L’utilité du Bloc québécois: Bon appétit!

À plusieurs occasions, je me suis exprimé, ici ou ailleurs, sur l’utilité du Bloc québécois et de ses députés, à la Chambre des communes.  J’ai souvent dit que ceux-ci ne savaient que déchirer leurs chemises devant les caméras de télé, voyager à travers le monde sur le bras des contribuables, et amasser une pension à vie, qu’ils recevront par l’entremise de chèques ornés de la feuille d’érable sur laquelle ils ont mis tant d’énergie à cracher.  Eh bien je ne sais pas pour ce qui se passe dans les autres régions, mais nous, citoyens de la circonscription de Terrebonne-Blainville, pouvons également ajouter que la députée locale, Diane Bourgeois, sert à bien nous alimenter!

Eh oui, croyez-le ou non, notre bonne députée bloquiste vient de faire parvenir, dans tous les foyers, un beau petit calendrier 2010, dans lequel on retrouve… des recettes!  Imprimée en noir et blanc (récession oblige, probablement), cette petite oeuvre, dans laquelle on retrouve évidemment la photo, et les coordonnées de la députée, offre d’intéressantes recettes, à l’intention de ceux et celles qui se font aller le chaudron de temps à autres.  La représentante de Terrebonne-Blainville mentionne, dans son petit mot:

« Pour vous accompagner tout au long de l’année, j’ai le plaisir de vous offrir cet outil pratique qui sera également votre partenaire dans la cuisine!  En effet, mon équipe et moi partageons avec vous nos meilleures recettes; elles sont faciles à réaliser, prennent peu de temps et elles sauront charmer les papilles de toute votre famille!  Désirant avant tout valoriser l’achat local et du même souffle, soutenir le savoir-faire de nos artisans et de nos producteurs québécois, j’espère que vous encouragerez à votre tour, nos agriculteurs et goûterez à l’excellence de leurs produits. »

Non, mais c’est-y pas merveilleux?  Au moins, si elle est plutôt silencieuse à Ottawa, Diane Bourgeois, grâce entre autres à la « Tarte au sirop d’érable de la députée », est quand même parvenue à s’inviter dans votre cuisine, et par le fait même, prépare sa prochaine campagne électorale.  Parce que si vous ne l’avez pas encore saisi, la députée applique à ses électeurs, grâce à son outil pratique, la règle essentielle de la vie en couple, soit celle de prendre son homme par l’estomac!  Je lui garantis donc une autre victoire, lors d’éventuelles élections générales, qui surviendront bien un jour ou l’autre, c’est à dire dès que les libéraux verront leur appui populaire augmenter dans les sondages.

Et d’ici-là, bon appétit!

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Les canadiens ne veulent pas de gouvernement minoritaire? Qu’on liquide le bloc!

Sarah-Maude Lefebvre, de l’agence QMI, rapporte, dans un article repris par le site Canoë, que 4 canadiens sur 5 ne veulent plus d’un gouvernement minoritaire.  En fait, elle commente les résultats d’un sondage, effectué auprès d’environ 1000 canadiens par la firme Nanos, pour le compte de l’Institut de recherches en politiques publiques (IRPP).  Les canadiens disent également, dans une proportion de trois sur quatre, ne pas vouloir d’élections cet automne.  Madame Lefebvre explique que les résultats complets du sondage seront publiés dans le numéro d’octobre d’Options publiques, la revue de l’IRPP.

La recette, afin d’éviter d’obtenir des gouvernements minoritaires à répétition, n’est pourtant pas compliquée.  Il suffit de liquider le bloc québécois.

Je vois déjà nos chers ultranationalistes monter sur leurs ergots.  Rassurez-vous; si c’est facile à dire, c’est beaucoup moins évident à faire.

D’abord, une chose.  Quand le bloc prétend « défendre les intérêts du Québec » à Ottawa, parle-t-il des intérêts de tous les québécois, ou seulement de ceux des souverainistes?  Poser la question, c’est y répondre.  Le bloc québécois représente rien de plus qu’un vote de protestation, contre le rejet de l’Accord du lac Meech, en 1990, soit il y a presque 20 ans, maintenant.  Depuis ce temps, le bloc parvient à s’accrocher à ses sièges en sautant à pieds joints sur la moindre parcelle de décision potentiellement négative, en provenance d’Ottawa, et ce peu importe le parti au pouvoir.  Or, qu’elles soient véridiques ou non, si les attaques du bloc, tantôt contre les libéraux, tantôt contre les conservateurs, font de beaux slogans, et de beaux clips de 8 secondes, il faut se rappeler une chose tout à fait primordiale, à savoir que le bloc québécois ne remportera JAMAIS le pouvoir.  Il ne le peut pas, mathématiquement parlant.  D’ailleurs, il n’en veut même pas; on le lui a offert en partage, sur un plateau d’argent, à l’automne de l’an dernier, lorsque les partis d’opposition ont jonglé avec l’idée de former une coalition pour chasser les conservateurs, minoritaires, du pouvoir.  Le bloc a refusé de se mouiller.  Résultat; on parlait de la coalition des libéraux et du NPD, avec l’accord du bloc québécois, et non pas d’une véritable coalition PLC-NPD-BQ, qui aurait pu être majoritaire.  Aussi, à quoi sert-il de voter pour des députés qui ne pourront jamais réaliser leurs promesses, puisqu’ils n’ont même pas l’intention de gouverner?

Parlant de promesses, rappelons que le bloc québécois présente un programme électoral, comme un parti normal, fait des promesses, comme un parti normal, et sollicite dons et votes, comme un parti normal.  Pourquoi alors ne se comporte-t-il pas comme un parti normal?  Un parti normal présente des candidats en nombre suffisant pour espérer remporter le pouvoir; Québec solidaire le fait, au niveau provincial, et ce même si ses chances de remporter le pouvoir sont à toutes fins pratiques nulles.  Un parti normal envoie son chef participer aux éventuels débat des chefs dans le but de « vendre » son programme, et de démontrer ce que fera son gouvernement, si son parti est élu.  Gilles Duceppe participe aux débats des chefs en ne faisant que répéter ad nauseam qu’il défend les intérêts du Québec, alors qu’en réalité, il ne défend que les intérêts des souverainistes.  Et encore!  En y réfléchissant bien, le bloc ne sert pas à grand chose; comme je l’ai déjà dit, ses députés déchirent leur chemise à la Chambre des communes, voyagent à travers le monde sur le bras des contribuables, et après 8 ans d’ancienneté aux Communes, ramassent une belle pension à vie, dont le chèque est orné de la feuille d’érable avec laquelle ils n’hésitent pourtant pas à se torcher.

Tout bien calculé, on se rend compte que le bloc québécois est une vraie farce!  Il empêche le Canada de fonctionner normalement, en court-circuitant systématiquement toute tentative des canadiens – dont beaucoup de québécois – d’élire un gouvernement majoritaire.  Certains diront que Jean Chrétien a pourtant fait élire trois de ces gouvernements majoritaires, avant de quitter la politique active.  Oui, je l’admet, mais c’était avant que les conservateurs reviennent en force à Ottawa, donc à l’époque où les libéraux fédéraux représentaient le seul parti en mesure de prendre le pouvoir.  Mais maintenant que deux partis peuvent aspirer à former le gouvernement, le bloc n’est devenu rien de plus qu’un empêcheur de tourner en rond, et un metteur de bâtons dans les roues du pays.

Maintenant que l’on a vu pourquoi il faut liquider le bloc québécois, attardons-nous sur le comment.

De ce côté, il n’y a que très peu d’options possibles. Le moindre changement aux lois électorales, qui ferait en sorte de remettre en question l’existence du bloc, à tout le moins dans sa forme actuelle, serait aussitôt interprété comme une attaque en règle envers le Québec, alors que dans les faits, l’attaque serait tout simplement contre une formation qui exploite, entre autres financièrement, de façon malhonnête, le système politique d’un pays dont il ne respecte même pas les fondements.  Et cette exploitation saute aux yeux; le bloc reçoit des subventions, au prorata des votes reçus lors du dernier scrutin général, comme la plupart des autres partis politiques nationaux, subventions qu’il peut dépenser, sous forme de publicité, ou autrement, en dehors d’une campagne électorale, parce que les dépenses d’élections comme tel sont réglementées.  Mais comme il recueille beaucoup de votes dans une seule province, il investit donc la totalité de ces subventions seulement au Québec, lui donnant un avantage déloyal face aux autres formations, qui doivent répartir leurs subventions – et ce faisant, leur publicité – à travers tout le Canada.  Le résultat est donc le même que lorsque l’on écoute une station de radio francophone; les québécois se font inonder de propagande du bloc, alors que le message des autres partis est très dilué.

Le changement le plus facile à réaliser serait de faire en sorte que lors d’un débat des chefs, les échanges devraient se faire entre des participants qui veulent construire le pays, et non pas le détruire.  Pour ce faire, les partis représentés, en plus d’avoir déjà, disons au moins cinq députés élus – et non pas des vire-capot élus sous d’autres couleurs – à la Chambre des communes, devraient présenter des candidats dans un minimum de 7 provinces, et ce en nombre suffisant pour représenter, s’ils étaient tous élus, au moins 50% de la population du Canada.  Devant cet état de fait, le bloc québécois serait dans l’obligation de présenter des candidats dans d’autres provinces, ou alors de renoncer au débat des chefs.  Évidemment, cela ne garantira pas la liquidation du bloc québécois.  Au contraire; il en profiterait pour faire la guerre au reste du Canada, en montrant que l’on veut délibérément chasser le bloc du débat des chefs.  L’expérience récente a démontré que devant des situations semblables, le bloc sait mobiliser ses partisans, et faire passer son message, même s’il s’agit d’une propagande qui a très peu à voir avec la vérité.

La seule véritable façon, en fait, de liquider le bloc québécois, serait de ne pas voter en faveur de ses candidats, lors de la prochaine élection générale.  Si tous les candidats bloquistes se retrouvent en deuxième, voire même en troisième position, au prochain scrutin, il se rendront bien compte que les québécois ne veulent plus d’une simple opposition systématique, qui s’oppose pour s’opposer, et veulent enfin partager le pouvoir.  Ce pouvoir, dont les québécois, majoritairement, sont privés depuis bientôt 20 ans, dans ce pays, le Canada, qui malgré ce qu’on veut leur faire croire, est encore et toujours le leur.

Ottawa: Des universitaires tentent de justifier la coalition

Selon un article de la Presse canadienne, repris par Canoë, 35 universitaires spécialisés en constitution signent une lettre pour tenter d’expliquer la légitimité de la coalition des partis de l’opposition. Leur lettre, qui s’intitule « Le parlement est roi!« , explique que le fait qu’un gouvernement minoritaire, qui n’a plus la confiance de la Chambre des communes, soit remplacé par un autre, qui obtiendrait cette confiance, et ce sans passer par des élections, est tout à fait légitime.  De plus, les auteurs avancent que la gouverneure générale ne serait plus liée par les avis du premier ministre du gouvernement minoritaire désavoué.

Je veux bien croire que, légitimement parlant, rien n’empêche cet état de fait.  Par contre, la question qui demeure entière est la suivante; quelle confiance doit-elle être priorisée, par la gouverneure générale; celle de la Chambre, ou celle du peuple?  Je veux dire, les électeurs qui ont voté pour le parti libéral souhaitaient l’élection d’un gouvernement libéral, et pas nécessairement une coalition.  Idem pour les électeurs qui ont appuyé le NPD.  Nous savons par contre que le bloc québécois n’a jamais voulu du pouvoir, même si on le lui offrait sur un plateau d’argent.  Probablement parce que les députés du bloc auraient des comptes à rendre, et des décisions à justifier, ce dont ils sont exemptés, du moment où ils demeurent sur les banquettes de l’opposition.  Aussi, ils préfèrent y rester, et continuer de faire ce qu’ils ont toujours fait, à savoir déchirer leurs chemises sur la place publique, voyager à travers le monde sur le bras des contribuables, et encaisser, une fois qu’ils auront quitté leurs sièges, de généreux chèques de pension ornés d’une feuille d’érable.  Évidemment, ils auraient bien préféré une fleur de lys, mais vous comprenez, comme moi, que l’argent n’a pas d’odeur.

Pour ma part, malgré ce que prétendent les signataires de la lettre, le fait de déposer un gouvernement et de le remplacer, sans passer par le peuple, demeure un coup d’état.  Je ne vois pas la pertinence d’éviter des élections, qu’il se soit passé de 6 à 9 mois, ou encore de 18 à 24 mois, depuis les élections précédentes.  Une situation est légitime, ou alors elle ne l’est pas, selon moi.  Un gouvernement doit d’abord et avant tout avoir la confiance de ceux qu’il doit servir.  Aussi, il revient au peuple, et seulement au peuple, de décider quel parti formera le prochain gouvernement.  Et si celui-ci est renversé en Chambre, il faut alors retourner en élections, car le dernier mot revient au peuple.

A-85/QC-185: À Cabano

Voici un autre épisode des belles histoires des pays d’en-haut.

…mais qu’est-ce que je dis là, moi?

Voici une autre page de mon escapade de vacances.  Déjà, c’est beaucoup plus près de la réalité.  L’actuelle route 185, qui va de Rivière-du-Loup jusqu’à la frontière du Nouveau-Brunswick, est en pleine métamorphose.  D’ici quelques années,… enfin, d’ici plusieurs années, elle se sera transformée en autoroute 85.

C’est déjà fait pour les 13 premiers kilomètres, comme on peut le voir sur ces panneaux, situés près de la sortie 499, de l’A-20.  Alors que je venais de prendre cette photo, une gentille policière de la SQ est venue me demander si tout allait bien.  Après une réponse positive de ma part, elle m’a laissé poursuivre ma route, mais pas avant de m’avoir… souhaité un bon voyage.

La limite de vitesse est un peu bizarre, pour ce tronçon d’autoroute.  Je regarde vers le nord-ouest, et je suis à l’intersection de la route 185 et de 3e Rang, à Saint-Antonin.  J’ai utilisé mon appareil photo, avec le zoom au maximum (4,0 X), puisque la configuration des lieux ne me permettait pas de stationner la blogue-mobile en bordure de ce point de raccordement, de deux chaussées à une seule, ni d’y aller à pied.  Comme mon appareil n’est muni que d’un zoom numérique, ça donne des résultats franchement aléatoires.  C’est pour cela que j’ai acheté un meilleur appareil, que j’entends bien utiliser bientôt.  Dès que j’aurai suffisamment appris son fonctionnement.

Compte tenu du soleil, qui baissait beaucoup, je n’ai pas pris d’autres photos, ce soir-là.  J’ai préféré me rendre directement à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, pour une bonne bouffe, et l’achat de quelques nécessités, puis je me suis mis à la recherche d’un camping, pour la nuit.  Vous pouvez prétendre que je n’ai jamais rien vu, si cela vous amuse, mais il s’agissait de ma première expérience de changement de fuseau horaire; je suis arrivé à Edmundston… une heure plus tard, évidemment.

En passant, les ondes de la radio francophone de Radio-Canada, au Nouveau-Brunswick, ne sont pas « montréalisées »; cela m’a permis d’écouter une émission du matin, qui débutait à 6h00.  Je croyais d’abord que les néobrunswicois se levaient plus « relaxes » que nous, mais dans les faits, il était 5h00 sur le site de l’émission, diffusée en direct de… Toronto!

L’avantage, par contre, c’est que quand je me suis levé, avant même le soleil, et que j’ai quitté, pour revenir au Québec, j’étais une heure plus tôt dès que je suis rentré dans « la belle province », ce qui m’a permis de prendre des photos matinales, lors de mon arrivée à Cabano.

Au kilomètre 36, nous entrons, par le sud, dans la municipalité de Cabano.  On peut voir les travaux, au loin.

Ici, le terrassement de ce qui semble être, si je me fie à l’alignement, la voie de service de la future autoroute.  Je suis à la hauteur du chemin Michaud.

Toujours en face du chemin Michaud, je regarde encore vers le sud, mais depuis le rebord du chemin de déviation de la route 185.

Depuis mon même point de vue, mais vers le nord, cette fois.  Les travaux de terrassement de l’une des chaussées principales vont bon train.

Je suis à l’intersection du chemin Leclerc, et je vise la route 232, qui tourne devant la grange.

Regard vers le nord, toujours depuis le même point d’observation.

Un rouleau compacteur prépare la suite, vers le nord, de la route 232, en direction du viaduc, qui lui permettra de passer sous la future autoroute.

Je suis maintenant un peu au sud-est de la grange de l’autre photo, dans la courbe de la route 232, et je regarde les travaux de terrassement des chaussées principales.

Depuis le même observatoire, cette fois en direction sud, avec, en arrière-plan, le chemin de déviation de la route 185.

Toujours dans la courbe, je regarde en direction nord, pour une meilleure vue d’ensemble.

Voici la première de trois photos du viaduc qui passera au-dessus de la route 232.  Sur celle-ci, on voit le promontoire sud, derrière les roulottes, les véhicules des travailleurs, etc.

On voit ici le viaduc proprement dit.  Pour ceux qui se demandent à quoi correspond la route 232, à Cabano, il s’agit de la rue Commerciale.

Voilà maintenant le promontoire nord.  Afin d’alléger l’ensemble de l’oeuvre, les bases des deux promontoires du viaduc sont constituées d’immenses blocs de styromousse.

Je suis maintenant sur le terrain de la station Esso, le long de l’actuelle route 185, et j’ai une bonne vue d’ensemble du chantier, vers le sud.

Depuis le même site, mais cette fois, je regarde en direction nord.  L’intersection est celle de la rue Cascades.

Par contre, la meilleure vue du chantier, en direction sud, est depuis la route 185, face à la rue des Érables, au nord-est de la rivière Cabano.

J’ai pris davantage de photos de l’avancement des travaux à la hauteur de Saint-Louis-du-Ha! Ha!.  J’en ai suffisamment pour faire plusieurs billets, et ça s’en vient.  Pour, disons,… bientôt.