La naissance de l’autoroute 610, en Estrie, est pratiquement passée inaperçue, parce que tout ce qui était un tant soit peu gouvernemental, à ce moment précis, était à Laval, en train de faire des pirouettes pour convaincre les gens que le réseau routier québécois était fiable, et que le viaduc de la Concorde, ou à tout le moins le trou béant devant lequel ils se tenaient, puisque le viaduc venait de s’effondrer, ne représentait qu’un événement isolé.
Dans les faits, qu’est-ce que l’A-610, au juste? Pour ceux qui sont familiers avec les autoroutes de l’Estrie, mais qui ne passent pas souvent dans le coin, pensez au dernier tronçon de l’A-10, qui commençait à la sortie 143, et qui se rendait jusqu’à la route 112, à Fleurimont. C’est ce tronçon qui fut rebaptisé A-610. Je ne comprends toujours pas la logique derrière cette manoeuvre du MTQ. J’ai d’ailleurs écrit au ministère, afin que l’on m’explique, de façon claire, quel sera le réseau autoroutier du futur, selon leurs prévisions. À part un accusé réception, je n’ai pas eu d’autres nouvelles de cette requête.
Voyons donc voir quelques petits détails de l’A-610.
Voici le panneau indiquant le début de l’A-610, que l’on voit quand on arrive de Drummondville, via l’A-55 sud, dans un endroit situé plus ou moins à mi-chemin entre Bromptonville et le centre-ville de Sherbrooke. Comme on peut le voir, le changement de logo, sur le panneau, n’est pas des plus réussis.
L’A-610 file vers l’est, à travers la chaîne des Appalaches.
Un autre rapiéçage de panneau plutôt bâclé. Surtout que celui-ci indique qu’il n’y a plus de services, à la sortie 7, qui fut autrefois la sortie 150 de l’A-10.
Une autre preuve du rapiéçage passablement ordinaire des panneaux de l’A-610. Selon la logique actuellement appliquée par le MTQ, on devrait plutôt voir le logo de l’A-610, suivi du mot « ouest », puis des logos de l’A-10 et de l’A-55, le tout sur une même ligne, puisque c’est là que mène l’A-610. Mais bon, on s’est contenté de masquer le logo de l’A-10 avec un de l’A-610.
Dans l’autre sens, et un peu à contrejour, on voit au loin la séparation des chaussées, à environ un kilomètre à l’est de la sortie 7. Les trois derniers kilomètres de l’A-610 sont construits en super-2.
Ici, à deux kilomètres de la sortie 7, on peut voir qu’à quelques exceptions près, le terrain nécessaire à la construction de la deuxième chaussée est bien dégagé.
C’est la fin de l’A-610. Elle se termine bêtement, à la hauteur de la route 112, dans l’ancienne ville de Fleurimont, qui fait désormais partie de la ville de Sherbrooke.
Vous aimez les autoroutes aux fins toutes bêtes? À Sherbrooke, vous serez bien servis. Encore plus bête que celle de l’A-610, voici la fin de l’A-410, au boulevard de l’Université. Comme vous le voyez, on a construit une jolie courbe, plutôt accentuée, puis on a fait une belle pente, pas très longue, au bout de laquelle on a installé un feu de circulation. Tout ce qu’il faut pour se casser la gueule! On dit depuis des années que l’A-410 sera prolongée vers Lennoxville, mais il semble que les travaux pourraient débuter en 2009, pour une ouverture possible en 2013. Reste à voir si cet échéancier tiendra le coup.
J’avoue que je n’ai pas écrit beaucoup de billets depuis une dizaine de jours. À part le temps que je passe à répondre à vos commentaires (en passant, merci beaucoup à ceux qui m’écrivent, et ne vous gênez surtout pas!), j’ai procédé à quelques achats, dernièrement, dont un nouvel ordinateur, qui me fait royalement chier depuis une semaine, ainsi qu’un projet de « blogue-mobile », que je vais récupérer ce lundi, et qui prend les airs d’une vieille Jeep Cherokee Chief, de couleur bleue. Je vous tiendrai au courant des derniers développements dans les deux cas.
D’ici-là, suite à une question de Sam, je tenterai de savoir où se termine la route 155. Je vous montrerai aussi des travaux sur l’A-20, en Montérégie, sur l’A-10, dans les Cantons-de-l’Est, ainsi que d’autres bouts de routes intéressants, dont un lien inter-rives, où l’on roule sur rien de moins qu’un barrage d’Hydro-Québec! Alors n’allez pas trop loin, car les prochains jours risquent d’être captivants pour les amateurs de routes.












