SPVM: Yves Francoeur en a « plein son casque »; moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons!

« Lève-toi debout, comporte-toi comme un général, montre-nous le chemin. »

C’est en ces termes que Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) s’est adressé au chef du Service de police de la ville de Montréal, Yvan Delorme, du moins si l’on se fie à un article du Journal de Montréal, signé Mélanie Brisson, et repris par le site Canoë.  Je ne saurais dire si le chef Delorme a eu l’air d’un agent socio-communautaire, depuis les événements de Montréal-Nord, ce que lui reproche le président du FPPM, parce que je ne l’ai pas suivi, mais si je puis dire une chose, c’est qu’avant de blâmer leur chef sur la place publique, les policiers devraient commencer par se regarder dans le miroir.  Je m’explique.

De par sa déclaration, le président du FPPM demande à son chef un comportement digne d’un organisme paramilitaire.  C’est d’ailleurs la hiérarchie militaire que l’on retrouve, au demeurant, dans la plupart des services de police.  Or, nommez-moi un général qui a déjà commandé des troupes syndiquées, vous!  Avez-vous déjà vu un militaire porter autre chose que son uniforme, dans le seul but de faire des moyens de pression?  Les policiers du SPVM, comme ceux de partout ailleurs, sont syndiqués, et suivent les consignes de leur exécutif syndical, lorsque celui-ci le leur demande.  C’est la raison pour laquelle les policiers patrouillent en jeans, et revêtent une casquette rouge; ceux-ci sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

On ne peut pas diriger des troupes qui ne sont pas entièrement dédiées à leur mission, sinon le bordel prend assez rapidement, merci.  Or, que voit-on, au SPVM?  Des policiers en jeans, avec des calottes rouges (excellente cible pour un tireur isolé, dans une émeute, en passant), qui se mettent en formation, pour affronter des émeutiers, et ce seulement après que le bordel soit bien pris (encore la faute des boss, évidemment!).  Je dirais que cela ressemble presque… à une manifestation!  Surtout depuis que la taille des agents ne fait plus partie des critères d’embauche.  On leur aurait mis une casquette des Expos, au lieu de leur calotte rouge, et on aurait dit la foule qui sortait du stade olympique, après un match!  Si Yves Francoeur prétend que les policiers sont « tannés d’avoir l’air fou », quelqu’un devrait lui renouveler la mémoire, et lui dire que c’est eux, qui ont commencé!

Si les policiers veulent avoir le soutien de leur chef, je crois que ce serait une bonne idée si les policiers offraient d’abord du soutien à leur chef, en commençant par porter l’uniforme qui leur est désigné.  Après tout, comment peut-on imposer le respect aux contrevenants si l’on ne l’applique pas soi-même envers ses supérieurs?  Peut-être que les paroles du chef Delorme se veulent, elles aussi, des moyens de pression envers les policiers, afin qu’ils prennent leur travail un peu plus au sérieux.  Peut-être que les policiers sont tannés d’avoir l’air fou, mais selon eux, est-ce que les contribuables ne sont pas tannés, eux aussi, de tenter de croire qu’ils sont protégés par des policiers qui agissent en fonction de leur convention collective?

Des chauffeurs à 100,000$ par année, à la STM: Une primeur?

À la une du Journal de Montréal de ce lundi matin, un reportage « exclusif », au titre évocateur.  « Des chauffeurs gagnent 100,000$ par an ».  À la page 5 du quotidien du groupe Québécor Média, c’est Noée Murchison (vous vous souvenez, la petite anglophone qui s’est fait embaucher partout, à Montréal, prétextant qu’elle ne parlait pas un mot de français) qui signe un article précisant que la STM, déficitaire depuis 2004, a payé 18,7 millions$ en heures supplémentaires l’an dernier.

Je ne nie pas que certains chauffeurs réussissent à aller chercher un pécule dans les six chiffres, loin de là.  Le système syndical – le monopole syndicalo-étatique – fait en sorte que plusieurs « anciens » parviennent à toucher des salaires annuels très intéressants.  Ce sont d’autres points qui me chicotent, à savoir d’abord le fait que le JdeM prétende détenir un article « exclusif », alors que cela fait des mois que je ne me cache pas pour le dire, et que beaucoup de gens sont aussi au courant de la chose.  Je présume qu’il y collent le mot « exclusif » parce qu’ils sont les premiers à en faire la une de leur quotidien.

L’autre point, c’est le nombre d’heures travaillées.  L’article mentionne que les chauffeurs n’ont aucune limite d’heures travaillées, et qu’ils peuvent ainsi faire « de l’overtime » autant qu’ils le veulent.  Ce point m’agace de deux façons; premièrement, au contraire de nombreux autres professionnels de la route, qui doivent tenir un « logbook », et qui sont assujettis à un nombre d’heures fixé par la loi, les chauffeurs de la STM ne semblent pas être sujets à la fatigue, du moins si l’on se fie à ce point précis de leur convention collective.  Deuxièmement, ce sont ces mêmes chauffeurs qui se plaignaient, lors des dernières négociations, des conditions exécrables dans lesquelles ils exercent leur métier.  C’est drôlement curieux, que ces conditions deviennent beaucoup plus endurables lorsqu’elles sont payées « à temps-et-demi ».

Cela revient donc à ce que je disais l’automne et l’hiver dernier, à un certain Martin, entre autres, quand je disais que les chauffeurs de la STM se plaignaient le ventre plein.  Avec la possibilité de gagner 100,000$ et plus par an, et un syndicat qui les protège contre à peu près tout, ils n’ont vraiment pas à se plaindre.

Rapport Castonguay: Rien de nouveau sous le soleil…

Comme tout le monde, je jette un oeil sur les suites du rapport Castonguay, sur le financement du système de santé. Ce que je trouve curieux, c’est que les réactions ne changent pas, d’un rapport à l’autre; les chefs de centrales syndicales ont déchiré leurs chemises bien avant le dépôt du rapport, en protestant qu’il ne faut pas toucher au « modèle québécois », et les ministres disent que malgré que le rapport soit « porteur », on ne pourra pas donner suite aux principales recommandations.

Nathalie Elgrably a écrit un commentaire plutôt éloquent, mais combien véridique, sur le système de santé; un système qui ne fonctionne pas. Jean-Jacques Samson, chroniqueur au Journal de Québec, parle quant à lui du chirurgien aux mains propres qu’est le ministre de la santé, Philippe Couillard, dans le sens que celui-ci n’aura pas à se mettre la tête sur le billot, en réalisant des réformes profondes qui provoqueraient des mécontents, puisqu’il n’en fera rien. Pour sa part, Jean Cournoyer, ancien ministre du travail et de la fonction publique sous Robert Bourassa, a révélé, lors d’une entrevue au canal ARGENT, qu’à défaut de faire bouger le gouvernement, le rapport Castonguay fera avancer la réflexion sur le financement du système de santé québécois.

Quant aux politiciens, certains se sont manifestés; selon Yves Chartrand, du Journal de Montréal, Monique Jérôme-Forget, comme c’est l’habitude quand elle se sent coincée, s’est présentée devant les journalistes en affichant une pointe d’arrogance, mais on la sentait quand même s’écraser, selon lui. De son côté, Jean Charest a tout simplement appuyé sans réserve son ministre de la santé, en déclarant que le choix du gouvernement était d’alléger le fardeau fiscal des québécois, et non pas de l’alourdir. Et pendant que Joanne Marcotte, l’une des cosignataires du rapport Castonguay, révélait que l’idée d’augmenter la TVQ de 1% était signée Philippe Couillard, on pouvait lire, dans différents médias, que la recommandation d’exiger une cotisation annuelle pour les soins de santé existe déjà un peu partout au Québec, sous la forme de coopératives de santé. D’ailleurs, une clinique d’Aylmer a été transformée en coop de santé avec beaucoup de succès.

Bref, tout cela pour dire que le rapport du groupe de travail présidé par Claude Castonguay ne révèle pas de grandes primeurs, et que les réactions des différents acteurs impliqués n’apporte rien de nouveau sous le soleil. Les syndicats et les fonctionnaires ne veulent pas perdre leurs acquis garantis par le monopole syndicalo-étatique, les politiciens ne veulent pas opérer des changements, de peur de se mettre la tête sur le billot, et les payeurs de taxes et d’impôts, quant à eux, continuent de payer trop pour le très peu qu’ils obtiennent. Pour ma part, la meilleure façon d’obtenir des gains en efficacité, dans le domaine de la santé, est d’y introduire de la concurrence. Parce que tant et aussi longtemps que la santé demeurera un monopole, l’efficacité n’y sera qu’illusoire, parce que les responsables de la gestion des hôpitaux, autant que les représentants du personnel sur le terrain, n’ont pas à se mesurer à quiconque. À partir du moment où la concurrence entre en jeu, tout le monde doit faire en sorte de donner le meilleur de lui-même, mais de façon concertée, sinon le concurrent sera meilleur, et l’hôpital sera menacé de fermeture.

Les centrales syndicales prétendent que le seul attrait du secteur privé est l’argent. Le pire, c’est que c’est vrai. Et pour obtenir cet argent précieux, le secteur privé est prêt à faire l’impossible; offrir des soins de qualité, dans un environnement agréable, et même fournir de petites gâteries aux patients, qui rendront leur passage chez eux mémorable, et ce pour des raisons positives. Le secteur public est-il prêt à concurrencer cela?

MISE À JOUR – 23 FÉVRIER 2008, 07h40

La première vice-présidente du groupe de travail sur le financement du système de santé, Joanne Marcotte, fait part de ses impressions et de son point de vue sur la dissidence de l’autre vice-président, Michel Venne, sur le site web du film L’illusion tranquille, dont elle fut la réalisatrice.  Elle y inclut une lettre éditoriale qu’elle a fait parvenir aux grands quotidiens, divers vidéoclips dans lesquels elle exprime ses opinions, ainsi que des liens vers d’autres commentaires parus dans les médias.  C’est par ici.

CHUM: Ça va mal aux urgences

La chaîne LCN rapporte que la crise s’aggrave aux urgences du Centre hospitalier universitaire de Montréal.  Selon la manchette, les urgences des hôpitaux Notre-Dame, Saint-Luc, et de l’Hôtel-Dieu auraient perdu une douzaine de médecins depuis la dernière année, et ceux qui sont toujours au poste seraient à bout de souffle.

Pourtant, peu avant la dernière campagne électorale, il y a justement un an, on nous disait, dans une campagne publicitaire à la radio, entre autres, que tout allait mieux dans le domaine de la santé.  Il y a quelques années, ce sont les hôpitaux des régions éloignées qui avaient de la difficulté à recruter.  Maintenant, c’est en plein coeur de Montréal!  Incroyable!  Et où ils sont, les 1500 médecins en 5 ans, que la publicité des libéraux annonçait?  On ne me fera pas croire que la douzaine de médecins qui ont déserté le CHUM sont tous rendus urgentologues à Chibougamau, quand même!

Depuis le temps qu’on dit que les gouvernements n’ont jamais réglé de problèmes, est-ce que l’on va commencer à nous croire, maintenant?  Québec annonce des millions de dollars d’investissements en santé à chaque fois que la panique s’empare de la population, c’est à dire trois ou quatre fois par année, et ça va plus mal que jamais!  Ajoutons à cela le Collège des médecins qui poussent des médecins immigrants à conduire des taxis ou à faire cuire des hamburgers chez McDonalds au lieu de leur permettre de pratiquer, et nous n’avons pas à chercher plus loin les causes fondamentales du problème du manque de médecins chez nous.

Il faut changer les choses, en santé, et le meilleur temps, c’est maintenant.

Il faut d’abord que le gouvernement se concentre sur sa principale obligation, soit de fournir des soins de santé à la population.  Comment faire?  C’est très simple; je vous donne l’exemple de votre voiture.  Votre voiture est assurée en cas d’accident.  Lorsque le malheur arrive, vous contactez votre assureur, qui vous réfère à un estimateur, qui fera l’évaluation des dommages à votre voiture.  Une fois cette expertise effectuée, votre assureur vous permet de faire réparer votre voiture chez le carrossier de votre choix, jusqu’à concurrence du montant de l’évaluation, moins la franchise, le cas échéant.  Or, les carrossiers n’appartiennent pas aux assureurs; les carrossiers sont des entrepreneurs indépendants, qui sont en concurrence afin de vous offrir le meilleur travail possible pour votre argent.

Pourquoi n’en serait-il pas de même dans le domaine de la santé?  Imaginez.  Vous vous blessez, ou vous tombez malade.  Vous vous rendez dans une clinique privée, qui accepte votre carte-soleil, pour une évaluation de votre état, et le médecin sur place fait son diagnostic.  Par la suite, vous vous rendez dans un hôpital de votre choix, qui n’appartient pas au gouvernement, pour recevoir le traitement qui vous est nécessaire.  Comme dans le cas de votre voiture, l’hôpital n’a pas à appartenir au gouvernement, au contraire; si les hôpitaux étaient privés, ils feraient le maximum pour obtenir votre clientèle, parce que même si l’argent provient du gouvernement, via la carte-soleil, vous auriez le choix de le dépenser dans un autre hôpital, donc chez un concurrent.

Actuellement, tous les hôpitaux appartiennent au gouvernement, donc il n’y a aucune concurrence.  Le domaine de la santé fonctionne en situation de monopole, c’est à dire que les hôpitaux ne sont pas en concurrence l’un contre l’autre.  Résultat: Dans l’ensemble, le personnel se fout de la satisfaction des patients, parce même s’ils vont ailleurs, ils seront payés au même prix.  Si les hôpitaux étaient privés, de nouveaux centres hospitaliers pourraient ouvrir leurs portes, et seraient en concurrence avec les hôpitaux actuels.  De cette façon, si le patient – le client – n’est pas satisfait, le mot se passera, et les autres iront ailleurs, ce qui risque de provoquer des mises à pied, voire même la fermeture de l’hôpital où le personnel ne traiterait pas les patients avec tous les égards.

Cela me rappelle les panneaux publicitaires payés par la CSN et la FTQ pour promouvoir le système public de santé.  Après une courte recherche sur internet, on peut constater rapidement que la campagne n’en est pas une d’information, mais simplement une campagne de signature d’une pétition pour laquelle on ne donne vraiment pas beaucoup de détails.  Bref, les deux centrales syndicales demandent un chèque en blanc à la population, en signant cette pétition électronique.  Voici les points qu’ils mettent sur la page titre de leur campagne.  J’ai respecté les couleurs de leur tableau.

  • Le privé favorise les riches, qui ont un accès plus rapide.  Le public, c’est un accès égal pour tout le monde:  Avec le temps, l’accès égal pour tout le monde est devenu un non-accès généralisé!  Le fonctionnement du monopole syndicalo-étatique en santé a fait en sorte que la condition d’accès est devenue « si je ne peux pas me faire soigner rapidement, personne ne le pourra! »  Solidarité à la cubaine, ouais!  Tout le monde égal, tout le monde n’a droit à rien!
  • Le privé coûte plus cher.  Le public coûte moins cher:  De telles affirmations sont basées sur quoi, au juste?  Facile à dire, quand on a rien pour appuyer ses paroles.  Aucune donnée, aucune référence, bref, de simples affirmations en l’air, comme le font souvent les syndicats et la go-gauche en général.
  • Le privé ne règle pas les pénuries ni les listes d’attente.  Le public garantit des soins de qualité:  Si le public garantit des soins de qualité, encore devrait-il les fournir!  Ce n’est pas le privé qui a instauré les pénuries, ni les listes d’attente, mais bien le système public.  Nommez-moi un seul domaine où un monopole a assuré – ou garanti – des produits ou des services de qualité, comparativement à un système basé sur la concurrence.

Bref, tous les arguments utilisés pour faire la promotion de cette pétition n’est que de la propagande pure et simple.  Les syndicats, en grande partie par leurs revendications coûteuses, ont travaillé à détruire le système de santé, et maintenant, ils veulent faire signer des pétitions pour le maintenir.  Les seuls gagnants, avec le système public, ce sont les centrales syndicales qui, avec la bénédiction du gouvernement, via la formule Rand, soutirent des cotisations qui servent à construire des tours d’ivoire, comme le Complexe Louis-Laberge, sur le bord de la Métropolitaine, et à payer des libérations permanentes aux dirigeants syndicaux, qui se la coulent douce entre deux négociations de convention collective.  Or, le coût de ces conventions collectives en santé hypothèque le fonctionnement des hôpitaux depuis des années, tant et si bien qu’il ne reste plus de budget pour payer décemment les médecins.  Ceux-ci en viennent à quitter le Québec vers d’autres provinces canadiennes, ou encore vers les USA.

Bref, l’état des urgences au CHUM démontre très bien les lacunes du monopole syndicalo-étatique qui nous régit.

Outremont: L’aréna se transforme en douche!

Après les histoire du maire de l’arrondissement d’Outremont, qui avait droit à son « bar personnel », voici maintenant que c’est l’aréna d’Outremont qui fait parler de lui, encore une fois.  Le Journal de Montréal rapporte, sous la plume de Fabrice de Pierrebourg, que cet aréna a été intégré au nouveau Centre communautaire intergénérationnel (CCI) d’Outremont, construit récemment, et dont les coûts ont littéralement explosé depuis le début des travaux, et que cette fois, c’est le toit de l’aréna qui se serait à toutes fins pratiques transformé en douche, depuis le dernier redoux.

Il y a un truc que je ne comprend pas, dans toutes ces histoires de dépassements de coûts.  Quand il s’agit de travaux réalisés pour le compte d’un gouvernement, dans le cas présent un gouvernement municipal, comment se fait-il que les employés de l’entrepreneur impliqué deviennent automatiquement incompétents?  Seraient-ils passés par le bar de l’ex-monsieur le maire?  Habituellement, lors de travaux réalisés pour un client privé, l’entrepreneur fait le travail de façon professionnelle, et les problèmes sont corrigés sous garantie s’il y a lieu.  Pourquoi est-ce différent lorsque le client se révèle du domaine public?  Les gouvernements ont réellement la poisse lorsqu’il s’agit d’équipements sportifs, surtout les toits!  Parlez-en aux dirigeants de la RIO!

La seule solution qui reste, pour cet aréna, est somme toute simple, et se présente sous la forme d’un choix.  Option 1: Si le reste du bâtiment vaut la peine d’être maintenu, on jette la toiture au complet par terre et on la fait refaire à neuf par un entrepreneur qui est capable de garantir son travail.  Option 2: Si le reste du bâtiment laisse aussi à désirer, on le démolit.  Ensuite, on procède à l’élaboration d’un cahier des charges pour un aréna idéal, en fonction des besoins de la ville, et on demande à une entreprise privée de construire un aréna, que la ville louera par la suite.  Ainsi, la population disposera d’excellentes installations de loisirs, mais celles-ci demeureront la propriété d’un entrepreneur privé, qui veillera évidemment à le maintenir dans un état optimal, dans le but d’en tirer le maximum de profits.

Bien entendu, tenter de convaincre la population que c’est la meilleure chose à faire ne passera pas comme une lettre à la poste; les gens se font casser les oreilles par les centrales syndicales qui leur disent que le privé ne fait que rechercher des profits, et que le domaine public doit d’abord servir ses contribuables, ce qui en fait la meilleure solution.  Dans les faits, le domaine public n’est avantageux que pour les syndicats, dans le sens que le domaine public jouissant d’un monopole, les syndicats peuvent y faire la loi, et ainsi extorquer l’administration avec des conventions collectives aux coûts prohibitifs, et à l’administration littéralement impossible.  Bref, le lobby syndical l’emporte toujours sur le lobby des entrepreneurs privés.  Pour l’instant, à tout le moins, et cela ne risque pas de changer dans un avenir prévisible, parce que le gouvernement qui risque de mettre fin à ce chantage n’est pas prêt de se faire élire.