Le 4 septembre 2012, c’est jour d’élections, au Québec!

Eh ben oui, nous y sommes!

C’est aujourd’hui, 4 septembre 2012, que les électeurs de partout, à travers la province, vont décider des gens qui les représenteront à l’Assemblée nationale du Québec.  Malgré les bons coups, et les gaffes, de tous les partis politiques, les positions ont peu bougé, depuis le début de la campagne électorale, le 1er août dernier.  La lutte sera à trois; le Parti québécois (PQ) a su garder quelques points d’avance, dans la grande majorité des sondages, alors que dans le rétroviseur, la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ), celui-là au pouvoir depuis 9 ans, s’échangeaient les positions.  Par contre, les sondages donnent toujours des chiffres qui comprennent une répartition proportionnelle des indécis, dont le nombre demeure élevé, d’une part, et d’autre part, la différence entre les partis demeure plus ou moins à l’intérieur des marges d’erreur des sondages.  Bref, tout peut arriver, et chaque vote compte; il s’agit qu’un des trois partis ne parvienne pas à “faire sortir le vote”, et la tendance peut changer du tout au tout.

On s’attend à ce que le taux de participation soit supérieur au faible 57,43% du dernier scrutin, soit celui du 8 décembre 2008.  À la dissolution de l’Assemblée nationale, le PLQ de Jean Charest détenait le pouvoir, comptant 64 députés, alors que le PQ de Pauline Marois formait l’Opposition officielle, avec 47.  Il est à noter qu’il faut avoir fait élire 63 députés pour obtenir la majorité des 125 sièges à l’Assemblée nationale, et qu’un parti doit avoir 12 députés en poste pour obtenir la reconnaissance officielle.  Ainsi, les députés des autres partis étaient décrits comme indépendants; la CAQ de François Legault (non-élu) en comptait 9, Option nationale (ON) et Québec solidaire (QS) en comptaient chacun un, en les personnes de Jean-Martin Aussant, et Amir Khadir, respectivement, alors que deux autres députés, Pierre Curzi et Lisette Lapointe,  n’avaient aucune affiliation politique.  Finalement, la circonscription de Bourassa-Sauvé était vacante.

En ce qui concerne le vote comme tel, comme je ne suis membre d’aucun parti, je ne tenterai pas d’influencer votre vote en faveur de l’un ou l’autre des 20 partis officiellement enregistrés auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), dont 18 présenteront au moins un candidat.  Si l’on ajoute tous les candidats indépendants, et “sans désignation”, ce n’est pas moins de 892 candidats qui s’affronteront aujourd’hui, un record!  Par contre, s’il y a un tuyau que je puisse vous donner, c’est le suivant; si vous ne savez pas trop quel parti est le meilleur – ou le moins pire – pour diriger la province, faites comme les vieux faisaient dans le bon vieux temps, c’est à dire de voter “l’homme”, avant de voter le parti.  Vous savez, si vous avez un bon député, dans votre patelin, qu’il fait un excellent boulot, il continuera de bien travailler même s’il se retrouve dans l’opposition.  C’est même souvent mieux d’avoir un excellent député dans l’opposition qu’un laquais de service au pouvoir!  Comme plus de 16% des électeurs, je me suis prévalu du vote par anticipation, et j’ai voté l’homme!  Évidemment, si votre député est une femme,… enfin, vous avez compris le principe!

Je voudrais compléter ce billet non pas par une prédiction, puisque tout peut arriver, mais plutôt par un merci bien sincère à tous ceux et celles qui vont travailler, lors de ce scrutin général.  En fait, je leur dis merci, mais surtout bon courage, car ces gens en auront bien besoin!  D’une part, la plage d’ouverture des bureaux de scrutin s’étale de 9h30 à 20h00, soit sur une période de dix heures et demie, et qu’à part un petite pause rapide, pour besoins naturels, de temps en temps, ils doivent être sur place en tout temps, afin que l’électeur qui se présente n’ait à attendre le moins possible.  Ajoutez à cela la préparation du bureau de vote, qui prend environ une demi-heure, et la fermeture de celui-ci, qui comprend le décompte des votes, et diverses procédures de manutention des bulletins (par exemple, les bulletins de chaque candidat doivent être placées dans des enveloppes spécifiques, les bulletins rejetés dans une autre, etc.), et cela fait une bonne journée.  Et comme plusieurs bureaux de vote sont souvent regroupés dans un seul édifice, on ne peut quitter les lieux qu’au moment où chaque bureau est bien fermé, et il y a toujours au moins une table de retardataires!  Tout cela mis ensemble, on se retrouve facilement avec une journée de travail de plus de 12 heures.

Je vous encourage donc à exercer votre devoir de citoyen, ne serait-ce que pour que le salaire de tout le personnel du DGEQ ne soit pas gaspillé!  Sans compter que, comme disait la chanson du groupe Vilain pingouin, “(…) j’ai compris que le droit de voter, c’est aussi le droit de chialer!”

Trois de plus, sur l’autouroute 55!

Devinez quoi!  Pour faire changement, une autoroute en “super-2” a de nouveau fait des victimes, cette fois au nombre de trois!  Le quotidien Le Nouvelliste, sous la plume de Vincent Gauthier, nous rapporte que ça s’est produit sur l’A-55, près de l’intersection (parce que oui, il y a toujours des intersections, sur cette partie de l’A-55!) du chemin Thibodeau, dans le secteur Saint-Grégoire de la ville de Bécancour, ce vendredi 13 juillet, aux environs de 20h30.

Une voiture qui, selon des témoins, filait à grande vitesse, aurait quitté sa trajectoire pour aller heurter de plein fouet une autre voiture, venant en sens inverse.  Le conducteur de la première voiture est mort sur le coup, son véhicule s’étant incendié, suite à l’impact, alors que les deux occupantes de l’autre voiture sont décédées de leurs blessures, à l’hôpital, dans les heures qui ont suivi la collision.

Gauthier explique aussi, dans son article, qu’il s’agit de la huitième tragédie à survenir sur ce tronçon de route, qui s’étend du boulevard des Acadiens, à Bécancour (Saint-Grégoire) jusqu’à l’échangeur de l’autoroute 20, à Sainte-Eulalie.  Des projets de doublement de cette dernière partie en super-2 de l’A-55 ont filtré, tard en 2009, mais n’ont pas donné lieu à des suites immédiates, sur le terrain.  Une pétition de plus de 2100 noms a été déposée à l’Assemblée nationale, en novembre dernier, mais aucun changement n’est encore survenu.

Dans le cas présent, si le conducteur a effectivement perdu la maîtrise de son véhicule en roulant à grande vitesse, mais que le tout soit survenu sur une vraie autoroute, il aurait pris le terre-plein, et tout au plus, se serait peut-être tué tout seul.  Les deux dames, dans l’autre voiture, auraient probablement dit “r’garde le malade!”, et s’en seraient tirées pour une bonne frousse.  Mais le tout est survenu sur une super-2; les deux dames ne pourront plus raconter leur dernier voyage.

Suggestion: Si Jean-Martin Aussant veut garder son siège de député de Nicolet-Yamaska (qui deviendra Nicolet-Bécancour, lors du prochain scrutin), il devrait prendre l’engagement formel de compléter l’autoroute 55 à l’intérieur de son prochain mandat.  Ce serait d’ailleurs un engagement à prendre pour tout candidat sérieux, dans cette circonscription.

Pendant ce temps, sur la liste des projets routiers du MTQ, pour l’année budgétaire 2012-13, on mentionne un projet de plus de 10 millions$ pour l’aménagement d’un échangeur, qui remplacera l’intersection à feux de circulation du boulevard des Acadiens, situé à environ 2 kilomètres au nord-ouest du lieu de l’accident d’hier.  Mais rien de plus.  Est-ce que les travaux sont commencés?  Je crois que je devrai aller voir!

MISES À JOUR – 15 juillet 2012, à 12h30

1- Dans le texte, je parlais d’un projet de doublement de l’A-55, qui aurait filtré, tard en 2010; en vérité, c’est le 29 décembre 2009 que Le Nouvelliste rapportait que le doublement arrivait sur les planches à dessin du MTQ.  J’ai fait la correction, et ajouté un lien vers la source.

2- Selon le site web Québec 511, du MTQ, les travaux de l’échangeur des Acadiens devraient commencer ce lundi, 16 juillet!  Je suis efficace, pas vrai?  Non, c’est pas vrai; comme je le disais dans ce billet, le projet était déjà sur la liste 2012-13 du MTQ.

Politique… en rafale! (ou les commentaires d’un chiâleux notoire)

Bon, c’est vrai que cela fait un sacré bout de temps que je n’ai pas consacré un véritable article sur la politique.  C’est que, voyez-vous, je fus pris d’une énorme lassitude; j’avais l’impression de toujours répéter la même chose.  Que ce soit au provincial, au fédéral, sur la gauche ou sur la droite, il me semblait que j’écrivais sans cesse les mêmes mots, les mêmes phrases.

Alors en ce dimanche, je me permets une rafale de politique.  Pour ceux et celles qui n’aiment pas, rassurez-vous; ça durera le temps d’un seul billet!

Commission d’enquête sur la construction

Pendant deux ans et demi, le gouvernement de Jean Charest a toujours contourné la question d’une éventuelle commission d’enquête, sur l’industrie de la construction, les allégations de collusion et de corruption qui s’y rattachent, et sur les liens de tous ces acteurs avec les partis politiques.  Avec le temps, certaines mesures furent mises en place, comme une unité anti-collusion (UAC), puis une autre unité, permanente, celle-là, contre la corruption, l’UPAC, laquelle allait englober, à terme, les activités de l’UAC.  Cette dernière était dirigée par l’ancien chef de la police de la ville de Montréal, Jacques Duchesneau, alors que l’UPAC était sous les ordres de Robert Lafrenière, un ancien de la Sûreté du Québec (SQ).  Comme l’UAC allait éventuellement passer sous l’égide de l’UPAC, il est clair que Duchesneau, un “bleu”, allait passer sous les ordres de Lafrenière, un “vert”.  Or, depuis que le système policier actuel existe, chez nous, il y a toujours eu une sorte de guerre, entre les “bleus”, du monde municipal, et les “verts”, soit les policiers provinciaux.  J’y reviendrai.

Or, voilà qu’un important rapport de l’UAC s’est retrouvé – allez savoir comment, mais surtout pourquoi – coulé dans les médias!  Il n’en fallait pas plus pour que le bon peuple – poussé dans le dos par les médias, et plus particulièrement celui qui a coulé le rapport – prétende que “la vérité”, c’est que Duchesneau exige, lui aussi, une commission d’enquête!  Dans les faits, Duchesneau ne l’exige pas.  Il dit plutôt que si enquête il y a, celle-ci devrait comporter un important volet à huis-clos, chose qu’il a d’ailleurs confirmé en commission parlementaire, lors de son témoignage, qui a duré 5 heures.  Il a expliqué qu’à huis-clos, un témoin potentiel peut parler pendant des heures, et des heures, alors que devant les caméras, il peine à se rappeler de son propre nom!  Il a constaté cet état de fait depuis aussi loin que la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO), en 1973!

Suite au coulage de son rapport dans les médias, Duchesneau est passé parmi ceux-ci, pour des entrevues en tous genres.  Parmi celles-ci, un passage à “Tout le monde en parle”, lors duquel il avance que l’UPAC, “c’est pas fort!”  Il n’en fallait pas plus pour que le boss de l’UPAC, le vert Lafrenière, convoque le bleu Duchesneau à son bureau, au début de la semaine suivante.  S’en suivit une “absence” de Duchesneau, autant du travail que des médias, absence qui s’est conclue, dernièrement, par la résiliation du contrat de Duchesneau.

À mes yeux, il est clair que Duchesneau a été viré pour avoir dit que l’UPAC, c’est pas fort, dans un show regardé par plus ou moins un million et demi de téléspectateurs par semaine.  Mais sur Twitter, on l’a vu d’un tout autre oeil; Duchesneau, “l’homme du peuple”, a été cavalièrement viré par Lafrenière, “l’homme de Charest”!  On y prétendait même que la SQ n’était rien de moins qu’une “police politique”, ce qui m’a amené à dire à plusieurs qu’ils lisaient trop de romans policiers!

Dans les jours qui ont suivi, le premier ministre a procédé à l’annonce d’une commission d’enquête, laquelle prendra une forme non-conventionnelle, compte tenu des tenants et aboutissants de ce secteur particulier qu’est la construction.  La présidence de la commission a été confiée à la juge France Charbonneau, dont la nomination a été recommandée par le juge-en-chef de la Cour supérieure.

Depuis, quelques ajustements ont été effectués, dans les jours suivant l’annonce, à ce que d’aucuns appellent “la patente”, parce qu’ils ne veulent pas coller le nom de “commission” à ce que Charest a annoncé, et celui-ci a également dit, devant l’éventuel besoin de nouveaux ajustements, que la juge Charbonneau n’avait qu’à faire ses demandes.  Et voilà qu’on se plaint, maintenant, du silence radio de la juge Charbonneau, depuis sa nomination, et que, ce faisant, elle serait de mèche, elle aussi, avec Charest.

Mon point de vue, là-dessus, c’est que Charest est le bouc-émissaire pour tout ce qui ne se passe pas au goût d’une certaine élite de gauche, et que celle-ci fait porter ce message à l’ensemble de la population.  Dans les faits, pourquoi la juge Charbonneau garde-t-elle le silence, pour l’instant?  Simple; elle doit d’abord se trouver deux assistants-commissaires.  Elle doit ensuite mettre en place les façons de faire de la commission; il faut trouver des procureurs, du personnel de soutien, des locaux, désigner qui doit témoigner à huis-clos, qui doit témoigner en public, comment procéder, bref, plein de choses qu’il faut mettre en place avant de convoquer le premier témoin.  Vous croyez que tout cela se fera en deux jours et demi?  Je suis d’avis que les premiers témoins ne se feront pas entendre avant 2012!  D’autant plus que la commission a deux ans pour remettre son rapport, sans compter d’éventuels prolongements de mandats!

L’objectivité de la Société Radio-Canada

Ceux qui croient que la Société Radio-Canada (SRC) est tout à fait objective, dans son travail journalistique, comparativement aux autres médias, n’ont qu’à regarder l’émission “Les coulisses du pouvoir”, animée par la non moins objective Emmanuelle Latraverse.  Un usager de Twitter a même dit, la semaine dernière, que la SRC devrait changer le titre, “Les coulisses du pouvoir”, par un autre, “Les câlisses de Conservateurs”, tellement les membres du panel de journalistes, comme l’animatrice, et les autres invités, y vont continuellement de charges à fond de train contre le gouvernement du Stephen Harper.  D’ailleurs, je mets quiconque au défi de m’envoyer un lien où l’animatrice dit un tant-soit-peu de bien du gouvernement conservateur.  J’attends vos envois!

En plus, cette semaine, on a eu droit à une émission “Enquête” qui portait, en grande partie, sinon en entier, sur le cas de Québécor, le grand concurrent privé de la SRC.  Pas que la firme de Pierre-Karl Péladeau soit elle-même un exemple d’objectivité, mais je trouve bizarre qu’une société payée par nos impôts, à raison de plus d’un milliard de dollars par année, se drape de la blancheur de l’objectivité, et vienne faire un reportage sur un concurrent qui, dénonce-t-elle, reçoit des fonds publics, et oriente, en quelque sorte, son service de l’information vers ses propres intérêts.  Surtout quand cette société publique omet de dire que ce concurrent reçoit des sommes à partir d’un fonds dont elle retire, elle aussi, des parts.  Bref, la guerre est pognée entre la SRC et PKP!

À mes yeux, aucun diffuseur, au Canada, ne peut se proclamer le gardien de l’objectivité!  Tous les journalistes reçoivent un chèque de paye, et chaque payeur exige de son personnel de faire le travail à sa façon.  Ainsi, tous les journalistes ont un certain biais, face à l’information qu’ils diffusent, en faveur de leur boss respectif.  De plus, tous les diffuseurs ont une, ou plusieurs vedettes, qui font un travail d’analyse, sur ladite nouvelle, et la rendent dans le sens que leur boss respectif la voit, ou que celui-ci voudrait que le public la voit.  La tâche de ceux qui regardent est de prendre les infos des uns, et des autres, et d’aller chercher la vraie nouvelle, là-dedans.  Malheureusement, bien peu de gens se donnent cette tâche!

La “non-crise” au Parti québécois

Depuis juin dernier, le parti québécois (PQ) est secoué par une crise à l’interne – une autre!  Encore une fois, on s’en prend au chef, jusqu’à ce que celui-ci démissionne.  En fait, le leadership de Pauline Marois est contesté depuis bien avant juin!  Mais la victoire de son parti, malgré qu’elle soit “sur les fesses” (par seulement 196 votes), lors de la partielle dans Kamouraska-Témiscouata, lui a donné un sursis, et le vote de confiance qu’elle a obtenu, lors du congrès du PQ d’avril dernier, le premier en six ans, est venu la réconforter.  Sauf que cette fois, le scénario de crise ne se déroule pas comme prévu; la chef n’entend pas lancer la serviette comme ça!  Elle se dit bien en selle, et fait part à qui veut l’entendre qu’elle sera toujours la chef, lors du prochain scrutin général!

Or, le réconfort d’un vote de confiance, fusse-t-il historiquement élevé, demeure éphémère, dans ce parti; moins de deux mois après son vote de confiance, trois députés, Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin, démissionnent du caucus du PQ, et deviennent députés indépendants.  Le lendemain, Jean-Martin Aussant fait de même, puis Benoît Charette les suit, deux semaines plus tard.  Puis, ces derniers jours, nouvelle fronde, lors d’une interminable réunion du caucus du PQ, lors de laquelle on demande carrément la démission de Pauline Marois!  Mais à part quelques exceptions, sur Twitter, pour les partisans du PQ, il n’y a pas de crise, et tout va très bien, madame la marquise!

À mon avis, les troupes du PQ ont été stigmatisées par la débandade du Bloc québécois, face au Nouveau parti démocratique (NPD) de feu-Jack Layton, lors des élections fédérales du 2 mai dernier, et ont peur de subir le même sort.  D’ailleurs, le fait que le PQ courtise l’ancien chef du bloc, Gilles Duceppe, ne fait que jeter un nuage de fumée qui tente, tant bien que mal, de camoufler la situation de crise que vit le parti, pour la énième fois de son histoire.  Je suis d’avis que le travail de Gilles, combiné aux efforts de l’autre souverainiste de profession, Gérald Larose, avec ses éventuels états généraux, viendront à bout de la crise… et du parti!

Le Canada aux urnes 2011: On fait quoi, avec Berthier-Maskinongé?

Si la circonscription de Berthier-Maskinongé demeure un coin de pays totalement inconnu, aux yeux de certains canadiens, ce n’est définitivement pas faute de ne pas en avoir parlé; c’est la circonscription dans laquelle réside Muguette Paillé, la grande gagnante du débat francophone des chefs, d’une part, et d’autre part, c’est également celle qui fut remportée par la candidate la plus absente de la campagne électorale, la néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau.

Deux jours après son éclatante victoire, par 5735 voix devant le député sortant, le bloquiste Guy André, personne n’est encore parvenu à parler à la jolie maman célibataire de 27 ans, connue de ses proches pour récupérer et soigner les animaux blessés, pas même son boss, au Oliver’s Pub, situé sur le campus de l’Université Carleton, à Ottawa, Rod Castro; il ne savait même pas qu’elle se présentait à l’élection!  Selon cet article, publié sur cyberpresse.ca, et signé Isabelle Hachey, de La Presse, ce serait Thomas Mulcair qui, à titre de lieutenant du Québec, au NPD, s’occuperait de la circonscription en attendant que sa recrue parle “un français qui soit à la hauteur de ce qu’on attendrait dans une circonscription comme Berthier-Maskinongé”.  Une chose est sûre; si elle vient s’installer quelque part sur le territoire de la circonscription, la politique va devenir le nouveau sujet de prédilection des gars du comté, qui vont trouver toutes sortes de raisons pour aller rencontrer leur nouvelle députée!

Mais pour un instant, et juste pour le plaisir, imaginons que les choses se passent tout à fait différemment.  Imaginons que la ravissante demoiselle appelle “Smiling Jack”, ou son lieutenant, et qu’elle dise “Écoute, mon beau!  J’étais d’accord pour mettre ma face sur tes pancartes, mais il était clair – et tu m’avais promis – que je n’allais pas gagner!  Alors arranges ça comme tu veux, mais il est hors de question que j’aille dans ce trou perdu, au beau milieu de milliers de madame Paillé, et de gars aux bottes pleines de fumier!  Je retourne dans mon bar, et je ne veux rien savoir!”  Que se passerait-il?  Il se passerait probablement que Élection Canada serait dans l’obligation d’organiser un nouveau scrutin, à l’intérieur des délais prescrits par la loi.

S’il fallait que ça se produise (et aussi, autre condition essentielle, que Marie-Claude Godue, la courageuse candidate du parti conservateur, qui vient de se casser la gueule pour une troisième fois de suite, me laisse le champ libre), je crois que je tenterais ma chance!

Mais bon, ça ne risque pas de se produire…

Revenu Québec: On imposerait des quotas!

Ma journée de travail m’a entraîné, aujourd’hui, dans la région des Bois-Francs, plus précisément à Princeville, entre autres destinations.  Évidemment, quand je vais dans un secteur aussi éloigné du grand Montréal, je dois renoncer à ma station de radio préférée, et syntoniser d’autres stations.

J’écoutais donc le FM93, de Québec, et pendant l’émission Liberté d’opinion, l’animateur, Hugo Langlois, a eu une conversation avec le propriétaire d’une entreprise – enfin, un ancien propriétaire d’entreprise, Jean-Yves Archambault, qui vit un cauchemar depuis 2006, soit depuis que Revenu Québec a débarqué dans son entreprise.  Vous pouvez écouter l’entrevue sur le site web de l’émission (dans les podcasts, le segment 2011-03-08, 11h30 à 12h00 débute avec l’entrevue).  Une fois de retour à la maison, je suis tombé sur cet article du site web de la chaîne Argent, qui parlait de quotas chez Revenu Québec.  Selon les deux sources, Revenu Québec serait débarqué dans l’entreprise de monsieur Archambault, la firme Enico, et suite à des recherches, qui ont mené à des constats, lesquels auraient coûté, avec les frais, environ 150,000$ à l’entreprise, somme qu’il était d’ailleurs tout à fait prêt à payer, Revenu Québec se serait acharné sur son cas, au point qu’on lui aurait finalement réclamé une somme d’un million et demi de dollars!  Bref, après plus de quatre ans de problèmes, au cours desquels Jean-Yves Archambault a pratiquement tout perdu, y compris son entreprise, il a décidé de poursuivre Revenu Québec, pour une somme d’environ 13 millions$.

S’il apparaît évident que suite à cette affaire, le comportement du personnel de Revenu Québec est à examiner, et ce très sérieusement, c’est un autre point, dans l’article du site Argent, qui m’a titillé un peu; il y est mentionné que Québec solidaire se serait intéressé au cas de monsieur Archambault, et aurait même signalé la situation au ministre des finances, sans succès.  Et que maintenant, Amir Khadir, le député de QS, accuse le gouvernement de s’être acharné sur cet entrepreneur.  Bref, le bon docteur Khadir est “crinqué comme un fusil” parce que l’on s’en prend à un pauvre propriétaire d’entreprise, alors qu’on laisse échapper “les Cinar de ce monde”, et autres Vincent Lacroix.  Je dois avouer que là-dessus, il n’a pas tort!

Par contre, j’apprécierais que monsieur Khadir s’occupe également de l’autre monsieur Archambault, Yves, celui-là, en ce sens qu’il devrait convaincre ses amis de PAJU de foutre la paix, et de cesser de s’acharner sur cet autre entrepreneur, pour sa part propriétaire d’une boutique de chaussures de la rue Saint-Denis, à deux pas de sa circonscription.

Mais ça, c’est une autre histoire.