Tunnel Ville-Marie: Bienvenue dans le club!

En ce matin du dernier jour de juillet, de l’an de grâce 2011, le tunnel Ville-Marie s’est ajouté à la liste des structures québécoises à avoir perdu de gros morceaux.  En effet, c’est vers 9h15, ce matin, qu’une poutre transversale, à l’entrée du tunnel, en direction est, s’est écroulée, entraînant avec elle toute une section de paralumes, genre de dalle de béton ressemblant à un treillis, et qui réduit le contraste entre la lumière du jour et l’éclairage, à l’intérieur du tunnel. La plupart des médias ont rapporté la nouvelle, et ses suites, tout au long de la journée.  Curieusement, dans ce palmarès, du moins à 20h25, ce dimanche, aucune nouvelle en provenance de Radio-Canada; l’édifice Vapona, voisin des lieux de l’effondrement, aurait-il été évacué?

Évidemment, depuis que l’événement s’est produit, tous les politiciens, sauf ceux au pouvoir, jouent les vierges offensées, et accusent le gouvernement de laxisme dans la gestion de l’entretien des infrastructures.  Mais dans les faits, le laxisme, dans l’entretien du réseau routier québécois, a commencé en 1976, lorsque le parti québécois de René Lévesque a radicalement coupé les budgets du MTQ, afin de tout réinvestir dans les transports en commun.  Par contre, il faut rendre justice au PQ, et mentionner que juste auparavant, pendant les années des libéraux de Robert Bourassa, ces toutes nouvelles infrastructures routières ont été construites rapidement, et les inspections des ingénieurs, si l’on se fie aux découvertes récentes, ont été plus ou moins bâclées.

Pour faire une histoire courte, les infrastructures québécoises démontrent leur parallèle avec l’économie; les effondrements se multiplient, et le pire demeure à venir!

A-50 (2011): 3- Le pont de la rivière Rouge

La dernière fois, je vous disais que l’on arrivait à l’une des pièces de résistance de tout le projet de l’A-50, entre Gatineau et Lachute, et j’ai nommé le pont de la rivière Rouge.

Vu comme ça, le chantier n’a pas l’air si énorme; c’est un pont comme il y en a tant, sur le réseau routier supérieur du Québec.

À voir la construction de ce qui a l’air, au premier coup d’oeil, d’une remise, il est clair qu’il s’agit plutôt d’un petit entrepôt d’explosifs.  Si ce n’est pas le cas, il en a plusieurs des caractéristiques.  Comme les gars de la construction ont aussi un bon sens de l’humour, ils ont nommé ce “point de rassemblement”, tel qu’indiqué sur le mur droit, d’un nom plus sympathique, comme on peut le constater juste à droite de la porte.  Bienvenue “Chez Mario”!

Si leur présence ne semble plus requise du côté ouest, des grues sont toujours présentes sur la rive est de la rivière Rouge.

Normalement, les piles d’un pont ne sont pas équipées de balcons, ni de portes.  Ces installations permettent de croire que les piles sont creuses, et que les portes permettent d’effectuer des inspections depuis l’intérieur.  On voit également que les piles sont très hautes.

Une autre vue latérale du pont de la rivière Rouge.  Je regarde vers l’est.

Nous pouvons constater l’épaisseur de la poutre latérale, cette fois vue de dessus.

Ici, nous voyons l’une des canalisations pluviales, avant qu’elle soit installée.

Qui dit gros chantier dit aussi gros équipement.  Comme cette lampe de poche, par exemple.  Je vous ferai remarquer que j’exagère à peine.

Comme je l’ai mentionné dans les autres billets de cette série, ces photos furent prises le 20 mars dernier, et on annonçait une violente tempête de neige, le lendemain.  Force est de constater que les gars étaient prêts à toute éventualité!

Une conduite d’égout pluvial, comme celle que nous avons vu plus tôt, mais cette fois bien installée, et prête pour le bétonnage du tablier.

Une vue vers l’ouest, depuis à peu près le milieu du tablier du pont.  En regardant de plus près,…

…nous voyons mieux le profil de la route, à la sortie du pont.  Si l’on regarde vers l’est,…

…nous constatons quelque chose de nouveau; on a commencé à assembler l’armature, et elle est passablement avancée.  Mettons un peu de zoom,…

…et nous verrons que de ce côté aussi, il faudra tourner vers la gauche, à la sortie du pont.

Nous compléterons ce billet par des vues sur la rivière Rouge.  Ici, en amont du pont,…

…et cette fois, en aval.  Il faudra que je confirme cette donnée, mais le tablier du pont est plus ou moins à une cinquantaine de mètres du niveau normal de la rivière, ce qui en fait l’un des ponts les plus hauts au Québec.

Le MTQ nous promet l’ouverture de ce tronçon de l’A-50 pour 2011, mais sans en préciser le mois.  Évidemment, à voir l’avancement du pont, ce n’est pas demain la veille de l’ouverture; il reste d’ailleurs d’autres travaux de finition, comme de l’asphaltage, à compléter sur l’ensemble du chantier.  Mais si les choses tournent rondement, il faut s’attendre que quelque part à l’automne de cette année, nous pourrons tous rouler sur cette nouvelle route.

A-50, en 2010: (7) Ça avance, au-dessus de la Rouge

Lors de ce voyage-éclair, le long des divers chantiers de l’autoroute 50, j’ai terminé ma prise de photos au chantier du pont qui franchira la rivière Rouge, à la hauteur de Grenville-sur-la-Rouge, plus précisément à Calumet.  Mais je suis passé bien près, au yeux d’une personne, à tout le moins, de commettre un crime, à ce moment-là.  Je m’explique.

Comme j’étais déjà allé prendre des photos, l’an passé, au bout de la partie quasi-complétée de l’A-50, sur la rive est de la Rouge, je cherchais un nouveau site, pour prendre des images d’un point de vue différent.  Tout juste au nord du viaduc, qui surplombe la future autoroute, sur le chemin Kilmar, il y a une voie de service, qui fut aménagée pour raccorder la partie du chemin Welden qui passe au nord de l’A-50.  J’ai pris ce chemin, qui mène au site de l’entreprise Nouveau monde, qui organise des expéditions de groupes dans les tumultueux rapides de la rivière Rouge.  Tout près du bout de la route, je vois un petit chemin de gravier, qui a tout l’air d’une route d’accès à un chantier.  Je stationne la bagnole, et entreprend de suivre ce chemin à pied, quand un camion est arrivé.

Comme j’étais encore sur le chemin public, je m’arrête de marcher, et le camion s’arrête à ma hauteur.  L’homme, au volant, s’adresse à moi, avec un accent anglais à couper au couteau, pendant que la femme, assise à droite, que je présume être sa conjointe, me regarde avec des yeux affolés, répétant sans cesse « C’est chez nous! »  À la voir, elle devait croire que j’allais commettre un vol, ou quelque chose du genre.  Le type me confirme que ce chemin mène à leur résidence; je m’excuse aussitôt, et lui demande s’il y a un autre accès, pour voir le chantier du pont.  Il m’a répondu gentiment que c’était toujours possible de passer directement sur l’A-50, quand des travailleurs sont sur le chantier, mais que je pourrais aussi m’adresser aux gens de Nouveau monde, qu’il y a des sentiers qui me permettraient de me rendre assez près.

Comme la journée avançait, j’ai choisi la solution la plus rapide, soit celle de l’A-50.  Pardonnez mon manque de zèle; la prochaine fois que j’irai dans le coin, je rencontrerai les gens de Nouveau monde, afin de voir si je pourrai accéder aux sentiers qui mènent près du chantier.  Quoi qu’il en soit, j’ai pu prendre ces quelques photos.

Je me suis rendu au haut d’un promontoire, sur lequel passe une ligne électrique, qui fut entre autres aménagée pour le chantier.  On voit d’ailleurs cette ligne électrique à droite, sur la photo, qui montre une vue d’ensemble du chantier, avec ses deux immenses grues, et les piliers qui achèvent de rejoindre leur hauteur finale.

Sur celle-ci, à gauche, on aperçoit des ouvriers qui s’affairent à l’armature de l’un des piliers, alors qu’à droite, vous avez une idée du nombre de marches que ces travailleurs doivent franchir, pour se rendre d’un site à l’autre, sur la rive ouest de la Rouge.

Ici, la culée est, ainsi que des bases, munies d’ancrages, auxquels seront assemblées les poutres du tablier du pont.

Vous imaginez, à la hauteur où se trouvaient les ouvriers que l’on a vus, tantôt, lorsqu’une « envie » leur prend; c’est pourquoi on a installé une roulotte de chantier à même le pilier, ainsi qu’une toilette de chantier, à l’extérieur de la roulotte.

Grâce au zoom, je suis allé chercher la culée, ainsi que l’approche de l’A-50, sur la rive ouest de la rivière Rouge.  Le bloc, composé de 8 plaques, que l’on voit au-dessus de la route, c’est le contrepoids de la grue de la rive ouest.

Comme ces photos datent de la mi-mai, environ, il est tout à fait possible que les travaux aient avancé, depuis ce temps.  Mais à la lumière de ce que j’ai vu, il semble que ce pont ne sera pas terminé avant l’an prochain, et c’est probablement la raison pour laquelle cette partie de l’A-50, qui s’étend de sa fin actuelle, au chemin Scotch, jusqu’à Fassett, ne sera ouverte qu’au cours de l’année 2011.  Ce sera aussi le cas du tronçon allant de Fassett à Notre-Dame-de-Bonsecours, au nord de Montebello.  Quant au dernier tronçon, qui reliera Notre-Dame-de-Bonsecours et l’autre fin actuelle, à Lochaber, au nord de Thurso, il devrait laisser ses premiers véhicules en 2012, seulement.

A-50, en 2010: (4) Dans la Petite-Nation

Un peu plus à l’est, cette fois, sur le territoire de Plaisance, dans la Petite-Nation.

Il me fut impossible de m’approcher davantage du chantier du pont de la rivière de la Petite-Nation.  Il faudra que j’y retourne.  Nous voyons quand même, depuis le chemin Malo, la flèche de la grue, qui dépasse la cime des arbres, à gauche, le chantier comme tel, à droite, avec des poutres d’acier, destinées au pont, et à l’avant-plan, un panneau que l’on ne voit plus, sur les routes du Québec, depuis longtemps.  Les panneaux de ce genre ont tous été remplacés par d’autres, où l’on voit un camion descendant une pente, ainsi que le pourcentage d’accélération.

À l’intersection de la montée Papineau, et du rang des Cascades, on a nettoyé les abords de l’intersection.  Probablement que celle-ci sera améliorée,…

…parce que de l’autre côté de la petite pente, on retrouvera un échangeur de l’A-50.  Si l’on regarde de plus près,…

…nous verrons les bretelles d’entrée et de sortie vers l’est, au niveau du rouleau compacteur, la chaussée de l’A-50 à la hauteur des camions arrêtés, et les bretelles vers l’ouest, en avant-plan, juste à droite de l’extrémité de la boîte aux lettres.

Sur la montée Saint-François, toujours à Plaisance, la chaussée a été excavée, pour faire place à l’A-50, alors que le trafic lourd croise le chemin de déviation.

Du côté de la municipalité de Papineauville, les choses sont plus avancées, à tout le moins au niveau de la côte Saint-Charles,…

…alors que le long de la côte des Cascades, là où donnera l’échangeur de la route 321 (côte Saint-Amédée), les choses avancent rondement, là aussi.  Le viaduc de la côte des Cascades est en construction, près du cap rocheux, au fond.

Pendant ce temps, sur la route 321, les travaux semblent presque complétés.  Je vise en direction sud.

L’aménagement de ce secteur peut sembler compliqué, et pour simplifier les choses, j’utiliserai à nouveau une carte.

Sur cette carte, issue de l’édition 2005 de l’Atlas routier du Québec, produit par MapArt, nous voyons, plus ou moins, la côte des Cascades qui aboutit directement au point où l’échangeur devrait être construit.

Compte tenu du l’escarpement des lieux, l’échangeur sera plutôt aménagé sur la côte des Cascades, tout près de la route 321.

Si vous regardez cette dernière image en gros plan, vous verrez que la ligne bleue, représentant l’A-50, est séparée par une petite ligne blanche, à la toute droite, comme si l’autoroute était construite sur deux chaussées.  Ce n’est pas une erreur.  En effet, l’A-50, à la hauteur de l’échangeur de la route 323, au nord de Montebello, sera construite sur deux chaussées, sur une distance d’environ un kilomètre.  Cet échangeur représente la fin d’un tronçon à ouvrir en 2011, alors que la section que l’on vient de voir n’ouvrira qu’en 2012.

A-50, automne 2009: (4) En roulant vers la montée Boucher

À l’ouest du chemin Avoca, les travaux de l’A-50, après un départ tardif, avancent plutôt bien.  Curieusement, il y a trois passages étagés, entre le chemin Avoca et la montée Boucher, alors qu’en consultant la carte de Diffusion des données spatiales (tout un nom!), à laquelle on accède via le Répertoire des limitations de poids, sur le site web de Transports Québec (le MTQ), nous ne voyons qu’un seul passage pour cervidés, et un pont sur la petite rivière aux Saumons.  Probablement des ajouts négociés à la dernière minute.  Voyons voir…

Voici un premier passage, avant qu’il soit recouvert.  Il s’agit d’une simple passe à chevreuils, mais selon le MTQ, il faut dire « passage pour cervidés ».  Merci à l’Office de la langue française, qui est probablement à l’origine de cette « appellation contrôlée ».

Nous sommes tout près du deuxième passage, qui semble servir à un chemin (privé?) qui conduit vers les montagnes, depuis les propriétés que l’on voit ici.  La route, devant nous, est la route 148.  Il s’agit probablement du point le plus rapproché, entre la future autoroute 50 et la route 148.  L’A-50 sort des montagnes, à cet endroit, et longe les terres agricoles, sur plusieurs kilomètres vers l’ouest.

Voici donc ce deuxième passage, qui n’est pas répertorié, et qui a tous les airs d’un chemin privé.  Il semble clair qu’il ne s’agit pas d’une route à haut volume de circulation.

L’A-50, vers l’est, entre le deuxième et le troisième passage.  À droite des pylônes électriques, la route 148 longe la rangée de poteaux.

Ici, c’est le troisième passage étagé, qui semble être un autre ponceau voûté, semblable aux deux précédents.  Celui-là aussi se retrouve vis-à-vis une propriété qui n’a pas été expropriée, ce qui porte à croire qu’il s’agit, encore une fois, d’un chemin privé non-répertorié, parce que…

…l’espace à combler, entre le passage étagé, et la chaussée de l’A-50, où je me trouve, pour prendre cette photo, est plutôt grand, et que la petite rivière aux Saumons se trouve là où l’on voit des toiles, installées de façon à éviter des déversements accidentels.  Le chemin, à droite, est temporaire, et permet de franchir la rivière, grâce à un pont, lui aussi temporaire.

L’A-50 est, vue d’ici, semble droite comme une flèche.  Le chemin, qui monte la colline, à gauche, est la montée Boucher.  Si je me retourne,…

…je peux vous montrer le site du viaduc de la montée Boucher, avec, en arrière-plan, le terrassement de la chaussée de l’A-50, incluant la supersignalisation, qui fut complétée aussi tôt qu’en 2007.  Le viaduc sera soutenu par deux culées, et par une pile centrale.

Au moment où j’ai pris ces photos (le lundi de l’Action de grâces, soit le 12 octobre dernier), l’enfoncement des pieux de la culée sud allait bon train,…

…alors que l’enfoncement de ceux de la pile centrale, ainsi que…

…celui de ceux de la culée nord n’étaient pas encore débutés.  Ces deux derniers sites semblaient toutefois bien préparés.

Voici à quoi ressemblent ces pieux; de simples tubes en acier, que l’on enfonce aux endroits prévus à l’aide de…

…cette masse à coulisse.  Évidemment, le coffre rouge, en acier, et les bouteilles de gaz à soudure sont attachés de cette façon pour éviter le vol.  La partie carrée, en acier, glisse le long de la poutre (la coulisse), alors que l’autre partie, celle qui est actuellement appuyée sur le coffre, prend appui sur le pieu, et reçoit le coup de masse.  Le point d’impact, où la masse frappe la partie inférieure, est en bois, afin de limiter les rebondissements, lors de l’impact.

À l’ouest de la montée Boucher, le terrassement de base de la chaussée est construit depuis maintenant deux ans, et ce sur une distance d’environ dix kilomètres, soit jusqu’à l’échangeur de la montée Fassett.  Ce sera le dernier billet illustré à l’aide des photos de l’Action de grâces.