Yes man: Ma réponse à « Yanic au quotidien »

Encore une fois, en ce dimanche soir, je traînais sur Twitter, et un lien m’a conduit vers un billet, écrit sur le blog “Yanic au quotidien”, et dont le titre est “Yes man!  Je n’aime pas Réseau Liberté Québec”.

Après avoir lu son billet, j’ai commencé à écrire une réponse, et alors que celle-ci commençait à se prolonger sérieusement, je me suis questionné sur certains blogs, qui limitent le nombre de caractères de ceux qui commentent, ainsi que sur la modération qui, bien que foncièrement honnête, dans la plupart des cas, pourrait refuser mon commentaire, si l’on trouve que je m’oppose trop aux propos de l’auteur.  C’est là que je me suis dit que la meilleure façon de répondre, tout en contournant la limite potentielle de caractères, et la modération, serait de répondre ici, sur le Blogue, quitte à aller mettre un lien, dans son espace de commentaires, menant vers mon propre billet.  Évidemment, je vous conseille d’aller lire le billet de Yanic avant de parcourir ma réponse à celui-ci.

Assumant que vous l’avez maintenant fait, voici ma réponse à Yanic.

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Et si les intérêts du québécois – ou du membre du Réseau Liberté Québec – n’étaient pas les mêmes que ceux des centrales syndicales?  Vous y avez pensé, à cela, Yanik?

Les québécois sentent de plus en plus que les syndicats les ont roulés; de bonnes organisations qu’elles étaient, dans un passé pas si lointain, les centrales syndicales sont devenues des monstres aussi obèses que le gouvernement lui-même, qui recherchent de plus en plus de cotisations, de plus en plus d’argent, afin de maintenir leur mainmise sur l’espace-média, qui leur est fidèle depuis tant d’années.

Le problème, c’est que malgré cela, cette mainmise commence à leur glisser entre les doigts.  En effet, les médias peuvent de moins en moins passer à côté de ce courant qui s’anime, encore embryonnaire, pour l’instant, mais qui tend à se développer, chaque jour un peu plus.  Ce courant, dit de droite, s’organise, se décomplexe, et prend une place toujours grandissante, dans l’opinion publique québécoise.  Les médias n’ont plus le choix de lui donner la parole, car ils se sentent eux-mêmes pointés du doigt, leur allégeance vers les centrales syndicales apparaissant de plus en plus évidente, au vu et au su de tous.  Les médias n’ont plus le choix de lui donner la parole, s’ils veulent préserver un semblant de neutralité dans le traitement qu’ils font de l’information.

Mais chaque minute, que les médias accordent à ce courant dit de droite, leur échappe désormais, et ça, ça énerve les dirigeants des centrales syndicales.  Ceux-ci, constatant que la nouvelle donne semble irréversible, surtout depuis la création d’un mouvement, le Réseau Liberté Québec, qui permet le réseautage des tenants de ce courant dit de droite, décident donc de s’y attaquer, de tous les moyens imaginables, et avec toute la puissance financière de leurs centrales.  En effet, ils mettent des millions de dollars en disponibilité, et créent l’Alliance sociale, afin de lutter contre un mouvement créé par six individus, qui ont mis la mirobolante somme… de 500$ chacun.  La puissance financière des centrales syndicales québécoises, ajoutées à celle de plusieurs syndicats étudiants, le tout contre une puissance totale de 3000$!  C’est de cette façon que les centrales syndicales démontrent qu’elles apprécient les luttes « d’égal à égal »?

Si un courant de droite tend à prendre de plus en plus de place, au Québec, c’est parce que le Québec, au fond, a toujours été un peu à droite.  Eh oui, vous avez bien lu; le Québec a toujours été à droite!  Bon, sauf depuis le début de la Révolution tranquille, je l’admets, mais la raison en est bien simple; les élites, incluant les dirigeants syndicaux de l’époque, à l’origine de la Révolution tranquille, ont fait un travail de moine pour tenter d’effacer de la mémoire collective du Québec la notion de conservatisme politique.  Pour ce faire, ils ont coupé tous les liens avec les racines canadiennes-françaises, ont littéralement démonisé Maurice Duplessis, et le chanoine Lionel Groulx, et ont construit de toute pièce une toute nouvelle identité au peuple; désormais, on devra parler des… québécois!

Ceci résume un tant-soit-peu un exposé beaucoup plus complet, dont je ne suis pas l’auteur; cet exposé, intitulé “La mémoire du duplessisme et la question du conservatisme au Québec”, est écrit par Mathieu Bock-Côté (collaboration pour “Duplessis, son milieu, son époque”, de Xavier Gélinas et Lucia Ferretti (dir.), Québec, Septentrion, 2010, p. 432-453), et explique très bien la “job de bras” qui fut effectuée, à l’époque, pour “nettoyer le cerveau” des canadiens-français, si je puis dire.

Ainsi, cela n’a rien à voir avec PKP, ni avec sa présumée mainmise sur le cerveau des citoyens.  Les québécois ont toujours été à droite, et comme le dit le proverbe, “Chassez le naturel, il revient au galop”; il est donc normal que les québécois retrouvent leurs racines, et ce malgré 50 ans de loyaux efforts des élites des années 1960, et de leurs successeurs.  Donc, comme vous le dites vous-même en conclusion à votre article, les élites québécoises ont répété au peuple, encore et encore, qu’ils n’étaient pas de droite, tant et si bien que le peuple y a cru.  Sauf que depuis quelques temps, le jupon dépasse, et les québécois commencent à remonter le temps.  Ils se rendent de plus en plus compte qu’avant la Révolution tranquille, ils étaient peut-être exploités par les “maudits anglais”, mais cela ne les empêchaient pas d’avoir des racines.  Ils se rendent de plus en plus compte que les élites – dont les dirigeants des centrales syndicales – les ont berné, se sont payés leur tête, en les coupant de leurs racines.  Les québécois commencent à se réveiller, et le mouvement n’est pas à la veille de s’arrêter.

Comprenez-moi bien; je ne suis pas un des fondateurs du Réseau Liberté Québec, ni même un membre de ce mouvement.  Je suis à peine un sympathisant.  Le RLQ véhicule des idées qui me rejoignent, mais quelque chose manque encore, à mes yeux.  Toutefois, de plus en plus de québécois écoutent les idées véhiculées par le RLQ.  De plus en plus de gens constatent que leurs intérêts n’ont plus rien à voir avec celui des centrales syndicales, qui obtiennent ce qu’elles veulent des gouvernements depuis la Révolution tranquille; des revendications de plus en plus déconnectées de la réalité quotidienne des québécois, qui doivent malgré eux payer la note, toujours plus salée.  Et quand, dans le domaine privé, des revendications semblables sont faites, contre une entreprise dont le secteur d’activités est en pleine mutation, de plus en plus de québécois font la sourde oreille devant une meute d’enfants gâtés, qui gagnent davantage sur le trottoir qu’eux-mêmes en plein travail.

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM) voulaient faire plier les genoux de leur “big boss”.  Sauf que le big boss a été le plus “fin renard” des deux, et les a pris à leur propre jeu; en se retrouvant en lock-out, les membres du STIJM ont perdu le momentum, face à PKP.  Ils se sont retrouvés sur la défensive, et ce tout au long de ce conflit.  Dans la partie d’échecs, qui les opposait à la partie patronale, les membres du syndicat avaient toujours deux ou trois coups de retard, et c’est ce qui a causé leur perte.  Il fallait s’attendre qu’un jour ou l’autre, la CSN allait se fatiguer de mettre de l’argent dans des campagnes qui n’ont jamais levé, et ce parce que les “pauvres artisans sur le trottoir” gagnaient plus cher avec leur fonds de grève que l’acheteur moyen du Journal de Montréal, d’une part, et d’autre part parce que le lectorat du JdeM augmentait pendant le conflit, ce qui prouvait que malgré tout ce qu’on a pu en dire, le produit n’a connu aucune baisse de qualité, des suites du conflit de travail.  Les annonceurs continuaient à y trouver leur compte, les profits ont augmenté, et les lecteurs n’y voyaient que très peu de changement, si ce n’est que quelques chroniqueurs qui ont quitté le navire, en appui aux lockoutés.

Yanic, tu n’aimes pas Réseau Liberté Québec, et c’est ton droit le plus strict.  Mais face au conflit du Journal de Montréal, le partisan du RLQ, comme tu le décris, n’a pas agi contre ses propres intérêts en continuant de lire le quotidien francophone le plus lu en Amérique du Nord; au contraire, il a agi dans son propre intérêt, à savoir celui d’avoir le choix de sa source d’information.

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MISE À JOUR – 10 mars 2011, 6h00.

J’ai effectivement mis un commentaire, sur le blog Yanic au quotidien, avec un lien qui mène ici, et ce dès la publication de ce billet, soit dans la nuit du 6 au 7 mars dernier.  Mais à date, la modération ne l’a pas encore accepté.  Curieusement, je ne m’attends pas à ce qu’il le soit!

Droite au Québec: Claudette Carbonneau a peur pour rien!

Nous l’avons tous vu, dans les médias, que la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, a décidé de sortir l’artillerie lourde, et de combattre ce qu’elle appelle la “nouvelle” droite.  Enfin, c’est ce qu’indique Alain Bisson, de Rue Frontenac, dans cet article publié mercredi.

Mais de quoi Claudette Carbonneau peut-elle bien avoir peur, pour monter sur ses grands chevaux de cette façon?  D’abord, cette “nouvelle” droite n’a aucun budget, ou presque, comparativement à la CSN.  C’est donc dire que “l’exposure” médiatique que cette droite obtient, est finalement obtenue par l’entremise des discours alarmistes de personnes qui, comme Claudette Carbonneau, risque de perdre beaucoup, dans l’éventualité qu’une telle droite prenne le pouvoir.  Autrement dit, plus la présidente de la CSN parle de cette droite, plus celle-ci est exposée dans les médias, et plus les gens en parlent.  L’un des fondateurs du Réseau Liberté-Québec (RLQ), Ian Sénéchal, va même jusqu’à la remercier, pour toute cette publicité gratuite, dans une lettre ouverte publiée sur cyberpresse.ca.

Sauf que madame Carbonneau a tellement peur qu’elle oublie complètement que si cette droite n’a pas de budget de publicité, elle a encore moins de budget d’organisation, dans le sens politique du terme.  Je veux dire, le RLQ a déclaré ne pas vouloir se transformer en parti politique; il n’y a donc aucun danger que cette droite, puisque c’est bien de celle-là qu’il s’agit, présente un programme politique aux électeurs, et place des visages sur les poteaux, lors d’une prochaine campagne électorale.  Certains me répondront “Ouais, mais l’ADQ…”, ce à quoi je répondrai que mise à part la flambée d’appuis, aussi soudaine que éphémère, qui a suivi la déclaration de Gérard Deltell, dans laquelle il avançait que Jean Charest était “le parrain de la grande famille libérale”, ou quelque chose du genre, l’ADQ n’a rien soulevé, ces derniers mois.  Tous les autres partis le moindrement connus, au Québec, sont tous soit à gauche, soit très à gauche du Parti libéral du Québec (PLQ), qui lui-même est loin d’être un parti de droite.

Aussi, je me demande, encore une fois, de quoi Claudette Carbonneau peut-elle avoir aussi peur?  A-t-elle lu, dans les feuilles de thé, dans les cartes, ou dans ses urines, que cette droite, qui gravite autour du RLQ, pourrait bien s’organiser en parallèle, et proposer une équipe complète de candidats, aux prochaines élections?

A-t-elle peur qu’au sein même du membership de sa centrale, de très nombreuses personnes puissent avoir le goût de quitter la force syndicale, pour appuyer publiquement, et militer au sein d’une telle équipe de candidats?  J’avoue que si une formation politique voyait le jour, et proposait, entre autres éléments de son programme, la liberté d’adhésion syndicale, plusieurs membres de la CSN seraient fortement tentés de les appuyer, question de pouvoir éventuellement se détacher de la centrale syndicale de madame Carbonneau, tout en conservant leur emploi.

A-t-elle peur que cette droite, dans l’éventualité qu’elle prenne le pouvoir au Québec, se mette à chambouler toute l’organisation du travail, dans les secteurs public et para-public, de façon à ce que la concurrence permette enfin aux québécois d’en avoir plus pour leur argent?  Il faut dire que si un parti proposait de séparer l’assurance-maladie, qui demeurerait universelle, de la prestation des soins comme tel, qui pourrait très bien être effectuée par des partenaires privés, qui accepteraient la carte-soleil à titre de paiement, ou encore si ce parti mettait dans son programme un engagement de placer la compétence comme critère d’attribution de postes, dans l’enseignement primaire et secondaire, au lieu de la seule ancienneté, et ce afin de mettre les bons profs dans les bonnes classes, cela risquerait d’être la fin des haricots pour les dirigeants de grandes centrales syndicales québécoises, comme Claudette Carbonneau.

Je vais m’arrêter ici; je n’ai pas envie que la présidente de la CSN m’envoie une mise en demeure, exigeant que je ferme ma gueule, parce que je pourrais faire penser aux québécois qu’un autre Québec est possible, mais dans le vrai sens du terme!  Je ne voudrais pas non plus qu’elle envoie quelques fiers-à-bras – il doit sûrement rester quelques émules des “casseurs-de-vitres” des années 1970 – me faire la peau!  Alors si vous la voyez, et qu’elle vous parle de moi, je n’ai rien dit, d’accord?

Les québécois veulent davantage de rentes: What else is new?

Un article de l’agence QMI, publié sur LCN, dit que les québécois sont en faveur d’une hausse des prestations du Régime des rentes du Québec (RRQ), selon un sondage effectué pour le compte du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).

J’en conclus que les dirigeants de ces syndicats ont beaucoup d’argent à dépenser, pour investir dans un tel sondage, que le groupe de recherches Environics a effectué à la fin d’août, auprès d’un échantillon de 2020 personnes.  En effet, un québécois sur quatre souhaite que le RRQ augmente ses prestations, et 82% souhaitent une augmentation des prestations versées par le gouvernement fédéral aux personnes retraitées.  L’article dit également que les résultats sont “à peu près similaires en ce qui concerne l’augmentation des prestations du Régime de pensions du Canada” (RPC), ce qui a fait dire à Paul Moist, président national du SCFP, que “D’un bout à l’autre du pays, les Canadiens veulent qu’on augmente les prestations du Régime de pensions du Canada. Les politiciens fédéraux et provinciaux qui cherchent à améliorer le régime fédéral n’auraient pu recevoir de message plus clair”.

Franchement, le président du SCFP s’attendait à quoi d’autre, comme résultat?  Comme ça, les québécois – et les canadiens – veulent davantage de rentes.  OK, so what else is new?

L’article ne met pas de lien vers les résultats complets du sondage, ni vers les questions précises qui ont été posées aux personnes consultées, ce qui semble prouver que toute l’affaire est une propagande organisée par le SCFP et l’AFPC, dans le seul et unique but de faire pression sur les gouvernements.  Les syndicats, dans leurs sondage, ont-ils pensé à demander aux répondants à quel endroit il fallait prendre l’argent nécessaire pour augmenter les prestations?  De deux choses l’une; soit que la question n’a pas été posée aux répondants, soit qu’elle l’a été, mais que les deux centrales syndicales se gardent bien de publier la réponse.  Les gouvernements sont en déficit pour les quatre ou cinq prochaines années; en toute franchise, où vont-ils prendre le fric pour financer d’éventuelles augmentations de rentes, sinon dans nos poches?

Nous savons que le RRQ n’est rien d’autre qu’un schème de Ponzi, et qu’il n’y a pas de moyen de faire fructifier l’argent mis dans le régime suffisamment rapidement pour assurer sa pérennité.  La solution idéale est de rendre chaque citoyen responsable de son propre régime de retraite.  Mais les gouvernements vont-ils oser redonner la responsabilité des régimes de retraite aux citoyens?  Nous savons que les gouvernements interventionnistes que nous avons s’introspectent au beau milieu de nos vies, pour tenter de nous arracher le plus possible de nos gains, en faveur de subventionnés de tout acabit.  Alors il ne faut pas rêver…

Fleuve Saint-Laurent: Il faut passer aux actes!

Je lisais, hier, un article de Mathieu Turbide, du Journal de Montréal, qui traitait du temps beau et chaud qui nous accompagnera pour les prochains jours.  Il mentionnait aussi que le bonheur des uns fera définitivement le malheur des autres, puisque le niveau des cours d’eau, dont celui du fleuve Saint-Laurent, est bien en-deçà de son niveau normal, ce qui empêchera de nombreux plaisanciers de sortir leurs bateaux.  Le problème découle de l’hiver dernier, où l’on n’a pas beaucoup pelleté, et du printemps hâtif, et plutôt sec, que l’on a jusqu’à maintenant.  Les mêmes constats sont rapportés, aujourd’hui, dans un autre article, cette fois originaire du site LCN.

Avant de crier au réchauffement climatique, je vous rappellerai que ce n’est pas la première fois que le niveau du fleuve se retrouve sous la limite.  À l’époque où j’avais ma maison, dans l’archipel des Îles-de-Sorel, je pouvais profiter de dizaines de mètres de battures, ce qui donnait l’impression que j’avais une plage privée.  Mais cette année, le niveau est vraiment bas; c’est un record, à toutes fins pratiques.  Et nous ne sommes qu’en mai!

Le problème remonte au temps de la construction de la voie maritime, et de l’entretien qui a suivi.  Comme nous le savons, la voie maritime permet à la marine marchande de faire naviguer ses bateaux jusque dans les grands lacs.  Or, le passage emprunté par les navires doit avoir une certaine profondeur, et ce sur toute la longueur de la voie.  Il a donc fallu draguer un passage dans certaines parties du fleuve, entre autres dans le secteur du lac Saint-Pierre.  Le fait de creuser ce passage, s’il a permis la libre circulation des navires, a malheureusement permis à l’eau des grands lacs de s’écouler plus rapidement vers le golfe, puis vers l’océan Atlantique.  Résultat; il faut plus d’eau pour maintenir le niveau du fleuve que ce que les grands lacs peuvent fournir.  C’est sans compter que le lac Saint-Pierre, et l’archipel des Îles-de-Sorel, forment ensemble un écosystème particulier, du fait que la crue printanière inonde une “plaine de débordement”, une zone où diverses espèces de poissons peuvent aller frayer, à l’abri de leurs prédateurs.  Une zone où l’on retrouve aussi des marécages, habités par une faune et une flore typique.  Comme il n’y aura pas vraiment d’inondation, cette année, on risque de retrouver moins de ces poissons, et les risques sont également importants pour la faune, et la flore locale.

Comme la situation se dégrade rapidement, surtout lors d’années sèches comme celle-ci, il faut faire quelque chose, et vite.  À ceux qui se disent que Richard3 est sûrement tombé sur la tête, puisqu’il prend position sur un “problème environnemental”, je vous ferai remarquer que le problème est aussi économique.

D’abord, quelles sont les options possibles?  Il n’est pas question de fermer la voie maritime; les dirigeants des ports des grands lacs ne le prendraient tout simplement pas, car ce serait toute l’économie de l’intérieur du Canada, et des USA, qui serait en danger.  Les écolos, de leur côté, ne supporteront pas que les gouvernements laissent se détruire un écosystème aussi important que celui du lac Saint-Pierre.  Donc, le statu quo n’est pas une option non plus.  Alors, que faire?

Il reste une dernière option, mais elle est très dispendieuse.  En plus, le fait de la choisir laissera des traces définitives sur le paysage de l’endroit où elle sera appliquée.  Mais cette solution aurait l’avantage de restaurer la voie maritime, tout en sauvant l’écosystème particulier du lac Saint-Pierre, et de l’archipel des Îles-de-Sorel.  Cette solution, c’est la construction d’un barrage sur le fleuve Saint-Laurent.

Évidemment, comme on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs, il y aura des mécontents.  Parce que ce barrage, il faudra bien le construire quelque part.  Par contre, rien n’interdit que ce barrage soit multi-fonctionnel; en plus de retenir les eaux du fleuve, il pourrait servir d’infrastructure routière, et/ou ferroviaire, pour une traversée supplémentaire du fleuve, et pourrait également être utilisé par Hydro-Québec, pour produire de l’électricité, que ce soit par le biais d’une centrale de type “au fil de l’eau”, ou encore marémotrice, dépendamment du site où le barrage sera construit.

Avant de parler des détails techniques, il faut d’abord et avant tout se poser une question, à savoir si nos dirigeants politiques sont ouverts à une telle proposition.

Avez-vous fait vos changements d’adresse comme il le faut?

Bon, vous allez me dire que cela fait plus de deux mois que vous avez déménagé (pour ceux qui l’ont fait), et que tout est terminé depuis longtemps.  Eh bien vaut mieux le rappeler plus souvent que moins, parce que certaines personnes ont tendance à négliger certains détails.  (Qu’est-ce que vous avez à me regarder, tout à coup?)

Par ces propos, je veux vous amener à un article de Frédéric Denoncourt, publié dans Le Soleil, à Québec, et qui raconte l’histoire d’une dame de 92 ans, Alma Rousseau qui, suite à une hospitalisation, fut reconduite à la mauvaise adresse.  La fille de madame Rousseau, Céline Huot, fulminait au téléphone, selon les dires du journaliste.  Je vous raconte rapidement les faits.  Vers 16h45, dimanche dernier (le 6), madame Rousseau souffre de problèmes intestinaux, et de nausées, et doit être conduite au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), à Québec.  Lors de son admission, la dame présente sa carte du CHUL, sur laquelle figure son ancienne adresse, dans une résidence pour personnes âgées autonomes.  Or, depuis quelques mois (l’article ne le précise pas), elle réside plutôt dans un centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD), où sont traitées des personnes en perte d’autonomie.  Selon madame Huot, sa mère a acquiescé, lorsque on lui a demandé si l’adresse, sur sa carte, était la bonne.  « Elle est confuse, et a des pertes de mémoire », de dire madame Huot, à propos de sa mère.  Je vous mets le paragraphe suivant, de l’article, en entier, sans y toucher; il reprendrait les paroles de madame Huot.  Le voici:

« Mon fils est allé rendre visite à ma mère et s’est aperçu de l’erreur en voyant le numéro de téléphone figurant sur son bracelet. Il a donné au médecin un papier sur lequel se trouvait la nouvelle adresse de ma mère au CHSLD. Mais celui-ci n’a pas fait le suivi auprès des infirmières. C’est terrible! C’est de la grosse négligence. »

Je vous laisse lire la suite de l’article, parce que mon intervention, ici, se base sur ce seul paragraphe.

Je trouve que madame Huot a du front tout le tour de la tête pour oser reprocher au médecin, à qui son fils aurait donné un papier montrant la nouvelle adresse de sa mère, au CHSLD, d’avoir commis « de la grosse négligence ».  Si elle habite dans ce CHSLD « depuis quelques mois », n’y aurait-il pas plutôt « de la grosse négligence » de la part de madame Huot elle-même, du fait de ne pas avoir transmis la nouvelle adresse de sa mère au service concerné du CHUL (je crois que c’est le service des archives), et ce malgré que son déménagement date de plusieurs mois, surtout qu’elle sait très bien que sa mère, qui est confuse, et a des pertes de mémoire, ne fera probablement pas elle-même ce changement d’adresse?  Les médecins n’ont pas à faire de l’administration, ou des changements d’adresse, dans les hôpitaux; leur job est de soigner les gens, pas de faire de la paperasse!  Il y a du personnel administratif, pour faire ce travail.  Le geste du fils de madame Huot est sûrement chargé de très bonnes intentions, mais c’était trop peu, trop tard!  S’il y a quelque chose de terrible, dans cette affaire, c’est bien le comportement négligent de madame Huot, et non pas celui du médecin.

Plus loin, dans l’article, elle continue de déblatérer contre le centre hospitalier universitaire, disant entre autres qu’elle a « un gros problème avec le CHUL, qui n’a pas fait son travail. Je me pose de sérieuses questions sur les procédures d’identification des patients. Certains ne sont pas toujours en mesure de répondre correctement parce qu’ils ont des pertes de mémoire. Ils n’ont pas su identifier son problème de perte de mémoire. Comment est-ce possible que les hôpitaux ne soient pas capables d’identifier des patients qui vivent dans les CHSLD? Il y a un gros bogue là! »  Elle ose demander comment est-ce possible que les hôpitaux ne soient pas capables d’identifier des patients qui vivent dans les CHSLD.  Qu’est-ce que vous souhaitez, madame Huot, qu’on leur mettent un gros code à barres dans le front?  C’est pourtant aussi simple que le nez se trouve au milieu du visage, madame Huot; les hôpitaux identifient les patients qui vivent dans les CHSLD par l’entremise d’une carte d’identité, communément appelée « carte d’hôpital », sur laquelle figure leur adresse, dans un CHSLD, le cas échéant.  Encore faut-il que le changement d’adresse soit effectué en temps et lieu, madame Huot!  Et ça, je regrette, mais ce n’était pas la faute des médecins, ni des infirmières, ni du personnel du CHUL.

La seule et unique faute, là-dedans, elle est de vous-même, madame Huot!

Toutes les conséquences qui ont suivi, et qui vous ont bouleversé, elles ne sont la faute de personne d’autre que vous-même, madame Huot.  Le pire, dans toute cette affaire, maintenant que nous savons tous que votre mère se porte bien, après toute cette aventure, c’est que des lecteurs du Soleil vont encore chier sur la tête des médecins, des infirmières, du personnel cadre, et de la direction du CHUL, et ce sans même y avoir mis les pieds, sans même savoir comment ça se passe, dans cet hôpital, juste à la lecture de vos propos.  Si j’étais un dirigeant du CHUL, j’entreprendrais des démarches légales, qui pourraient bien aboutir à des poursuites en diffamation contre vous, madame Huot.  Mais soyez tranquille; je ne suis qu’un simple blogueur sans-le-sou, et je n’entreprendrai rien contre vous, si ce n’est de vous supplier de cesser de reprocher à tout-un-chacun les conséquences de vos propres négligences, madame.

Il est vrai, et j’en parle assez souvent, que notre système de santé est pourri.  Mais au moins, j’espère que madame Huot, ainsi que toutes les madames Huot qui vivent dans cette société distincte qu’est la nôtre, auront un jour l’humilité de reconnaître leurs erreurs.  Car si notre système est effectivement pourri, des déclarations à l’emporte-pièce, comme celle de madame Huot, ne font rien pour redorer le blason des personnes qui y consacrent leur vie, leur âme, et trop souvent… leur santé.  Combien de personnes, qui travaillaient au CHUL, le 6 septembre dernier, qui ont été mêlées de près ou de loin à cette affaire, ou qui en ont eu connaissance, se sont couchées, ce soir-là, ou les soirs suivants, en se sentant coupables des conséquences vécues par madame Rousseau, et ce sans même qu’elles n’aient commis quoi que ce soit de répréhensible?  Dans ce système pourri, de très nombreuses personnes se donnent, sans compter, pour que les patients aient le maximum de soins, de compassion, et de dignité possibles, compte tenu de la pourriture du système dans lequel ces personnes travaillent.  Est-ce que la négligence de madame Huot vaut la peine de traîner dans la boue tous les efforts incessants de ce personnel, souvent poussé à bout?

J’espère que madame Huot lira ce billet, et qu’elle prendra quelques minutes pour réfléchir à tout cela.