Venezuela: Le nouveau Bolivar n’est-il qu’une illusion?

Avec le passage de la nouvelle année, le Venezuela lance une nouvelle monnaie, le bolivar fort, selon un article publié sur le site ARGENT.  L’article dit que le gouvernement de Hugo Chavez a décidé d’enlever trois zéros à la devise nationale dans le but de simplifier les transactions et de redonner confiance envers une monnaie affaiblie par un taux d’inflation élevé.

Je me demande si la nouvelle monnaie nationale, vers laquelle la transition se complètera au cours des six prochains mois, permettra aux gens de se procurer des produits de première nécessité, comme du lait, denrée raréfiée depuis plusieurs mois, selon un article paru dans La Presse le 18 décembre dernier.  En effet, le gouvernement Chavez a instauré un contrôle des prix afin de lutter contre l’inflation galopante à travers le pays.  Mais qui dit contrôle des prix dit forcément intervention dans la loi de l’offre et de la demande.  Le litre de lait, normalement vendu 2500 bolivars, ne se trouve maintenant que sur le marché noir, à 10,000 bolivars le litre.  En fait, depuis que Chavez a nationalisé la production du pétrole au Venezuela, les prix ont grimpé en flèche.  Bref, Hugo Chavez est en train de réussir la même chose que son idole, Fidel Castro; il est en voie de diriger son pays de main de maître, mais de le mener vers un état de pauvreté totale, malgré sa richesse pétrolière, et ce sans l’embargo américain qui fait mal à La Havane depuis les années 1960.  Il faut le faire, quand même!

Je crois que si tous les tenants de la go-gauche québécoise savaient réellement ce qui se passe au Venezuela, ils seraient beaucoup moins partisans de Hugo Chavez.

Histoire de neige

Cette fois, nous y sommes bien. L’année 2008 est commencée depuis plus de 24 heures, et en ce 2 janvier de ramassage de neige, je me suis permis quelques poses, compte tenu que cela faisait longtemps que je n’avais pas mis de photos ici. Alors voilà ce que j’ai glané autour de chez moi, à Anjou.

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Le boulevard Châteauneuf, à Anjou, avec un côté où la neige n’est pas encore ramassée.

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Voici ce que l’on met pour annoncer le ramassage de la neige, à Anjou. Ici, le ramassage se fait selon un horaire de 16 heures de travail par jour, contrairement à l’ancienne ville de Montréal, où cela se fait 24 heures sur 24. L’avantage d’une simple affichette de carton, montée sur un bâton de bois, c’est que si l’affichette se retrouve dans la souffleuse, elle se cassera facilement, et ainsi ne brisera pas l’équipement.

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On peut voir ici qu’au moment de la photo, l’avenue Guy n’avait pas encore reçue la visite des ramasseurs de neige.

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Le propriétaire de cette voiture, stationnée sur l’avenue Guy, devra se dépêcher à la dégager, sinon, elle subira le supplice de la dépanneuse.

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La propriétaire de cet édifice à logements, aussi situé sur l’avenue Guy, m’a laissé prendre cette pose de son balcon, qu’elle avait pourtant déneigé à trois reprises.

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Quant au balcon du deuxième étage, n’en parlons même pas!

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Voici la pièce de résistance de l’opération ramassage de la neige, du moins pour l’action qui se passe dans les rues de la ville, dont ici, sur l’avenue Georges.

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Et maintenant, toujours sur l’avenue Georges, nous voyons la bouffeuse de congères à l’oeuvre.

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L’effet combiné de la neige et du vent fait que les propriétaires de ce semi-détaché, situé sur l’avenue Rhéaume, auraient avantage à bien déneiger la toiture de leur immeuble, et ce avant que cette neige ne tombe sur la tête de quelqu’un.

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Ici, nous pouvons constater que la neige ne s’est accumulée que sur l’avant-toît situé à l’avant de l’édifice, au-dessus du balcon du deuxième étage. Celui-ci devrait être déneigé pour des raisons de sécurité. Par contre, cette neige accumulée donne une toute autre allure à l’arbuste, situé devant la propriété de l’avenue Rhéaume.

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Toujours sur l’avenue Rhéaume, la toiture de cette maison nous montre bien que la neige, soufflée par le vent, s’est accumulée surtout sur la partie avant du toît. Si cette situation a donné à la propriété des allures de carte postale, la neige accumulée n’en demeure pas moins dangereuse.

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Cette fois, on peut voir l’avenue Rhéaume complètement nettoyée.

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Voici donc ce qui arrive à ceux qui ne déplacent pas leur voiture à temps pour l’opération ramassage de la neige; le supplice de la dépanneuse. Ici, on voit une voiture qui a été déplacée de son stationnement original, et transportée dans un endroit dégagé, dans ce cas-ci au coin du boulevard Châteauneuf et de l’avenue Rondeau. Derrière la voiture remorquée, le véhicule du fonctionnaire qui distribue allègrement les billets de contravention. Le type est à compléter le billet, qu’il déposera sous l’essuie-glace de la voiture. Décevante surprise pour son propriétaire.

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Déplaçons-nous maintenant sur le boulevard Ray-Lawson, dans le parc d’affaires Anjou, sur le site du dépôt à neige de la ville. Nous voyons des camions qui font la file avant d’entrer sur le site, qui peut recevoir entre 20 et 30 camions chargés de neige… à la minute!

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Une fois passés à la guérite, les camions se dirigent vers la montagne de neige, que l’on voit en arrière-plan, pour vider leur chargement directement sur le sol. Une fois les camions partis, une énorme souffleuse projette la neige au sommet de la montagne. Celle-ci mettra des mois à fondre complètement, le printemps venu.

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À gauche, sur la photo, au dessus du camion, ce n’est pas un nuage, que l’on voit. C’est la neige projetée par l’énorme souffleuse qui va augmenter le volume de la montagne de neige.

Le ramassage de la neige donne de l’emploi à de nombreux propriétaires-opérateurs de camions de transport en vrac qui autrement, trouveraient les mois d’hiver plutôt longs. Selon les adresses que l’on pouvait voir sur les divers véhicules de transport (camions-bennes à 10 ou 12 roues, camions-remorques), certains viennent d’aussi loin que Vaudreuil-Dorion, de Saint-Jean-de-Matha, ou même de la Mauricie. Évidemment, cette opération de ramassage de la neige coûte passablement cher; on parle d’environ un demi-million de dollars pour le seul arrondissement d’Anjou, alors imaginez pour toute la ville de Montréal. C’est entre 15 et 20 millions$ pour chaque précipitation de neige le moindrement abondante. Et c’est payé avec vos taxes, gens de Montréal!

Où vont les transports en commun? Chez l’diable, monsieur!

Lu sur Le Devoir.com, ce jeudi 27 décembre, une lettre d’opinion écrite par monsieur Luc Cloutier, dont je reproduis le texte ici (en espérant que Le Devoir ne me fasse pas d’emmerdes), ce qui vous permettra, comme à moi, d’y réagir, ce qu’il est impossible de faire sur le site du journal, à tout le moins pour ce genre d’article. Voici donc le texte de la lettre.

« Il y a près de 11 ans que je demeure à Montréal et mes seuls et uniques moyens de transport sont l’autobus et le métro.

Je n’ai jamais vu de ma vie une telle détérioration du service de la STM. Ces deux dernières semaines ont été extrêmement éprouvantes tant pour moi que pour un nombre considérable d’usagers. Le ras-le-bol est atteint, et j’ai bien peur que la STM ne soit plus capable de renverser le cours des choses. Les usagers n’en peuvent plus… J’ai vu cette semaine de l’agressivité des usagers, des gestes inquiétants de chauffeurs exténués par l’état de la situation. Un chauffeur a même arrêté complètement son autobus (pas d’éclairage ni chauffage) au coin de Saint-Michel et Rosemont parce qu’un usager manifestait verbalement haut et fort son écoeurement profond à cause de la piètre qualité du service de la STM. Je crois que le problème est rendu tel — et ce n’est pas une question de tempêtes de neige — qu’une intervention des politiciens et des médias s’avère nécessaire afin d’apporter des solutions véritables et non accessoires. Il y a présentement à Montréal une population silencieuse prise en otage devant la détérioration inquiétante des transports en commun. »

Cher monsieur Cloutier.

Il est facile de constater que le transport en commun, sur le territoire de la STM, s’en va chez l’diable, pour prendre une expression populaire. À cause, entre autres mais sans s’y limiter, des conventions collectives de plus en plus coûteuses à appliquer, les coûts d’exploitation de la STM deviennent exhorbitants. Or, comme on ne peut pas demander une augmentation, si minime soit-elle, sans provoquer une levée de boucliers de la part de tous les groupuscules le moindrement organisés (c’est à dire dont les membres n’ont supposément pas les moyens d’absorber une hausse de 1,25$ de la passe mensuelle, mais qui ont tout l’argent qu’il faut pour noliser des autobus afin d’aller manifester), la STM, qui peut ainsi difficilement hausser ses revenus, se tourne donc de l’autre côté et coupe où elle le peut. Évidemment, à la longue, elle en est rendue à couper là où ça fait mal, c’est à dire dans la base même des services aux usagers.

Excusez-moi, monsieur Cloutier, si cette affirmation remet en question vos croyances les plus profondes, mais je peux vous affirmer qu’une intervention, qu’elle provienne des médias, ou de quelque politicien que ce soit, ne changera malheureusement rien à la situation qui prévaut à la STM. Le problème de cette société de transport est beaucoup plus profond. Il est dans les racines mêmes du système. Voyez-vous, monsieur Cloutier, la STM, comme la plupart des services gouvernementaux, profite d’une situation de monopole, c’est à dire que la STM n’a pas de concurrence. Ce que vous vivez présentement représente les effets nocifs de ce même monopole; quand il n’y a aucune concurrence, on se fout royalement que les clients soient satisfaits, puisque ceux-ci n’ont aucune solution de rechange possible. La STM peut donc se permettre d’offrir un service pourri, tout en faisant fi des critiques le temps que les clients s’y habituent. Si la loi permettait à une autre compagnie – ou à plusieurs autres – d’offrir un service de transport en commun indépendant de celui de la STM sur le territoire de l’île de Montréal, autrement dit si la concurrence était légale dans ce domaine, la STM n’aurait pas d’autre choix que de trouver des solutions qui plaisent à la clientèle, sinon elle roulerait constamment des autobus vides. Autre point, de par le fait que la STM soit une société que l’on pourrait qualifier de « gouvernementale », elle peut accumuler des déficits annuels sans trop de problèmes, puisqu’elle pourra toujours se tourner vers les villes, ou encore vers le gouvernement québécois, pour les éponger, ce que ne pourrait faire une entreprise privée.

Savez-vous, monsieur Cloutier, que le titre qui vous permet de prendre le métro et l’autobus ne paie qu’environ 30% des coûts du transport en commun? Je ne dis pas cela pour vous culpabiliser, mais les usagers du transport en commun montréalais sont parmi ceux qui paient la plus petite part de ce que coûte réellement le transport en commun. Une part équivalente, soit un autre 30%, est payée par les automobilistes, à raison de 30$, prélevés annuellement par la SAAQ, pour chaque immatriculation d’un véhicule de promenade, plus 1,5 cents prélevés sur chaque litre d’essence vendu dans le grand Montréal. La plupart de ces automobilistes paient autant que vous, globalement, mais ne mettent jamais les pieds dans les autobus ou dans le métro. Il s’agit là d’une injustice, parce que contrairement à vous, les automobilistes n’ont pas choisi de payer ces sommes; on les prend directement dans leurs poches. Si vous et moi tentions de faire pareil, on nous accuserait de vol, mais comme c’est gouvernemental, cela devient une contribution volontaire, et personne n’a plus rien à dire. Les 40% restants des coûts du transport en commun sont versés par les villes, à même leur budget, c’est à dire par vous et moi, que l’on soit propriétaire (via le compte de taxes municipales) ou locataire (via le loyer, parce qu’une partie de celui-ci sert évidemment à payer les taxes). Ainsi, si les usagers devaient financer eux-mêmes le coût entier du service qu’ils utilisent, ou autrement dit, si l’on appliquait ce que l’on appelle le principe de l’utilisateur-payeur au transport en commun, la passe mensuelle régulière coûterait environ 220$, au lieu des 66,25$ qui seront exigés à compter du 1er janvier 2008.

Comme vous pouvez le voir, monsieur Cloutier, la frustration que vous vivez, comme de nombreux autres usagers, commence à rejoindre celle des automobilistes qui voient les impôts et taxes qu’ils paient régulièrement aller vers les transports en commun au lieu d’être affectés à la réfection de routes existantes, ou à la construction de nouvelles. Le réseau routier supérieur (les voies rapides) connaît un retard de plus ou moins 25 ans dans son développement, et ce sont les automobilistes qui en paient chaque jour le prix. Mais sur ce point, les automobilistes ne sont pas les seuls à souffrir. L’industrie et le commerce – qui emploie la plupart des gens – essuie des pertes annuelles de revenus d’environ un milliard de dollars à cause des bouchons de circulation, et ces pertes augmentent de 10 à 20% à chaque année. À long terme, cette situation risque de provoquer un exode des entreprises, non pas vers les banlieues de Montréal, mais vers d’autres grands centres, comme Calgary, Toronto ou Vancouver, ou encore vers les USA ou d’autres pays à travers le monde. Il s’agira là de pertes nettes d’emplois, donc de revenus pour les gouvernements, qu’ils soient municipal, provincial ou fédéral. Et qui dit pertes de revenus gouvernementales dit forcément coupures dans les services, y compris celui du transport en commun. Ainsi, l’attitude des environnementalistes, qui vise à s’opposer à tout développement du réseau routier, devient une nouvelle épée de Damoclès pour l’économie du grand Montréal en général, et pour les utilisateurs du transport en commun en particulier.

Donc, monsieur Cloutier, si vous voulez que la STM offre de meilleurs services, il vous faudra communiquer avec tous vos représentants politiques, que ce soit votre conseiller municipal, votre maire, ainsi que vos députés, provincial et fédéral, et leur demander de libéraliser l’économie, afin de permettre à plus de gens de se lancer en affaires, d’éliminer toutes les situations de monopole, et de faire en sorte que la saine concurrence permette à de nombreuses entreprises d’offrir des services de qualité au meilleur prix possible.

Taser Gun: Et pis quoi, encore?

Le site de nouvelles LCN nous apprend qu’une marche a eu lieu ce samedi dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, pour dénoncer l’utilisation du pistolet à impulsion électrique, communément appelé Taser Gun. La marche, qui regroupait une soixantaine de personnes, dénonçait la mort de Quilem Registre, un haïtien de 38 ans qui fut maîtrisé par les policiers du SPVM après avoir reçu six décharges de Taser, mais qui est décédé quatre jours après son arrestation.

Encore une fois, on se retrouve avec le même problème sur les bras. On veut une société plus sécuritaire, mais on veut empêcher les policiers d’utiliser quelque outil que ce soit afin de maîtriser les individus qu’ils doivent intercepter. Que ce soit la matraque, le bâton télescopique, le poivre de Cayenne, et maintenant le Taser Gun, dès qu’un policier se sert d’un instrument quelconque, et encore plus s’il s’agit de son arme de service, pour maîtriser un individu, on crie à la violence policière. Par contre, si les policiers tardent à arrêter un individu considéré comme dangereux, on gueule qu’ils ne font pas leur travail. Il faudrait peut-être se brancher, à la fin.

À chaque fois que cela se produit, les manifestants en viennent presque à élever la « victime » en héros – ou en martyr, alors qu’avant les événements, le même individu accumulait lui-même les victimes dans son entourage, puisqu’il était peut-être le pire malfrat du quartier. Est-il nécessaire d’ajouter que depuis des décennies, la communauté haïtienne en général est plutôt « vite sur le piton » quand il est question de dénoncer la violence policière, et/ou de se dire victime de celle-ci.

J’en viens à croire qu’il faille revenir à la base, en ce qui a trait aux comportement des policiers quand vient le temps de maîtriser un individu qui affiche une résistance déraisonnable. Il faudrait que les gens comprennent que la force policière n’est pas un comité de négociation, mais bien une force d’intervention qui a le devoir d’agir quand les choses tournent mal, et que les policiers ont la formation requise pour utiliser la force nécessaire quand le besoin s’en fait sentir. Avec une balle de révolver dans le genou, un bandit court pas mal moins vite, la plupart du temps. Et si l’on ne donne rien d’autre aux policiers que leur arme de service, et ce bien sûr après avoir fait une vaste campagne d’information afin que les gens savent à quoi s’en tenir, les malfrats seraient bien obligés d’admettre qu’ils ont couru après le trouble, au moment où ils se pointeraient à l’hôpital avec un genou esquinté. Quant aux membres de la communauté, s’ils se croit meilleurs que les policiers quand vient le temps de maîtriser un individu, eh bien qu’ils le maîtrisent eux-mêmes, et qu’ils nous montrent de quoi ils sont capables!

Les policiers sont des êtres humains, ni plus, ni moins. Si l’on persiste à croire que ceux-ci sont capables de maîtriser n’importe quel individu – même le plus dangereux – sans entrer en contact avec lui de quelque façon que ce soit, c’est que l’on prend les policiers pour ce qu’ils ne sont pas. Le simple fait qu’ils portent un uniforme sur lequel il est écrit « POLICE » n’amènent pas les criminels à jeter leur arme automatiquement, ou encore à se laisser emmener au poste sans aucune résistance. Parlez-en aux activistes. Pour arrêter les suspects, les policiers doivent d’abord les maîtriser, et pour ce faire, ils utilisent divers instruments afin de leur infliger le moins de blessures physiques possible. Mais à chaque fois que les policiers utilisent un nouvel objet, ou un nouveau produit, qui leur épargne l’utilisation de leur arme de service, les manifestants se soulèvent.

Je crois qu’il faut laisser les policiers faire le travail pour lequel on les paie, c’est à dire de maintenir l’ordre et la sécurité des individus, et des biens, dans notre société. Il faut aussi les laisser utiliser la meilleure façon d’y parvenir, compte tenu des circonstances de chaque situation à laquelle les policiers doivent faire face.

Neige: Ça prendra deux semaines, finalement

Sur le site de nouvelles LCN, on indique que 50% du territoire de la ville de Montréal est déneigé. Les premiers pronostics parlaient pourtant d’un déneigement complet quelque part comme hier ou aujourd’hui. Alors faisons le calcul, afin de savoir à quel moment la ville sera totalement déneigée.

La tempête ayant eu lieu lundi, et le ramassage ayant commencé mardi, nous pouvons dire, aujourd’hui samedi, que cela fait quatre jours que le déneigement est en marche. Si 50 pour cent de la ville a été déneigée en 4 jours, il en faudra donc quatre de plus pour terminer le travail. Or, LCN nous dit que l’opération fera relâche pendant toute une journée pour permettre aux chauffeurs des camions de prendre leur repos obligatoire, parce que la loi les oblige à prendre certaines périodes de repos. Ce n’est donc pas quatre, mais bien cinq jours de plus qu’il faudra pour ramasser toute la neige des rues, ce qui nous mène à mercredi soir, et non mardi, comme l’indique le site de nouvelles. Et ça, c’est si l’on tient compte de la journée de samedi comme une journée complète à faire, et non déjà faite.

Constatant cela, je me demande à quel niveau toute cette opération a foiré. Il est vrai que mardi dernier, La Presse titrait que cette tempête était la plus importante depuis 60 ans, et ce pour un début de décembre. LCN dit que c’est la plus importante avant Noël depuis 28 ans. Il n’en fallait pas plus pour cela serve d’excuse à tous les responsables du déneigement. Mais le prix de l’excuse la plus loufoque revient au maire Gérald Tremblay lui-même, lorsqu’il a mis la responsabilité des retards au déneigement aux automobilistes qui roulent avec des pneus de type « quatre-saisons ». Entendu à la radio, il prétendait qu’une voiture munie de tels pneus, qui tentait de gravir une côte, perdait beaucoup de temps à patiner avant de réussir à monter, et ce quand il y parvenait, ce qui « condamnait » la côte pour beaucoup de temps. Avec une telle théorie, je commence à m’ennuyer de Julie Boulet, moi! La ministre des transports n’aura pas gardé son record de l’excuse la plus stupide très longtemps.

Je vais vous la donner, moi, la vraie raison pour les ratés du déneigement. C’est le manque de camions, pour le transport de la neige. Je travaille sur la route, et hier, je faisais mes livraisons sur le territoire de la ville de Montréal. J’ai ainsi pu constater de mes yeux que de nombreuses équipes de déneigeurs attendaient désespérément des camions à remplir. Au point où je me demande si la ville est trop « chiche » auprès des camionneurs-propriétaires. À moins que ceux-ci aient d’autres offres plus payantes, parce qu’il reste pas mal de chantiers toujours en marche, malgré la neige. Et les camions « 10 roues » de la ville, où sont-ils, depuis le début de la semaine? De toute la journée d’hier, je n’en ai pas vu un seul! Au lieu de garder des cols bleus au chaud, à jouer aux cartes, en attendant que le téléphone sonne, on aurait pu les envoyer prêter main-forte aux camionneurs. À moins qu’ils n’y soient pas autorisés, de par leur convention collective, au nom du monopole syndicalo-étatique que nous connaissons trop bien.

Certains se sont même demandé s’il serait préférable de faire comme dans certaines villes ailleurs dans le monde, soit de tout fermer et de donner un congé payé lors des jours de tempête. Ici, à Montréal, même par tempête, la ville ne ferme pas. Par contre, elle demeure engourdie pendant quinze jours!