Élections fédérales: Le « deal » libéral-vert fait des petits!

Non-contents de leur « deal » antérieur, avec les libéraux, lequel faisait en sorte qu’un des deux partis ne présentait pas de candidat dans la circonscription du chef de l’autre parti, les verts sont allés encore plus loin.

Déjà que dans certaines circonscriptions, au Québec, quelques candidats verts ont déclaré se retirer de la course, et encourager leurs supporteurs à voter libéral, dans le but de battre les conservateurs, voilà que la chef des verts, Elizabeth May, en rajoute.  En effet, après avoir refusé de le faire, il y a quelques jours à peine, elle demande maintenant aux électeurs d’une soixantaine de circonscriptions, à travers le Canada, de « voter stratégique », soit en votant pour les libéraux, soit pour les néodémocrates, afin d’empêcher les conservateurs de remporter la victoire, aux élections de mardi prochain.

Pendant que Gilles Duceppe, de son côté, demande à sa garde rapprochée, « Tassez-le donc de là, c’est un imbécile! », en parlant de Luc Harvey, député conservateur dans la circonscription de Louis-Hébert, sur lequel il est tombé lors d’un bain de foule au marché Sainte-Foy, à Québec, voilà que la leader des verts demande à ses gens de voter pour d’autres!  Cou’donc, qu’ont-ils fait de si mal, les conservateurs?  Les chefs des tiers-partis ne sont pas contents d’avoir des gestionnaires qui respectent leurs engagements?  Comme ces deux partis (le bloc et les verts) ne prendront jamais le pouvoir, ils ont le beau jeu de « se mettre dans les jambes » de ceux qui exercent le pouvoir.

J’ai une idée, afin de séparer les « vrais » des amateurs, lors des prochaines élections.  Pas celles de mardi prochain, mais les suivantes.  La règle serait simple; pour être admis au débat des chefs, il faudra avoir au moins cinq députés élus à la Chambre des communes, et avoir des candidats dans 7 provinces, représentant 50% de la population.  Simple, précis, et les vrais prétendants au pouvoir pourraient débattre en paix.  À voir ce à quoi les deux débats ont ressemblé, cette fois-ci, je crois que ce serait la meilleure chose à faire.  Pas de régionaux, ni de « traîneux » de fin de course!  Que de véritables prétendants au pouvoir!

A-5: (2) Ça commence à prendre forme!

Voici la deuxième moitié de la pile de photos que j’ai prises, lors de mon dernier passage au nord de Gatineau, plus précisément à Chelsea, sur le chantier de l’autoroute 5.

Ici, on ne voit pas très bien, en raison du contrejour, causé par le soleil couchant, mais si l’on regarde bien, on peut voir l’ouverture pratiquée dans la forêt, pour laisser place à l’A-5.

On voit l’amoncellement de blocs de styromousse, installés afin de servir de base à la chaussée de l’A-5, en direction sud.  Cette technique est utilisée pour réduire le poids des matériaux qui servent de base à la chaussée.

En me retournant vers le nord, on voit la fin de l’amoncellement de blocs de styromousse, à l’endroit où il reste encore un peu de montagne à retirer.

Au bout des blocs, en regardant plus loin, vers le sud, le terrassement de l’A-5 sud est plus avancé.

Cette fois, c’est la chaussée vers le nord, que l’on voit, mais en regardant vers le sud.  À l’avant-plan, une potence de lampadaire, avec la conduite électrique, en plastique.  Au-delà de la potence, la conduite est fraîchement recouverte de sable,…

…alors que si l’on regarde vers le nord, la conduite n’est pas encore recouverte.  Au loin, à droite, c’est la route 105.

À nouveau, la chaussée nord, vue d’un peu plus loin, vers le sud.

Sur la chaussée sud de l’A-5, un plan de concassage.  Il est fréquent, sur des chantiers de cette envergure, que l’on installe une telle usine directement sur le site, ce qui réduit le transport de la pierre fraîchement dynamitée.

Entre les deux chaussées, un poste de pesée, pour les camions qui transportent la pierre concassée.

Le soleil commence sérieusement à baisser.  Ici, à gauche, la bretelle d’entrée, depuis le chemin de la Rivière, et à droite, la chaussée nord de l’A-5.

Nous voici tout près du viaduc que l’on a vu dans la première moitié du paquet de photos.  En contrebas, la bretelle de sortie, à la fin actuelle de l’A-5 nord.

Cette fois, c’est le viaduc de l’A-5, en direction sud, au niveau du chemin de la Rivière.  Au loin, les feux des véhicules qui prennent l’A-5 sud, vers Gatineau.

Dans les commentaires reçus suite à la publication de la première moitié des photos de ce chantier, celui de Félix, qui me disait que ce petit bout de chemin, qui relie la fin actuelle de l’A-5 à la route 105 n’est pas une portion de chemin de la Rivière.  À proprement parler, il a raison, parce que l’intersection de la route 105 et du vrai chemin de la rivière est située à environ 125 pieds au sud de celle de ce chemin de raccord.  Je ne voudrais pas créer de désaccord, ici; il est plus que probable que la municipalité de Chelsea, là où se situe la scène, n’appelle pas ce raccord « chemin de la Rivière », mais quand l’A-5 sera prolongée, la sortie 21 sera identifiée comment, d’après vous?  Je n’ai pas interrogé qui que ce soit, au MTQ, mais il est plus que probable que l’on voit, sur la supersignalisation, la mention « chemin de la Rivière », probablement accompagnée d’une mention pour le Parc de la Gatineau, parce qu’il n’y a pas vraiment autre chose, dans les environs, que ce soit un chemin principal, ou un périmètre urbain quelconque.

Par contre, ce même Félix a aussi mentionné que « ça sent 2009 ».  Sur ce point, le MTQ, sur son site web, prévoit que ce tronçon sera effectivement ouvert à l’automne de 2009.  Le site raconte également, de façon plus vague, en utilisant le terme « échéancier technique planifié », que le tronçon suivant, de six kilomètres et demi, qui permettra de relier l’autre tronçon existant de l’A-5, près du village de Wakefield, dans la municipalité de La Pêche, sera construit entre 2009 et 2012, alors que le dernier, long d’environ un kilomètre, qui permettra d’éviter une section particulièrement dangereuse, sur la route 105, devrait être réalisé à partir de 2013, et être ouvert à la circulation en 2014.

Élections fédérales: J’aurais donc dû…

Je ne sais pas pour vous, mais dans ma vie, il m’arrive parfois des envies de faire des trucs, puis, après un moment, je me dis « Bof, pourquoi me donner ce trouble? », et je cesse ce truc avant qu’il soit terminé.  Cela m’arrive aussi sur ce blogue.  Je m’explique.

Au tout début de la campagne fédérale que nous vivons présentement, il m’a pris l’envie d’écrire un article pour vous dire de vous méfier de Stéphane Dion.  Pour illustrer mon idée, j’allais vous demander « Vous souvenez-vous du congrès à la chefferie du parti libéral, en décembre 2006? »  Puis j’aurais élaboré sur les grandes lignes du congrès, la lutte entre Michael Ignatieff, et Bob Rae, pour la première place, puis la suite, composée de Gerard Kennedy, et de Stéphane Dion.  J’aurais suivi en parlant des « deals », en coulisses, entre Kennedy et Dion, de la remontée de celui-ci, et finalement, de sa victoire, après un quatrième tour de scrutin des délégués.  En deux mots, j’allais vous aviser de faire bien attention à Stéphane Dion, parce que, comme au congrès, où il a su se faufiler silencieusement entre les meneurs, tel une couleuvre, pour remporter la course, il saurait cette fois se faufiler entre les autres chefs de parti, et se retrouver premier ministre du Canada.  Et tout comme au lendemain de sa victoire comme chef des libéraux, la très grande majorité des analystes se demanderont, le 15 octobre au matin, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que Stéphane Dion se retrouve premier ministre.

Mais finalement, j’ai laissé tomber ce billet.  Pourquoi?  Je ne sais pas trop.  Peut-être que j’avais peur d’avoir l’air fou, d’oser parler du négligé de cette façon.  Peut-être que les commentaires des lecteurs (vos commentaires, en fait) auraient été trop du genre « Ben voyons donc, Richard3, où est-ce que tu t’en vas, avec tes skis?  Stéphane Dion ne passera jamais! »  Bref, je ne peux pas mettre la raison précise pour laquelle j’ai décidé de rebrousser chemin, de ne pas terminer ce billet, et de finalement tout flusher.

C’est suite à cela, donc, que je me vois dans l’obligation de dire une toute petite phrase, que je croyais pourtant bannie de mon vocabulaire depuis longtemps;

J’aurais donc dû!

Avoir écrit ce billet, à ce moment-là, j’aurais pu en écrire un, ces jours-ci, dont le titre aurait été « Je vous l’avais bien dit! »  Parce que force est de constater que Stéphane Dion, et les libéraux, remontent dans les sondages.  Je ne leur donne pas la victoire tout de suite, car il reste encore quelques jours à la campagne, et que quelques jours, en politique, c’est une éternité.  Mais il reste que les sondages montrent bien une tendance à la hausse des libéraux.  Avoir écrit ce fameux billet, à ce moment-là, m’aurait valu, à défaut d’un job d’analyste politique à TVA (après tout, ils avaient bien engagé l’imam Saïd Jaziri comme consultant en matières islamiques), le respect de mes semblables.

Mais le fait de le dire maintenant ne signifie plus rien, parce que je ne suis pas le seul à le constater, et que ce billet ne représente plus qu’une voix parmi tant d’autres.

J’essaierai de ne plus m’y faire prendre, la prochaine fois.

Élections fédérales: Le Journal de Montréal devient pro-bloc!

Nous savons depuis longtemps que qui dit La Presse, dit Gesca, que qui dit Gesca dit Paul Desmarais, et que qui dit Paul Desmarais dit parti libéral.  Et à la lecture du quotidien de la rue Saint-Jacques, on comprend que la ligne éditoriale s’aligne vers les politiques du parti libéral.  Mais qu’en est-il du Journal de Montréal?

Si la publication-phare du groupe Québécor Média « a toujours refusé d’imposer le carcan d’une ligne de pensée éditoriale unique à son lectorat vaste et diversifié », dixit Benoît Aubin, chroniqueur en chef, et directeur des pages Opinions, force est de constater que les efforts de recrutement de nouveaux chroniqueurs ont donné des résultats, comment dire, plutôt ciblés.  Monsieur Aubin a beau rappeler la présence des Julius Grey, Nathalie Elgrably-Lévy, Geneviève Lefebvre, Joseph Facal, Marie-France Bazzo, Christopher Hall, Jean-Marc Léger et Richard Latendresse, parmi ses chroniqueurs, ce qui représente, selon lui, « une galerie de commentateurs aux vues diverses et parfois divergentes », les trois dernières recrues du JdeM campent à la même adresse.

Bernard Landry, il y a quelques semaines, et depuis le 29 septembre dernier, soit lundi de la semaine dernière, Dan Bigras et le curé Raymond Gravel, sont plutôt radicalement en faveur du bloc québécois.  Et le fait de voir arriver les deux derniers en pleine campagne électorale n’est pas, selon moi, le fruit du hasard.  Le bloc québécois propose, depuis quelques jours, des rassemblements qui ont tendance à attirer les journalistes, en général, et ceux du JdeM en particulier (rassemblements monstres, manifestations, etc.), ce qui leur donne une couverture supérieure à celle des autres partis, dont on peut lire les faits et méfaits dans de petits articles de rien du tout, sinon dans les seules pages dédiées à la campagne électorale.  D’ailleurs, quand un chef de parti fait la une du JdeM, c’est toujours pour illustrer ses déboires, alors que les nouvelles positives du chef du bloc, Gilles Duceppe, se retrouvent souvent à la une.

C’est suite à ces constatations que j’en viens à conclure que le Journal de Montréal, surtout depuis la mi-campagne, est devenu pro-bloc.

Qu’un journal s’affiche en faveur d’un parti, c’est son droit le plus légitime.  D’ailleurs, je me suis moi-même affiché, ici-même, contre le bloc.  Mais par contre, qu’on ne vienne pas me faire croire que l’on refuse d’imposer une ligne éditoriale unique au lectorat.  C’est ben beau d’avoir des chroniqueurs de tous les horizons, mais quand au-delà de la moitié de ceux-ci proviennent du même côté de la balance électorale, à savoir du PQ et du bloc, cela laisse bien peu de place à toutes les autres options.

Saint-Hyacinthe: Le gros show du bloc

Devant près de 3000 personnes, gagnées d’avance, Gilles Duceppe, chef du bloc québécois, a « beurré épais », c’est le moins que l’on puisse dire, sur le dos du premier ministre sortant, le conservateur Stephen Harper.  Selon ce que rapporte le site Canoë, une brochette d’invités ont réchauffé la foule présente, avant que Gilles Duceppe ne vienne conclure le rassemblement, avec un discours de 29 minutes.

Que le chef d’un parti politique organise un rassemblement, je veux bien.  Rien de plus normal, surtout pendant une campagne électorale, pourrait-on dire.

Mais il y a un hic.

Si le bloc québécois dénonce haut et fort les politiques des conservateurs de Stephen Harper, que propose-t-il, à la place?

Le bloc ne prendra JAMAIS le pouvoir, c’est mathématiquement prouvé.  Avec 75 candidats, pour 308 circonscriptions, le bloc a été très chanceux de pouvoir former, à une seule occasion jusqu’à maintenant, l’opposition officielle.

C’est là que je reconnais l’aspect distinct des québécois.  On casse du sucre sur le dos du premier ministre, on le traite de tous les noms, mais on ne propose RIEN à la place.  C’est vrai; comment peut-on promettre des réalisations aux québécois si l’on a aucune chance de former un gouvernement?  Très typique des québécois en général, et de la go-gauche, en particulier.

Pourquoi je fais un lien, ici, avec la go-gauche?  Parce que Gilles Duceppe est d’abord un militant marxiste-léniniste, donc, à peu de choses près, un communiste!  Il a saisi la balle au bond, lors de la fondation du bloc québécois, pour en devenir le premier député élu, les quelques autres, dont Lucien Bouchard, ayant « défroqué » d’autres partis fédéraux pour fonder le parti.  Ainsi, de par son orientation politique principale, Gilles Duceppe est plus proche de Québec Suicidaire – bon, d’accord, Québec Solidaire – que du PQ!

Gilles Duceppe, tandis qu’on en parle, est passé maître dans l’art du changement d’idée rapide.  On se souvient tous de son élan à vouloir prendre la chefferie du parti québécois, suite à la démission d’André Boisclair, en mai 2007.  Au lieu de prendre le téléphone, et d’appeler Pauline Marois, afin de savoir si elle était intéressée, il se présente en sauveur du PQ, sans prévenir.  Le lendemain, alors que Pauline 1ère a annoncé qu’elle allait se présenter comme chef du PQ, Gilles Duceppe, au lieu de s’embarquer dans une course à la chefferie, s’est retiré, la queue entre les deux jambes.  Avant cela, en novembre 2006, Gilles Duceppe a déchiré sa chemise, aux Communes, en refusant d’appuyer une motion, déposée par le gouvernement conservateur, qui stipule « Que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni », parce qu’il ne veut pas des mots « au sein d’un Canada uni », et se dit même prêt à voter contre.  48 heures plus tard, tous les députés du bloc, Duceppe compris, ont voté en faveur de la motion conservatrice.  Bref, Gilles Duceppe n’a vraiment pas besoin de se mettre un bonnet sur la tête, pour avoir l’air fou!

On dit que la devise du Québec est « Je me souviens ».  Peut-être, mais celle des québécois est plutôt « Je me souviens… de RIEN! »  Le bloc québécois n’apportera jamais rien, au Québec.  Ça fait 18 ans, qu’il est à Ottawa, et pendant tout ce temps – et particulièrement pendant les années libérales, le Québec a vu sa position, dans le Canada, s’affaiblir.  Le bloc préfère s’acoquiner avec les « artisses », en BMW, qui braillent parce qu’ils ont perdu leurs subventions, que de s’associer aux travailleurs québécois, qui paient des impôts à Ottawa, et qui voudraient que ces argents servent à autre chose qu’à subventionner des galas.  Gilles Duceppe a trouvé le point faible des québécois; il parvient à transformer des coupures à quelques privilégiés en attaque contre tous les québécois.  Et le bon peuple, qui ne se souvient de rien, embarque.

Du côté de la justice, Gilles Duceppe a encore déchiré sa chemise contre le projet conservateur de resserrer les filets de la justice envers les jeunes contrevenants, profitant du fait que les québécois ignorent que la loi à venir, qui permettrait à la justice de condamner un jeune de 14 ans à la prison à vie, ne s’appliquera même pas au Québec!  C’est ça, de l’honnêteté, monsieur Duceppe?

Tout cela pour dire que le bloc aura beau organiser des gros shows – payés en partie avec vos impôts (1) – à Saint-Hyacinthe, ou ailleurs, pour ma part, hors de question d’appuyer le bloc, dans cette campagne électorale.  Personnellement, j’ai déjà voté, vendredi dernier, par anticipation, et je n’ai pas voté bloc.  Et j’encourage tous les électeurs québécois à ne pas voter pour le bloc.  La raison est fort simple; ils crient au loup, très fort, créent un sentiment de panique, dans la population, mais ils n’ont rien à proposer, à la place!

(1) Les partis politiques qui reçoivent un certain pourcentage de votes, lors des élections générales, ont droit au remboursement, par le gouvernement fédéral, donc, via vos impôts, de 50% de leurs dépenses d’élections.  Le bloc québécois remplit ce critère, comme les quatre autres principaux partis politiques fédéraux, dont les chefs étaient présents aux débats télévisés.