Marijuana: Le fédéral cesse de « fronter »!

Nous savons tous que Santé Canada a le devoir de fournir, depuis 2003, de la marijuana à des personnes qui ont l’autorisation, du gouvernement fédéral, de la consommer à des fins médicales.  Ce que nous ne savions pas tous, c’est que Ottawa vend la drogue 5$ le gramme, plus taxes, bien sûr, soit plus ou moins la moitié du prix du marché noir.  Mais un article de la Presse canadienne, repris par LCN, et par Canoë, nous informe que le gouvernement va cesser de « fronter » ses clients.  En effet, suite à une dette combinée de plus de 1,2 M$, de plusieurs de ses clients, Ottawa a donc décidé qu’à compter du 30 novembre prochain, la marijuana devra être payée à l’avance.

L’article nous dit aussi que quelques 4600 personnes sont autorisées à consommer de la mari à des fins médicales, et que la plupart d’entre-elles se la procurent auprès de producteurs autorisés, ou encore possèdent leurs propres plants.  Par contre, environ 800 personnes s’approvisionnent directement auprès de Santé Canada.  Or, l’organisme gouvernemental détient plus ou moins 1100 comptes en souffrance, dont la moitié depuis plus d’un an.  De ce nombre, 31 ont été envoyés à des agences de recouvrement.  Les autres patients endettés devront, avant de passer une nouvelle commande, prendre un arrangement avec Santé Canada pour le recouvrement de leur compte passé dû, sur lesquels un intérêt de 3,5% sera chargé sur les sommes non-payées.  À cause de cela, donc, les patients devront payer à l’avance, que ce soit par mandat postal, chèque certifié ou carte de crédit, afin qu’un messager puisse leur livrer la « marchandise ».

Évidemment, le gouvernement devait sûrement se douter un peu que la clientèle consommatrice de marijuana n’est pas constituée de gens très riches, et que certains allaient « étirer l’élastique », et retarder leurs paiements, que ce soit pour des raisons justifiées (pas d’emploi, pas de revenus stables, en attente d’une décision légale, etc.) ou non.  Dans la rue, les « pushers » vont « fronter » leurs bons clients, question de leur permettre de se « geler » quand même jusqu’à l’arrivée du chèque (de paye, ou autre), du moment où le client a l’habitude de rembourser ses « fronts ».  Pas besoin d’un baccalauréat pour comprendre que ceux qui ne paient pas leur « pusher » au moment convenu ne voient pas leur « compte en souffrance » relégué à des agences de recouvrement, disons conventionnelles; ce sont, encore une fois, les « normes » de la rue qui s’appliquent.  Et celles-là ne passent pas vraiment par un appareil judiciaire contrôlé par le gouvernement.  On fonctionne au cas-par-cas, en fait.

Pour des raisons que nous connaissons tous, Ottawa ne peut pas prendre cette direction, et doit se contenter de mesures plus légales.  Et de telles mesures entraîneront des pertes financières pour le gouvernement, et par extension, pour vous et moi.  C’est ce qui arrive à chaque fois qu’un gouvernement veut prendre les choses en main, afin d’accommoder certaines personnes.  Il aurait été préférable de légaliser l’usage de la marijuana, et d’en autoriser la vente libre dans les pharmacies.  Après tout, « mon ami Jean Coutu » a une administration moins lourde que celle de Santé Canada, et ne laisse pas les comptes en souffrance s’accumuler…

A-50, automne 2009: (1) Au chemin Avoca

Je n’allais pas passer l’automne sans retourner sur l’autoroute 50 au moins une fois.  Je me suis payé cette sortie le 12 octobre dernier, soit le lundi de l’Action de grâces.  Quoi de mieux que de profiter d’un jour de congé pour aller croquer sur le vif une autoroute en devenir.

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Voilà à quoi ressemble la construction d’un viaduc coulé sur place.  Il y a plein d’échafauds, en dessous, pour soutenir tout le moulage.  Nous sommes sur le chemin Avoca.

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Depuis le même endroit, un coup d’oeil vers l’ouest, et sur les bretelles du futur échangeur.

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À voir les blocs de béton installés devant la porte, il est clair que les gars devront aller fumer ailleurs que dans cette roulotte de chantier, lors de jours de pluie.

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Cette image montre plus ou moins la hauteur qu’aura le terrassement de base de la chaussée de l’autoroute, un peu à l’est du viaduc du chemin Avoca.

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Nous avons une meilleure idée de ce que j’avançais, avec la photo précédente, ainsi qu’un plus beau point de vue de l’A-50 ouest.

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Un peu plus loin, vers l’est, la chaussée de l’A-50 sera encastrée dans le roc, comme c’est le cas à maints endroits, à l’ouest de Lachute.

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J’ai profité de ce promontoire pour prendre une meilleure vue d’ensemble de l’A-50, vers l’ouest.

Encore un peu plus loin, vers l’est, on construit un pont, qui enjambera la crique de la Pointe-au-Chêne.  Moins imposant que le pont de la rivière Rouge, il n’en demeure pas moins majestueux.  Un lecteur du Blogue, Louis, m’a fait parvenir une photo, qui date du mois d’août, et qu’il a pris lors d’une marche dans les bois, près de chez lui, à Pointe-au-Chêne.  Louis a eu la gentillesse de me permettre de vous la montrer.

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Cela vous donne une petite idée de la grandeur des travaux, à cet endroit.  Ce sera l’objet d’un prochain billet.

Ignatieff ne veut plus d’élections: Ben oui, toi!

Selon ce qu’on peut lire sur une manchette de LCN, reprise par Canoë, le chef du parti libéral fédéral, Michael Ignatieff, n’aurait plus vraiment envie de déclencher des élections à travers le pays, et ne se presserait donc plus pour défaire le gouvernement conservateur minoritaire.  Ben oui, toi!

Faudrait juste « essayer de ne pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages », comme disait Jean-Luc Mongrain, à une autre époque.

LogoPLC-30%Les canadiens, majoritairement, ne sont pas pressés d’avoir des élections, surtout qu’à presque 300 millions$ de la shot, ça finit par devenir cher, à la longue, quand ça vient aux 18 mois, surtout que les résultats sont très semblables, d’une fois à l’autre.  De plus, les canadiens ne semblent pas trop désirer Michael Ignatieff comme premier ministre, si l’on se fie aux sondages d’opinions (un au hasard); ceux-ci indiquent que la popularité des libéraux, avec Michael Ignatieff à leur tête, est plus ou moins la même que lors des dernières élections fédérales, alors que le chef était Stéphane Dion.  Comprenez-vous pourquoi Ignatieff n’est plus vraiment pressé de défaire le gouvernement?  Il sait que s’il va dans cette direction, il va se casser la gueule d’aplomb, et que le parti va s’endetter pour organiser un autre congrès à la chefferie.

Pendant ce temps, il y a des élections fédérales, partielles, celles-là, qui se tiendront le 9 novembre prochain, dans quatre circonscriptions à travers le Canada, dont celle de Hochelaga, à Montréal.  Parmi les candidats, un nom qui vous rappelle peut-être quelque chose, celui de Daniel Paillé.  Il est candidat du BQ dans la circonscription jusque-là détenue par Réal Ménard.  Pour ceux qui ne le connaissent pas, monsieur Paillé a été député, et ministre, suite à l’élection de Jacques Parizeau, et du PQ, en 1994.  Il fut à l’origine du célèbre « Plan Paillé », qui devait, en principe, être un générateur d’emplois durables, puisqu’il garantissait un prêt pouvant aller jusqu’à 50,000$ pour le lancement d’une nouvelle PME.  Résultat; 3500 de ces nouvelles entreprises ont fait faillite, ce qui s’est traduit par une perte de 143 millions$.  Nathalie Elgrably-Lévy en parle justement ici. Bref, un sacré bon gars, ce Daniel Paillé!  Encore chanceux que nous sommes, puisque le bloc québécois ne prendra jamais le pouvoir!  Mais à votre place (si vous avez droit de vote à cette élection partielle, évidemment), je voterais pour quelqu’un d’autre que ce monsieur Paillé.  N’importe qui, mais pas lui.

Montréal: Tout s’écroule pour Benoît Labonté

Est-ce la campagne de publicité du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) qui a délié les langues, ou bien si c’était calculé que tout allait débouler comme ça, mais toujours est-il que depuis que les mises en candidature sont fermées, dans le cadre des élections municipales du 1er novembre prochain, on entend parler de plein de dossiers dans lesquels rien de moins que la mafia pourrait être impliquée.  Nous savions qu’à Montréal, les malversations sont monnaie courante depuis un bon bout de temps, tellement que l’escouade des crimes économiques de la Sûreté du Québec (SQ) pourrait ouvrir un poste directement à l’hôtel-de-ville, mais maintenant, on parle d’autres cas, notamment celui de Blainville, cas dans lequel Radio-Canada, dans son émission Enquête, du jeudi 15 octobre dernier, rapporte qu’un entrepreneur en construction aurait été enregistré à son insu, alors qu’il tentait de convaincre les deux seuls élus siégeant dans l’opposition de ne pas se présenter contre la mairesse, Sylvie Saint-Jean, aux prochaines élections municipales.

Pour l’heure, il y en a un pour qui ça va de mal en pis, à mesure que le temps passe, et il s’agit de l’ancien chef de Vision Montréal, Benoît Labonté.  En moins de temps qu’il ne le faut pour écrire un billet sur un blogue, celui-ci est passé de maire de l’arrondissement de Ville-Marie, chef de l’opposition au conseil de ville de Montréal, et bras droit de la chef actuelle, Louise Harel, dans la présente campagne électorale, à simple candidat à la mairie de Ville-Marie, puis, moins de 24 heures plus tard, à chômeur!  Il faut dire que les médias en étaient rendus à relancer monsieur Labonté directement, sur des contacts qu’il aurait eu avec des hommes d’affaires impliqués dans divers contrats avec la ville, dont le fameux contrat des compteurs d’eau, et particulièrement avec le magnat de la construction Tony Accurso.  De nombreuses personnes, impliquées de près ou de loin dans l’entourage de Labonté, auraient fait des révélations à des journalistes.

L’émission Enquête a aussi mis au jour, jeudi soir, des révélations permettant de croire qu’il y a collusion entre certaines entreprises de construction, afin de fixer à l’avance quel entrepreneur décrochera l’appel d’offres, et le prix de celui-ci.  Le tout non seulement au municipal, mais également au MTQ.  Puis, allez savoir pourquoi, tout a déboulé, pour Benoît Labonté.  On lui a reproché d’avoir financé sa campagne à la chefferie de Vision Montréal avec des contributions secrètes, dans des enveloppes brunes.  Samedi, comme le rapportait LCN, Labonté démissionne de son poste de chef de l’opposition, tout en demeurant candidat à la mairie de l’arrondissement Ville-Marie, et en continuant de nier toutes les allégations, pendant que la chef de Vision Montréal, Louise Harel, demande des comptes aux « sources anonymes » qui ont fait les révélations.  Plus tard, TVA et LCN rapportent, dans une manchette mise à jour ce matin, que contrairement à ce que prétend Benoît Labonté, celui-ci aurait eu plusieurs contacts téléphoniques avec Tony Accurso, donnant même les dates et heures des appels.  Puis, cet après-midi, autre point de presse de Louise Harel, lors duquel elle annonce que Benoît Labonté a été viré de Vision Montréal, et sera remplacé, comme bras droit, par Pierre Lampron, candidat du parti dans le district Vieux-Rosemont.  Par contre, comme les mises en candidature sont fermées, Labonté ne pourra être remplacé comme candidat à la mairie de Ville-Marie, laissant l’arrondissement sans candidat de Vision Montréal à la mairie.

Bref, beaucoup de grenouillage qui sort au grand jour, à quelques jours à peine du scrutin municipal.  J’en suis à me demander s’il existe encore quelqu’un, au Québec, de suffisamment honnête pour se présenter en politique, se faire élire proprement, et faire la job dans l’intérêt de ses concitoyens.

A-30: (4) La montée de la Saline et le chemin Saint-Ignace

Pour le bénéfice de votre information, je signale que la construction de l’A-30, entre Kahnawake et l’A-15, fut attribuée en deux lots de construction distincts.

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Après le rang Saint-Pierre (route 209), les chaussées de l’A-30 se poursuivent sur plus ou moins un kilomètre, jusqu’aux environs du site de neiges usées de la ville de Saint-Constant.  À partir de ce point, la construction de l’A-30 fait l’objet d’un autre contrat, celui-là accordé à la compagnie G. T. S., et qui en est déjà rendu à réaliser les chaussées, et pas n’importe comment; en béton, s’il-vous-plaît!  Les phares sont ceux de la voiture du surveillant de chantier, qui est venu simplement me dire que je ne pouvais pas entrer sur le chantier comme tel, mais que pour prendre des photos, je pouvais aller de l’autre côté.  Ce que je fis,…

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…afin de prendre une photo de cette partie de l’A-30, avec des chaussées en béton.  Je suis grimpé dans un échafaudage, utilisé par les travailleurs pour atteindre le niveau du tablier de l’énorme viaduc qui enjambe la montée de la Saline et le chemin Saint-Ignace.  Le surveillant avait bien raison; d’ici, on voit très bien les chaussées.  Celle vers l’ouest est déjà bétonnée, et l’autre est en préparation, alors que la petite tache, tout au fond, sur la chaussée,…

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…c’est la voiture du surveillant de chantier.  Merci au puissant zoom de mon appareil-photo.

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Vu de cet angle, il est premièrement facile à voir que je suis dans un échafaudage, et ensuite que ce viaduc, dont on se prépare à fabriquer l’armature du tablier, est immense.  C’est que les deux chaussées seront rapprochées, quoique séparées par un muret, bien sûr, et passeront toutes les deux sur ce viaduc, qui est impressionnant non seulement par sa largeur,…

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…mais également par sa hauteur.  Et la raison de cette hauteur anormale est bien simple; en plus de la rivière de la Tortue, ce viaduc enjambe la montée de la Saline, le chemin Saint-Ignace,…

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…ainsi qu’un passage à niveau du Canadien Pacifique, qui se retrouve directement sous le viaduc.

De cet endroit, il ne reste plus que deux kilomètres et des poussières avant d’arriver à l’échangeur A-30/A-15.  Je vous montrerai le tout dans les prochains jours.