A-50, en 2010: (4) Dans la Petite-Nation

Un peu plus à l’est, cette fois, sur le territoire de Plaisance, dans la Petite-Nation.

Il me fut impossible de m’approcher davantage du chantier du pont de la rivière de la Petite-Nation.  Il faudra que j’y retourne.  Nous voyons quand même, depuis le chemin Malo, la flèche de la grue, qui dépasse la cime des arbres, à gauche, le chantier comme tel, à droite, avec des poutres d’acier, destinées au pont, et à l’avant-plan, un panneau que l’on ne voit plus, sur les routes du Québec, depuis longtemps.  Les panneaux de ce genre ont tous été remplacés par d’autres, où l’on voit un camion descendant une pente, ainsi que le pourcentage d’accélération.

À l’intersection de la montée Papineau, et du rang des Cascades, on a nettoyé les abords de l’intersection.  Probablement que celle-ci sera améliorée,…

…parce que de l’autre côté de la petite pente, on retrouvera un échangeur de l’A-50.  Si l’on regarde de plus près,…

…nous verrons les bretelles d’entrée et de sortie vers l’est, au niveau du rouleau compacteur, la chaussée de l’A-50 à la hauteur des camions arrêtés, et les bretelles vers l’ouest, en avant-plan, juste à droite de l’extrémité de la boîte aux lettres.

Sur la montée Saint-François, toujours à Plaisance, la chaussée a été excavée, pour faire place à l’A-50, alors que le trafic lourd croise le chemin de déviation.

Du côté de la municipalité de Papineauville, les choses sont plus avancées, à tout le moins au niveau de la côte Saint-Charles,…

…alors que le long de la côte des Cascades, là où donnera l’échangeur de la route 321 (côte Saint-Amédée), les choses avancent rondement, là aussi.  Le viaduc de la côte des Cascades est en construction, près du cap rocheux, au fond.

Pendant ce temps, sur la route 321, les travaux semblent presque complétés.  Je vise en direction sud.

L’aménagement de ce secteur peut sembler compliqué, et pour simplifier les choses, j’utiliserai à nouveau une carte.

Sur cette carte, issue de l’édition 2005 de l’Atlas routier du Québec, produit par MapArt, nous voyons, plus ou moins, la côte des Cascades qui aboutit directement au point où l’échangeur devrait être construit.

Compte tenu du l’escarpement des lieux, l’échangeur sera plutôt aménagé sur la côte des Cascades, tout près de la route 321.

Si vous regardez cette dernière image en gros plan, vous verrez que la ligne bleue, représentant l’A-50, est séparée par une petite ligne blanche, à la toute droite, comme si l’autoroute était construite sur deux chaussées.  Ce n’est pas une erreur.  En effet, l’A-50, à la hauteur de l’échangeur de la route 323, au nord de Montebello, sera construite sur deux chaussées, sur une distance d’environ un kilomètre.  Cet échangeur représente la fin d’un tronçon à ouvrir en 2011, alors que la section que l’on vient de voir n’ouvrira qu’en 2012.

A-50, en 2010: (3) Du côté de Lochaber

Lors de ma dernière tournée en Outaouais, j’ai pris des photos des différents chantiers de l’A-50, bien évidemment.  Par contre, comme je voulais couvrir un maximum de territoire dans une seule journée, j’ai dû me contenter de l’essentiel, et passer rapidement d’un endroit à l’autre.  J’ai donc pu constater que tout le long de la distance entre la sortie 187 (route 317, au nord de Thurso) et la sortie 239 (chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge), les travaux sont débutés.  Aujourd’hui, je vous présente des images de ce qui se passe du côté de Lochaber.

Ici, c’est à quelques mètres au sud du 6e Rang, à Lochaber, et je vise en direction ouest.  De l’autre côté des arbres, on retrouve la sortie 187, soit la fin actuelle du tronçon de l’Outaouais.

Comme pour la photo précédente, prise du même endroit, je n’ai pas osé traverser la clôture.  Aussi, en visant vers l’est, on ne voit qu’un bout de chaussée, qui semble descendre une petite pente.  Mais qui sait; peut-être qu’un jour, je roulerai dessus.

Nous voici maintenant à 4 ou 5 kilomètres plus loin, à vol d’oiseau.  C’est la chaussée de l’A-50, vers l’ouest, vue depuis le 7e Rang, toujours à Lochaber, tout près de la montée du Gore.

Si je me tourne de 180 degrés, par rapport à la photo précédente, voici ce que l’on voit.  La chaussée de l’A-50 sera nettement plus basse que le sol actuel des lieux, et on travaille à l’excavation.  Si vous cliquez sur la photo, afin de la voir en pleine dimension, vous verrez trois cônes orange, dans l’ouverture, au centre de la photo; il s’agit de la montée du Gore.  Allons-y.

Juste au sud de la montée du Gore, les travaux d’excavation vont bon train,…

…mais perturbent quelque peu la circulation locale.  Ces énormes camions doivent rouler, sur quelques mètres, directement sur la montée du Gore, puisque le chantier s’étend sur les deux côtés de ce chemin de campagne.

Question d’éclaircir la situation, voici de quoi ont l’air les environs.  L’A-50 croisera donc le 7e Rang, puis la montée du Gore, qui sont à très peu de distance, l’un de l’autre.  Cette carte est issue de l’Atlas routier du Québec, édition 2005, de la compagnie MapArt.

Voici maintenant, à partir de la même carte, l’arrangement des lieux, à la fin des travaux.

Évidemment, il reste encore pas mal de besogne à faire, là-bas.  Ce chantier fut probablement l’un des derniers à se mettre en marche.  Selon le site web du MTQ, ce tronçon, qui reliera Lochaber, au nord de Thurso, à Notre-Dame-de-Bonsecours, au nord de Montebello, sera également le dernier à être ouvert à la circulation, quelque part en 2012.  À moins que d’autres reports ne surviennent, évidemment.

A-50, été 2009: Est-ce le chemin de la Montagne, ou le chemin Whinfield?

Toujours en allant un peu plus vers l’ouest, le long de l’A-50, il y a cette petite route en gravier, dont l’intersection, sur la route 148, se situe tout près de celle de la rue Principale du village de Calumet, qui fait désormais partie de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge.  Autant sur Google Earth que dans l’Atlas routier du Québec de MapArt, on l’appelle chemin Whinfield.  Mais il me semble que je n’avais pas la berlue; le panneau, situé au coin de la route 148,  et qui ne semblait pas avoir été remplacé récemment, comme s’il s’agissait d’un changement de nom, suite à une fusion municipale, par exemple, indiquait pourtant bien « chemin de la Montagne ».  Trève d’appellations, j’ai pris le chemin, qui suit la ligne des terres, et qui s’engouffre dans la forêt, en grimpant la montagne.

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Voilà ce que l’on voit lorsque l’on redescend le chemin, en direction de la route 148; un viaduc, qui apparaît comme ça, et qui ne bloque même pas la vue vers la rivière des Outaouais.  Je me suis alors demandé quel serait le même point de vue, mais du haut du viaduc.

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Eh bien ça ressemble à ceci.  Depuis l’A-50, la vue sur le secteur sera magnifique.

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En regardant vers le nord, on voit la petite route qui s’insère dans la forêt.

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Pendant que nous y sommes, allons au bout de la chaussée, vers l’est.  Après un autre sautoir à chevreuils, nous voyons l’usine d’asphalte, mais surtout les énormes tas de gravier, qui servent de matière première.  Rapprochons-nous, grâce au zoom, juste pour voir s’il s’agit bien…

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…eh oui, il s’agit bien de notre usine, avec le drapeau de DJL, qui flotte au sommet de la colonne.  La petite tache verte, c’est le panneau annonçant la sortie de Grenville.

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Un peu à l’ouest du petit chemin de la Montagne, on voit des bases de béton, qui recevront un panneau de supersignalisation.  Ce panneau annoncera probablement la sortie vers Harrington, via le chemin Kilmar.

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En terminant, voici une autre vue imprenable, que vous verrez lorsque vous roulerez sur l’A-50, quelque part à l’automne de 2010, s’il n’y a pas d’autres reports d’ouverture.  Là où la route 148 disparaît dans les branches des arbres, vous voyez quelque chose de bleu, avec du jaune, qui vous semble connu.  Eh oui, il s’agit de l’affiche de la station Ultramar, près de la traverse de la voie ferrée, à Grenville-sur-la-Rouge (Calumet).

Les travaux semblent bien avancés; la couche d’asphalte de base est déjà là, et on travaille sur les couches de finition, ce qui indique que le plus gros de l’ouvrage est déjà fait.  Par contre, il ne faut pas se leurrer; même si les travaux sont avancés à ce point, une ouverture de tronçon est à peu près impossible, cette année.  Vous verrez, dans un prochain billet, que l’on peut constater un tel état de finition jusqu’au pont de la rivière Rouge, au-delà du chemin Kilmar.  Il faut toutefois se rappeler que l’intersection du chemin Kilmar et de la route 148 en est une très dangereuse, et que les véhicules lourds peuvent la prendre, de façon plus ou moins sécuritaire, seulement en direction de Grenville, ce qui est totalement inutile, pour eux comme pour tout le monde, parce que c’est du côté de Fassett qu’il faudrait prendre la route 148, afin de poursuivre sa route vers Gatineau.  Il faudra donc attendre que le pont de la rivière Rouge soit complété, afin d’ouvrir un tronçon qui permette de rejoindre la route 148 de façon sécuritaire.  Et le meilleur endroit pour cela demeure la montée Fassett, ce qui veut dire qu’une ouverture ne sera pas possible avant au moins l’automne de l’an prochain.  Tout dépendra de la vitesse d’exécution du pont de la rivière Rouge.  La chaussée, entre la rivière Rouge et la montée Boucher, aux limites de Fassett, n’est pas très avancée non plus, mais l’expérience nous a démontré que la construction d’une chaussée peut se faire assez rapidement, quand on s’y met.

A-70/QC-170: Une belle autoroute à compléter

Lors de mon périple de vacances, parmi les routes que je suis allé voir, parce que jamais vues, il y a la combinaison formée de l’autoroute 70 et de la route 170.  Il s’agit d’un complexe qui gagnerait à être développé, puisque déjà bien intégré au paysage saguenéen, et utilisé par la population.  Il reste, par contre, encore plusieurs kilomètres à compléter.

C’est ici, en principe, que devait commencer l’autoroute 70.  Nous sommes à quelques kilomètres à peine d’Alma, plus précisément juste au sud du 6e Rang, soit à environ 4 km au sud du boulevard Auger.  Je dis « devait » parce qu’un consensus du milieu privilégie le « tracé sud », qui longerait la route 170 par le sud, au lieu de la couper pour se terminer à l’endroit que vous voyez ici.

Nous sommes à quelques mètres à l’est de l’intersection de la QC-170 et du 8e Rang, à Saint-Bruno.  Ici commence la partie à 4 voies divisées de la route 170, qui s’étend vers l’est.

En regardant cette vue, à la limite ouest de la municipalité de Larouche, ne croyez-vous pas que cette partie de la route 170 ferait une superbe autoroute?  On regarde vers l’ouest.

Ici, on regarde vers l’est.  Nous sommes toujours à Larouche, sur la route 170.

Nous arrivons au début actuel de l’A-70 proprement dite, soit la sortie 26, qui mène…à la route 170.  En fait, quand on prend la sortie, il n’y a même pas de courbe en tant que tel; c’est la ligne naturelle de la QC-170 qui sert de bretelle de sortie, alors que l’A-70 bifurque vers la gauche, pour passer sur le viaduc.

Nous sommes toujours en direction est, mais à quelque 21 km plus loin, à l’autre bout de l’A-70.  Puisque c’est une autoroute comme toutes les autoroutes, je n’ai pas pris de photos des diverses sorties, celles-ci n’ayant rien de particulier.  Devant nous, l’intersection de l’A-70 et de la QC-170,…

…que nous voyons ici depuis la QC-170, lorsque l’on roule sur celle-ci vers l’est.

Toujours la même intersection, mais dans un angle que l’on ne verra pas, à moins d’être passager et de regarder par la lunette arrière.  Je pointe vers l’ouest, mais depuis la chaussée est de la QC-170, dans l’axe de l’A-70.

Du même endroit, mais en me tournant vers l’est, c’est le point de raccordement des deux chaussées en une seule.

Le même point de raccordement, mais vu en direction ouest.

Je dois avoir passé près d’une heure à rouler un peu partout, dont dans un champ, afin de trouver le point exact où l’A-70, ou plus précisément son prolongement vers l’est, devait se terminer, selon l’Atals routier du Québec, édition 2007, publié par MapArt.  Mais beaucoup plus tard, à l’entrée de la réserve faunique des Laurentides, surprise générale; je me rends compte que j’avais noté les poses, mais que je ne les ai jamais prises!  Comme l’heure avançait, j’ai dû faire mon deuil de ces images, et c’est donc sans cette photo que je termine ce billet.  Si vous trouvez cela chiant, imaginez comment je me sentais, lorsque j’ai pris mes premières photos, dans la réserve faunique, et que j’ai constaté que je n’avais pas pris les photos de la fin prévue de l’A-70.  Dites-vous que votre frustration est partagée.

Maskinongé: J’ai – encore – joué dans l’eau!

J’avoue, ce fut plus fort que moi. J’y suis retourné!

Mardi dernier (29 avril), j’ai terminé ma journée de travail à 11h00. Et l’envie m’a repris de retourner voir la situation, à Maskinongé. J’ai bien sûr apporté mon appareil-photo, afin de vous en faire profiter. Cette fois, j’ai également pris quelques poses dans la municipalité voisine de Saint-Barthélémy.

Nous sommes sur le rang du Fleuve, à Saint-Barthélémy. À gauche, c’est le chenal du Nord du lac Saint-Pierre, dans les îles de Sorel. Et le panneau signale la possible présence, sur la chaussée, de… canards.

Depuis un pont temporaire, on peut voir l’extrémité ouest du rang du Fleuve. Je voulais tenter ma chance d’aller plus loin, avec ma bagnole, mais le tronc d’arbre, en travers de la route, m’a fait changer d’idée.

Ici, on voit bien ce que l’on appelle localement « la marée ». C’est composé de tout ce que l’eau peut transporter; paille des champs, petites branches, ou encore le tronc d’arbre de l’autre photo, tout cela est transporté par l’eau, et demeure échoué sur place quand l’eau se retire. De là l’expression « la mer de Mai vient chercher sa marée », sur le phénomène des mers de Mai, que je vous expliquais lors de ma première visite.

Nous sommes au quai de tourisme de Saint-Barthélémy. Cet endroit permet aux plaisanciers de mettre leur bateau à l’eau gratuitement. Sauf que pour l’instant, c’est le quai qui est à l’eau.

Toujours sur le rang du Fleuve, en roulant vers l’est, des panneaux temporaires indiquent le « danger » que peut constituer la présence d’eau sur la chaussée.

Celui-là ne laisse planer aucun doute.

Nous y voilà. Nous venons de quitter Saint-Barthélémy, et le chemin devient la route du Nord, du côté de Maskinongé. Lors de ma première visite, il n’y avait de l’eau que sur le tablier du pont. Juste après le pont, à droite, commence le chemin de la Langue-de-Terre. Je suis désolé, mais ma bagnole est trop basse pour me lancer là-dedans. Donc, retour vers Saint-Barthélémy.

Au lieu de prendre l’autoroute 40, pour atteindre Maskinongé, j’ai plutôt pris la voie de service sud, pour me rendre à l’observatoire des oiseaux migrateurs, que voici. Cet endroit est fréquenté par les amateurs de nature, qui viennent y regarder la migration printanière des canards, des bernaches et des oies. Lors de mon passage, malgré que l’eau soit toujours au rendez-vous, les migrateurs ont pratiquement tous déjà quitté vers le nord, attirés par les températures chaudes des semaines précédentes.

Ça, le reste de l’année, c’est une terre agricole. Mais avouez qu’à cause de la crue printanière, elle cache bien son jeu.

La grange, au loin, nous laisse un meilleur indice, cette fois.

Les terres, des deux côtés de l’autoroute 40, mais principalement au sud de celle-ci, ont été aménagées de façon à retenir l’eau des crues, afin de faciliter la migration des oiseaux. Une fois la migration terminée, et le niveau des eaux de la région revenu vers la normale, un système de pompes assèche les terres au niveau nécessaire pour l’agriculture.

Cette photo fut prise à l’extrémité est de l’observatoire, mais en regardant vers le nord-ouest. Le camion-remorque passe sur l’autoroute 40, vers l’est.

Bon, cette fois, c’est la voie de service qui est barrée! Voyons voir de plus près.

Je vois, dit l’aveugle! C’est le ponceau qui est défoncé. Sûrement un dégât de la crue, à moins que ce soit un problème latent qui vient tout juste de se montrer au grand jour. Cette photo permet de voir la composition de la route; une dizaine de centimètres de gravier, et du sable. C’est tout. Et ç’a tenu le coup pendant plus de 30 ans!

Autre vue des dégâts. Mais je dois être honnête, et vous dire que je n’aurais pas pu me rendre à Maskinongé par la voie de service de toute façon. Celle-ci se termine environ un demi-kilomètre plus loin, à la limite municipale de Maskinongé. Donc, encore demi-tour, afin de prendre l’A-40 vers l’est, et sortir à Maskinongé.

Selon les plans originaux, les deux voies de service (nord et sud, ajoutées en rouge sur la carte) de l’A-40 devaient se rendre à Maskinongé, et des courbes ont été aménagées à cet effet (aussi ajoutées en rouge sur la carte), mais elles furent jugées de peu d’utilité, puisque les terres agricoles y sont parallèles à l’autoroute, alors qu’elles sont perpendiculaires à celle-ci, du côté de Saint-Barthélémy.

Carte originale © MapArt (Atlas routier du Québec, édition 2005)

Il faut dire qu’à l’époque de la construction de l’A-40, il y a eu beaucoup de discussions, à savoir de quel côté de la rivière Maskinongé serait construit l’échangeur, chacun tenant à l’avoir de son côté de la rivière. Finalement, l’échangeur fut aménagé du côté est de la rivière, et les gens du côté ouest n’ont eu ni le pont du côté sud de l’autoroute, ni les voies de services leur permettant d’accéder à l’échangeur de Saint-Barthélémy, les deux ajoutés en vert clair sur la carte. Ils durent se contenter du vieux pont, situé du côté nord de l’autoroute, qui fut lui-même l’ancien pont du village de Maskinongé, au cours du XIXe Siècle, et déménagé sur son site actuel en 1927. Nous verrons plus loin des photos de ce pont, maintenant dans un état lamentable.

Ici, nous sommes sur le rang de la Rivière Sud-Est, à Maskinongé, à l’endroit où le pont du côté sud de l’A-40 toucherait terre, s’il avait été construit. On voit le courant dans l’eau qui traverse la chaussée.

En me retournant d’environ 120 degrés, par rapport à la photo précédente, voilà ce que l’on voit. Compte tenu de la dénivellation du terrain, cela crée une petite chute.

Voici un gros plan du « torrent » de la photo précédente.

Ici, la chute est plus prononcée. Cet endroit est un point de chute naturel lorsque survient une crue des eaux, parce que l’eau se déverse dans ce qui était le lit de la « petite rivière » Maskinongé, qui serpente un secteur que l’on appelle « Le domaine ». Le lit de la petite rivière est longé par le chemin de l’Île-aux-Grues, qui se rend vers le fond de la baie de Maskinongé, territoire reconnu – et revendiqué par plusieurs – de chasse à la sauvagine.

Les herbes sauvages retiennent parfois « la marée », que l’on a vu sur les premières photos, ce qui crée un effet de barrage. Par contre, il serait très dangereux de tenter de se rendre vers les maisons; les tourbillons, dans l’eau, de l’autre côté des herbages, illustrent que c’est la rivière Maskinongé, particulièrement profonde et quasi-torrentielle, en cette période de l’année, qui vous attend.

Une autre vue de l’effet de barrage.

Cette fois, c’est le courant de la rivière Maskinongé qui pousse l’eau par dessus la chaussée, créant un effet de chute.

La « chute », vue d’un peu plus près.

Ici, on voit les deux effets à la fois. À gauche, l’effet de barrage, et à droite de la route, la chute de l’eau. Vous l’aurez deviné, la rivière Maskinongé se trouve à gauche, sur la photo.

Nous sommes du côté sud du chemin du Domaine, face au viaduc qui mène au rang de la Rivière Sud-Est, qui lui nous conduit au village de Maskinongé, environ 7 kilomètres plus au nord. Vous ne le croirez peut-être pas, mais il s’agit d’une cabane à sucre.

Et voici le moyen pour se rendre à la cabane.

Voici donc le pont dont nous parlions tantôt, situé du côté nord de l’A-40, et qui fait le lien entre les rangs de la Rivière, Sud-Est et Sud-Ouest. La partie la plus à droite, sur la photo, est une extension qui fut ajoutée en 1927, lors de la reconstruction de l’ancien pont du village, fait de poutres triangulées. Celui-ci est fermé à toute circulation jusqu’à nouvel ordre, et rien qu’à voir la courbe, dans la poutre de soutien du bas, aucune explication supplémentaire n’est nécessaire.

Un zoom de la photo précédente. On voit bien la poutre verticale qui s’est rompue.

Suite à la rupture de la poutre, une inspection complète a été commandée. De là le sablage des raccords d’assemblage des poutres, et les inscriptions sur la structure.

Selon des résidents de l’endroit, des discussions auraient cours entre la municipalité et le MTQ qui, comme on le sait, vient de reprendre à sa charge l’entretien des ponts situés dans les municipalités de moins de 100,000 habitants, afin de déterminer si l’on réparera cette vieille structure plus que centenaire, ou si l’on construira un tout nouveau pont. Alors jetons un nouveau regard – peut-être le dernier – sur l’actuel pont P-04330.

Compte tenu des explications que je donnais dans ce billet, la situation qui prévaut à Maskinongé est plus longue qu’à l’habitude. Normalement, après deux semaines, l’eau se retire presque complètement, et reprend son niveau normal, en attendant les fameuses « mers de Mai ». Par contre, cette année, je ne serais pas surpris que les deux phénomènes se soient chevauchés, ou encore qu’ils soient survenus en même temps; les températures douces de la mi-avril ont certainement aidé les couverts de glace de certains lacs à descendre vers le fond, ce qui pourrait expliquer que la crue de cette année soit aussi soutenue. C’est dans les prochaines semaines que l’on pourra déterminer les causes exactes du prolongement des crues de 2008, selon le temps que mettra le niveau de l’eau à revenir à la normale.