La route 2 – (5) De Lévis à Montmagny

La dernière fois, nous nous sommes arrêtés au quai du traversier, dans la basse-ville de Québec.

J’avoue, toutefois, qu’à la sortie du quai, ma carte de 1950 est très imprécise.  On quitte le navire en prenant à droite, sur la rue Saint-Laurent, puis peu après, on bifurque à gauche, pour prendre la côte du Passage, et on tourne à droite, une fois rendu à la rue Saint-Georges.  Mais à partir de la route du Président-Kennedy, qui devait certainement porter un autre nom, en 1950, puisque ce président ne fut élu que dix ans plus tard, la route 2 passe-t-elle par cette route, aussi connue comme étant les routes 23 et 28, ou continue-t-elle plutôt sur la rue Saint-Georges jusqu’à l’ancienne municipalité de Saint-David-de-l’Auberivière, pour prendre l’actuel boulevard de la Rive-Sud (route 132) ?  Sur ma carte, on voit la route 3 (route 132) qui se rend à Saint-David, puis qui se divise en deux axes.  À partir des routes 23 et 28, l’axe qui correspond au boulevard de la Rive-Sud est identifié comme étant la route 2, mais entre Saint-David et l’actuelle route du Président-Kennedy, aucune identification!  Quoi qu’il en soit, prenons le boulevard de la Rive-Sud (route 132) vers l’est, pour la suite des choses.

À trois kilomètres pile de l’intersection des routes 23 et 28 (route 173) se trouve la rue Monseigneur-Bourget, qui conduit à l’ancienne municipalité de Lauzon, et presque 3 kilomètres plus loin, l’intersection d’un probable ancien axe de la route 2, la rue Saint-Joseph, suite de la rue Saint-Georges.  À environ un kilomètre de là, la rue Turgeon, probable ancien axe de la route 2, suit en parallèle, sur environ 900 mètres, avant de se rattacher à nouveau au boulevard de la Rive-Sud (route 132).  2,2 kilomètres plus loin, on quitte la ville de Lévis pour entrer dans les limites de celle de Beaumont, et depuis ce point, il faudra parcourir 2,7 kilomètres de plus pour atteindre la jonction de la route 25A (route 279), qui mène vers Saint-Charles-de-Bellechasse, jonction également d’un autre probable ancien axe de la route 2, le chemin du Domaine.  Celui-ci longe la route 132 actuelle, entre 70 et 180 mètres au nord de celle-ci, et ce sur une distance de près de 2 kilomètres.  Par la suite, la route 2 (route 132) longe le fleuve, à une distance suffisamment large pour permettre le développement de plusieurs rues résidentielles, au nord de celle-ci.  À 4,2 kilomètres de la dernière jonction au chemin du Domaine, le pavage de la route 2 (route 132) semble s’élargir; il s’agit d’un ancien axe, et ce même s’il n’y a plus de route.  L’axe de la rue du Moulin devait mesurer un kilomètre tout juste, mais il semble que l’on ait conservé que le demi-kilomètre le plus à l’est, les résidences de l’autre partie ayant rattaché leurs entrées à la route 132 actuelle.

Deux kilomètres et demi plus loin, on entre à Saint-Michel-de-Bellechasse.  À cet endroit, la route 2 suivait l’axe de la rue Principale, sur une longueur de 2 kilomètres, alors que la route 132 actuelle contourne le village par le sud.  L’Avenue de la Durantaye, vers le sud (route 281), conduit au village de la Durantaye, et à Saint-Raphaël.  À environ un kilomètre de la dernière jonction de la rue Principale, un autre ancien axe, le chemin des Campings, mène au lieu-dit de la Pointe-Saint-Michel, et fait 2 kilomètres de long, avant de se raccorder à l’actuelle route 132, au lieu-dit de l’Anse-Mercier.  2,7 kilomètres plus loin, on croise la rue Principale de Saint-Vallier, alors que la route 132 moderne se nomme tout simplement la route de Saint-Vallier.  Au centre du village, l’avenue de l’Église, aussi route 25, devient la montée de la Station, au sud de la route 132 actuelle qui, au total, sera séparée de la rue Principale sur environ 1,2 kilomètre.  À un kilomètre et demi de là, autre ancien axe, le chemin Lemieux, affublé de quelques courbes raides.  Après plus ou moins 1,9 kilomètres, ce chemin croise la route 132 actuelle, et devient le chemin du Rocher.  600 mètres plus loin, on tourne à gauche, sur le chemin des Roy.  Après 1,2 kilomètres, on recroise la route 132, et à cause des intersections rénovées et mises à angle droit, on parcourt une centaine de mètres sur la route 132 pour tourner à gauche, encore, cette fois sur la rue Principale Ouest, qui longe le fleuve d’assez près au nord, à tout le moins sur le premier kilomètre, avant de laisser place à des terres agricoles, et au sud, suit en parallèle le boulevard Blais Ouest (route 132), à environ une centaine de mètres.  Après 3,2 kilomètres, nous arrivons à l’intersection de la rue du Couvent; la rue Principale Ouest devient alors la rue Principale Est.  Nous sommes au coeur de Berthier-sur-Mer.  Moins de 700 mètres plus loin, la rue Principale Est se raccorde au boulevard Blais Est (route 132), et à un kilomètre de là, nous retrouvons le bord du fleuve.

À 4,5 kilomètres de la jonction de la rue Principale Est et du boulevard Blais Est, alors que l’on monte une pente, la route 2 (route 132) change de nom; elle devient le boulevard Taché Ouest.  8 kilomètres plus loin, nous entrons à Montmagny.

WVCS: (1) Une expérience inoubliable!

Dans cette série:

(1) Une expérience inoubliable(2) Des kilomètres qui font mal(3) Après la douleur, la victoire! (4) Des remerciements particuliers

Comme vous le savez, si vous êtes des réguliers de cet humble blogue, mon ami Paul Ferguson et moi avons participé au Week-end pour vaincre le cancer du sein, une marche de 60 kilomètres qui se tenait dans les rues de Montréal, les 22 et 23 août derniers.

À la base, l’événement est quand même assez grandiose.  Les départ et arrivée se tenaient au stade Uniprix, du parc Jarry, et ce pour la raison que le lieu habituel n’était pas disponible.  Le lieu habituel, c’est le parterre du stade Olympique!  Ensuite, les cérémonies d’ouverture et de fermeture sont animées par des personnalités connues, dont Sonia Benezra.  Bref, c’est quelque chose de gros.  L’année 2009 marquait le 5e anniversaire de l’édition montréalaise du Week-end, et la dernière sous le nom actuel.  En effet, au cours de l’année, les recherches ont permis de découvrir que le cancer du sein, et les autres cancers gynécologiques, sont interreliés, et qu’une femme atteinte d’un de ces cancers sera plus sujette à être atteinte des autres formes de cancers féminins.  C’est pourquoi, à partir de 2010, l’événement s’appellera désormais Le week-end pour vaincre les cancers féminins.

Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai parfois des difficultés à composer avec mes émotions.  Aussi, je m’attendais à pleurer pendant pratiquement tout le week-end.  Heureusement, ce ne fut pas le cas; je n’ai d’ailleurs pas pleuré de douleur, quoique dimanche, c’est passé bien près.  J’y reviendrai.  Évidemment, les cérémonies d’ouverture, et de clôture, m’en ont arraché quelques-unes.  Mais l’un de mes moments de larmes les plus forts fut lors de mon passage, dimanche, devant l’Hôpital général juif, qui se trouvait précisément à 10 km de la fin du parcours.  D’abord pour l’accueil que l’on y a reçu; je n’avais plus assez de mains pour prendre tout ce qu’on nous a donné.  Ensuite, les cris d’encouragement étaient tels que l’on aurait pu croire que tout le personnel de l’hôpital était là pour nous.  Comprenons-nous bien; l’HGJ est un hôpital immense.  D’ailleurs, on avait installé un puits de ravitaillement sur les terrains de l’hôpital.  Mais c’est une fois parti de là qu’est venu le moment de larmes.  Le long de la Côte Sainte-Catherine, l’HGJ s’étend de Légaré jusqu’à Côte-des-Neiges, et au bout du bâtiment principal, une immense bannière, qui devait bien faire cinq étages de haut, aux couleurs de Week-end, venait nous rappeler la raison pourquoi nous faisions cela.  Pourquoi nous étions 2195 marcheurs, au départ, la veille au matin, et pourquoi, tous ensemble, nous avions accumulé 5,7 millions$ qui iront à la recherche, et à l’amélioration des soins, afin d’aider toutes celles qui se battent.

Cette bannière est venue nous rappeler qu’il y a pire que les ampoules aux pieds, que la fatigue, et la chaleur.  Il y a la lutte contre le cancer.  Et comme le disait Édouard Carpentier, à l’époque de la lutte Grand-Prix, « Croyez-moi, ça fait mal! »  Cette bannière m’a redonné une dose de courage supplémentaire.

Note: Vous pourrez commenter à la fin du 4e billet.  Merci.

La route 1: (2) Sherbrooke – Thetford Mines – Québec

Dans la première partie, nous avons vu l’itinéraire de la route 1, entre Longueuil et Sherbrooke, telle qu’il était en 1950.  Du moins, je le présume; je n’étais pas né, encore!  Enfin, voyons la suite, maintenant.  Nous partirons de Sherbrooke, et nous nous rendrons au coeur du vieux Québec.  Allons-y!

Plusieurs kilomètres plus loin, à la sortie est de la ville de Sherbrooke, l’intersection en pointe, modifiée, du chemin Bibeau, laisse présager un ancien alignement de la route 1.  La route se termine à moins de 200 mètres à l’est de l’intersection de l’actuelle route 112 et de l’autoroute 610, et s’aligne presque parfaitement avec le chemin Alfred-Champigny.  Mais je n’en suis pas sûr.  La route 1 traverse à nouveau la rivière Saint-François, cette fois à la hauteur du village d’Ascot Corner.  À l’entrée du village, vous verrez, à votre droite, la rue Blouin; cette rue est probablement un ancien alignement de la route 1, puisque celle-ci s’aligne avec la rue Principale, dont l’intersection se trouve juste avant le pont de la rivière Saint-François.  À 2,8 kilomètres de là, une courbe a été corrigée par un nouvel alignement, ce qui a donné le chemin Pageau.

En arrivant à East Angus, la route 112 contourne la ville, à la faveur d’une voie de contournement par l’ouest, qui n’existait pas, en 1950.  La route 1 entrait donc dans la ville par la rue Angus Sud (route 214), passant par l’intersection de la route 27 (route 253), en gravier, dans le temps, vers Cookshire-Eaton.  La rue Angus Sud traverse la rivière Saint-François tout juste après l’avenue Warner, puis après l’intersection de l’avenue Saint-François (route 214 est), devient la rue Angus Nord.  Elle se raccorde à la route 112 actuelle environ 3 kilomètres plus au nord, à une intersection avec le chemin Gosford Est.  La route 1 traverse ensuite les municipalités de Dudswell, et de Weedon, pour arriver à la route 34 sud (route 161 sud), qui mène à Stratford.  Tournez à droite, et à une vingtaine de mètres, vous verrez la rue de la Carrière.  Tournez à gauche, sur cette rue, et vous roulerez sur l’ancienne route 1, pour environ 5 kilomètres, cette rue devenant, un peu plus loin, le chemin Aylmer.  Environ 8 kilomètres après l’intersection de la route 34 sud, vous arriverez à Beaulac-Garthby, où se trouve l’intersection de la route 34 nord (route 161 nord), vers Saints-Martyrs-Canadiens, et Victoriaville.  À noter que la route 34, dans les deux directions, était en gravier.  À quelque 400 mètres après l’intersection, vous verrez une pointe.  À droite, c’est la rue Saint-François, ancien alignement de la route 1.

À plus ou moins 6 kilomètres du village de Beaulac, la route 1 (route 112) devient la rue Sherbrooke, puis la rue Saint-Joseph Ouest; vous arrivez à Disraeli.  Après le pont, tournez à droite, sur l’avenue Champlain.  Une fois passé la pointe nord du lac Aylmer, vous devrez négocier quelques longues courbes, et la route prendra le nom d’avenue Saint-Patrick, ce qui marquera votre entrée dans le village de Coleraine.  À environ 2 kilomètres du village, l’avenue Saint-Patrick entame une courbe vers la gauche, et devient l’avenue Roy.  À partir de là, vous verrez d’immenses tas de gravats, et après deux autres kilomètres, il sera impossible de déterminer à quel endroit passait réellement la route 1; la route 112 elle-même a changé de place à plusieurs reprises, pour permettre l’exploitation de l’une des plus grandes mines d’amiante à ciel ouvert, la mine de Black Lake.  Vous êtes sur le boulevard Frontenac Ouest, puisque Black Lake fait désormais partie de la ville de Thetford Mines.  Dans le périmètre urbain de Black Lake, la rue Saint-Désiré était la route 49 (route 165), en gravier, qui reliait Black Lake à Saint-Ferdinand, et Plessisville.

Il existe deux alignements, pour traverser la ville de Thetford Mines.  Le premier, celui de la route 112 actuelle, via le boulevard Frontenac Ouest, qui devient Frontenac Est à l’intersection de la rue Saint-Alphonse Nord, et qui est le plus simple.  L’autre passe par une intersection en pointe, vers la rue Caouette Ouest, jusqu’à la rue Saint-Alphonse Nord, à droite sur celle-ci, pour un peu moins de 500 mètres, puis à gauche, sur la rue Notre-Dame Est, jusqu’à une autre intersection, autrefois en pointe, mais modifiée depuis, avec le boulevard Frontenac Est, et la rue Flintkote.  Ma carte est plutôt floue, et imprécise, mais j’ai tendance à croire que le second alignement serait le bon.  Mais cela reste à vérifier.  Par contre, à Robertsonville, petite ville qui fait désormais partie de la ville de Thetford Mines, l’alignement de la route 1 quittait l’actuel boulevard Frontenac Est pour tourner à droite, sur la rue Saint-Georges (route 269), pour environ 3 kilomètres, et prenait ensuite vers la gauche, sur le 8e Rang, en direction du petit village de Sacré-Coeur-de-Marie.  L’itinéraire de la route 1 suivait le 8e Rang Nord, et à environ 4 kilomètres, au-delà du village, bifurquait vers la gauche pour prendre le chemin de Sacré-Coeur qui, une fois passé le hameau de Broughton Station, à la limite des municipalités actuelles de Saint-Pierre de Broughton, d’Adstock, et de Sacré-Coeur-de-Jésus, change de nom pour s’appeler l’ancienne route 1, tout simplement.  Avant de rejoindre l’alignement de l’actuelle route 112, la route portera ce nom sur pas moins de 10 kilomètres, sauf dans la ville de East Broughton, où elle deviendra la rue Principale.

Puis survient un changement de juridiction; de nos jours, on passe de la MRC de l’Amiante à la MRC Robert-Cliche.  À l’époque, on devait également changer de comté, et selon la carte de 1950, la route 1 changeait aussi de revêtement.  En effet, c’est sur le gravier que se poursuivait la route 1, qui prend le nom de rue Notre-Dame, au passage de Tring-Jonction, avant de devenir la route 112, à Saint-Frédéric, et de prendre le nom – et l’alignement – du rang Saint-Antoine, jusqu’à Vallée-Jonction, ou elle prendra tour à tour l’appellation route 112, et rue du Pont, alors que les automobilistes pouvaient apprécier le retour de l’asphalte.  Au bout de cette rue, la route 1 tournera à gauche, pour prendre l’alignement de la rue Principale, et des routes 23 et 28 (route 173).  Moins d’un kilomètre plus loin, l’intersection du boulevard du Cap marquera la fin définitive de l’alignement de la route 1 et de l’actuelle route 112; la route 1 suivra plutôt l’alignement de la rivière Chaudière, et celui de l’actuelle route du Président-Kennedy (route 173), et ce jusqu’à Scott, sauf à Sainte-Marie, où la route 1 suivra la rue Notre-Dame.

Une fois à Scott, la route 1 abandonnera les routes 23 et 28 (route 173), et prendra vers la gauche, pour emprunter la rue du Pont (route 171), qui deviendra ensuite le rang Bord-de-l’Eau, jusqu’à Saint-Lambert-de-Lévis, où la route deviendra la rue Bellevue.  À partir de la limite de la ville de Lévis, la route 1 s’appellera tantôt route Saint-André, tantôt chemin Sainte-Anne Est, avant de traverser le pont de la rivière Beaurivage, et de prendre vers la droite, sur la rue Principale de ce qui était la ville de Saint-Étienne-de-Lauzon, et partager l’emprise de la route 5 (route 116).  Dans le secteur de Saint-Rédempteur, la rue Principale deviendra la 1ère Avenue, puis la route du Pont, alors que la route 9 (autoroute 20) joindra son emprise aux routes 1 et 5.  Moins de 3 kilomètres plus loin, la route du Pont, en plus de supporter les routes 1, 5 et 9, sera aussi la route 3 (route 132), sur environ un kilomètre, avant de s’aligner vers le pont de Québec (route 175).  Débarqué sur la rive nord du fleuve, les routes 1, 5 et 9 suivent le boulevard Laurier (route 175), ou probablement un ancien tronçon du boulevard Laurier, qui s’appelle aujourd’hui avenue des Hôtels, le chemin Saint-Louis, puis la Grande Allée, pour finalement se terminer sur la rue Saint-Louis, dans le vieux Québec.

Voilà qui fait le tour, pour la route 1.

FTQ-Construction: Tiens donc!

La lecture d’un texte d’opinion, signé de la main de Éric Duhaime, chercheur-associé à l’Institut Fraser, et intitulé “Les scandales de la FTQ, de 1974 à nos jours – Liberté de choix et transparence s’imposent”, nous amène à croire que plus ça change, plus c’est pareil, dans le monde syndical.

L’auteur fait mention des événements survenus sur le chantier de LG-2, à la baie James, le 21 mars 1974, un véritable saccage qui occasionnera une perte de 33 millions$, ce qui, à l’époque, constituait une véritable fortune.  Ce sont d’ailleurs ces événements qui avaient donné naissance à la commission Cliche, vue par le site web « Bilan du siècle », de l’Université de Sherbrooke, en ces mots:

Le gouvernement libéral de Robert Bourassa annonce la création d’une Commission d’enquête sur l’exercice de la liberté syndicale dans l’industrie de la construction. Elle porte le nom de celui qui la présidera, le juge Robert Cliche .

La Commission Cliche est mise sur pied après le saccage du chantier de la Baie James par une poignée de fiers-à-bras du Conseil des métiers de la construction. Les dommages se sont élevés à 30 millions de dollars et ont forcé une interruption des travaux pendant plusieurs semaines. Le juge Robert Cliche préside cette commission au sein de laquelle on retrouve aussi Brian Mulroney et Guy Chevrette. Elle révèle que le saccage du chantier de la baie James origine de la volonté du Conseil des métiers de la construction de détenir un monopole sur les grands chantiers en instaurant un véritable régime de terreur. La lutte entre les centrales syndicales pour obtenir l’adhésion des membres est alors chose courante sur les chantiers de construction, mais le saccage de la baie James a forcé le gouvernement libéral de Robert Bourassa à réagir. Dans son rapport, qui paraît en juin 1975, la Commission démontrera que quatre syndicats (sur 23) du Conseil des métiers de la construction ont implanté les moeurs de la pègre (voies de faits, chantages, sabotages, incendies, etc) sur les chantiers. À la suite des révélations de la commission sur le noyautage de certaines centrales par des éléments criminels, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) mettra en tutelle le Conseil des métiers de la construction et annoncera le départ de son directeur général, André Desjardins. Le gouvernement en profitera également pour passer une série de lois qui encadrent sévèrement les syndicats. La crédibilité de la FTQ dans l’opinion publique en restera entachée pendant plusieurs années.”

Pour le bénéfice de votre information, André Desjardins, surnommé “Dédé”, fut abattu le jeudi 27 avril 2000, à Saint-Léonard.  Une manchette du site LCN, dans le temps, rapportait que la veille, il avait été vu prenant le petit-déjeuner avec Maurice “Mom” Boucher, ce qui permit de croire qu’il entretenait toujours des liens avec le monde criminel.

Éric Duhaime relève également certaines similitudes entre l’affaire de 1974 et celle qui implique aujourd’hui l’ancien directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis, dont les liens avec des membres du crime organisé, et des enquêtes de la Sûreté du Québec (SQ).  L’auteur complète sa lettre d’opinion en insistant sur la nécessité, pour le gouvernement, d’imposer des normes de transparence aux centrales syndicales, et de permettre la liberté d’adhésion à un syndicat pour les travailleurs de la construction, une liberté d’ailleurs garantie par l’article 2d de la Constitution canadienne, toujours selon Duhaime.

Cette lettre d’opinion vient simplement rappeler à ceux qui me croient « vendu au patronat » que je ne suis pas tout à fait à côté de la piste, quand je fais des liens entre les centrales syndicales et les « pratiques mafieuses ».  Si, dans le cas de la FTQ-Construction, des liens réels furent prouvés par la commission Cliche, dans les années 1970, et font l’objet d’enquêtes présentement, certaines pratiques peuvent également exister dans d’autres syndicats, pratiques qui demeurent toutefois à être prouvées.  Je suis de ceux qui croient que dans ce milieu, comme ailleurs, si à la base, ces organisations sont majoritairement composées de personnes de bonne volonté, il arrive souvent que « l’occasion fait le larron ».

Il m’arrive vraiment n’importe quoi!

Vous n’en croirez probablement pas vos yeux, mais bon, je vous raconte.

En ce mardi (17 février), ma journée de travail s’est terminée tôt, et à 14h00, j’étais déjà de retour chez moi.  J’avais un projet, parmi tant d’autres; celui de me fabriquer des meubles de rangement, et je voulais profiter du temps des fêtes, pour ce faire.  Or, comme premièrement, nous en sommes à la mi-février, et que tout ce que j’avais fait à date se résumait à quelques esquisses, et que deuxièmement, il faisait très beau, cet après-midi, j’ai décidé d’en profiter pour fabriquer un premier module, qui prendra place sous ma table de travail.  J’ai débuté vers les 15h00, le temps d’installer dehors l’outillage nécessaire, puis vers les 18h30, me voilà avec un beau module de rangement complété, et solide.  Je commence donc à ramasser mes outils lorsque le malheur est arrivé.

Ce malheur, il a pris la forme d’une jeune femme, fort jolie, au demeurant, qui entre chez moi, comme ça, profitant du fait que la porte était ouverte pour s’infiltrer.  Il n’a fallu que quelques secondes pour se rendre compte qu’elle était complètement saoule.  Comme je n’ai pas voulu être trop méchant, je la laisse un peu parler, alors que je termine de ramasser les principal de mes outils.  Les retailles de bois attendront bien.  La voilà donc affalée sur mon fauteuil d’ordinateur (la machine qui me permet de vous écrire cette belle lecture est installée dans mon salon), avec une grosse bière, qu’elle venait de se faire « fronter » au dépanneur.  J’essaie de causer un peu avec elle, pendant que je me demandais bien de quelle façon j’allais m’en débarrasser.  Elle me dit son prénom – que je donnerai pas ici pour des raisons évidentes, mais appelons-la Valérie – et son âge (beaucoup plus jeune que moi).  Elle me raconte ensuite qu’elle a recommencé à boire depuis 4 jours (de suite?) puis, m’étant assis sur le sofa, elle me demande si elle pouvait s’asseoir à côté de moi, ce que je lui permit de faire.

Je vous le jure, tout y est passé; la déclaration d’amour, la demande en mariage, et même plus encore.  Mais je vous le jure aussi, j’ai fait preuve de beaucoup de retenue, ce qui semblait déplaire à la belle, par moments; voyez-vous, c’est définitivement contre mes principes de profiter de l’état d’ébriété d’une femme, pour assouvir quelques instincts que ce soit.  À travers tout cela, Valérie m’explique qu’elle vit chez sa soeur jumelle, à deux rues de chez moi – prénommons sa soeur Vanessa, tiens.  Puis, dans un sursaut de lucidité, elle me demande si elle peut téléphoner à sa soeur, justement, afin de la prévenir qu’elle est toujours en vie.  Elle appelle donc Vanessa, et laisse un message sur sa boîte vocale, avec mon numéro de téléphone.  Une heure et demie plus tard, Vanessa rappelle.  Les deux soeurs jasent un peu, et je comprends, au fil de leur conversation, que Vanessa va venir la rejoindre ici.  C’est environ une demi-heure plus tard que la soeur jumelle de Valérie débarque, avec son copain.  Nouvelle conversation, au cours de laquelle Valérie raconte absolument n’importe quoi à sa soeur, dont, entre autres, que je suis son nouveau copain, qu’elle m’a rencontré au bar, etc.  Puis voilà que Vanessa me demande si j’aurais 5$ à lui prêter, afin qu’elle puisse aller, à son tour, acheter de la bière au dépanneur, la bouteille de sa soeur étant maintenant vide.  C’est pas des blagues; même en termes de consommation, elles sont vraiment jumelles!

Je propose que l’on aille au dépanneur tous les quatre, mais Valérie ne semble pas d’accord; elle tient à rester chez moi.  Après beaucoup d’insistance, surtout de ma part, nous voilà donc tous les quatre en direction du dépanneur.  Voilà enfin une première étape de franchie; tout ce beau monde est hors de chez-moi!  Une fois au dépanneur, comme Valérie est complètement beurrée, elle attend dehors, avec le copain de Vanessa, pendant qu’elle et moi entrons à l’intérieur.  C’est là que j’ai demandé à Vanessa si elle était en état de tenir une vraie conversation, d’abord, et ensuite, je la met au parfum de l’histoire; je ne suis pas le copain de sa soeur, je ne la connais pas, je ne veux pas la connaître, etc.  Dieu merci, elle semble bien comprendre la situation.  Étant quand même bon joueur, je leur achète deux autres bouteilles de bière, et les aide à reconduire Valérie chez Vanessa.  Une fois le troupeau réuni sous le toit de Vanessa, je les salue bien poliment, et tire ma révérence.  Fin de l’aventure; près de 23h00.  Belle heure, pour faire la lessive, et tenter de souper!

Je me demande si, à la limite, le fait qu’une personne entre chez soi de cette façon pourrait s’apparenter à une invasion de domicile.  En tous les cas, une chose est sûre; ma porte est désormais verrouillée, et le restera!  Et si l’une ou l’autre des deux soeurs jumelles rappliquent, je vais faire le 9-1-1, au lieu d’être gentil!  Déjà que je suis célibataire depuis plus de 7 ans, un épisode comme celui-là vient de me rendre définitivement « sauvage » pour encore un sacré bout de temps.