille

Sur le site Cyberpresse.ca, un article d’Yves Boisvert nous fait part d’une analyse des données de Statistiques Canada sur la langue, à un moment où la classe politique est en mode panique sur ce sujet, suite à l’enquête du Journal de Montréal, au cours de laquelle une journaliste a déniché une quinzaine d’emplois directement en contact avec le public tout en se faisant passer pour une unilingue anglophone.

Oui, c’est vrai, les gens dont la langue maternelle est le français voient leur proportion passer sous la barre des 50% sur l’île de Montréal, et comme le mentionne le journaliste, « Ce ne sont pas les chiffres qui sont secrets, puisque Statistique Canada nous a dressé le portrait linguistique du Québec l’automne dernier, à partir du recensement de 2006. »  À partir de là, qu’est-ce qu’on doit faire?  Arrêter tous les anglophones, et les enfermer à Bordeaux, avec les Hells?  Les déporter au Nunavut, pour leur rappeler ce qu’ils ont fait subir aux acadiens il y a plus de 250 ans?  C’est quoi, cette manie de grimper dans les rideaux aussitôt qu’il est question de la langue française?

Je veux bien croire que si l’on veut conserver la langue française, il faut lui offrir une certaine protection, ce que fait très bien la loi 101 actuellement.  Car comme l’écrit également Yves Boisvert, « Un enfant arrivé du Brésil à 6 ans, qui fera ses études en français, qui deviendra ingénieur chez SNC-Lavalin ou commis chez Omer De Serres, sera encore un «allophone» dans 50 ans, selon les statistiques. Il sera pourtant, dans la vraie vie, une sorte d’hommage vivant à l’efficacité de la loi 101. »  Et ça, les études sur la langue maternelle n’en parlent manifestement pas.  À moins que cette portion des statistiques soit gardée secrète, dans l’unique but de préserver le « punch » du français qui perd du terrain, ce dont serait tout à fait capables les politiciens qui cherchent à se faire du capital sur le dos de l’immigration ou du fait anglophone au Québec.

La sortie de cette nouvelle percutante fut suffisante pour que Mario Dumont, à qui on a reproché d’avoir un peu « dormi sur la switch » en tant que chef de l’opposition officielle, déchire sa chemise en réclamant la réduction du quota d’immigrants, qui passait dernièrement de 45,000 à 55,000 personnes à accueillir.  Quant à Pauline 1ère, elle s’est enflammée, elle aussi, en faveur d’un renforcement de la loi 101, ce qui a ramené à la mémoire de certaines gens la célèbre affaire des « grosses anglaises de chez Eaton ».  Pour ma part, cela me fait penser à un passage d’une série d’aventures, écrite et diffusée sur internet par un de mes amis, sous forme de fichiers mp3, histoire inspirée du monde médiéval-fantastique.  Dans un épisode, on capture un gobelin, dans un donjon, et on tente de la faire parler, afin d’en apprendre sur le maître du donjon.  Quand l’un des aventuriers demanda au nain s’il connaissait la langue des gobelins, il répondit « Évidemment, ce sont mes pires ennemis! »

Si les anglos sont nos « ennemis », comme le prétendent certains séparatistes convaincus, ceux-ci devraient faire en sorte que tous les québécois connaissent suffisamment la langue de Shakespeare pour pouvoir écouter les bulletins de nouvelles diffusés sur les ondes de la télé et de la radio anglophones, ainsi que pour lire la Gazette, le National Post et le Globe and Mail, afin de débusquer tous les « complots » que les méchants anglais fomentent contre « nous ».  À la place, ils préfèrent garder le « petit peuple » dans l’ignorance de l’anglais, adoptant la même stratégie que les curés de campagne d’une époque révolue, dans le but – bien entendu inavoué publiquement – de contrôler l’information que les gens regarderont « à TQS ou à TVA », comme le disait un universitaire de grande réputation, dernièrement.

En définitive, si les francophones tenaient tant à conserver leur langue, ils auraient dû faire certains efforts, comme celui de faire enseigner le français à leurs enfants par des enseignants reconnus sur la base de leur compétence, et non pas sur celle de leur ancienneté.  On constate aujourd’hui que les nouveaux enseignants, qui pourtant montrent le français aux enfants du primaire et du secondaire, ne savent même pas l’écrire comme il le faut!  Avouez que ça décoiffe!  Et avant tout, les francophones auraient dû en faire davantage, des enfants.  La population québécoise « de souche » connaît l’un des pires taux de natalité des pays industralisés, et on vient à bout de se plaindre qu’on se fait assimiler!  Il faut le faire!  C’est comme ceux qui se plaignent des problèmes dans le réseau de la santé, mais qui du même jet, refusent que le gouvernement effectue des changements dans le fonctionnement de celui-ci.  Cela me rappelle la recette de la poutine; tout le monde sait comment faire une poutine.  Mais si un jour, on veut quelque chose de différent, et que l’on continue à prendre des frites, du fromage en grains et de la sauce brune comme uniques ingrédients, il ne faudra pas s’attendre à manger de la pizza!

Tout cela pour dire qu’aucune loi ne viendra à bout de renforcer l’usage du français dans le grand Montréal, sauf si celle-ci vient charcuter des libertés fondamentales.  La loi 101 l’a fait, lors de son adoption, et depuis, de grands pans de celle-ci furent déclarés inconstitutionnels par les tribunaux.  Il adviendra exactement la même chose de toute loi qui aura pour but de renforcer coûte que coûte l’usage de la langue de Molière.

Bali: Le Canada tient une position intelligente

Selon une manchette de la Presse canadienne, le Canada, par la voix de son ministre de l’environnement, John Baird, a décidé de maintenir une position plus intelligente que celle prise par les libéraux fédéraux lors des négociations de l’accord de Kyoto. En effet, il a déclaré que le Canada n’allait pas signer d’accord de limitation d’émission de gaz à effet de serre (GeS) si les USA n’en faisaient pas partie.

Selon le ministre, ce serait peut-être plus noble, mais pas très intelligent, si le Canada s’imposait un plafond des émissions de GeS, qui imposerait à son tour aux entreprises des investissements très importants, réduisant d’autant leurs marges de profit, alors que nos voisins du Sud refuseraient de se soumettre à de telles obligations. Cela équivaudrait, dans notre économie nord-américaine, à se mettre soi-même des bâtons dans les roues, alors que la concurrence entre les deux pays, à l’image de la concurrence mondiale, est très forte. Évidemment, les environnementalistes ne voient que le côté noble de la médaille, quand ils disent à qui veut les entendre qu’il faut se doter d’urgence de plafonds d’émissions de GeS, mais choisissent délibérément de ne pas regarder l’autre côté de la médaille, soit la possibilité de milliers de pertes d’emplois. C’est parce que les entreprises multinationales qui auront à choisir quelles usines fermer, advenant une restructuration, n’hésiteront pas à fermer les usines canadiennes d’abord, puisque les usines américaines ne seraient pas soumises à de tels plafonds d’émissions. Dans ce geste, il ne faut pas conclure que les entreprises multinationales prennent plaisir à polluer, mais plutôt qu’elles veulent, à l’image de monsieur et madame Tout-le-monde, obtenir plus de leurs efforts.

C’est ce genre de position de fermeté qui manque, au Québec. La gouvernance « par les sondages », que l’on connaît depuis les années Bourassa, amène l’adoption de politiques qui tentent de faire plaisir à tout le monde et à son père en même temps, ce qui donne comme résultat… que personne n’est content! Mais malheureusement, aucun parti politique sérieux n’est prêt à faire preuve d’une telle fermeté. D’abord, l’actuel gouvernement libéral de Jean Charest est minoritaire, et il n’a montré aucun signe de fermeté, malgré ses engagement électoraux en ce sens, pendant ses quatre années de gouvernement majoritaire. Si l’on ajoute la performance pour le moins discutable de l’opposition officielle de l’ADQ de Mario Dumont, et la frustration latente de l’autre groupe d’opposition, composé de Pauline 1ère et de son PQ, je me demande bien pour qui je vais voter aux prochaines élections, tellement aucun parti n’est digne de confiance.

Si ce n’était pas des multiples obligations – dont financières – découlant de la loi électorale en vigueur chez nous, je serais bien tenté de me présenter moi-même. Le travail le plus ardu serait toutefois de trouver 124 autres personnes – une par circonscription – qui pensent dans le même sens que moi. Parce qu’il est là, le problème; pour gueuler contre les politiciens actuels, pratiquement tout le monde est au rendez-vous, mais quand vient le temps de demander aux gens ce qu’ils sont prêts à faire pour que ça change, c’est drôle, mais je me sens bien seul, tout à coup…

MISE À JOUR – 11 DÉCEMBRE, 00:25

Un texte de Virginie Roy, sur le site Canoë, explique que le Canada va dans la direction que je propose, soit celle de l’adaptation aux changements climatiques. Je me sens un peu moins seul, finalement.

MISE À JOUR – 12 DÉCEMBRE, 23:30

Le secrétaine général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appuyé le Canada dans sa position d’assouplir les objectifs de réduction des émissions de GeS, en marge de la réunion de Bali. C’est bizarre, parce que lorsque le Journal de Montréal traitait l’information disant que le Canada n’allait pas signer une entente dans laquelle les principaux pollueurs, dont les USA, ne s’impliqueraient pas, dans le sens que le Canada ne prenait pas la bonne décision, et maintenant que le Canada reçoit l’appui de Ban Ki-moon, le site Canoë met plutôt un article de l’Associated Press, qui traite la nouvelle avec beaucoup plus de neutralité envers le Canada, qu’un papier du JdeM.

A-30: Ça bouge,… un peu

Ma dernière visite du chantier de l’échangeur A-30/A-15, à Candiac, date de l’été dernier. Quand je dis à Candiac, c’est pour faire plus court, parce que, encore une fois, le gouvernement a encore eu la main heureuse avec l’emplacement de cet échangeur, puisqu’il chevauche trois municipalités, soit Candiac, Delson et Saint-Constant. Sur place, même si je m’attendais à plus d’avancement dans les travaux, je dois avouer que ça progresse. Lentement, mais ça progresse. À ce rythme, nous devrions rouler sur cette partie de l’A-30 avant que je meure de vieillesse.

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Sur l’A-15 sud, après le passage inférieur de la voie ferrée du CN, qui est en reconstruction, lui aussi, c’est ce que l’on peut voir de la nouvelle A-30 quand on regarde vers la droite,…

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…et quand on regarde vers la gauche. Les chaussées de l’A-30 ne sont pas complétées à droite, et pas encore commencées à gauche, au bout de la deuxième paire de viaducs, mais on distingue bien celle de la bretelle menant de l’A-15 nord vers l’A-30 ouest.

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Vu du haut d’un immense tas de roches, les chaussées de l’A-30, avec, à droite, la bretelle vers l’A-15, qui se sépare vers les directions nord et sud.

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On voit ici les viaducs de l’A-30, au-dessus de l’A-15, vus depuis la bretelle de l’A-30 est vers l’A-15 nord. Les bretelles que l’on voit ici sont temporaires, et devraient disparaître au cours des travaux.

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La bretelle de l’A-30 est vers l’A-15 nord, maintenant rendue à l’étape de la finition.

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En contrejour, la deuxième paire de viaducs de l’A-30, soit ceux qui passent au-dessus de la bretelle de l’A-30 est vers l’A-15 nord, prise en sens inverse de la circulation. Je veux dire que quand la circulation y aura accès, elle viendra de sous les viaducs. Enfin bref, vous avez très bien compris ce que je veux dire…

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La bretelle de l’A-15 nord vers l’A-30 ouest, vue de l’autre bretelle, celle sur laquelle je me trouve depuis un bon bout.

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Le point de séparation de la bretelle, vers l’A-15 nord à gauche, et vers l’A-15 sud à droite. Avec en prime ce que l’on retrouve sur tout bon chantier qui se respecte, soit une « Johnny-on-the-spot ». Une toilette de chantier, si vous préférez…

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Les routiers en provenance des USA sont quand même chanceux, par les temps qui courent. Le premier poste de pesée est inutilisable, et le second, celui que l’on voit ici, est fermé parce qu’il sert de base au chantier de l’échangeur A-30/A-15.

J’essaie seulement d’imaginer ce qui risquerait d’arriver si le gouvernement libéral minoritaire de Jean Charest était renversé, puis que les péquistes de Pauline 1ère prenaient le pouvoir, eux qui ont soutenu bec et ongles la construction de l’A-30 sur le tracé de la R-132 actuelle. Je doute fort que cet échangeur soit démoli et les terrains retournés à leur état original. Avouez que cela donnerait un échangeur haut de gamme pour les habitants du rang Saint-François-Xavier, et pour les utilisateurs du parc industriel de Delson. D’un autre côté, si la ministre Julie Boulet a raison quand elle dit que les partenariats public-privé font gagner du temps, je crois que l’on devrait même leur confier le remplissage des nids-de-poule, tellement ce chantier avance à pas de tortue. On dirait que le MTQ ne veut pas aller trop vite, de peur d’avoir à défaire, dans quelques années. Nous pouvons conclure que la ministre avance beaucoup plus vite – sur la route – que ne progresse ce chantier.

Pour ma part, j’en suis rendu à dire « Passez-la dans le champ, passez-la sur la 132, mais tabouère, passez-la! »

Dumont va-t-il conviancre les péquistes?

La Presse canadienne nous rapporte que le chef de l’action démocratique du Québec, Mario Dumont, a déposé une motion de blâme envers le gouvernement de Jean Charest au sujet des commissions scolaires. Il a été inspiré en ce sens par le taux de participation très bas aux élections scolaires de dimanche dernier, et encouragé par l’appui unanime de son caucus.

Selon moi, notre girouette nationale s’énerve avec pas grand chose. Parce que tout d’abord Pauline 1ère ne le suivra pas dans ce sens, le parti québécois s’étant commis depuis qu’il existe dans la multiplication des structures décisionnelles de tout acabit. Il ne va sûrement pas défaire le gouvernement du vire-capot frisé d’Amérique dans le seul but d’en arriver à l’abolition de l’une de ces structures. Souvenons-nous qu’il a par ailleurs sauvé le gouvernement en y allant d’une stratégie humiliante, empreinte de lâcheté, lors du budget de l’été dernier. D’ailleurs, les réactions du leader en chambre du deuxième groupe d’opposition (avouez que ç’aurait été gênant pour les députés du parti québécois de se faire qualifier de membres d’un tiers parti), François Gendron, laissent croire que le PQ ne prend pas trop la motion de Dumont au sérieux.

Ensuite, parce que le PQ ne veut pas déclencher des élections qu’il serait certain de perdre. La flambée de popularité de Pauline 1ère a été quelque peu refroidie par le projet de loi 195, qu’elle défend bec et ongles depuis qu’elle l’a rendu public. Les seuls qui l’ont le moindrement soutenu, parmi la population, sont ceux qui ne sortent pas vraiment voter, donc qui ne permettraient pas au PQ d’engranger le nombre de votes nécessaire pour prendre le pouvoir. D’autant plus que le fossoyeur de chefs péquistes, Bernard Landry, est sorti contre le projet de loi de Pauline 1ère, et que malgré tout ce que l’on peut penser de lui, Landry a sa base de supporteurs.

Alors tout cela pour dire que je ne m’attends pas à aller voter avant le début de l’année 2008.