Jean-Marie De Koninck: Trop, c’est comme pas assez!

Nous avons tous entendu parler de l’accident, survenu sur la route 137, à Saint-Hyacinthe, dans la nuit de dimanche à lundi, qui impliquait quatre jeunes garçons, dont l’un a perdu la vie.  Ce matin, le Journal de Montréal, sous la plume de David Santerre, publie un article, repris par le site web Canoë, dans lequel le conducteur de la Honda Civic, âgé de 17 ans, aurait confié à un automobiliste, venu prêter main-forte à Rosaire Martin, ancien maire de Saint-Hyacinthe, et présent sur les lieux, avoir pris de l’alcool, un peu plus tôt, dans la soirée.

Est-ce par souci de transparence, pour l’enquête policière, ou encore dans le but de vendre de la copie, que le JdeM a tenu bon de mettre cet entrefilet dans ses pages?  Je veux bien croire que si le jeune a avoué avoir pris de la bière, ça pourrait aider les policiers, mais à ce que je sache, ceux-ci vont probablement demander eux-mêmes, au conducteur de la voiture, la quantité d’alcool qu’il a consommé, afin de voir si cela concorde avec les tests qu’ils auront sous la main, compte tenu que ceux-ci ont ordonné une prise d’échantillon sanguin.  À moins que ce soit l’ancien maire de Saint-Hyacinthe, qui voulait voir son nom sur les pages du Journal de Montréal.  Bref, on pourrait en discuter longuement.

Le bout qui me fait avoir une poussée d’urticaire, dans cette histoire, c’est que le JdeM soit allé chercher l’avis de Jean-Marie De Koninck, le président de la Table québécoise de la sécurité routière, et fondateur de l’Opération nez rouge, pour qu’il puisse ajouter son fion, et ainsi tenter d’ajouter de la crédibilité à ce court article, qui se termine par ces propos:

« Mais peu importe si le jeune conducteur était en état d’ébriété ou non, un autre phénomène est presque aussi dangereux que l’alcool au volant chez les jeunes, selon le président de la Table québécoise de la sécurité routière et fondateur d’Opération Nez Rouge, Jean-Marie De Koninck.

Selon lui, alcool ou pas, en groupe, les jeunes ont tendance à se «monter la tête et à perdre la tête» au moment de prendre le volant. »

Je me demande s’il s’agit-il là d’une nouvelle tentative de relancer l’éternel débat sur l’âge minimal pour l’obtention d’un permis de conduire.  Soyons clairs là-dessus; je veux bien croire que les jeunes de moins de 25 ans sont impliqués, dans une plus grande proportion que les autres, dans des accidents de la route.  Par contre, retirer le permis de conduire à ces jeunes, pour éviter qu’ils soient impliqués dans des accidents, reviendrait à interdire la télévision, dans le but d’enrayer la violence à la télé; ça ne fera que déplacer le problème!  Quand un individu met la main sur quelque chose qu’il convoite depuis longtemps, c’est tout à fait normal qu’il traverse une étape que l’on pourrait qualifier de « plus excitante » qu’à l’habitude, et ce, qu’il ait 16, 25 ou 40 ans!  Souvenons nous des quatre nouveaux policiers, fraîchement gradués de l’École nationale de police, de Nicolet, qui furent tués dans un accident de la route, à Trois-Rivières, en 1994, alors que le cinquième occupant de la voiture, seul survivant et conducteur de celle-ci, fut condamné à la prison; ces hommes, qui étaient tous en état d’ébriété, étaient-ils trop jeunes pour devenir policiers?  Pourtant, le plus jeune des cinq occupants de la voiture avait 25 ans, à l’époque, et le conducteur, Marc St-Germain, en avait 26!  De plus, pour ceux qui vivent en-dehors des grands centres, et Saint-Hyacinthe en est un excellent exemple, les déplacements, pour le travail, les études, les loisirs, etc., nécessitent l’utilisation d’un véhicule, parce que la desserte en transport en commun est moins efficace que dans des agglomérations comme Montréal ou Québec.  Alors imaginez tous les emplois – souvent ceux que personne d’autre ne veulent occuper – que ces jeunes devraient refuser, parce qu’ils ne peuvent pas se déplacer, afin de faire plaisir à quelques « bien-pensants » qui auraient fait interdire la conduite aux moins de 25 ans.

Jean-Marie De Koninck a fondé l’Opération nez rouge, et là-dessus, je lui dis « Chapeau! »  Ce système d’accompagnement a fait ses preuves, et probablement sauvé de nombreuses vies.  Par contre, à force de trop mettre son nez partout, cet individu remarquable risque de devenir un « fatiguant de service », un autre qui n’aura pas compris qu’à force de trop vouloir, on vient à obtenir le contraire de ce que l’on recherche; il finira par perdre toute forme de crédibilité, et quiconque verra son nom, dans le journal, ou son visage, à la télé, finira par dire « Ah, non, pas encore lui! », et son message, bien que se voulant positif, passera « dans le beurre ».  Bref, Jean-Marie De Koninck devra apprendre, lui aussi, que trop, c’est comme pas assez.

Montréal: Sortez vos patins!

J’ai écrit quelques billets, à plus ou moins pareille date, l’an dernier, alors que cet humble blogue en était à ses premiers balbutiements, sur la situation globale, en ce qui a trait au déneigement des rues, sur le territoire de la ville de Montréal.  Il semble que la situation se répète, encore une fois; rues bordées de tas de neige, trottoirs impraticables, chaussées glacées dans les rues résidentielles,…  Bref, rien pour nous faire apprécier l’hiver.

Je ne suis pas le seul à constater que ça va mal, en ville; Geneviève Girard a signé un article, dans le Journal de Montréal de ce dimanche, article repris par le site Canoë, sur la situation qui prévaut, actuellement.  Elle va même jusqu’à dire que le responsable des services aux citoyens, Marcel Tremblay, n’était « pas disponible pour commenter », et ce depuis deux jours.  Ben là, c’était Noël pour lui aussi, je présume.  Enfin, j’espère que c’est pour cette raison, que les journalistes peinent à le joindre; si lui, la moitié « fonctionnaire » des Tremblay Brothers, se retrouve en burn-out, à cause de la situation actuelle, sur qui pourra-t-on compter?  Il nous faudra retrouver ce cher Steve Flanagan, si précieux, lors de la crise du verglas de 1998.

Voyez-vous, je présume que c’est le côté négatif d’avoir la fête de Noël qui précède un week-end; les cols bleus se retrouvent avec « quatre jours off », ce qui ralentit les opérations de déneigement.  On se retrouve alors avec des effectifs restreints, qui tentent de voir au plus urgent; la Sainte-Catherine, au centre-ville, par exemple.  Par contre, cette situation est-elle préférable à celle où l’on prend sur le fait un opérateur de tracteur à trottoirs avec sa « petite frette » au volant?  Au moins, souhaitons que les 6°C de cette journée douce (du moins en avant-midi; Environnement Canada a émis un avertissement de vents violents, pouvant atteindre les 100 km/h, pour le Montréal métropolitain, et Laval, et un refroidissement des températures, par la suite) permettront aux quelques abrasifs de faire leur travail, avant le retour du point de congélation.  Encore faut-il qu’il y ait des abrasifs!  Nous sommes dimanche, quand même.

Alors montréalais, prenez votre mal en patience, le temps doux reviendra!  Quelque part en mars, ou avril, vous verrez fondre toute cette glace accumulée, sur les trottoirs, et en juin, à la lueur des premiers feux d’artifices, vous n’y penserez même plus!  Et en attendant, pourquoi croyez-vous que je me suis acheté un 4×4, sinon pour mieux me stationner, dans les rues de Montréal?

Pneus d’hiver: Les avez-vous fait installer?

La loi, qui oblige tous les véhicules de promenade à être équipés de pneus d’hiver du 15 décembre au 15 mars, entre en force demain, à munuit et une seconde.  Et selon cet article, de la Presse canadienne, et repris par le site Canoë, les policiers n’entendent pas y aller « avec le dos de la main morte », comme aurait sûrement dit Jean Perron.

En effet, toutes les occasions seront bonnes pour contrôler les pneus, sur les véhicules concernés; barrages d’alcool au volant, interceptions pour d’autres infractions au Code de la sécurité routière, vérifications de routine, bref, aucune occasion ne sera négligée pour vous soutirer 274$, si votre véhicule n’a pas quatre « vrais » pneus d’hiver.  Alors j’espère que vous serez prêts, demain.

La donnée que j’ai bien hâte de connaître, viendra, du moins je l’espère, le printemps prochain, et j’ai nommé le nombre de sorties de route, avec les pneus d’hiver obligatoires.  Je parie que le nombre ne devrait pas changer, par rapport aux années précédentes.  Enfin, pas de façon drastique.  Car si de bons pneus d’hiver assurent définitivement une meilleure adhérence à la route que des pneus « quatre-saisons », et ce dans la très grande majorité des situations hivernales, j’ose avancer que cette amélioration sera contrecarrée par ce que j’appellerais « le sentiment de sécurité et d’invulnérabilité » de plusieurs conducteurs.  Vous savez, le même sentiment qui fait que l’on retrouve plusieurs VUS « dans le champ, les quatre fers en l’air », malgré qu’ils soient équipés, sous une forme ou sous une autre, de la traction aux quatre roues.  Ces conducteurs se sentent plus « en confiance », dans leur véhicule, qu’ils croient « à toute épreuve », et oublient que sous leurs pneus, c’est de la neige, ou de la glace, souvent noire, et que même avec les meilleurs pneus, ces surfaces demeurent glissantes.  De ce fait, la limite d’adhérence est atteinte beaucoup plus rapidement que sur, par exemple, l’asphalte sec de juillet.

Comme je le dis souvent, le principal problème, en conduite hivernale comme dans toute autre situation de conduite, se trouve entre le siège et le volant.  Et ça, aucune loi ne pourra en venir à bout.  Je vous souhaite donc un hiver agréable, sur les routes.  Soyez prudents, et conduisez comme si vous n’étiez pas pressé.  Enfin, pas trop; les nuisances, c’est pas vraiment mieux.  Bref, soyez courtois, et détendez-vous; ce n’est que de la neige, après tout.  Si l’on vous suit de trop près, c’est probablement que l’on veut vous dépasser, alors permettez la manoeuvre.  Si c’est vous, qui souhaitez dépasser le véhicule qui vous précède, ne forcez pas trop la note; la personne, dans l’autre véhicule, a peut-être une peur bleue de la conduite hivernale, alors ne la poussez pas vers une crise cardiaque, et gardez-vous une petite gêne.  Je veux dire, une distance sécuritaire.

Kanesatake: À problème radical, solution radicale!

Les problèmes, survenus dans la nuit de vendredi à samedi, à Kanesatake, sont une preuve supplémentaire que n’importe qui fait n’importe quoi, à cet endroit.  Aussi, il serait grandement temps que l’on prenne des mesures en rapport avec l’ampleur du problème, dans cette communauté mohawk.

Après tout, il n’a fallu que quelques bien-pensants qui, soi-disant au nom de la sécurité, ont gueulé au MTQ que les cellulaires au volant pouvaient être dangereux, pour que la ministre Julie Boulet oblige tous les conducteurs à avoir « une gogosse dans l’oreille », et interdise le téléphone à la main pendant la conduite.  À force de se faire dire que la cigarette, ça pue, pis ça fait de la boucane, le gouvernement a interdit de fumer à moins de 30 pieds de la porte de plusieurs édifices publics, ainsi, bien sûr, qu’à l’intérieur.  Sur quel ton faudra-il dire que la communauté de Kanesatake n’est pas capable de venir à bout de ses « irréductibles », afin que le gouvernement mette ses culottes, et agisse, dans ce dossier?

Quand le conseil d’une municipalité n’est pas capable de régler un problème, le ministère des affaires municipales et des régions met la municipalité en tutelle, le temps qu’il faut pour régler les choses.  Existe-t-il une mesure pour régler les problèmes d’une communauté mohawk?  Si une telle mesure n’existe pas, il faudrait en créer une.  Et tant qu’à faire, autant y mettre le paquet!  Quand il fut déclaré que la vitesse causait plusieurs accidents, on n’a pas lésiné; on a acheté un pistolet-radar à chaque policier, et tout le monde paie, maintenant!  Il faudra faire la même chose, en rapport avec ces irréductibles; la communauté les défend, alors la communauté devra payer!

Ma mesure serait simple.  On donne six mois aux autorités mohawk de Kanesatake pour débusquer, et réduire au silence une fois pour toutes les fauteurs de troubles de leur communauté.  Après ce délai, au moindre incident, tous les habitants de la communauté sont déportés dans d’autres réserves mohawk, et le territoire de Kanesatake est cédé aux municipalités limitrophes, et ce, une fois pour toutes.  Les communautés de Kahnawake et de Kanesatake ont un beau grand territoire commun, à l’est de Sainte-Lucie-des-Laurentides; ce serait un excellent endroit pour les reloger!  Évidemment, pendant ces six mois de grâce, on laisse carte blanche aux autorités locales pour régler le problème à l’interne, et faire le « grand ménage » que plusieurs membres de la communauté n’osent pas demander en public.  En mettant tout le monde au courant de la mesure, les membres de la communauté s’impliquerait davantage, pour régler le problème, parce qu’ils connaîtraient les conséquences d’un autre laisser-aller.

À force d’apprendre, dans les médias, que des mohawks – toujours les mêmes – ont fait un barrage, démoli des voitures de la Sûreté du Québec, et créé du grabuge, et ce à chaque fois qu’un policier de la SQ éternue un peu trop fort, un jour ou l’autre, un gars en revient.  Si la communauté de Kanesatake n’est pas capable de régler le cas de quelques fauteurs de troubles en six mois, et ce avec une liberté d’action sans précédent, alors la communauté devra être dissoute.  Partout dans le monde, les états interviennent quand des communautés vont trop loin.  À Oka, il est maintenant temps d’agir.

Justice envers les autochtones: Deux poids, deux mesures!

Plusieurs se sont indignés quand un autochtone, Davin Johnny, a été libéré suite au grabuge qui a suivi la victoire du Canadien, contre les Bruins de Boston, en première ronde des séries éliminatoires, il y a déjà plus d’un mois.  D’aucuns ont invoqué le fait que les autochtones ne pouvaient avoir une justice différente de celle des autres.  Ce constat – mais pas nécessairement cette cause – fait pourtant jurisprudence.  À preuve, Marie-Christine Méquish, une autochtone de 48 ans, au casier judiciaire plutôt bien garni, s’est vue imposer une peine de 10 ans de pénitencier pour avoir égorgé François Couteau, un compatriote, le 14 mai 2006, avec un tesson de bouteille.  Le juge Wilbrod Claude Décarie a estimé que l’alcoolisme, et les origines autochtones de l’accusée, sont des facteurs atténuants dans cette affaire.

Ce que je ne parviens pas à m’expliquer, c’est que d’une main, on réclame des jugements plus sévères pour des cas d’alcoolisme vécus au volant d’un véhicule, et particulièrement lors d’accidents causant la mort, ce qui, en soi, ne me cause pas de problème, pendant que, de l’autre main, on allège la peine de pénitencier d’autres personnes, accusées de crimes différents, mais dont les conséquences sont semblables, à cause du même alcoolisme.

Autrement dit, si Marie-Christine Méquish avait tué François Couteau au volant d’une voiture, au lieu de l’égorger, la peine aurait-elle été la même?  Un « buveur occasionnel », qui tue quelqu’un, suite à un accident de voiture lors duquel il affichait un taux d’alcool supérieur à la limite permise, aura-t-il une peine plus sévère qu’un conducteur qui est un alcoolique reconnu?  Si l’on condamne presque automatiquement, dans l’opinion publique, un conducteur coupable de conduite avec les facultés affaiblies, pourquoi devrait-on donner une chance à une autre personne, en vertu du même alcoolisme, suite à la commission d’autres sortes de crimes?

À moins que ce soient les origines autochtones, qui viennent tout changer, ici.  Par exemple, une blanche, aînée d’une famille de huit enfants, tous de la même mère, mais de huit pères différents, où l’alcool a toujours été présent, qui quitte le domicile familial à l’âge de 15 ans, et qui donne naissance à cinq enfants en l’espace de six ans, aurait-elle droit à la même réduction de peine que Marie-Christine Méquish?  Parce que selon l’article, c’est ce que Marie-Christine a vécu.  Si c’est le cas, les « orphelins de Duplessis » pourraient aussi commettre des crimes violents, et obtiendraient des réductions de peine, à cause de leur passé de misère?  Que dire des jeunes abandonnés, des victimes d’agressions sexuelles, des enfants battus, des noirs, des asiatiques, des gais et lesbiennes, des musulmans, des bouddhistes, des raéliens, et de tous ceux que l’on qualifie de « autres » dans les statistiques?  Si l’on continue à ce rythme, chaque indivdu aura une bonne raison de se voir condamné pour moins longtemps que la justice ne le voudrait.

Je ne dis pas ici que ce qu’a vécu Marie-Christine Méquish est « de la petite bière ».  Mais le fait de dire que l’alcoolisme, et les origines autochtones, viennent réduire une peine de pénitencier pour quiconque plaide coupable d’un crime, aussi crapuleux puisse-t-il être, revient selon moi à simplifier un peu trop les choses.  Il aurait plutôt fallu revoir les circonstances du crime en lui-même (mobile du crime, circonstances particulières à l’événement en soi, etc.), plutôt que de simplement dire que l’accusée – comme la victime, au demeurant – est autochtone, et alcoolique.

L’article, signé Christiane Desjardins, et publié sur le site Cyberpresse.ca, se termine en disant que le juge a recommandé à Marie-Christine Méquish de se prendre en mains pour guérir son alcoolisme.  Entre vous et moi, si elle est revenue 40 fois devant la cour, pour divers délits, toujours selon l’article, depuis qu’elle s’est établie à Montréal, en 1984, est-ce que Wilbrod Claude Décarie est le premier juge qui lui fait cette recommandation?  Elle devra en égorger combien d’autres, avant que l’on ne fasse quelque chose?