Élections fédérales: Ne jurons de rien!

Un article de la Presse canadienne, publié ce dimanche, titre « Quand le gouvernement conservateur tombera-t-il?« .  On y fait état de tous les dossiers où les conservateurs ont attisé des réactions vives de l’opposition, que ce soit la cessation du transfert de détenus en Afghanistan, le congédiement de la présidente de la Commission canadienne sur la sécurité nucléaire, Linda Keen, ou encore la situation économique qui subit un ralentissement.  Tous ces dossiers, et probablement bien d’autres, seront débattus à compter de demain, dans le cadre de la reprise de la session parlementaire.  Ceci dit sans compter le budget, qui devrait être déposé d’ici environ un mois.

Je suis de ceux qui croient qu’il ne faut pas partir en peur avec le retour des députés à la Chambre des communes, et qu’il n’est pas garanti que le gouvernement conservateur va tomber ce printemps.  Souvenez-vous du mini-budget de l’automne dernier.  Souvenez-vous aussi du dernier discours du Trône.  Deux occasions en or où l’opposition aurait pu faire tomber le gouvernement.  Deux opportunités offertes sur un plateau d’argent par les conservateurs eux-mêmes aux partis d’opposition pour sortir en élections générales.  Deux occasions lors desquelles les médias étaient convaincus – ainsi que moi-même – que les citoyens canadiens seraient appelés aux urnes.  Mais le temps nous a montré que les libéraux de Stéphane Dion se sont assis sur leurs mains à ces deux occasions, prétextant entre autres que les canadiens ne voulaient pas d’une troisième élection en 4 ans.  Pourquoi une élection serait-elle maintenant justifiable à peine 3 ou 4 mois plus tard?  Les libéraux risqueraient de payer cette valse-hésitation par une autre cuisante défaite.  Après tout, il s’agit qu’un seul des partis d’opposition appuie le gouvernement conservateur pour assurer sa survie.

De toute façon, même si le NPD et le bloc québécois se disent prêts à se lancer dans une campagne électorale, les libéraux sont, quant à eux, loins d’être aussi prêts.  Le chef Stéphane Dion donne toujours l’impression d’avoir volé la victoire à un autre candidat à la chefferie, et ses appuis sont mitigés, quoiqu’en disent les porte-parole officiels du parti.  D’autant plus que les libéraux n’ont sûrement pas l’ambition de perdre d’autres Outremont aux mains de tiers partis.  Bref, Stéphane Dion n’est pas l’homme de la situation, selon beaucoup de canadiens.  Aussi, des élections générales à ce moment-ci risqueraient de ne changer que quelques députés de place, ou de remplacer des démissionnaires par un peu de sang neuf, mais en termes de position des partis, cela reviendrait à changer quatre « trente-sous » pour un dollar.

Aussi, je ne suis vraiment pas convaincu que nous sortirons en élections fédérales ce printemps.

Avortement gratuit en clinique: Nouvelle méthode de contraception

Le site de nouvelles LCN rapporte que le gouvernement du Québec s’est conformé à un jugement de la Cour supérieure, lequel enjoignait le gouvernement à garantir la gratuité des avortements en clinique spécialisée, alors qu’auparavant, les femmes qui allaient dans de telles cliniques devaient débourser jusqu’à 400 dollars en frais de procédure. Le jugement faisait suite à un recours collectif de quelque 45,000 femmes qui, depuis 1999, ont dû payer de tels frais en clinique spécialisée pour se faire avorter. Les avortements, en CLSC ou dans les hôpitaux, ne demandaient quant à eux qu’une simple présentation de la carte d’assurance-maladie.

Dans cet autre cas, le gouvernement s’arrange encore pour s’occuper de femmes irresponsables qui préfèrent se faire avorter sur le bras des contribuables en cas de grossesse surprise plutôt que de prendre leurs responsabilités et de prendre la pilule, ou d’autres méthodes contraceptives. De là à déclarer que l’avortement est devenue, dans notre société distincte, une nouvelle méthode contraceptive, il n’y a qu’un pas, que le ministre de la santé, Philippe Couillard, ne fera certainement pas, de peur de provoquer l’opinion publique – et d’augmenter sensiblement le nombre d’avortements – mais que moi, je n’hésiterai pas une seconde à faire.

Pas parce que je refuse qu’une femme, financièrement défavorisée, victime d’une agression sexuelle, et qui se retrouve enceinte suite à cet acte, ne puisse pas se faire avorter gratuitement, ce que je trouve raisonnable, puisqu’il s’agit là d’un véritable cas de grossesse non-désirée, mais plutôt pour dénoncer encore une fois le fait que je paie – malgré moi – pour quelque chose que je ne veux pas. Pour dénoncer le fait qu’une femme qui gagne 100,000$ par année puisse aller se faire avorter dans une clinique spécialisée, tout simplement parce que le « timing » n’était pas bon pour qu’elle tombe enceinte, et que ce soit moi, qui gagne quatre fois moins, qui paie la note. Ce sont des exemples comme celui-là qui illustre le côté sale de l’universalité. Le problème, dans mon exemple, est-il dû au fait que la femme gagne 100,000$ par année? Pas du tout. Il est dû au fait que le gouvernement ait adopté une loi qui lui permette de le faire en toute légalité, au nom de l’universalité des soins. Il est là, le problème. Un système de santé comme le nôtre devrait fournir des soins essentiels à la vie, comme des traitements contre le cancer, pour lesquels les listes d’attente montrent des délais qui se chiffrent en mois, sinon en années, alors qu’une femme peut aller se faire avorter gratis.

Je serais curieux de connaître les délais d’attente pour un avortement. Ce n’est pas compliqué; il n’y en a pas! Parce qu’il existe des cliniques spécialisées en avortement, qu’une femme peut prendre rendez-vous, et aller se faire avorter sans engorger les salles d’urgence. Ça, c’est correct. Par contre, ouvrir une clinique spécialisée en traitement contre le cancer, où l’on peut prendre rendez-vous, et aller se faire traiter en payant de sa poche, c’est de la médecine à deux vitesses, pis ça, y faut pas! Alors pour éliminer la médecine à deux vitesses, on va mettre les avortements en clinique spécialisée gratis pour tout l’monde! Vive la liberté sexuelle! Pis si tu tombes enceinte, ma belle, c’pas grave, tu te feras avorter, c’est gratis!

Pis nous autres, les pauvres caves, on paie!

Oui, on paie! Parce que même si le gouvernement vous dit « Allez-y, c’est gratis! », dans les faits, ce n’est pas vraiment gratis. Il y a quelqu’un, quelque part, qui paie, et ce quelqu’un, c’est le contribuable, le payeur de taxes. Celui qui travaille, et qui paie des impôts, et qui en plus, si ses revenus sont suffisamment élevés, paiera une contribution supplémentaire pour le fonds des soins de santé. C’est à même ce fonds que le gouvernement paiera la clinique qui procédera à l’avortement.

À mes yeux, l’avortement ne devrait tout simplement pas être gratuit, ni en clinique spécialisée, ni en CLSC, ni en centre hospitalier. Sauf, évidemment, lors de cas très spécifiques, comme pour une femme victime de viol, ou encore si la grossesse met en danger la vie de la femme. Pas que je sois contre l’avortement; c’est une décision que seule la femme – et non pas le gouvernement – doit prendre, parce qu’elle aura à vivre avec sa décision, et avec les conséquences de celle-ci. Mais parce que la femme doit également composer avec les conséquences de ses propres gestes. Par exemple, si je m’achète une voiture, c’est à moi que revient la responsabilité de l’entretenir, et non pas à l’état. C’est pareil pour la femme; si elle prend la décision d’avoir des relations sexuelles, et qu’elle tombe enceinte suite à celles-ci, ce n’est pas à l’état d’assumer l’arrêt volontaire de sa grossesse. Elle doit agir de façon responsable, et assumer les conséquences de ses propres décisions.

Elle pourrait toujours se faire rembourser les frais de son avortement par le type avec qui elle a eu des relations sexuelles, mais ça, c’est une autre histoire.

MISE À JOUR – 20 janvier 2008, à 4h30

Le grand Charles, dans son blogue empreint de sarcasme, nous montre sur quoi il est tombé, du côté de la mère patrie. Pas vraiment mieux qu’ici, finalement. Même pire.

CHUM: Ça va mal aux urgences

La chaîne LCN rapporte que la crise s’aggrave aux urgences du Centre hospitalier universitaire de Montréal.  Selon la manchette, les urgences des hôpitaux Notre-Dame, Saint-Luc, et de l’Hôtel-Dieu auraient perdu une douzaine de médecins depuis la dernière année, et ceux qui sont toujours au poste seraient à bout de souffle.

Pourtant, peu avant la dernière campagne électorale, il y a justement un an, on nous disait, dans une campagne publicitaire à la radio, entre autres, que tout allait mieux dans le domaine de la santé.  Il y a quelques années, ce sont les hôpitaux des régions éloignées qui avaient de la difficulté à recruter.  Maintenant, c’est en plein coeur de Montréal!  Incroyable!  Et où ils sont, les 1500 médecins en 5 ans, que la publicité des libéraux annonçait?  On ne me fera pas croire que la douzaine de médecins qui ont déserté le CHUM sont tous rendus urgentologues à Chibougamau, quand même!

Depuis le temps qu’on dit que les gouvernements n’ont jamais réglé de problèmes, est-ce que l’on va commencer à nous croire, maintenant?  Québec annonce des millions de dollars d’investissements en santé à chaque fois que la panique s’empare de la population, c’est à dire trois ou quatre fois par année, et ça va plus mal que jamais!  Ajoutons à cela le Collège des médecins qui poussent des médecins immigrants à conduire des taxis ou à faire cuire des hamburgers chez McDonalds au lieu de leur permettre de pratiquer, et nous n’avons pas à chercher plus loin les causes fondamentales du problème du manque de médecins chez nous.

Il faut changer les choses, en santé, et le meilleur temps, c’est maintenant.

Il faut d’abord que le gouvernement se concentre sur sa principale obligation, soit de fournir des soins de santé à la population.  Comment faire?  C’est très simple; je vous donne l’exemple de votre voiture.  Votre voiture est assurée en cas d’accident.  Lorsque le malheur arrive, vous contactez votre assureur, qui vous réfère à un estimateur, qui fera l’évaluation des dommages à votre voiture.  Une fois cette expertise effectuée, votre assureur vous permet de faire réparer votre voiture chez le carrossier de votre choix, jusqu’à concurrence du montant de l’évaluation, moins la franchise, le cas échéant.  Or, les carrossiers n’appartiennent pas aux assureurs; les carrossiers sont des entrepreneurs indépendants, qui sont en concurrence afin de vous offrir le meilleur travail possible pour votre argent.

Pourquoi n’en serait-il pas de même dans le domaine de la santé?  Imaginez.  Vous vous blessez, ou vous tombez malade.  Vous vous rendez dans une clinique privée, qui accepte votre carte-soleil, pour une évaluation de votre état, et le médecin sur place fait son diagnostic.  Par la suite, vous vous rendez dans un hôpital de votre choix, qui n’appartient pas au gouvernement, pour recevoir le traitement qui vous est nécessaire.  Comme dans le cas de votre voiture, l’hôpital n’a pas à appartenir au gouvernement, au contraire; si les hôpitaux étaient privés, ils feraient le maximum pour obtenir votre clientèle, parce que même si l’argent provient du gouvernement, via la carte-soleil, vous auriez le choix de le dépenser dans un autre hôpital, donc chez un concurrent.

Actuellement, tous les hôpitaux appartiennent au gouvernement, donc il n’y a aucune concurrence.  Le domaine de la santé fonctionne en situation de monopole, c’est à dire que les hôpitaux ne sont pas en concurrence l’un contre l’autre.  Résultat: Dans l’ensemble, le personnel se fout de la satisfaction des patients, parce même s’ils vont ailleurs, ils seront payés au même prix.  Si les hôpitaux étaient privés, de nouveaux centres hospitaliers pourraient ouvrir leurs portes, et seraient en concurrence avec les hôpitaux actuels.  De cette façon, si le patient – le client – n’est pas satisfait, le mot se passera, et les autres iront ailleurs, ce qui risque de provoquer des mises à pied, voire même la fermeture de l’hôpital où le personnel ne traiterait pas les patients avec tous les égards.

Cela me rappelle les panneaux publicitaires payés par la CSN et la FTQ pour promouvoir le système public de santé.  Après une courte recherche sur internet, on peut constater rapidement que la campagne n’en est pas une d’information, mais simplement une campagne de signature d’une pétition pour laquelle on ne donne vraiment pas beaucoup de détails.  Bref, les deux centrales syndicales demandent un chèque en blanc à la population, en signant cette pétition électronique.  Voici les points qu’ils mettent sur la page titre de leur campagne.  J’ai respecté les couleurs de leur tableau.

  • Le privé favorise les riches, qui ont un accès plus rapide.  Le public, c’est un accès égal pour tout le monde:  Avec le temps, l’accès égal pour tout le monde est devenu un non-accès généralisé!  Le fonctionnement du monopole syndicalo-étatique en santé a fait en sorte que la condition d’accès est devenue « si je ne peux pas me faire soigner rapidement, personne ne le pourra! »  Solidarité à la cubaine, ouais!  Tout le monde égal, tout le monde n’a droit à rien!
  • Le privé coûte plus cher.  Le public coûte moins cher:  De telles affirmations sont basées sur quoi, au juste?  Facile à dire, quand on a rien pour appuyer ses paroles.  Aucune donnée, aucune référence, bref, de simples affirmations en l’air, comme le font souvent les syndicats et la go-gauche en général.
  • Le privé ne règle pas les pénuries ni les listes d’attente.  Le public garantit des soins de qualité:  Si le public garantit des soins de qualité, encore devrait-il les fournir!  Ce n’est pas le privé qui a instauré les pénuries, ni les listes d’attente, mais bien le système public.  Nommez-moi un seul domaine où un monopole a assuré – ou garanti – des produits ou des services de qualité, comparativement à un système basé sur la concurrence.

Bref, tous les arguments utilisés pour faire la promotion de cette pétition n’est que de la propagande pure et simple.  Les syndicats, en grande partie par leurs revendications coûteuses, ont travaillé à détruire le système de santé, et maintenant, ils veulent faire signer des pétitions pour le maintenir.  Les seuls gagnants, avec le système public, ce sont les centrales syndicales qui, avec la bénédiction du gouvernement, via la formule Rand, soutirent des cotisations qui servent à construire des tours d’ivoire, comme le Complexe Louis-Laberge, sur le bord de la Métropolitaine, et à payer des libérations permanentes aux dirigeants syndicaux, qui se la coulent douce entre deux négociations de convention collective.  Or, le coût de ces conventions collectives en santé hypothèque le fonctionnement des hôpitaux depuis des années, tant et si bien qu’il ne reste plus de budget pour payer décemment les médecins.  Ceux-ci en viennent à quitter le Québec vers d’autres provinces canadiennes, ou encore vers les USA.

Bref, l’état des urgences au CHUM démontre très bien les lacunes du monopole syndicalo-étatique qui nous régit.

Histoire de neige

Cette fois, nous y sommes bien. L’année 2008 est commencée depuis plus de 24 heures, et en ce 2 janvier de ramassage de neige, je me suis permis quelques poses, compte tenu que cela faisait longtemps que je n’avais pas mis de photos ici. Alors voilà ce que j’ai glané autour de chez moi, à Anjou.

001a

Le boulevard Châteauneuf, à Anjou, avec un côté où la neige n’est pas encore ramassée.

006a

Voici ce que l’on met pour annoncer le ramassage de la neige, à Anjou. Ici, le ramassage se fait selon un horaire de 16 heures de travail par jour, contrairement à l’ancienne ville de Montréal, où cela se fait 24 heures sur 24. L’avantage d’une simple affichette de carton, montée sur un bâton de bois, c’est que si l’affichette se retrouve dans la souffleuse, elle se cassera facilement, et ainsi ne brisera pas l’équipement.

009a

On peut voir ici qu’au moment de la photo, l’avenue Guy n’avait pas encore reçue la visite des ramasseurs de neige.

012a

Le propriétaire de cette voiture, stationnée sur l’avenue Guy, devra se dépêcher à la dégager, sinon, elle subira le supplice de la dépanneuse.

013a

La propriétaire de cet édifice à logements, aussi situé sur l’avenue Guy, m’a laissé prendre cette pose de son balcon, qu’elle avait pourtant déneigé à trois reprises.

016a

Quant au balcon du deuxième étage, n’en parlons même pas!

021a

Voici la pièce de résistance de l’opération ramassage de la neige, du moins pour l’action qui se passe dans les rues de la ville, dont ici, sur l’avenue Georges.

022a

Et maintenant, toujours sur l’avenue Georges, nous voyons la bouffeuse de congères à l’oeuvre.

027a

L’effet combiné de la neige et du vent fait que les propriétaires de ce semi-détaché, situé sur l’avenue Rhéaume, auraient avantage à bien déneiger la toiture de leur immeuble, et ce avant que cette neige ne tombe sur la tête de quelqu’un.

030a

Ici, nous pouvons constater que la neige ne s’est accumulée que sur l’avant-toît situé à l’avant de l’édifice, au-dessus du balcon du deuxième étage. Celui-ci devrait être déneigé pour des raisons de sécurité. Par contre, cette neige accumulée donne une toute autre allure à l’arbuste, situé devant la propriété de l’avenue Rhéaume.

033a

Toujours sur l’avenue Rhéaume, la toiture de cette maison nous montre bien que la neige, soufflée par le vent, s’est accumulée surtout sur la partie avant du toît. Si cette situation a donné à la propriété des allures de carte postale, la neige accumulée n’en demeure pas moins dangereuse.

037a

Cette fois, on peut voir l’avenue Rhéaume complètement nettoyée.

040a

Voici donc ce qui arrive à ceux qui ne déplacent pas leur voiture à temps pour l’opération ramassage de la neige; le supplice de la dépanneuse. Ici, on voit une voiture qui a été déplacée de son stationnement original, et transportée dans un endroit dégagé, dans ce cas-ci au coin du boulevard Châteauneuf et de l’avenue Rondeau. Derrière la voiture remorquée, le véhicule du fonctionnaire qui distribue allègrement les billets de contravention. Le type est à compléter le billet, qu’il déposera sous l’essuie-glace de la voiture. Décevante surprise pour son propriétaire.

043a

Déplaçons-nous maintenant sur le boulevard Ray-Lawson, dans le parc d’affaires Anjou, sur le site du dépôt à neige de la ville. Nous voyons des camions qui font la file avant d’entrer sur le site, qui peut recevoir entre 20 et 30 camions chargés de neige… à la minute!

047a

Une fois passés à la guérite, les camions se dirigent vers la montagne de neige, que l’on voit en arrière-plan, pour vider leur chargement directement sur le sol. Une fois les camions partis, une énorme souffleuse projette la neige au sommet de la montagne. Celle-ci mettra des mois à fondre complètement, le printemps venu.

048a

À gauche, sur la photo, au dessus du camion, ce n’est pas un nuage, que l’on voit. C’est la neige projetée par l’énorme souffleuse qui va augmenter le volume de la montagne de neige.

Le ramassage de la neige donne de l’emploi à de nombreux propriétaires-opérateurs de camions de transport en vrac qui autrement, trouveraient les mois d’hiver plutôt longs. Selon les adresses que l’on pouvait voir sur les divers véhicules de transport (camions-bennes à 10 ou 12 roues, camions-remorques), certains viennent d’aussi loin que Vaudreuil-Dorion, de Saint-Jean-de-Matha, ou même de la Mauricie. Évidemment, cette opération de ramassage de la neige coûte passablement cher; on parle d’environ un demi-million de dollars pour le seul arrondissement d’Anjou, alors imaginez pour toute la ville de Montréal. C’est entre 15 et 20 millions$ pour chaque précipitation de neige le moindrement abondante. Et c’est payé avec vos taxes, gens de Montréal!

Ça fait 3 jours… (salmigondis d’un vendredi soir « platte »)

Mais qu’est-ce qui se passe, pour que cela fasse 3 jours que je n’écrive rien? Il se passe pourtant des trucs dans l’actualité.

Par exemple, le gouvernement conservateur de Stephen Harper se fait casser les oreilles avec l’affaire entre Bryan Mulroney et Karlheinz Schreiber, tant et si bien qu’il a décidé de nommer le président de l’université de Waterloo et professeur de droit David Johnston à titre de conseiller spécial dans cette affaire. Quant à Mulroney lui-même, il a décidé de poursuivre le député libéral de Nova-Centre, en Nouvelle-Écosse, Robert Thibault, pour 2 millions$, parce que celui-ci aurait tenus des propos sur l’ancien premier ministre lors d’une émission de télé sur le réseau CTV. Hier (jeudi) midi, je lisais le Globe and Mail, pendant ma pause-diner, et j’ai lu un truc intéressant. Pendant qu’on y est, pourquoi le gouvernement ne réouvrirait-il pas tout le dossier du Shawinigate? Peut-être que si les libéraux sentaient la soupe chaude à leur tour, ils foutraient la paix à Mulroney une fois pour toutes? Après tout, il reste beaucoup de questions autour des transactions de l’auberge Grand-Mère, et du club de golf attenant, qui demeurent sans réponses.

Pendant ce temps, on apprend que les funérailles de la mairesse de Québec, Andrée Boucher, celle qui se défendait de gaspiller les fonds publics, ont finalement coûté plus de 200,000$. La pauvre doit bien se retourner dans sa tombe. Surtout en voyant son mari, Marc Boucher, se faire harceler par les journalistes qui tentent de savoir qui il va appuyer à la succession de sa défunte épouse. On vient d’apprendre qu’il donnera son appui à Régis Labeaume. Comme j’en connais bien peu sur l’administration de la ville de Québec, je vais plutôt vous référer sur un autre blogue, intitulé Élections municipales Québec 2007, sur lequel on retrouve les dernières nouvelles, qui sont évidemment commentées par les lecteurs.

Par ailleurs, hier, Nathalie Elgrably publiait, dans sa chronique du Journal de Montréal, un texte intitulé Lettre aux étudiants, dans lequel elle explique que si le gouvernement augmente les frais de scolarité de 50$ par session, c’est finalement pour leur bien. D’ailleurs, elle affronte Pier-André Bouchard St-Amand dans un court débat, sur le canal Argent, débat pendant lequel on manque toujours de temps. Ce qui m’attriste, dans cette affaire, c’est que pendant ce temps, les étudiants ont mis à sac le collège du Vieux-Montréal, causant pour 150,000$ de dommages. Ça, c’est à part les autres frais, par exemple parce que la direction du CEGEP a même élu domicile ailleurs que dans les locaux de l’établissement, et ce pour des raisons de sécurité. Je me demande pourquoi on ne fait pas payer la note aux étudiants qui ont commis ce grabuge, afin qu’ils se souviennent que ces édifices, et les équipements qu’ils contiennent, ne sont pas gratuits, et que quelqu’un, avant eux, ont payé pour tout ce qu’ils ont vandalisé. Quelques mois en cellule, et un dossier criminel, les amèneraient probablement à réfléchir un peu. Mais je rêve; ils n’auront rien.

Au sud de notre frontière, plus précisément à Rouses Point, dans l’état de New York, l’auberge Anchorage Inn était la proie des flammes. Les pompiers de l’endroit, comme c’est l’habitude depuis des années, ont fait appel à leurs collègues de Lacolle, au Québec, pour leur prêter main-forte. Or, les six pompiers volontaires se pointent au poste-frontière, avec le camion de pompier, et un douanier, que l’on qualifiera de zélé, les a interrogé pendant de longues minutes. Les pompiers de Rouses Point, en désespoir de cause, ont finalement « sauvé le solage » de l’auberge. J’entendais Ted Bird, de l’émission « Terry, Ted & Kim in the Morning », à CHOM, délirer comme il le fait à chaque matin, et en parlant de ce fait divers, il faisait une mise en situation des pompiers arrivant à la frontière. « Quelque chose à déclarer, messieurs? – Oui. Laissez-nous passer, il y a le feu! » Depuis les événements du 11 septembre, les américains sont devenus fous avec les mesures de sécurité aux frontières.

Sur la scène internationale, à Valence, en Espagne, une panoplie de sommités, provenant de plus de 140 pays, doivent pondre un rapport de synthèse du GIEC, et les négociations sont ardues. En effet, ils se doivent de trouver les textes les plus moralisateurs possibles afin que l’humanité se sente encore une fois coupable d’exister et de respirer l’air de ces pauvres animaux qui, sans que personne ne s’entende sur la traduction de leurs cris, exigent certainement un meilleur partage des ressources naturelles. Bref, on cherche la meilleure manière d’emplir les humains comme des cruches avec des propagandes. La grand messe de l’environnement se poursuit donc, et on va encore trouver la façon de faire en sorte que quiconque a une bagnole se fasse automatiquement traiter d’ignoble pollueur. En fait, il y a tellement de données exagérées, et d’autres complètement négligées, dans ces compilations de mesures prélevées on ne sait trop comment, que la véracité de tels rapports sont à mes yeux très aléatoires. J’ai toujours dit qu’il faut s’adapter au climat, et non pas tenter d’adapter le climat à nous, ce dans quoi les « experts » du GIEC tentent d’entraîner les gouvernements de tous les pays du monde. Ma question est: Quand les pays auront mis tous leurs avoirs dans des plans foireux comme le protocole de Kyoto, et celui qui se négociera à Bali, du 3 au 14 décembre prochain, et se seront endettés au point d’hypothéquer l’avenir de tous leurs enfants pour les trois prochaines générations, où prendront-ils les fonds nécessaires pour s’adapter aux changements climatiques qu’ils n’auront pas été en mesure de contrôler?

Je vais terminer ce salmigondis avec une nouvelle plutôt inusitée.

À Saint-Valentin, petite municipalité de 500 âmes, située en haute Montérégie, près de Saint-Paul-Île-aux-Noix, les petits bandits de la place, comme tout petit bandit qui se respecte, se doivent de voler quelque chose, et comme je présume qu’il n’y a pas grand chose à voler là-bas, ils ont dû se rabattre sur quelque chose d’inhabituel; un pont!

Je pourrais presque classer cette nouvelle parmi les merdes du MTQ, mais bon, je vais me retenir. Il n’en demeure pas moins que depuis des années, les autorités municipales de Saint-Valentin demandent au MTQ, en vain, de construire un nouveau pont, ce qui coûterait au bas mot un million de dollars. Or, la nuit dernière, des malfaiteurs ont subtilisé six sections de garde-fou du pont qui, à en juger la photo, traverse probablement un affluent de la rivière Richelieu. J’imagine les malfaiteurs essayer de revendre les pièces métalliques à un ferrailleur. « Euhhh, ça vient d’où, ces poutres-là, monsieur? – Ça, monsieur, ce sont des pièces qui auront une grande valeur, dans 50 ans! »

Allez, bon week-end!