Urgence-santé: Comment peut-on classer les urgences au téléphone?

Comme plusieurs, j’ai lu l’article de Gabrielle Duchaine, dans le Journal de Montréal d’aujourd’hui, sur l’histoire de la dame de 72 ans, Louise Lalonde, qui a dû attendre près de 3 heures avant que les ambulanciers débarquent chez elle.  Évidemment, j’ai aussi lu la version d’Urgence-santé sur cette affaire.

Je me demande comment on peut s’y prendre pour classer le niveau de priorité d’un appel juste en jasant avec la personne au bout du fil.  C’est quoi, une « prio 4 », une ballade touristique?  Les gens appellent le 9-1-1 pour commander une pizza?  La personne qui appelle pour une ambulance est-elle toujours suffisamment calme pour bien évaluer la situation?  Je n’ai pas vraiment l’habitude des ballades en ambulance (en fait, cela m’est arrivé une seule fois dans ma vie), mais je crois que si Julie Snyder a pu en noliser une pour faire déplacer rapidement ses finalistes de Star Académie, il y a quelques années, il y avait sûrement moyen de faire les choses plus rapidement pour madame Lalonde.  Moi qui croyait que tous les appels au 9-1-1 étaient traités en urgence, j’avoue que j’en perds mon latin, là.

Autre point; dans les résidences pour personnes âgées autonomes, il n’y a pas un système en place, que ce soit par téléphone ou par un membre du personnel sur les lieux, qui permette de savoir si tout va bien, et que la personne ne soit pas en situation de problème?  Il existe un tel système dans la ville de Sorel-Tracy; les gens qui veulent s’en prévaloir s’y inscrivent, puis à chaque jour, environ à la même heure, ces personnes reçoivent un coup de téléphone afin de constater que tout va bien.  Si la personne doit s’absenter, elle avise les gens du service.  Sinon, en cas de non-réponse, les policiers se rendent sur place, et peuvent intervenir s’il y a problème.  Je crois que si une ville peut instaurer un tel système, il serait d’autant plus facile de faire de même dans une résidence; on pourrait y impliquer le personnel, ainsi que des résidents dont la santé est sans reproche, ce qui permettrait également de créer des liens entre les résidents.

Sauf que je n’en reviens toujours pas d’avoir à attendre près de trois heures pour une ambulance, sur le territoire desservi par Urgence-santé.  Si c’était au beau milieu de nulle part, je comprendrais davantage.  Mais c’était à Laval!

Amir Khadir: …terroriste?

LCN nous apprend que le coprésident du parti Québec solidaire, Amir Khadir, aurait été espionné par le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) en raison de ses liens avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien.  Plusieurs pays, dont le Canada, considèrent cette organisation comme un groupe terroriste, accusé d’avoir été mêlé à plusieurs attaques d’ambassades et de consulats iraniens.  Cette organisation aurait aussi été financée pendant un certain temps par feu le dictateur irakien Saddam Hussein.

Ce cher Amir Khadir, qui avouons-le, ajoute un peu de piquant dans le domaine de la politique québécoise, goûte donc maintenant à son tour au fait de se savoir espionné.  J’espère que ce fait le lui montera pas trop à la tête; s’il apprenait qu’à une certaine époque, des membres influents du PQ furent aussi espionnés, ce serait suffisant pour que celui-ci se prenne pour un vrai politicien.  J’espère aussi que l’autre coprésidente de Québec suicidaire, Françoise David, ne le foutra pas carrément dehors du parti, lui faisant connaître le même sort que celui d’un certain lieutenant-gouverneur québécois, qui fut lui aussi chassé de son job en raison de son soutien à une cause qui se passait ailleurs, pendant ses années d’études.

Mais Amir Khadir peut se consoler; en raison de ses prises de position passablement embarassantes pour certains personnages politiques, l’auteur du Blogue de Richard3 est probablement espionné, lui aussi, et son téléphone est possiblement sous écoute permanente.  Je devrai surveiller mes mots, la prochaine fois que je commanderai une pizza…

Métro de Montréal: L’appel d’offres fait réagir

Le fait que le gouvernement du Québec ait décidé de ne pas contester le jugement de la Cour supérieure du Québec et de finalement aller en appel d’offres pour le renouvellement des wagons du métro de Montréal a provoqué des réactions du côté de l’usine de Bombardier Transport de La Pocatière, là où auraient probablement été fabriqués les nouveaux wagons, n’eut été du jugement en faveur d’Alstom.  C’est ce que rapporte le site ARGENT, ce matin.

Évidemment, le président du syndicat des employés de Bombardier (CSN), là-bas, Mario Lévesque, trouve bien regrettable que le fait de revenir à l’étape de l’appel d’offres retardera tout le processus, et fera en sorte que les quelques 300 membres de son syndicat qui sont sur la liste de rappel, et dont plusieurs ont épuisés leurs prestations de chômage, devront patienter encore avant de pouvoir être rappelés au travail.  De son côté, le directeur général de la Corporation de développement économique (CDE) locale, François Gendron, est d’avis que cette procédure entraînera de « longs délais inutiles », et qu’elle ne représente qu’une source de perte de temps.  Je ferai remarquer à messieurs Lévesque et Gendron que si le gouvernement n’avait pas tenté de contourner ses propres règles en accordant d’abord le contrat de gré à gré à Bombardier, ils n’en seraient pas là – et nous non plus.

Mais la déclaration la plus inquiétante à mes yeux est celle de Geneviève Dion, porte-parole de Bombardier Transport, qui a déclaré au Journal de Montréal « Nous allons répondre (à l’appel d’offres) et mettre tout en branle pour préparer une proposition compétitive avec les dernières technologies ».  Je me demande en fait à quoi rime les derniers mots de sa phrase, « avec les dernières technologies ».  Est-ce à dire que n’eut été de l’appel d’offres, Bombardier nous aurait refilé de la camelote?

Tout cela pour dire que si l’on se targue de gouverner avec transparence, le fait d’accorder un contrat de 1,2G$ de gré à gré à une entreprise, serait-elle québécoise, est une erreur monumentale.  Les contribuables québécois feront encore une fois les frais des maladresses gouvernementales dans ce dossier, cette fois signées par le parti libéral.  Il faut toutefois souligner, à la décharge du parti, que le ministre responsable dans ce dossier, Raymond Bachand, est un ancien péquiste, ce qui me fait dire que l’un dans l’autre, les partis politiques, au Québec, sont souvent des copies carbone les uns des autres.

Rockland MD: Enfin, une ouverture!

C’est aujourd’hui qu’avait lieu la première journée au cours de laquelle des patients allaient obtenir des interventions chirurgicales à la clinique privée Rockland MD, un centre de santé privé situé à Ville Mont-Royal, et ce en vertu d’une entente entre la clinique et l’hôpital du Sacré-Coeur, à Montréal.  Deux jours par semaine, des patients ayant à subir une intervention chirurgicale seront traités à cette clinique privée, et le coût des soins sera défrayé par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ).

Depuis le temps que je parle d’une telle collaboration entre le système public et l’entreprise privée dans le domaine de la santé, voilà enfin une ouverture intéressante.  Une telle façon de faire permet de désengorger les listes d’attente parce que ces patients devraient attendre encore plusieurs semaines – lire plusieurs mois – avant que leur tour vienne sur la liste, s’ils n’étaient pas confiés au privé.

On s’en doute bien, cette entente fait aussi des mécontents, dont la docteure Saideh Khadir, de l’Association des médecins pour l’accès à la santé, et le porte-parole Amir Khadir (sont-ils parents?) du parti Québec solidaire, qui pour sa part organisait une manifestation devant la clinique Rockland MD ce matin, avant de tenir une conférence de presse sur ce sujet.  Bon, j’ai une petite idée des raisons de Québec suicidaire pour aller dans ce sens, mais c’est le nom de l’association de la docteure Saideh Khadir qui m’inquiète.  L’Association des médecins pour l’accès à la santé.  Un tel nom sous-entend-il que les autres médecins sont contre?  Probablement pas, mais avouez qu’un tel nom d’association sonne drôle, non?

Selon vous quelles sont les raisons de Québec solidaire pour refuser de telles ententes entre le privé et le public?  Je ne sais pas précisément, mais cela doit sûrement tourner autour du principe de la médecine à deux vitesses.  Si c’est le point que veut faire valoir Amir Khadir, il va certainement faire rire de lui parce que comme c’est la RAMQ qui paye, personne ne bénéficie de quelque privilège que ce soit, sauf celui de profiter d’une option de plus pour accélérer le traitement de patients qui, autrement, auraient le temps de mourir sur la liste d’attente.  Mais nous savons tous que la mentalité de Québec suicidaire, sur ce point est « Si je dois attendre pour me faire soigner, tout le monde va attendre ».

Quant aux patients qui pourront se rendre chez Rockland MD, ils pourront recouvrer la santé plus rapidement que sur une liste d’attente, et ça, c’est bien.

A-70 à Saguenay: Ils étaient quatorze!

Le site LCN nous rapporte un carambolage, ce matin, sur l’autoroute 70, à la hauteur de Chicoutimi, qui a impliqué pas moins de 14 véhicules.  Il semble que c’est un automobiliste qui, aveuglé par le soleil, aurait appliqué les freins, qui aurait provoqué cet accident qui, heureusement, n’a pas causé de blessures graves ni de décès.

Je me demande c’est quoi, l’idée, de freiner parce que l’on a le soleil dans la face.  On attend qu’il se tasse sur la voie de gauche?  Je regrette, mais cette fois, ce n’est pas la faute du gouvernement, ni du MTQ, ni de la ministre Julie Boulet, mais bien du « chauffeur de fournaise » qui a foutu les freins sur l’autoroute en pleine heure de pointe.  Cet automobiliste ne savait pas que le soleil se lève, au Saguenay, comme partout ailleurs?  L’espèce de truc, en carton, et recouvert du même tissu que le pavillon du toit, ce n’est pas pour retenir vos disques compacts, mon cher monsieur (parce qu’il semble que ce soit un homme qui conduisait; si ce n’est pas le cas, dites-le moi, je corrigerai), ni pour mettre vos contraventions, mais bien pour cacher le soleil, et ainsi éviter des conneries comme celle que vous avez causé ce matin.

Imaginez que la même chose se produise dans la région de Montréal; ce serait des centaines de voitures qui se rentreraient dedans à qui mieux mieux, ce qui ferait la joie des carrossiers et des vendeurs de bagnoles, et le malheur des policiers, qui sont déjà débordés avec les nombreux incidents aux heures de pointe, que ce soit des accrochages, des pannes, ou des pertes de contrôle.

Par contre, il y a tant d’équipements qui servent à autre chose que les usages pour lesquels ils ont été prévus, dans un véhicule, tellement les conducteurs ne s’en servent pas, comme par exemple, les clignotants.  Je suis convaincu que pour un grand nombre d’automobilistes, le petit levier, à gauche du volant, n’a été mis là que pour accrocher des élastiques.  Les rétroviseurs, quant à eux, doivent servir à appliquer du maquillage, tellement il y a de gens qui changent de voie sans y jeter un coup d’oeil.  D’ailleurs, plusieurs personnes conduisent comme si elles étaient seules sur la route, comme si tous les autres automobilistes n’avaient pas d’affaire autour d’eux.  Parole de livreur, j’en vois des vertes et des pas mûres.

Parlant de voir, avez-vous vu vos feux de freinage, dernièrement?  En fait, fonctionnent-ils comme il le faut?  En tant que livreur, il m’arrive de suivre d’autres véhicules à chaque jour, et je dois vous dire que de nombreux automobilistes sont négligents concernant les feux de freinage de leur véhicule.  Il ne s’agit pourtant que de menus articles, qui se vendent pour moins de 5$ le paquet de deux, dans tous les magasins de trucs pour autos.  Et si vous n’êtes pas du genre à vous salir les mains à jouer dans votre voiture, demandez à votre garagiste de vérifier vos feux de freinage, la prochaine fois que vous irez pour la vidange d’huile.  Cela vous coûtera beaucoup moins cher et vous causera beaucoup moins d’inconvénients qu’une collision.

Parlez-en aux saguenéens impliqués dans le carambolage!  Au fait, les feux de freinage de la première voiture, celle qui fut la cause de tout ce bordel, fonctionnaient-ils?  Le reportage n’en parle pas.