A-40: L’aire de services de la Baie-de-Maskinongé vous accueille!

Je vous ai parlé, il y a de cela quelques temps, déjà, de la “nouvelle” halte routière, sur l’autoroute 40, en direction est, à la hauteur de Maskinongé, et des tracasseries administratives qui n’en finissaient plus.  Eh ben voilà; toute bonne chose – et toute mauvaise aussi, à la rigueur – a une fin, et depuis environ deux mois, l’aire de services de la Baie-de-Maskinongé accueille les automobilistes dans ses installations tout à fait modernes.

Voici le premier coup d’oeil, quand on emprunte la bretelle de sortie vers l’aire de services.

C’est lorsque l’on arrive dans le stationnement que l’on prend conscience de l’ampleur des installations.

On y retrouve des allées de service au volant pour deux des trois restaurants.

Le point d’interrogation signifie que vous vous questionnez, là.  Vous vous demandez si vous êtes encore un enfant; si oui, vous pouvez vous amuser dans ce parc.  Non, ça va, je blague!  En fait, vous pouvez jeter un oeil à vos enfants depuis…

…les vitrines, que l’on voit à droite de l’entrée principale; ce sont celles de la salle à manger commune pour les trois restaurants.

La firme Immostar, partenaire privé du MTQ dans le nouveau réseau d’aires de services, prend le service à la clientèle très au sérieux; dans chaque vestibule, on retrouve la photo, le nom, et le numéro de téléphone de la personne responsable en devoir.  Lors de mon passage, il s’agissait de Murielle Armstrong, une personne fort gentille, d’ailleurs.

Voici le corridor, qui sert de lien à tous les services.  J’ai pris cette pose depuis le fond; l’entrée principale se trouve donc au dernier plan, sur la photo.  À chaque bannière, on retrouve les services correspondants, à savoir, depuis le fond, le dépanneur Couche-Tard, les deux entrées de la salle à manger commune aux trois restaurants, le bureau d’informations touristiques, et les toilettes.  Je vous parlais de madame Armstrong; elle est tellement avenante qu’elle m’a même demandé si les panneaux de plancher glissant qu’elle utilisait allaient nuire à ma photo!  Bien sûr que non, madame!  En passant, vous faites de l’excellent travail; tout brille, là-dedans!

Ici, c’est la prison, où l’on enferme les gamins qui sont trop casse-pieds.  Mais non, n’appelez pas la police, là; je déconne!  C’est l’emplacement qui sera occupé par le restaurant A&W, le seul à ne pas encore être ouvert; les deux autres, à savoir le Tim Horton’s, et le Valentine, sont ouverts et fonctionnels, de même que le dépanneur et la station d’essence.

Depuis la salle à manger, voici les oeuvres d’art de la halte.  Il est d’usage que le gouvernement du Québec mette 1% de la valeur d’un investissement immobilier dans des oeuvres d’art, et l’aire de services de la Baie-de-Maskinongé ne fait pas exception.  Voici donc l’ensemble des oeuvres, que j’ai photographié depuis la salle à manger.  Je vous les montrerai, plus en détails, un peu plus loin.  Vous noterez que je n’ai pas pris de pose de la salle à manger comme tel, et voici pourquoi; quand je suis en train de manger, et que quelqu’un arrive en disant “Ça ne vous dérange pas, je vais prendre une photo?”, je suis désolé, mais ça me les hache menu, comme dirait l’un de mes potes français.  C’est pourquoi je n’ai pas voulu casser les pieds des gens présents.

Voici la vitrine du bureau d’informations touristiques de la MRC de Maskinongé, qui était fermé, lors de mon passage.  En principe, il devrait ouvrir ses portes au printemps de 2011.  De l’autre côté, on a pris soin…

…de placer une décoration qui rappelle le temps des fêtes.  À voir la position du Père Noël, tout porte à croire qu’il avait le nez aussi rouge que son principal renne!  Chez les humains, nous ne sommes pas aussi chanceux; il arrive à certains de mourir…  Petite allusion pour préciser que si vous buvez, ne prenez pas le volant!

Voici donc les oeuvres d’art que l’on trouve à la halte.  De gauche à droite, voici la première, de Francine Laurin et de Jasmin Lavoie, deux artistes de la MRC de Maskinongé, oeuvre réalisée en 2010, et intitulée Ondulation.

Au centre, celle-ci est signée Jasmin Lavoie.  Aussi réalisée en 2010, elle s’intitule Espace.

Nous complétons le tableau avec Trompette, autre oeuvre signée Francine Laurin et Jasmin Lavoie, réalisée en 2010 aussi.

À défaut de renseignements touristiques, pour cause de bureau fermé, on peut toujours utiliser la carte de la région.

L’aire de services de la Baie-de-Maskinongé est aussi dotée d’une station d’essence, qui offre tous les grades d’essence, ainsi que le carburant diesel.  À l’origine du projet, la halte de Maskinongé était l’une des deux, si ma mémoire m’est fidèle, sur les sept de l’ensemble du partenariat public-privé, qui ne devait pas avoir de station d’essence, mais force est de constater que l’on a révisé les plans.

La porte secondaire, à l’autre bout du corridor, débouche sur le stationnement des grands véhicules.  Il y a de la place pour les camions-remorques, les autocars, les maisons motorisées, et même les trains routiers.

En cas de neige abondante, pas de problème; l’équipement de déneigement est déjà sur place!

Et voici le pourquoi du comment; le nom de l’aire de services de la Baie-de-Maskinongé vient du fait que celle-ci se trouve pratiquement dans la baie.  D’ailleurs, en ce temps de l’année, on peut observer la baie d’une façon différente, du fait que les feuilles des arbres ne nous cachent plus le paysage.

C’est donc après des mois de tergiversations que l’aire de services de la Baie-de-Maskinongé fut inaugurée le 25 octobre dernier, en présence de plusieurs personnalités, dont la ministre responsable de la région de la Mauricie, et autrefois ministre des Transports, Julie Boulet, le préfet de la MRC de Maskinongé, Robert Lalonde, le président d’Immostar, la firme privée partenaire du MTQ, André Pelchat, le maire suppléant de Maskinongé, Roger Michaud, et le président de la Corporation touristique de la MRC de Maskinongé, Jean-Louis Deschamps.  Le quotidien régional Le Nouvelliste en a parlé, sous la plume de Martin Lafrenière.

STM: Un plan coûteux, que nous paierons tous!

À lire l‘article de Jean-Louis Fortin, de l’agence QMI, et publié sur le site Argent, la Société de transport de Montréal (STM) a beaucoup d’ambition, pour la prochaine décennie.  Évidemment, cette belle ambition a un prix; 12 milliards$!

Le président de la STM, Michel Labrecque, a présenté son plan stratégique, pour les dix prochaines années, devant un parterre de gens d’affaires du grand Montréal, ce jeudi (2 décembre).  Avant d’élaborer les projets de la STM, il faut préciser que les nouvelles voitures de métro (2,4 G$), commandées à Bombardier-Alstom, le système d’information en temps réel iBus (200 M$), et la rénovation des stations (500 M$) sont déjà financés, et ne font pas partie du plan. N’empêche que les projets ne manquent pas; on parle de mettre en fonction, dès 2013, un service rapide de bus sur le boulevard Pie-IX.  En 2016, la ligne bleue serait prolongée de 3 stations vers l’est, alors qu’un tramway s’étendrait sur 12,5 kilomètres, entre le quartier Côte-des-Neiges et le centre-ville.  Deux ans plus tard, soit en 2018, un autre service rapide de bus, cette fois sur Henri-Bourassa, verrait le jour, alors que l’année suivante, ce serait au tour de la ligne orange d’être prolongée, jusqu’au quartier Bois-Franc, dans l’arrondissement Saint-Laurent.  Quant au parc d’autobus, il passerait de 1680 unités, qu’il est actuellement, à 2114, en l’an 2020, dont 400 véhicules articulés.

Pour passer du rêve à la réalité, ce plan aura besoin, comme je le disais au début, d’un financement de 12 G$, qui proviendra, selon monsieur Labrecque, majoritairement du gouvernement du Québec (8,7 G$).  C’est à dire de la poche des automobilistes, entre autres; ceux-ci paient déjà 30$ par véhicule de promenade immatriculé annuellement, en plus de 3 cents le litre d’essence (eh oui, le grand Gérald Tremblay est parvenu à convaincre Québec de purger 1,5 cents de plus!), à chaque fois qu’ils ravitaillent.  Le gouvernement fédéral fournirait quelque 835 M$, provenant probablement de la taxe d’accise sur l’essence, qui est maintenant retournée, en partie, aux municipalités, alors que le reste, soit environ 2,2 G$, proviendrait de la ville de Montréal, qui budgète déjà, pour l’année 2011, de purger à nouveau les automobilistes, cette fois à hauteur de 45$ par bagnole!

Alors voilà.  Si les automobilistes ont l’impression de se faire presser comme des citrons, lorsqu’il est question de financement du transport en commun, ils peuvent se rassurer; ce n’est pas du tout une impression!

Échangeur Turcot: Préparez-vous au pire!

Depuis quelques semaines, on entendait moins parler du projet de reconstruction du complexe Turcot.  Mais maintenant, préparez-vous à en voir – et à en lire – des vertes et des pas mûres!  Le projet, revu et corrigé par le MTQ, qui soit dit en passant, paiera la facture à 100%, doit être dévoilé au public mardi, alors que les membres du conseil exécutif, et les chefs des partis d’opposition, de la ville de Montréal, ont eu droit à une avant-première, cet après-midi.

De ce que l’on en sait (vous avez accès à pas moins d’une vingtaine d’articles, en cliquant ici), le nombre de structures en hauteur passerait de presque rien à 40%, réduisant substantiellement le nombre de celles préalablement prévues en remblais, et le nombre d’expropriations, qui se situait d’abord à 160 unités de logement, serait également réduit.  Par contre, sans même en savoir davantage, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a décidé de ne pas être solidaire du conseil exécutif de la ville de Montréal.  Il avait même menacé de quitter cette instance, si la nouvelle mouture du projet ne lui convenait pas.  Devant la situation, le maire, Gérald Tremblay, a décidé de prendre les devants, et de montrer la porte du conseil exécutif à Bergeron.  Celui-ci, en conférence de presse, aujourd’hui, promettait une bataille de tous les instants, maintenant qu’il a retrouvé, disait-il, son droit de parole.

Mon point de vue, là-dessus, est qu’il faudrait d’abord, avant d’avancer quoi que ce soit, prendre connaissance du projet en tant que tel, ce que les élus ont fait aujourd’hui même.  Je m’attends donc à du déchirage de chemise de la part de Richard Bergeron, disant qu’il avait bien raison de vouloir démissionner.  Ensuite, une fois cette étape franchie, ainsi que celle du dévoilement public, mardi prochain, il faudra procéder rapidement.  Parce que, voyez-vous, l’échangeur Turcot, pour le bénéfice de l’information de ceux qui n’y sont jamais passé, est en train de tomber en ruines.  Et le mot est faible!  Pour assurer l’unique surveillance de l’infrastructure, question de pouvoir déceler la moindre défectuosité susceptible de causer des dangers, autant à ceux qui roulent dessus qu’à ceux qui vivent en-dessous, il en coûte annuellement, au MTQ, la modique somme de 10 millions$, que se partagent pas moins de trois firmes de génie-conseil.  Et ce montant ne comprend pas la réparation du moindre nid-de-poule!

Quant à ceux qui sont curieux, allez prendre une marche dans les rues qui bordent l’échangeur, de façon à le voir d’en-dessous.  Lorsque vous aurez tout vu, vous viendrez me dire si vous avez confiance que l’échangeur actuel va durer jusqu’en 2017, ou 2018, moment prévu où les nouvelles infrastructures seront complétées.  Et ça, bien sûr, c’est à condition que tout tourne rondement, sur le chantier.  Pour ma part, quoique je roule encore sur les bretelles de l’échangeur quand il le faut, même en camion, j’ai l’impression qu’une section de l’échangeur va s’effondrer au sol bien avant que les travaux soient complétés, et le nouvel échangeur ouvert au public.  C’est que, voyez-vous, je crois que j’aurai le temps de mourir de vieillesse avant que le nouvel échangeur Turcot soit complété.

Route 158: À quand le retour de l’A-50, dans Lanaudière?

Le week-end dernier, la route 158 fut le théâtre d’un autre accident mortel.  Cette fois, ce fut tout près de la limite municipale de Saint-Lin–Laurentides, et de Saint-Esprit.  Deux voitures sont entrées en collision, dans une courbe, face à face.  En tout, quatre occupants, tous blessés.  L’un d’eux a succombé à ses blessures.

La route 158, entre Saint-Jérôme et Berthierville, a fait son lot de victimes, encore une fois, cette année.  On a beau améliorer une intersection ici, une courbe là, il reste que cette route demeure dangereuse, et ce autant dans sa conception que dans le volume de circulation qui s’y retrouve, d’année en année.  J’ai fait une petite recherche dans l’Atlas des transports, sur le site du MTQ, afin de comparer le débit journalier moyen annuel (DJMA) de chaque section de cette route.  Les résultats ont de quoi surprendre.

En cliquant sur cette carte, vous la verrez en plein écran.  Elle décortique la route 158 en 16 sections*, pour lesquelles des mesures de DJMA ont été effectuées entre 2000 et 2008.  Les sections sont numérotées, de Saint-Jérôme à Berthierville, et sont décrites sur la carte.  Les mesures de DJMA sont compilées sur le tableau suivant.

Dans un reportage de Martin Gauthier, de la SRC Ottawa-Gatineau, on pouvait entendre que le DJMA nécessaire pour construire une autoroute à chaussées séparées est de plus de 10,000 véhicules par jour.  Or, on se rend compte, en consultant le tableau précédent, que de nombreuses sections de la route 158 ont atteint, et dépassent les 10,000 véhicules par jour.  En fait, c’est le cas pour toutes les sections situées entre l’autoroute 25, à Saint-Esprit, et la route 131 nord, à Joliette.  Exactement le tronçon identifié aux couleurs de l’autoroute 50, au début des années 1980.  Le plus drôle, c’est que le MTQ possédait tous les terrains nécessaires pour doubler la route 158 actuelle, et en faire une vraie autoroute.  Croyez-le ou non, le MTQ les a vendus!

Quant aux sections situées entre l’A-15 et l’A-25, la question demeure entière; le fait que le tracé de l’A-50 ait été déplacé sur ce qui était l’autoroute d’accès à l’aéroport Montréal-Mirabel, cédée à Québec par le gouvernement fédéral, au début des années 1990, vient contrecarrer les plans originaux du MTQ, et les terrains qui avaient été achetés, le cas échéant, de part et d’autre de l’A-15, sont maintenant inutiles.  L’A-50 originale devait passer, selon les plans, à environ 6 kilomètres au sud de l’A-50 actuelle; elle devait contourner l’aéroport par le sud, se rattacher à un prolongement de l’A-13, et croiser l’A-15 à environ un kilomètre au nord du viaduc du chemin Notre-Dame.  Il faudra maintenant considérer une toute nouvelle emprise, entre l’A-15, et la courbe de la route 158, à Saint-Esprit, là où celle-ci s’aligne avec l’A-25 sud.  Je peux vous gager un “vieux trente-sous”, pour la forme, que ce n’est pas demain, la veille du jour où le MTQ se penchera sur cette question; le DJMA, depuis Saint-Lin–Laurentides, approche les 8000 véhicules par jour, en direction de Saint-Esprit, mais peine à atteindre les 6000, vers Sainte-Sophie, ce qui, aux yeux du MTQ, dans un cas comme dans l’autre, est nettement insuffisant pour construire une vraie autoroute.

Pourtant, la situation se prête très bien à une étude de circulation plus complète; le 21 septembre dernier, le MTQ convoquait le public à une rencontre d’information, sur un projet de voie de contournement du noyau urbain de la ville de Saint-Lin–Laurentides, un projet de quelques 7 kilomètres, dont l’appel d’offres, pour les travaux de construction, dans le meilleur des scénarios, serait publié à l’automne de 2013.  Le MTQ pourrait en profiter pour intégrer cette voie de contournement à une éventuelle emprise de l’A-50, à laquelle on pourrait prévoir un raccordement à une autoroute 19 prolongée.  L’occasion serait formidable pour réaliser un superbe projet où tous les besoins de déplacements seraient comblés pour longtemps.

La question qui tue; le MTQ profitera-t-il d’une telle occasion?

* La route 158 est divisée en 17 sections, sur la carte; la section en bleu pâle, à la hauteur de Saint-Antoine, n’a fait l’objet d’aucune mesure de DJMA, et ne fait donc pas partie des sections répertoriées dans le tableau.

Loi anti-tabac: Les fonctionnaires sont-ils devenus fous?

Je l’ai mentionné sur le Blogue, ces jours-ci, je suis maintenant branché sur Twitter.  Entre autres avantages, cela m’apporte une source nouvelle d’information; d’autres adeptes de Twitter prennent le temps de suivre l’actualité, eux aussi, et amènent ainsi un éclairage supplémentaire sur des nouvelles qui, autrement, me seraient passées sous les yeux sans que je m’y attarde.  C’est ce qui est d’ailleurs arrivé ce soir, alors que je suis allé lire un texte publié sur L’espace partout, un blogue écrit par Daniel Paquet.  Pour suivre Daniel Paquet sur Twitter, on fait le @informateur.

Son billet, celui qui m’a fait connaître Daniel, d’ailleurs, traitait de la loi anti-tabac.  Il rapportait un article, en provenance de LCN, qui traitait d’une exposition, sur la rue Crescent, organisée par le musée Gilles-Villeneuve, de Berthierville, et ce pendant la période du Grand-Prix du Canada, en juin dernier.  On pouvait y voir, entre autres, de nombreuses photos du défunt coureur automobile québécois.  Tout allait pour le mieux jusqu’au moment où “la police du tabac” est arrivée sur place.  Selon l’article, le fait d’exposer ces photos, parce qu’elles montrent le nom d’une compagnie de tabac, en l’occurrence Marlboro, qui commanditait Gilles Villeneuve, à l’époque, est considérée comme étant de la “publicité déguisée”, et que c’est interdit depuis ce qui fut probablement la dernière itération de la loi anti-tabac, en 2003.  Dans les faits, le musée, dirigé par Alain Bellehumeur, ne peut plus sortir de telles pièces de l’édifice du musée, sis sur l’avenue… Gilles-Villeneuve.  On parle aussi de l’affaire sur le site Cyberpresse.

Ma question: Les fonctionnaires sont-ils en train de devenir fous?

Quand on dit que les gouvernements, et particulièrement le gouvernement du Québec, ont le nez fourré partout, en voici un bel exemple.  Quelle sera la prochaine étape?  Détruire tous les albums de Lucky Luke, parce qu’il avait une clope au bec?  Interdire toutes les références (photos, vidéos, etc.) à René Lévesque, parce qu’il fumait?  Retirer tous les calumets de paix des tablettes, dans les boutiques de souvenirs autochtones?  Un coup parti, est-ce qu’on va condamner l’agriculture, parce que ce qui pousse, dans les champs, pourrait faire penser à du tabac?  Cou’donc, au lieu de courir après des photos historiques de Gilles Villeneuve, la police du tabac devrait plutôt s’occuper de ceux qui vendent des cigarettes aux jeunes, dans les cours d’école!  En passant, mes chers fonctionnaires policiers du tabac, dites moi donc, est-ce que les cigarettes Marlboro sont disponibles, dans les dépanneurs, au Québec?

Quand je pense que ces fonctionnaires viennent d’être augmentés, avec mon argent, pour faire des conneries de la sorte!  L’article mentionne que l’amende à laquelle s’expose le musée Gilles-Villeneuve, pourrait atteindre les 2000$.  Cou’donc, est-ce que le musée Gilles-Villeneuve va devoir mettre les quelques milliers de photos de sa collection derrière un rideau, comme pour la section des films XXX, dans les clubs vidéo?  Sera-t-il dans l’obligation d’interdire l’accès au musée aux enfants?  La loi anti-tabac est manifestement allée trop loin!

Qu’on veuille empêcher les jeunes de fumer, c’est une bonne chose, je n’en doute pas une seconde.  Encore là, les gouvernements devraient s’attaquer au problème de la bonne façon.  Ce n’est pas en donnant des amendes au musée Gilles-Villeneuve (amendes que je m’empresserais à contester, si je dirigeais le musée) que l’on va réduire la dépendance des jeunes envers le tabac.