Des ratés dans le privé: Ça fait longtemps qu’il y en a dans le public!

La chaîne LCN a publié un reportage selon lequel le gouvernement aurait manqué son coup, avec sa réingénierie de l’état.

On y dit que le gouvernement, de par une décision de Monique Jérôme-Forget, a mis fin aux activités du Centre de signalisation, une petite division de MTQ qui fabriquait tous les panneaux, petits et grands, utilisés sur les routes du Québec, et ce malgré que le centre faisait des profits.  Le contrat de fabrication des panneaux fut octroyé à la firme Spectralite.  Or, selon un document du MTQ, dont TVA a obtenu copie (de la façon dont ils utilisent ce terme, c’est à croire qu’ils l’ont volé!), il est question de retards de livraison, entre autres pour des raisons d’accroissement du volume des commandes, et de difficultés d’approvisionnement en pellicule.  Évidemment, le reportage mentionne aussi que l’opposition va faire ses gorges chaudes, de cette trouvaille; sans exiger du gouvernement de revenir en arrière, l’opposition fera savoir à la bande à Jean Charest d’y penser à deux fois, avant de « tout donner au privé ».

Pour ma part, comme je travaille sur la route, je vous dirai que les oeuvres du Centre de signalisation, et particulièrement dans le cas de panneaux de supersignalisation, ont un air tout à fait « amateur », quand on les compare à celles de Spectralite.  Sur les panneaux produits par la firme privée, comme celui que l’on voit à gauche, en cliquant ici, les proportions sont respectées, tout y est équilibré, bref, ils sont très lisibles.  Sur ceux du Centre de signalisation du MTQ, il arrive souvent que les lettres d’un même mot soient espacées différemment, comme on peut le voir en cliquant ici.  Ainsi, pour moi, le professionnalisme de Spectralite pardonne bien quelques retards de livraison, surtout si ceux-ci dépendent occasionnellement de difficultés d’approvisionnement en matières premières.  Il faut également considérer que l’accroissement du volume des commandes est probablement la faute… du MTQ lui-même, compte tenu de la hausse du nombre de chantiers routiers, partout au Québec.  Est-ce à dire que le MTQ se nuit à lui-même?  Quoi qu’il en soit, c’est une situation que Spectralite verra sûrement à régler, car dans le cas contraire, le contrat pourrait bien lui filer entre les doigts, lors du prochain renouvellement.

Autre point; si les monopoles publics n’avaient jamais de retards de livraison, dans leur fourniture de services aux contribuables, on pourrait comprendre que cet état de fait puisse les irriter.  Mais quand on pense à toutes les listes d’attente, dans le réseau de la santé, à toutes ces infrastrcutures, qui risquent de nous tomber sur la tête, et aux écoles dont le toit coule comme un panier, force est de constater que les monopoles sont si souvent en retard, dans leurs fournitures de services, que les responsables de ces services – et les activistes de la go-gauche – font de l’aveuglement volontaire, à cet égard, et tentent de nous faire croire que c’est « business as usual ».  Pourtant, il est clair que lorsqu’il y a une liste d’attente, en santé, c’est que les services sont en retard.  Et comme c’est le parti québécois qui fut l’instigateur du fameux « virage ambulatoire », dont on ressent toujours les effets, douze ans plus tard, l’opposition n’a aucune leçon à donner sur la gestion des retards de livraison.

Grippe A (H1N1): Nous allons tous crever!

À force de voir passer les nouvelles, sur les sites comme Canoë, on se rend compte que l’hystérie collective se propage beaucoup plus rapidement que ne pourrait le faire n’importe quel virus de grippe.  À preuve, LCN vient de nous apprendre que le gouvernement du Québec vient de réquisitionner les installations des cimetières de Montréal, afin d’entreposer les dépouilles des victimes de la « virulente » grippe A (H1N1).  Cette nouvelle fait suite à une autre, samedi dernier, selon laquelle le gouvernement de Jean Charest allait mettre la main sur 11,000 sacs mortuaires, toujours en rapport avec cette fameuse grippe « cochonne ».

Si vous voulez mon avis, sur toute cette affaire, c’est que l’on va tous crever!

Ben quoi, c’est vrai!  Regardez l’argent que le gouvernement met sur le réseau routier, et ça ne suffit même pas à rattraper le retard accumulé au niveau du seul entretien du réseau routier supérieur.  Jetez un coup d’oeil à tout ce que le gouvernement a fait depuis que le terme « liste d’attente » est apparu, dans le domaine de la santé, et pourtant, les listes d’attente sont toujours là.  Quant au décrochage scolaire, il s’agit encore d’un domaine où, malgré les bons efforts de tout le monde, environ le tiers des élèves du secondaire ne terminent pas leurs études.  Alors que pourrons-nous faire avec aussi peu que 11,000 sacs mortuaires, et les frigos des cimetières de Montréal?  On ne tiendra pas deux jours, avec ça!  C’est certain que nous allons tous crever!

À date, depuis que l’on parle de ce virus, soit quelque part en mars dernier, on parle d’à peine plus de 2000 victimes, à travers le monde entier (au 14 août dernier, selon Wikipédia), et les gouvernements mondiaux sont tous en mode « panique ».  Il faudrait peut-être rappeler à nos bons amis des gouvernements que les virus de grippe conventionnels tuent plus ou moins 40,000 personnes, chaque année, et que personne ne lève le petit doigt, ne serait-ce que pour se désinfecter les mains.

Je ne dis pas de prendre le tout à la légère, mais il ne faut pas non plus grimper dans les rideaux.  La meilleure forme de prévention est d’abord une prévention personnelle.  On se lave les mains fréquemment, et à défaut, on les désinfecte, avec ces produits à base d’alcool que nous connaissons tous, maintenant.  Quand on tousse, ou qu’on éternue, on le fait dans sa manche, et en se retournant, pour ne pas être face aux gens.  Quand on est malade, on ne va pas travailler, et on reste à la maison.  Si vous êtes une personne naturellement affaiblie, que ce soit par l’âge, et/ou par un état de santé fragile, vous améliorez vos chances si vous évitez les foules.  Ce sont des petits trucs simples, mais qui sont une excellente base pour se prémunir contre la grippe, que ce soit celle-là, ou n’importe quelle autre.

Mais de grâce, évitez de faire comme notre bon gouvernement québécois.  Restez calme.  On va s’en sortir, de celle-là aussi.

Élections partielles: Deux en deux pour les libéraux

J’avais avancé cette éventualité dans mon billet précédent, et c’est ce qui est en train de se produire.  Les libéraux se Jean Charest auront deux nouveaux députés à l’Assemblée nationale, lors de la reprise des travaux parlementaires, l’automne prochain.

Dans Marguerite-Bourgeoys, les dés étaient presque jetés avant même le scrutin.  Nous savions tous que le libéral Clément Gignac allait passer, la seule variable notable étant le taux de participation, et pour l’instant, il se révèle très bas.  Avec la presque totalité des bureaux de scrutin dépouillés, il s’élevait à seulement 23,02%.  C’est donc dire qu’une grande partie des électeurs inscrits, à tout le moins ceux qui ont parlé fort contre le parti libéral, sont restés tranquillement chez eux, au lieu d’aller voter.

La circonscription de Rivière-du-Loup a démontré, comme on s’y attendait, beaucoup plus d’action.  Le taux de participation y est d’ailleurs beaucoup plus élevé, à 48,91%, et ce avec 146 bureaux sur 164.  La lutte y était serrée, mais pas autant que l’on s’y attendait; le libéral Jean D’Amour a toujours eu une dizaine de points de pourcentage, environ, sur son plus proche adversaire, le péquiste Paul Crête.  L’ancienne attachée politique de Mario Dumont, l’adéquiste Gilberte Côté, suivait en troisième place, loin derrière, avec moins de 15% des voies.

Voici donc les résultats préliminaires, tels que rapportés par le site web du Directeur général des élections du Québec (DGEQ)

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MARGUERITE-BOURGEOYS

Mise à jour :  22:13:54
Nombre de bureaux de vote :  195 / 196

Candidats et
appartenance politique
Nombre de
bulletins valides
Pourcentage de
bulletins valides (%)[1]
Majorité
Gignac, Clément (P.L.Q./Q.L.P.) 7 679 72,36 % 5 862
Normandin, Christine (P.Q.) 1 817 17,12 %
Charbonneau, Diane (A.D.Q.) 376 3,54 %
Leclerc, Julien (P.V.Q./G.P.Q.) 298 2,81 %
Black St-Laurent, Valérie (Q.S.) 265 2,50 %
Tremblay, Sylvie R. (IND) 73 0,69 %
Poulin, Érik (P.I.) 64 0,60 %
Millette, Régent (IND) 40 0,38 %
Bulletins valides : 10 612 99,18 %
Bulletins rejetés : 88 0,82 %
Total : 10 700
Électeurs inscrits : 46 478
Taux de participation : 23,02 %
Notes :
[1] Les pourcentages apparaissant dans les résultats préliminaires sont arrondis à deux décimales près, ce qui explique que la somme ne correspond pas forcément à 100 %.

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RIVIÈRE-DU-LOUP

Mise à jour :  21:56:20
Nombre de bureaux de vote :  146 / 164

Candidats et
appartenance politique
Nombre de
bulletins valides
Pourcentage de
bulletins valides (%)[1]
Majorité
D’Amour, Jean (P.L.Q./Q.L.P.) 7 689 46,20 % 1 538
Crête, Paul (P.Q.) 6 151 36,96 %
Côté, Gilberte (A.D.Q.) 2 469 14,83 %
Poirier, Martin (P.V.Q./G.P.Q.) 133 0,80 %
Renaud, Benoît (Q.S.) 73 0,44 %
Beaulieu, Victor-Lévy (IND) 67 0,40 %
Tremblay, Éric (P.I.) 32 0,19 %
Couture, Denis (P.R.F.) 30 0,18 %
Bulletins valides : 16 644 99,44 %
Bulletins rejetés : 94 0,56 %
Total : 16 738
Électeurs inscrits : 34 219
Taux de participation : 48,91 %
Notes :
[1] Les pourcentages apparaissant dans les résultats préliminaires sont arrondis à deux décimales près, ce qui explique que la somme ne correspond pas forcément à 100 %.

Politique: Les québécois ont-ils la mémoire courte?

Les pertes de la Caisse de dépôts et placements vous ont donné une poussée d’urticaire?  Vous avez encore sur le coeur l’impression que Jean Charest et sa gang ont volé l’élection de décembre dernier, en racontant n’importe quoi, juste pour parvenir à avoir seulement ses deux mains à lui, sur le volant?  Eh bien c’est sûrement parce que vous êtes plus rancuniers que la majorité des québécois; un article publié par l’agence QMI, repris par le site web Canoë, raconte que les libéraux de Jean Charest sont remontés au sommet des intentions de vote, avec 42% de la faveur populaire, contre 37% pour le Parti québécois de Pauline Marois.  Viennent ensuite l’Action démocratique, à 9% seulement, alors que Québec solidaire et le Parti vert récoltent 6%.

Ce sondage démontre que les québécois peuvent avoir la mémoire courte, en ce qui concerne la politique provinciale.

Le papier raconte également que les résultats du sondage CROP – La Presse, réalisé du 11 au 18 juin dernier, auprès de 1003 répondants, démontrent que Pauline 1ère est « dans le champ » avec son nouveau plan de référendums « à la pièce », puisque environ un répondant sur trois disait que cette stratégie fera progresser la cause de la souveraineté du Québec, contre près de 60% qui affirment le contraire.  C’est donc dire que les chances que le PQ remporte Rivière-du-Loup, lors de l’élection partielle de lundi prochain, sont loin d’être solides, et que Jean D’Amour pourrait très bien se faufiler, à moins que des dossiers locaux n’influencent autrement le vote.  Un tel résultat donnerait deux en deux pour les libéraux, la circonscription de Marguerite-Bourgeoys, ancien château-fort de Monique Jérôme-Forget, n’étant qu’une formalité pour le candidat libéral Clément Gignac.

Fait anodin, concernant ces élections partielles, on retrouve huit candidats dans chacune des deux circonscriptions.  Je vous donne donc les candidats en lice, pour ces deux scrutins partiels, par ordre de résultats lors de la dernière élection, dans chaque circonscription, puis les autres candidats représentant des partis, et finalement les candidats indépendants, question de vous mêler « ben comme il faut ».  Dans Marguerite-Bourgeoys, d’abord, outre Clément Gignac, pour les libéraux, le PQ propose Christine Normandin, alors que l’ADQ a confié ce comté à Diane Charbonneau.  Québec solidaire est représenté par Valérie Black – Saint-Laurent, et les autres candidats représentant des partis sont Julien Leclerc, pour le Parti vert, et Érik Poulin, pour le Parti indépendantiste.  Deux candidats indépendants tentent également leur chance, soit Régent Millette, et Sylvie R. Tremblay, cette ancienne vice-présidente de l’ADQ, qui s’est fait virer du parti, et qui a plus ou moins les mêmes chances d’être élue dans cette circonscription que j’en aurais moi-même de devenir président des Filles d’Isabelle.

Du côté de Rivière-du-Loup, l’Action démocratique confie la conservation du siège de Mario Dumont à Gilberte Côté, une ancienne attachée politique de Dumont, qui malheureusement, passe presque inaperçue, comparée au combat de coqs qui oppose les deux principaux partis; les libéraux sont représentés, comme on le sait, par Jean D’Amour, ancien maire de la ville de Rivière-du-Loup, et président du parti libéral, alors que l’ancien député bloquiste Paul Crête, fort d’une pension fédérale, à vie, de 82,000$ par année, brigue les suffrages pour le PQ.  Victor-Lévy Beaulieu, qui s’était présenté contre Mario Dumont, l’an dernier, est de retour cette fois-ci, toujours comme candidat indépendant.  Il avait tout de même remporté près de 50% plus de votes que Québec solidaire, cette fois-là, avec 597 contre 400. Le Parti vert sera représenté par Martin Poirier, alors que Québec solidaire propose Benoît Renaud, enregistré auprès du Directeur général des élections du Québec comme étant le chef du parti.  Deux autres chefs de partis complètent la liste des candidats, à savoir Éric Tremblay, chef du Parti indépendantiste, et Denis Couture, chef du Parti de la réforme financière.

Ne reste plus qu’à savoir si les électeurs de Marguerite-Bourgeoys, et de Rivière-du-Loup, seront influencés par les sondages, ou par les candidats locaux.  Reste à savoir aussi si les gens sortiront de chez-eux pour aller voter.  Nous savons que les taux de participation à des élections partielles sont plutôt bas; à part quelques exceptions, ces dernières années, il se tenait entre 30 et 40 pour cent.

Le Québec est en faillite, selon Jean-Marc Léger

Le sondeur Jean-Marc Léger, big boss de la firme Léger Marketing, effectue un petit sondage, hebdomadairement, et en glisse les résultats dans une chronique publiée dans le Journal de Montréal.  Le titre de sa chronique, cette semaine, est plutôt évocateur; Le Québec en faillite.

Disons que monsieur Léger profite de sa chronique pour dire plus ou moins la même chose que les autres, au sujet du gouvernement de Jean Charest; il ne communique pas beaucoup, gère plutôt mal la situation actuelle, laisse ses meilleurs ministres se casser les dents, etc.  S’il y a une chose que l’on peut dire, c’est que si le Québec est effectivement en faillite, ce n’est pas la faute exclusive du gouvernement libéral actuel.  Il s’agit d’un travail – ou plutôt d’un acte de négligence – de longue haleine.  Il y a quelques jours à peine, ce lundi, pour être plus précis, c’est Joseph Facal, qui déclarait aux lecteurs de sa propre chronique, intitulée Le temps de la lucidité, et publiée dans le même journal, que si la go-gauche avait vilipendé le Manifeste pour un Québec lucide, dont il était l’un des signataires, en octobre 2005, il n’en demeurait pas moins que l’on arrivait, ces temps-ci, au point de non-retour de nos finances publiques.  Depuis le dévoilement de ce manifeste, tous les rapports de commissions demandées par le gouvernement (Castonguay, Fortin, Montmarquette, name it!) disaient que les finances publiques ne parviendraient pas à payer le train de vie que le Québec s’est donné.  Et tous ces rapports furent rapidement tablettés, n’étant pas électoralement rentables.

La ministre Monique Jérôme-Forget a beau repousser les augmentations (tarifs, TVQ) aussi loin qu’en 2011, il reste qu’il faut se rendre à l’évidence; le Québec n’a pas les moyens de ses ambitions.  Si l’on veut avoir l’honnêteté de se mettre les yeux en-face des trous, pour une fois, on devra bien admettre que pour équilibrer un budget, qu’il soit celui d’un individu, ou celui d’un état, il n’y a pas 12,012 solutions!  C’est de deux choses l’une; soit que l’on augmente les revenus, soit que l’on coupe dans les dépenses.  On a beau reporter le problème aux calendes grecques, il faudra bien, un jour ou l’autre, faire des coupes « là où ça fait mal », comme disait une certaine pub.  Évidemment, certains « précieux » devront descendre de leurs trônes dorés, et ne seront pas d’accord.  Mais si l’on veut cesser de « pelleter par en-avant », et de laisser une dette faramineuse aux générations futures, il faudra bien agir, à un moment donné.

Alors, par où on commence?

J’attends vos suggestions.