Circulation à Montréal: Soyons patients!

Si vous ne l’avez pas encore appris, je vais vous en apprendre une bonne; le pont Honoré-Mercier, qui relie l’île de Montréal et la réserve indienne de Kahnawake, sur la rive sud (plus précisément celui qu’on appelle officiellement “le pont amont”, sur lequel la circulation va de Montréal à Kahnawake, et qui date des années 1930), est désormais fermé à toute circulation, puisque des rapports d’inspection disent que des plaques de gousset (environ une dizaine) seraient tellement corrodées que le pont risquerait de s’effondrer.  Un document du MTQ présente, en photos, le problème, et la solution à apporter.  Il s’agit, en fait, du document qui fut présenté aux journalistes, lors du point de presse du 15 juin dernier.  Rappelons que la décision de fermer le pont amont fut prise mardi dernier (14 juin) en après-midi, et la fermeture fut effective dans les minutes qui ont suivi.  Les réparations se feront au cours de l’été, et la situation sera rétablie, espère-t-on, à temps pour la rentrée de l’automne prochain.

Le MTQ, il faut le reconnaître, a pris la décision probablement la plus pratique, dans les circonstances, à savoir d’inverser la circulation sur le pont aval, selon l’heure de la journée, en fonction de la circulation.  Ainsi, du lundi au vendredi, de 01h00 à midi, la circulation est autorisée sur deux voies en direction de Montréal, alors que de 13hoo à minuit, on permet la circulation en direction de Kahnawake, également sur les deux voies.  On se garde une heure (de minuit à 01h00, et de midi à 13h00) pour procéder aux changements de signalisation, aux déplacements de cônes orange, etc.  Les week-ends (du samedi à 01h00 au dimanche soir, à minuit), on ouvrira une voie dans chaque direction, toujours sur le pont aval.

Toutefois, la situation s’envenime quand on circule dans le sens contraire de la circulation de pointe, puisque deux voies sont retranchées, entre l’île de Montréal et la rive-sud.  Cela occasionne d’énormes bouchons, puisque les utilisateurs habituels du pont Mercier doivent faire le détour par le pont Champlain, ce qui amène certains utilisateurs de ce pont à envisager d’autres solutions, ce qui, en bout de ligne, congestionne toutes les traversées.  Dans cet article de Jean-Marc Gilbert, du quotidien gratuit 24 heures, on parle de l’exaspération des camionneurs, qui se retrouvent, encore une fois, victimes de l’immobilisme des gouvernements des quarante dernières années.  Par exemple, hier, je livrais dans la région de Québec, et je devais revenir par l’A-20, ayant des livraisons à Victoriaville et à Drummondville.  Ce fut pare-chocs à pare-chocs depuis la hauteur de Sainte-Julie, un peu avant la sortie 102, et ce jusqu’au tunnel L.-H.-Lafontaine!  Il m’a fallu une heure et quart pour parcourir ces quelques 15 kilomètres!

La situation actuelle est le résultat de 35 ans de gouvernements sans colonne vertébrale, qui préfèrent “pelleter par en avant” que de régler les problèmes.  Si vous ne savez pas ce que veut dire l’expression “pelleter par en avant”, imaginez que vous devez pelleter votre trottoir, plutôt long, et que vous pelletez la neige devant vous.  Vous voyez mieux, maintenant?  Nos gouvernements préfèrent “gérer” les problèmes, que les régler.  Résultat; nous sommes perpétuellement dans la merde!

J’en ai souvent parlé, mais je vais le redire; la solution, pour les ponts, c’est de les refaire de la bonne façon, à savoir 1) pour qu’ils durent longtemps (horizon de 100 ans), et 2) pour qu’ils améliorent la fluidité de la circulation (lire: Plus de voies!).

Comme c’est un sujet récurrent (on ne parle que des ponts, dans l’actualité), j’y reviendrai sûrement!

Le Canada aux urnes 2011: Normand Lester a pété sa coche!

Beaucoup de gens sont encore surpris des résultats de l’élection générale fédérale du 2 mai dernier, alors que d’autres – et pas les moindres – ne les prennent toujours pas!  C’est le cas de l’ancien Radio-Canadien Normand Lester, qui a pété sa coche lors de l’émission de Paul Houde, au 98,5 FM, enregistrement que je ne trouve plus, malheureusement.  Mais ceux qui ont manqué le coup de masse de Lester, à la radio, peuvent se reprendre dans Le Devoir de ce lundi matin, dans une lettre d’opinion.  Il reprend, en gros, les insultes qu’il a lancées aux électeurs de Berthier-Maskinongé.  Vous pouvez aller voir la page comme tel en cliquant ici, mais je vais faire du copier-coller, et vous mettre le texte intégral de son intervention.  Ça va comme suit:

Libre opinion – Sains d’esprit, les Québécois?

Quelque 22 403 personnes qui paraissaient assez saines d’esprit et lucides pour être admises dans un bureau de scrutin, soit 40 % des électeurs de Berthier-Masquinongé, ont choisi Ruth Ellen Brosseau, une parfaite inconnue, pour les représenter au Parlement fédéral. Tout ce qui était dit d’elle dans la documentation du NPD était qu’elle aimait les petits animaux et qu’elle veillait à leur bien-être. D’où elle venait, ce qu’elle était, ce qu’elle voulait faire et était capable de faire pour son comté, ses électeurs s’en foutaient comme de l’an quarante.

Plusieurs centaines de milliers de Québécois se sont ainsi précipités pour voter en faveur de «poteaux» néodémocrates dont ils ne savaient absolument rien sauf qu’ils étaient des candidats de «Jack». Jack qui? Euh… Clayton… Peyton… Vous savez bien, le gars sympathique à moustaches qui est passé il y a deux semaines à Tout le monde en parle.

Ces centaines de milliers de «Ti-counes» ont voté comme leurs voisins, comme les gars à job, au garage. Rita, Thérèse et Yolande, elles, ont fait comme leurs chums de filles au salon de coiffure et au bureau: «On veut faire pareil comme les autres. Quand tout le monde votait Bloc, on votait Bloc. Le Bloc, c’est pus à mode. Chose l’a dit à radio à matin. Maintenant, c’est Jack. Y le disent à tivi, tout le monde fait d’même c’t’année! C’est un beau monsieur, propre de sa personne, bien mis. Souriant et compatissant en plus.»

Que voulez-vous, je vous le demande, qu’un peuple de suiveux et de moutons complexés comme les Québécois fasse? Ils vont faire comme tout le monde de crainte d’être perçus comme différents. Ils vont être solidaires. Le mot solidaire déguise bien notre besoin de conformisme tricoté serré. So-So-Solidarité. On aime tellement mijoter ensemble dans notre médiocrité collective. Tout le monde le fait, fais-le donc, disait jadis le slogan d’une radio populaire.

On a parlé d’«effet Layton» pour expliquer ce qui est arrivé. C’est de l’«effet lemming» qu’il s’agit. Vous savez ces petits rongeurs nordiques qui sont à la fois stupides et solidaires au point de suivre leurs semblables lorsqu’ils se jettent en masse en bas d’une falaise. Il faut remplacer le mouton de saint Jean Baptiste comme notre symbole national officieux par le lemming. Heureusement, Ruth Ellen aime bien les petits animaux.

Les médias, s’appuyant sur des sondages à répétition, commentés à n’en plus finir, servent de caisses de résonance pour certains phénomènes porteurs qui attirent des auditoires. Les journalistes, qui ont naturellement le coeur à gauche, ont joué le jeu du NPD. Si Jack avait été de droite, il en aurait été différemment. Plutôt que d’encourager la vague avec des commentaires sympathiques et rieurs, les analyses critiques, les commentaires malveillants, les reportages hostiles et les portraits négatifs auraient abondé pour ramener le bon peuple dans le droit chemin.

Quant aux patrons de presse, à Radio-Canada, à Power Corporation et ailleurs, ils n’avaient aucune raison d’intervenir comme ils le font habituellement lorsque leurs journalistes se laissent emporter par un engouement qui menace l’ordre fédéral. Le coup de foudre pour Jack nuisait essentiellement au Bloc.

Les résultats des élections fédérales au Québec ont confirmé au Canada anglais les préjugés et les stéréotypes qu’on y entretient sur les Québécois comme le démontrent les milliers de commentaires cruels laissés sur les sites des médias anglophones. Et la réalité est encore pire puisque les webmestres ont retiré les plus désobligeants et méprisants.

À Berthier-Maskinongé, il y a maintenant des électeurs qui dénoncent leur nouvelle députée parce qu’elle ne parle pas français, habite Ottawa, a préféré Las Vegas aux élections et n’est jamais venue faire campagne dans la circonscription.

Les seuls dans cette affaire qui méritent d’être vivement dénoncés sont les 22 403 électeurs du comté qui ont voté pour elle simplement pour faire comme tout le monde. Cela s’applique bien sûr à tous les imbéciles du Québec qui ont voté aveuglément en faveur de «poteaux» (quelle que soit leur valeur personnelle) parce qu’on a parlé en bien de Jack à tivi.

La majorité des électeurs ne comprend rien à la politique en général et encore moins aux questions économiques et au fonctionnement de l’État. Ils se méfient des politiciens dont bon nombre sont soupçonnés d’être des menteurs et des corrompus au service des milieux d’affaires et des lobbies. Pour s’y retrouver, ils se fient à des références: amis, parents, journalistes, commentateurs à la radio ou à la télé. Cette fois, il y avait unanimité. Jack, Jack, Jack, faisaient les canards, les perdrix et les sarcelles…, comme le dirait Vigneault.

Ce qui s’est passé au Québec la semaine dernière démontre les limites de la démocratie.

***

Normand Lester – Chroniqueur au 98,5 FM et à Yahoo Québec

Évidemment, une telle lettre ouverte a attiré son lot de commentaires, autant en appui qu’en opposition, aux propos de l’ancien journaliste.  Alors j’en ai profité, moi aussi, pour répondre à monsieur Lester.  Dans la page du Devoir, j’ai dû faire deux interventions distinctes, limiteur de caractères oblige, mais que je joindrai ici pour n’en faire qu’une seule.  Voici ce que cela donne:

Et pis quoi, encore?


Normand Lester – qui est dans le domaine journalistique depuis tellement longtemps qu’il devrait savoir par coeur que l’on écrit Berthier-Maskinongé avec un « k », et non avec « qu » – semble vouloir laisser entendre qu’il ne faudrait laisser le droit de vote qu’à ceux qui connaissent la politique en général, les questions économiques et le fonctionnement de l’État? Grand bien lui en fasse! À mes yeux, son papier est un exemple du prix à payer pour la liberté d’expression, sans plus!

Notre société est pourtant remplie d’exemples de tolérance, envers la médiocrité de tout acabit. D’ailleurs, s’il fallait ouvrir les salles de nouvelles aux seuls journalistes faisant preuve d’une neutralité constante et incontestable, nos médias seraient bien vides, et Le Devoir, pour ne nommer que celui-ci, aurait fermé ses portes depuis belle lurette.

Dans notre société distincte, où les syndicats défendent jusqu’au sang le droit des enseignants du primaire et du secondaire, ces intervenants de première ligne de la pensée future de nos enfants, à ne pas être évalués sur leurs compétences, il faudrait maintenant évaluer les connaissances politiques des électeurs, avant de leur donner le droit de vote? Cela nous mènerait à une société exemplaire, où seuls les élites auraient droit au chapitre. Après tout, cela fait plus de 50 ans que celles-ci travaillent à « fidéliser » le citoyen lambda!

Mais force est de constater que le soubresaut du 2 mai n’était manifestement pas prévu de leur part! Que faire, alors? Il faut recommencer, taper sur le clou, traiter les électeurs de Berthier-Maskinongé, qui ont osé voté NPD, de tous les noms, les humilier sur la place publique, leur faire jurer de ne plus recommencer.

Une question me chicote, toutefois; si l’élite peut taper sur les doigts des citoyens qui agissent mal, lorsque l’élite fait une gaffe, qui a le devoir de la ramener à l’ordre?

Je suis d’accord pour dire que les citoyens devraient en connaître un peu plus, sur le fonctionnement de la politique de notre pays, sur les rouages de l’économie, et d’autres sujets d’actualité. Mais dites-moi, à quel niveau scolaire enseigne-t-on aux jeunes québécois les principes de base des lois de l’offre et de la demande? Quand leur montre-t-on des exemples de problèmes qui furent réglés par des décisions politiques? Leur explique-t-on le fonctionnement de notre société, le rôle des gouvernements municipaux, provinciaux, et fédéral, ainsi que les pouvoirs qui appartiennent à chacun d’entre-eux?

Le jour où nos jeunes sortiront des écoles avec toutes ces connaissances, ils éviteront probablement de voter pour un parti XYZ sur un coup de tête. Ils seront capables de décortiquer les bulletins de nouvelles de différentes sources, afin d’y séparer la vraie information du message préfabriqué, et de se former une opinion par eux-mêmes. Mais comme une telle situation affaiblira définitivement la position de contrôle des élites, il est hors de question d’aborder ces sujets à l’école, sinon pour les endoctriner avec des formules toutes faites d’avance, mettant le cerveau de nos enfants au service de nos chères élites et de leur cause. Encore chanceux; nos enfants sont passés bien près d’avoir à lire des torchons comme « Parlons souveraineté à l’école », de notre cher crosseur professionnel, Gérald Larose!

Bref, les électeurs de Berthier-Maskinongé ont voté selon leurs connaissances, et selon leur esprit du moment. Mais qu’ils en soient fiers, ou encore qu’ils le regrettent amèrement, ce choix demeurera toujours le leur, et personne n’a à leur imposer qui que ce soit. Le droit de vote demeure l’une des dernières libertés restantes aux citoyens; pourrait-on au moins les laisser l’exercer sans leur taper dessus?

Maintenant, à vous de juger!  Vous pouvez commenter, vous aussi, sur la page du Devoir; juste à suivre ce lien, qui vous mènera vers la page en question.

Politique: On se fait crosser à deux mains!

En tant que personne appartenant au peuple, on se surprend toujours des nouvelles inventions du gouvernement, en termes de formules linguistiques, dans le but de nous faire avaler la pilule.  Merci à Twitter, je suis tombé sur une chronique de David Descôteaux, publiée sur son blogue, bien sûr, mais aussi dans le journal Métro.  Son texte s’appelle “Mensonges et subventions”.  Voici un extrait plutôt éloquent.

Chaque jour qui passe me rappelle à quel point le gouvernement nous prend pour des idiots – en jouant avec les mots.

Dans une récente chronique, je mentionnais que le gouvernement accorde maintenant des « prêts non remboursables » (ça ne s’invente pas!) à des entreprises. Traduction : vous « prêtez » des millions de vos impôts à IBM ou Warner Brothers, mais ces entreprises n’ont pas l’obligation de vous rembourser.

De qu’ossé?  Des “prêts non-remboursables”?

Vous en connaissez combien, des banques, qui vont vous avancer votre hypothèque sous forme de prêts non-remboursables, vous?  Moi, je n’en connais pas; si vous en connaissez, contactez-moi, ça presse!

Pour reprendre une expression jadis chère à Jean-Luc Mongrain, le gouvernement “prend les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages”!  Non, mais franchement; des prêts non-remboursables!  Ce n’est pas comme ça, que ça s’appelle; ça s’appelle des octrois, des subventions, des pots-de-vin, des bakchich, des rançons, des cadeaux, des retours d’ascenseur, mais PAS DES PRÊTS!  Un prêt, ça se rembourse!

Encore faut-il que nos gouvernements s’occupent de se faire rembourser.  Voici un autre extrait de l’article de David Descôteaux.

Mais il y a pire. Une étude du Frontier Centre, un centre de recherche de Winnipeg, révèle que même l’argent que vous donnez aux multinationales sous forme de prêts « remboursables »… n’est pas remboursé!

Depuis 1982, Industrie Canada a prêté plus de 18 milliards de vos impôts – l’équivalent de 360 000 années de dur labeur au salaire annuel de 50 000 $ – à des centaines d’entreprises. Celles-ci sont habituellement bien connectées politiquement, ou situées dans des comtés où le gouvernement veut acheter des votes. Rien de grave direz-vous. Ce sont des prêts. L’argent nous reviendra, non?

Non.

En 28 ans, les entreprises canadiennes ont remboursé seulement 1,9 milliard des 18 milliards prêtés – à peine 10 % du total. Gardons en tête que ces prêts sont souvent accordés sans intérêt. Nous sacrifions donc collectivement des millions de dollars que nous aurions pu gagner en investissant cet argent ailleurs.

Pire : comme notre gouvernement est endetté, il doit emprunter sur les marchés – à environ 4% – pour trouver cet argent. La facture totale pour les contribuables dépasse donc de loin les 18 milliards « prêtés ».

Qu’est-ce que vous en pensez, de celle-là?

Depuis 1982, c’est pas juste la faute à Harper, ça!  Pendant ce temps-là, on s’arrache les cheveux de la tête, et on déchire nos chemises, sur les questionnaires de recensement.  Bravo!

Quand est-ce qu’un gouvernement mettra l’honnêteté, dans l’article 1 de son programme?  J’ai bien peur que ce ne soit pas demain la veille!

En attendant, je vais tâcher de me dépomper…

Quelles sont vos tendances politiques?

Vous le savez, nous sommes ici, entre autres choses, pour parler de politique.  Et il existe sûrement autant de façons de parler de politique qu’il existe d’individus.  Par contre, la façon d’identifier les tendances politiques des individus, si on veut la traduire de façon graphique, se base, historiquement, sur une simple ligne. Soit que l’on se retrouve à gauche, ou à droite de la ligne, selon ses différentes tendances.  On identifie alors, à tout le moins en Amérique du Nord, ceux à gauche comme étant des « libéraux », et ceux à droite comme étant « conservateurs ».  Or, qu’en est-il des « autres »?  Où place-t-on les libertariens, les centristes, les étatistes?

L’organisme Advocates for Self Government, basé aux USA, a créé un quiz, The World Smallest Political Quiz.  Tout en étant très simple, ce quiz permet de s’identifier de façon beaucoup plus précise que sur un simple axe gauche-droite.  Ce quiz comporte deux parties, soit un graphique, qui regroupe les différentes tendances politiques, et dix affirmations, réparties selon les deux thèmes qui motivent à peu près toutes les actions politiques, à savoir le social et l’économie.  Si vous maîtrisez la langue de Shakespeare, vous pouvez en savoir plus sur le quiz en allant au www.theadvocates.org/quiz.  Pour les autres, je vais tenter de vous permettre d’essayer le quiz, vous aussi.  J’ai traduit les affirmations, et vous fournit la façon de vous situer, dans le graphique.  Commençons d’abord par les affirmations.

Affirmations à caractère social

1-     Le gouvernement ne devrait pas censurer la parole, la presse, les médias, et Internet.

2-     Le service militaire devrait être volontaire, et ne faire l’objet d’aucun recrutement.

3-     Il ne devrait exister aucune loi concernant les rapports sexuels entre adultes consentants.

4-     Il faudrait abroger toutes les lois interdisant la possession et l’usage de drogues, par des adultes.

5-     Il ne devrait exister aucune carte d’identité nationale.

Affirmations à caractère économique

1-     Il faudrait abolir le « BS corporatif », ainsi que toute forme d’aide gouvernementale aux entreprises.

2-     Il faudrait abolir toutes les barrières au libre-échange international.

3-     Il faudrait laisser les gens contrôler leur propre retraite, et privatiser les pensions de vieillesse.

4-     Il faudrait remplacer l’aide gouvernementale par des organismes de charité privés.

5-     Il faudrait couper les taxes, et les dépenses gouvernementales, de 50% ou plus.

Pour chacune des affirmations à caractère social, accordez-vous 20 points si vous êtes en accord avec l’affirmation, et aucun point si vous êtes en désaccord avec celle-ci.  Si votre point de vue n’est pas définitif, bref, si vous vous dites « peut-être », face à l’affirmation, accordez-vous 10 points.  Faites de même pour les affirmations à caractère économique.

Ensuite, placez un point, dans le graphique qui suit, à l’endroit correspondant à votre pointage, selon les thèmes sociaux et les thèmes économiques.  Si le point touche à la ligne qui borde la zone « Centriste », vous pouvez vous considérer comme étant centriste.

Voici maintenant la description des tendances politiques, que j’ai traduites, toujours selon « The World Smallest Political Quiz ».

Gauche (libéral)

Les libéraux épousent habituellement la liberté de choix pour les thèmes sociaux, mais tendent à soutenir une forte intervention gouvernementale dans l’économie.  Ils supportent généralement un « filet de sécurité sociale » financé par le gouvernement, et imposent des normes strictes aux entreprises.  Les libéraux ont tendance à favoriser les réglementations environnementales, à défendre les libertés civiles et la liberté d’expression, à supporter les actions gouvernementales qui promouvoient l’égalité, et à tolérer différents styles de vie.

Libertarien

Les libertariens supportent un maximum de liberté, et ce autant dans les thèmes sociaux que dans les questions économiques.  Ils promouvoient un gouvernement beaucoup plus restreint, qui se contentera de protéger les individus de la contrainte, et de la violence.  Les libertariens encouragent la responsabilité individuelle, s’opposent aux taxes, et à la bureaucratie gouvernementale, soutiennent les organismes de charité privés, tolèrent différents styles de vie, supportent le libre-marché, et défendent les libertés civiles.

Centriste

Les centristes épousent un « juste milieu », concernant le contrôle gouvernemental de l’économie, et les libertés personnelles.  Selon la problématique concernée, ils favoriseront tantôt l’intervention gouvernementale, tantôt la liberté de choix individuelle.  Les centristes se targuent de conserver une constante ouverture d’esprit, s’opposent aux « extrêmes » politiques, et privilégient ce qu’ils qualifient de solutions « pratiques » aux problèmes.

Droite (conservateur)

Les conservateurs tendent à favoriser la liberté économique, mais soutiennent régulièrement des lois qui restreignent les libertés personnelles, particulièrement celles qui transgressent les « valeurs traditionnelles ».  Ils s’opposent à un contrôle gouvernemental excessif des affaires, tout en supportant les gestes d’état qui défendent la moralité, et la structure traditionnelle de la famille.  Les conservateurs appuient habituellement une forte puissance militaire, s’opposent aux taxes élevées, et à la bureaucratie gouvernementale, favorisent un libre-marché économique, et endossent une forte application de la loi.

Étatiste (gros gouvernement)

Les étatistes veulent un grand pouvoir gouvernemental, et ce autant en économie qu’au niveau des libertés individuelles.  Ils doutent régulièrement que les libertés, économiques comme personnelles, soient des solutions pratiques, dans le monde d’aujourd’hui.  Les étatistes tendent à se méfier du libre-marché, soutiennent les taxes élevées, et la planification centralisée de l’économie, s’opposent aux différents styles de vie, et remettent en question la pertinence des libertés civiles.

A-30: (5) Le chemin Saint-François-Xavier et l’échangeur A-30/A-15

Nous avons parcouru une bonne partie de la distance qui sépare la limite du territoire de Kahnawake et l’A-15.  Nous arrivons aux derniers kilomètres de la future section de l’A-30, distance tellement courte que l’on pourrait, à la limite, écrire l’expression au singulier.

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Depuis la chaussée de l’A-30 ouest, on voit que les bases du viaduc du chemin Saint-François-Xavier prennent forme.  Au loin, le viaduc de la montée de la Saline, et du chemin Saint-Ignace.

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En se tournant vers la gauche, nous voyons la chaussée de l’A-30 est, dont la préparation est commencée, en vue d’un bétonnage à venir.

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Tournons-nous davantage vers la gauche, et nous verrons les chaussées de l’A-30, qui se rendent désormais jusqu’aux viaducs de l’A-15, puisque le litige concernant les terrains de la compagnie Goodfellow est réglé.  Nous voyons aussi, au loin, les bretelles de l’échangeur A-30/A-15.

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D’un peu plus près, nous voyons bien la bretelle qui mène de l’A-30 est vers les deux directions de l’A-15, et en particulier le viaduc qui mène à l’A-15 nord.  Si nous allons y jeter un coup d’oeil, nous pourrons voir, d’en-haut,…

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…l’A-15 sud, avec les installations de la cimenterie Lafarge, droit devant, et la pesée routière, à gauche, qui sera probablement démantelée, maintenant que le MTQ est venue à bout de faire fonctionner son bijou de 20 millions$, à Saint-Bernard-de-Lacolle, ainsi que…

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…l’A-15 nord, et les viaducs de l’A-30 qui, à voir l’espace entre les culées et la pile centrale, permet de croire que l’on réalisera des collecteurs (ou voies de service), compte tenu que les bretelles des échangeurs A-15/A-30, et A-15/A-930 (si vous ne le saviez pas déjà, vous venez d’apprendre que le bout entre l’actuelle sortie vers le boulevard Jean-Leman et la rue Principale, à Delson, sera l’A-930) seront passablement rapprochées, et qu’en plus, en direction nord, des bretelles donneront accès au nouveau développement commercial Carrefour Candiac, qui longe l’actuelle bretelle A-15 nord/A-30 est.

Le nouveau tronçon de l’A-30 devrait se terminer ici, lors de son ouverture, en 2010.  La boucle sera complètement bouclée lors de la construction du tronçon Jean-Leman, qui lui, laissera passer ses premiers véhicules deux ans plus tard, soit quelque part en 2012.  C’est également en 2012 que l’on prévoit ouvrir l’autre tronçon de l’A-30, celui construit en partenariat public-privé (PPP) entre l’échangeur A-30/QC-132/QC-138, à Châteauguay, et l’échangeur A-20/A-540, à Vaudreuil-Dorion.  Si l’échangeur de Châteauguay sera un simple carrefour de type « diamond », avec collecteurs, le nouvel échangeur A-20/A-30/A-540 sera beaucoup plus impressionnant.