A-5, été 2009: (3) La chaussée sud

Dans cette série:

(1) La chaussée nord(2) la jonction avec la QC-105(3) La chaussée sud

Jetons maintenant un coup d’oeil à la future chaussée sud de l’autoroute 5, en revenant vers Gatineau.

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Retour vers notre passage dans le roc.  Évidemment, ce n’est pas le même passage, puisque à mesure que l’on revient vers le secteur de Tulip Valley, point de départ du chantier, les deux chaussées s’éloignent l’une de l’autre.  Mais cette fois, la voie semble bloquée par des montagnes… de gravier.

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Après avoir fait le tour, via la balance, nous voici donc chez Gravelle Dépôt!  Il y avait, quelques temps avant, une usine de concassage de pierre, et nous voyons ici les stocks restants.  Voici le rayon de la pierre de 0 à 5 millimètres,…

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…alors que nous sommes ici au rayon de la pierre de 5 à 10 millimètres.  Bref, cette pierre fut produite à partir des gravats issus du dynamitage, et sera utilisée à mesure des besoins du chantier.

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Comme nous sommes sur le chemin du retour, nous passons à nouveau au-dessus du chemin Pine, que nous voyons ici en direction est, cette fois.

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Nous approchons maintenant de la bretelle de sortie vers le chemin de la Rivière, au coeur d’un autre passage montagneux.

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Nous voyons, au loin, le viaduc du chemin de la Rivière.  Le niveau du tablier est presque atteint, en ce qui concerne le terrassement de la chaussée.

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La rétrocaveuse, communément appelée « pépine », devait probablement, si l’on se fie aux petits amoncellements, devant celle-ci, remonter un peu les matériaux descendus trop bas, et redonner la forme recherchée au terrassement de la bretelle de sortie.  Au loin, la bretelle d’entrée vers l’A-5 sud.

Selon les données du site web du MTQ, cette partie de l’A-5 devrait laisser passer ses premiers véhicules à l’automne de cette année.  En effet, il en reste bien peu à terminer, si ce n’est qu’un peu de finition, au niveau du terrassement, l’asphaltage, et les autres trucs de finition, comme les glissières de sécurité et la signalisation.  Bref, encore quelques kilomètres de voies rapides de plus, cet automne, au Québec.  Pas beaucoup de kilomètres, c’est vrai, mais cette fois, il s’agira d’une vraie autoroute.

A-5, été 2009: (2) La jonction avec la QC-105

Dans cette série:  (1) La chaussée nord(2) La jonction avec la QC-105(3) La chaussée sud

La première phase du prolongement de l’A-5, au nord de Gatineau, ne mesure que 2,5 kilomètres, donc n’est pas très longue.  Elle permettra de contourner une section de la route 105 faite de courbes à l’aveugle, ainsi que l’intersection avec le chemin Pine, qui est à un angle presque impossible.  La circulation deviendra donc beaucoup plus sécuritaire, dans le secteur, puisque tout le trafic de transit prendra l’A-5.

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Les lampadaires annoncent la fin de la chaussée nord, et la jonction avec la QC-105, laquelle sera contrôlée par un système de feux de circulation,…

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…que l’on voit bien ici.  Je me tiens sur ce qui sera le début de la chaussée sud, pour prendre cette photo.

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Voici la chaussée nord.  Ceux qui y arriveront serreront à droite, pour aller rejoindre la route 105.  À voir le dessus du rouleau compresseur, c’est à croire qu’il n’a rien compacté depuis des semaines.

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Ici, on voit ce qui deviendra la bretelle que ceux qui roulent vers le sud emprunteront, pour prendre l’A-5.  Ils tourneront à droite,…

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…puis ensuite à gauche, afin de s’aligner sur la chaussée sud, en direction de Gatineau.

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Voici, plus ou moins, à quoi devrait ressembler, globalement, la jonction A-5/QC-105, à la fin de la première phase du prolongement de l’autoroute 5.  Je l’ai dessiné à partir d’une image de Google Earth, sur laquelle j’ai ajouté, en rouge, les deux chaussées de l’A-5.

La troisième, et dernière partie de cette visite, sera en ligne bientôt.  Promis!

A-30: Le tronçon oublié

L’actualité parle souvent du chantier de l’autoroute 30, sur la rive-sud de Montréal, dont on attend la construction depuis plus de 30 ans. Avec l’échangeur A-15/A-30 « dans le champ » qui devrait être complété cette année (du moins je l’espère), l’autre échangeur « quasi-Mohawk » dont les soumissions à l’appel d’offres s’ouvriront cette semaine, et la sélection du partenaire privé de la section Châteauguay/Vaudreuil-Dorion quelque part au cours de la présente année, il devrait enfin se passer quelque chose d’autre que du bla bla ministériel et des conférences de presse. Par contre, il existe un autre tronçon de l’A-30, un tronçon dont pratiquement personne ne parle. Personne, sauf dans la région du Centre-du-Québec, et un peu en Mauricie. Un tronçon qui, même s’il fait dans les 20 kilomètres, est ignoré de presque tout le monde, à part les locaux, ceux qui vivent tout près. Voici donc « le tronçon oublié » de l’A-30, celui qui va de Bécancour à… Bécancour.

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Voici l’extrémité ouest du tronçon oublié, qui débouche sur la route 132, dans le secteur Saint-Grégoire de la ville de Bécancour.

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La même bretelle, cette fois vue du viaduc de la route 132. C’est derrière ce bout de forêt que devrait passer la suite de l’A-30, qui relierait la ville de Nicolet au réseau autoroutier. Les gens de Nicolet se sont fatigués de la demander, à force, puisqu’ils le font depuis environ 40 ans.

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Vue de l’A-30 depuis le même viaduc, cette fois vers l’est. On y voit les collecteurs existants, ainsi que tout l’espace requis pour les voies rapides centrales. Le viaduc que l’on voit est celui de l’A-55, au coeur de l’échangeur A-30/A-55. On y voit aussi, à gauche, le poteau du panneau d’identification du viaduc (vous savez, les petits panneaux à trois couleurs sur lesquels il y a plein de chiffres que l’on croit inutiles, mais qui permettent aux fonctionnaires de ne pas se perdre), comme quoi je suis bien au centre du viaduc, et tout en bas, mon ombre de photographe pourri.

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Ici, on voit l’A-30, direction est. Après l’échangeur de l’A-55, l’A-30 devient une super-2, sur laquelle la limite de vitesse est fixée à 100 km/h, sans minimum.

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Sur l’A-30 en super-2, que des jonctions (JCT), ou des intersections à niveau. Aucun échangeur. Le seul viaduc qui passe au-dessus d’une autre route est situé au-dessus de la rue principale du village de Bécancour, soit l’avenue Nicolas-Perrot, et on entre dans le village, depuis l’A-30, via une intersection à niveau, quelques centaines de mètres plus loin.

Il faut comprendre ici que la ville de Bécancour est une invention du gouvernement de Jean Lesage(1), alors qu’afin de favoriser la création de SIDBEC, au milieu des années 1960, il a fusionné le village de Bécancour avec une dizaine d’autres petites municipalités environnantes, pour créer une ville au territoire énorme, mais avec une population totale d’environ 10,000 personnes. Un peu comme Mirabel, lors de la construction de l’aéroport international. D’ailleurs, plusieurs grandes entreprises du Parc industriel et portuaire de Bécancour (PIPB), comme Norsk Hydro(2), ont récemment fermé leurs portes, faisant de ce parc industriel un genre d’éléphant blanc, un peu comme l’aéroport de Mirabel.

(1) Lors de la publication originale, j’avais prétendu que la ville de Bécancour fut une création du gouvernement péquiste de René Lévesque, dans le but de favoriser la création du PIPB, alors que celui-ci, dans les faits, fut un genre de « prix de consolation », puisque SIDBEC n’a finalement jamais été créée à Bécancour, le gouvernement préférant acheter les installations existantes de la compagnie Dosco, à Contrecoeur. Tous les détails dans les commentaires 5 et 6, à la fin du billet. Merci à Carl pour les précisions.

(2) Lors de la publication initiale, j’avais nommé l’Aluminerie de Bécancour comme entreprise fermée, mais selon un lecteur, cette compagnie est toujours en opération. Tous les détails dans les commentaires 2 et 3, à la fin du billet. Merci à lawrock pour l’information.

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Imaginez; une traverse de quad sur une autoroute. Évidemment, il s’agit ici de l’intersection de l’avenue des Jasmins, qui mène au secteur Sainte-Angèle-de-Laval de la ville de Bécancour.

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À l’est de la rivière Bécancour, toutes les intersections, sauf celle de la route privée d’Hydro-Québec qui mène à la centrale nucléaire Gentilly 2, sont munies de voies séparées et de feux de circulation.

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Saviez-vous que ce type, Arthur Sicard, est en fait l’inventeur de la souffleuse à neige, telle qu’on la connaît aujourd’hui? Il construisait ses machines dans une usine de Sainte-Thérèse, qui abrite aujourd’hui les installations de PACCAR.

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La seule indication que l’A-30 se termine, vers l’est, est ce simple panneau. Mais comme sept kilomètres, sur les vingt que comptent le tronçon oublié, sont partagés avec la route 132, il n’y a aucune fin physique. L’A-30 devient tout simplement la route 132, et la vitesse permise est réduite à 90 km/h.

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Malgré qu’elle soit construite en super-2, l’A-30, à tout le moins ses quatre derniers kilomètres, sont construits selon le principe des voies de service, qui permet de relier les rues et routes qui longent l’autoroute. C’est ce que l’on voit ici, près de la fin de l’A-30; une route passe le long de la clôture. Cette voie donne sur le chemin des Cendres.

Compte tenu que les gens de Nicolet demandent que l’A-30 se rende chez eux depuis la construction originale de cette section, il y a près de 40 ans, et que personne, ni au MTQ, ni au gouvernement, n’a fait davantage que des promesses non-tenues, il serait surprenant que ce tronçon de l’A-30 soit relié au tracé principal de celle-ci, qui s’arrête à Sorel-Tracy, soit environ 55 kilomètres à l’ouest du bout de forêt que l’on voit sur la seconde photo. Cette section de l’A-30 risque donc de demeurer un tronçon oublié pour de nombreuses années encore.