Jeunes conducteurs: Où cela va-t-il s’arrêter?

Le dernier week-end fut, aux yeux de plusieurs, une hécatombe, sur les routes; 11 morts, dans divers accidents, survenus un peu partout.  Évidemment, l’alcool et/ou la vitesse ont probablement joué dans plusieurs d’entre-eux, dont celui survenu à Saint-Paul-d’Abbotsford, près de Granby.  Deux jeunes passagers sont morts, alors que le conducteur, âgé de 25 ans, survivra, semble-t-il, à ses blessures, après une violente sortie de route.  Les jeunes ont passé une soirée de « drag de rue », à la piste Sanair, à Saint-Pie-de-Bagot puis, selon certains, il semble que le conducteur avait encore la tête à la course, lors du retour.

Or, que lit-on, dans le Journal de Montréal de ce matin?  Un article de Sébastien Ménard, qui témoigne que le conducteur est « un danger public », ce qui pourrait bien s’avérer véridique, mais surtout le témoignage de la mère de l’une des deux victimes, qui avance que « Il faudrait que les jeunes aient leur permis plus tard.  Ils seraient plus matures, sur la route. »

C’est là, que j’ai un problème.

Je sais que le Journal de Montréal a comme principale mission de vendre du papier, mais c’est évident qu’en allant mettre un micro sous le nez d’une mère, qui vient de perdre son fils dans un accident, ou d’autres membres de l’entourage immédiat d’une victime, en attendant que la personne lâche quelque chose, on va finir par se retrouver avec des paroles semblables.  J’en veux plus ou moins à la dame en question, et aux membres des famille des victimes, qui se sont prononcées; ils sont sous le coup d’une charge émotionnelle énorme, et c’est tout à fait possible qu’ils tiennent des propos qu’ils ne tiendraient pas en d’autres circonstances.  Mais le journaliste qui prend ça, et le couche sur son papier à vendre, est loin d’être brillant.  « Il faudrait que les jeunes aient leur permis plus tard« ; le conducteur de la voiture avait 25 ans!  À quel âge il faudrait l’accorder, le permis?  À 32?

Le fait qu’un journaliste fasse la une à partir de propos recueillis auprès de gens qui entrent dans un deuil forcé, et ce trop rapidement, ne fait qu’entretenir le sentiment inacceptable que l’on doive punir tout le monde, à cause de deux ou trois irresponsables.  Le type qui conduisait la bagnole était probablement un irresponsable de première, du moins si l’on se fie au témoignage des proches des victimes, aussi recueillis par Ménard.  Son irresponsabilité, qui soit dit en passant, reste à être prouvée dans cet accident, aurait amené deux jeunes hommes dans la mort.  Si le procès que subira le conducteur prouve que celui-ci a commis une faute, le juge fera en sorte qu’il en paie le prix qu’il faut, mais de grâce, qu’on foute la paix aux autres conducteurs.  Comme je l’ai déjà dit ailleurs, ce n’est pas avec des photo-radars, avec d’autres babioles semblables, ou encore avec des règles plus strictes pour les jeunes, que les routes seront sécuritaires, mais bien avec une présence policière suffisante pour que les irresponsables aient le frousse de se faire prendre.  Évidemment, il faudra aussi relativiser les peines, en cas de culpabilité; si un type commet une bourde, tue des personnes, et s’en sort avec « un an à maintenir la paix et à avoir une bonne conduite », il risque de récidiver deux ou trois ans plus tard.

Mais la base de mon raisonnement est qu’il faut cesser d’entretenir le sentiment qu’il faille brimer les libertés de tout le monde à cause de quelques irresponsables.  Il est préférable de punir les coupables, en fonction de leurs gestes répréhensibles, et de laisser vivre les autres.  Bref, punir les coupables, et non pas punir tout le monde.

Information: Comment décoder la « vraie » nouvelle, dans un article publié?

D’aucuns diront que lorsque l’on s’informe, que ce soit à la télé, à la radio, dans les imprimés ou sur le web, il faut aller au fond des choses, et ne pas se contenter du grand titre.  J’irais même plus loin, et j’avancerai qu’il faut aussi prendre le temps de bien saisir les nuances, qui sont mises dans un texte, que celui-ci soit lu par quelqu’un ou par vous-même.  Il arrive même, et plus souvent qu’on puisse le croire, que le titre n’ait plus rien à voir avec la « vraie » nouvelle.  Le site Canoë nous en montre un exemple on ne peut plus flagrant, aujourd’hui, avec cette dépêche, au sujet du nombre de journées où l’air est nocif, à Montréal.

Voyons d’abord le titre, « Le nombre de journées où l’air est nocif a doublé« .  Avec un tel titre, on s’attend que le nombre de journées soit passé du simple au double.  Or, c’est loin d’être le cas, si l’on se fie à la première ligne de la manchette; celle-ci vient carrément démentir le titre.  La première ligne du texte dit « Ce n’est pas qu’une impression; le nombre de journées où l’air est nocif à Montréal a augmenté de plus de 50 pour cent en 2008. »  Le drame vient donc d’être coupé en deux.  Les chiffres viennent dans la phrase suivante; « La Ville a recensé 68 jours où l’air était de mauvaise qualité l’an dernier, alors qu’il y en avait eu seulement 44 en 2007. »  Ceci vient confirmer que le nombre de jours n’a jamais doublé; le double de 44 est 88, et non pas 68.  Viennent ensuite les explications, à savoir que « Il semble que tous ces épisodes soient attribuables à une forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois. La météo serait aussi responsable puisque la pluie fait en sorte que les particules sont projetées au sol; donc l’air est moins pollué. »  Dans ces deux phrases, mises bout à bout, on vient installer une confusion suffisante pour permettre au lecteur de finalement s’accrocher au seul titre de la manchette.  Puis on complète le texte avec la phrase suivante; « Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise. »  Elle vient couronner le tout, et ajouter à la confusion.  Si l’on ne se questionne pas sur la provenance de l’information, on serait porté à finalement ne retenir que le titre, puisque le reste demande plus de réflexion, afin de tout décoder, et en venir à croire que oui, l’air fut nocif deux fois plus souvent en 2008 qu’en 2007.

Prenons le temps de décoder, maintenant.  Remettons le texte du court article, afin d’en refaire le tour.

Ce n’est pas qu’une impression; le nombre de journées où l’air est nocif à Montréal a augmenté de plus de 50 pour cent en 2008.

La Ville a recensé 68 jours où l’air était de mauvaise qualité l’an dernier, alors qu’il y en avait eu seulement 44 en 2007.

Il semble que tous ces épisodes soient attribuables à une forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois. La météo serait aussi responsable puisque la pluie fait en sorte que les particules sont projetées au sol; donc l’air est moins pollué.

Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise.

D’abord, en affirmant que « ce n’est pas qu’une impression« , on vient presque dire au lecteur qu’il est carrément déconnecté de la réalité, s’il n’a remarqué aucune différence notable, entre 2007 et 2008, et que tout le monde a effectivement eu l’impression que l’air était plus nocif en 2008.  Cette affirmation met le lecteur en situation de doute sur lui-même, et sur ses propres connaissances, et va l’amener à croire qu’il va apprendre des révélations énormes, alors qu’en fait, le diffuseur a simplement créée la confusion nécessaire pour amener le lecteur à poursuivre sa lecture.  En affirmant ensuite que l’augmentation fut « de plus de 50 pour cent« , on ajoute le deuxième élément de confusion; 50 pour cent, c’est la moitié, soit une division par deux, alors que le titre parle du double, c’est à dire une multiplication par deux.  Ensuite, le diffuseur vient ajouter les chiffres, qui viennent confirmer qu’il s’agit bien de plus de 50 pour cent, sachant trop bien que le lecteur ne prendra pas le temps de contre-vérifier le calcul.  D’ailleurs, les chiffres sont eux-mêmes confondants; le double de 44 étant 88, le fait que le nombre de journées d’air plus nocif soit de 68 ajoute lui-même à la confusion, puisque si l’on ne retient que le dernier chiffre du nombre, deux fois 4 font 8.  Dès ce moment, le lecteur un peu plus sceptique ne se questionnera plus sur le calcul.  La cause invoquée, soit la « forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois« , ramène sur le tapis la nouvelle réglementation adoptée par la ville de Montréal, il y a quelques mois, sur le chauffage au bois, confirmant ici au lecteur qu’il peut dormir sur ses deux oreilles, parce que la ville a fait ce qu’elle devait faire, et ainsi, n’est désormais coupable de rien.  Avec le début de la phrase suivante, qui dit que « La météo serait aussi responsable (…)« , le lecteur persiste à croire qu’il n’y est pour rien, dans la situation, alors que si on prend le temps de bien lire, nous comprendrons que la météo n’a rien à voir avec l’augmentation du nombre de journées d’air nocif, au contraire, puisque la pluie vient clouer au sol lesdites particules polluantes, au lieu de les laisser dans l’air.  On vient achever le lecteur en disant que « Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise. »  Or, quand on y réfléchit bien, on parle de l’été pluvieux de 2007; vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui chauffent au bois… pendant l’été?  De plus, le fait de ne pas avoir les chiffres de 2006, dans le court article, empêche le lecteur de situer l’année 2007 parmi les pires années, ou encore parmi les moins pires, à cause de l’effet de la pluie.

Tout cela pour dire que cette information, diffusée sur LCN, et sur le site Canoë, est à prendre avec un gros grain de sel.  Par contre, les enviro-nazis n’hésiteront pas à prendre ce court entrefilet afin de confirmer que le désastre est à nos portes.

Aide sociale: J’aimerais qu’on m’explique quelque chose…

Sarah-Maude Lefebvre, de l’Agence QMI, signe un article, repris par le site Canoë, dans lequel elle avise les bien nantis que la chasse aux « 40 voleurs » les plus riches du Québec est ouverte.  En fait, ce fut son entrée en matière, pour dire à ses lecteurs que quelque 200 personnes se sont rassemblées, aujourd’hui, à Montréal, pour réclamer rien de moins qu’un revenu de citoyenneté inconditionnel.

L’histoire, derrière les « 40 voleurs », c’est que l’Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM) s’est donnée comme objectif de visiter chacun des 40 hommes d’affaires qu’elle a ciblé, afin de leur faire sentir que « Les riches s’en mettent plein les poches alors qu’on vit une période économique très difficile. Selon Statistiques Canada, le seuil de faible revenu était de 21 666$ en 2007. En bas de cela, aucun individu ne peut subvenir convenablement à ses besoins essentiels. Nous voulons que ce montant devienne un revenu de citoyenneté accessible à tous. »  Ces mots sont ceux de Marie-Christine Latte, de l’OPDS-RM.  Le texte de madame Lefebvre mentionne que cette revendication est appuyée par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), qui soutient qu’il serait possible de le faire en pigeant dans l’argent injecté dans les programmes gouvernementaux d’aide à l’emploi.  Autrement dit, le souhait du FCPASQ, c’est que l’on prenne, dans les programmes qui sont supposés servir à aider les gens à retourner sur le marché du travail, tout le fric nécessaire pour les encourager à rester à la maison.  Splendide!

Une autre citation, puisée à même l’article, celle de Sylvie Lalonde, une manifestante qui se dit « sur le B. S. depuis trop longtemps« , selon ses propres mots.  Elle déclare à la journaliste que « On bâillonne les gagne-petit qui ne peuvent gagner plus de 200$ par mois en dehors de leur chèque. Non seulement ça favorise le travail au noir et ça permet aux entreprises d’éviter les charges sociales, mais en plus ça nous empêche de nous en sortir. »  J’aurais un petit conseil à donner, à madame Lalonde; au lieu d’essayer de limiter ses revenus aux 200$ par mois accordés par le système, afin d’éviter les coupures à son chèque, elle devrait essayer d’aller gagner sa vie dans l’une des nombreuses entreprises qui mettent d’énormes bannières, à l’extérieur de leurs installations, sur lesquelles il est écrit, en grosses lettres, « NOUS EMBAUCHONS ».  Non seulement elle gagnerait beaucoup plus que 200$ par mois, mais elle aurait également la fierté de « gagner son pain », sans compter les possibilités d’avancement, et tout ce qui en découle.  Il faut mentionner, par contre, que pour obtenir cette fierté, il faut se lever, le matin, et mettre de côté les nombreuses télé-séries et autres émissions de télévision diffusées en journée.

J’aimerais que l’on m’explique une chose.  Pourquoi devrait-on donner à un individu 21,666$, sans rien lui demander en retour, alors que le salaire minimum, calculé sur une base annuelle brute (40 heures par semaine, sur 50 semaines travaillées), vient tout juste d’être rehaussé à… 18,000$ par année?  Si, parmi les 350,000 bénéficiaires de l’aide sociale au Québec, tous ceux qui sont aptes au travail allaient se faire embaucher par les entreprises qui affichent « Nous embauchons », nous pourrions presque viser le plein emploi!  Mais bon, ces gens-là, il ne faut pas les discriminer; ils ont des droits.  Et ceux qui travaillent, ils n’en ont pas, des droits, à part celui de se faire escroquer par le gouvernement pour faire vivre les assistés sociaux?  L’aide sociale est supposée être une assistance de dernier recours; or, avec environ 5% de la population « sur le B.S. », je trouve que l’on y accède un peu trop facilement, si vous voulez mon point de vue.

À mes yeux, l’aide sociale devrait être limitée dans le temps, tout en soutenant davantage les mesures d’aide à l’apprentissage d’un métier.  J’ai plutôt l’impression que l’aide sociale est devenue un genre de paradis; bien sûr, le chèque est plutôt bas, mais si l’on y ajoute les soins dentaires et oculaires, les médicaments moins chers, la préséance sur les listes d’attente pour les habitations à loyer modique (HLM), et les autres « droits », certains ont raison de préférer cela à aller travailler.  Évidemment, d’aucuns diront que la pitance est mince, mais avec un « side-line » de quelques heures par semaine, et une bonne dose de simplicité volontaire, on parvient toujours à s’arranger, n’est-ce pas?  Si on mettait un délai à l’aide sociale, genre 5 ans max, je crois sincèrement que les assistés sociaux aptes au travail se grouilleraient le cul, et apprendraient un métier.  Quand il ne restera plus que les « inaptes au travail », sur l’aide sociale, je crois que l’on pourra facilement les prendre en charge.

La grande liquidation GM: Pontiac y passe aussi!

Selon ce que rapporte le site Auto123, sous la plume de Luc Gagné, la multinationale automobile General Motors éliminera la marque Pontiac, d’ici la fin de 2010, en plus des Saab, Saturn et Hummer, qui cesseront leurs activités au plus tard le 31 décembre de cette année.  De plus, GM réduira de façon drastique le nombre de ses concessionnaires, chez nos voisins du Sud.  Selon le plan annoncé le 17 février dernier, ce nombre devait passer de 6246 (en 2008) à environ 4100, d’ici la fin de 2014; il passera plutôt à 3605, et ce à la fin… de 2010!  On s’attend à des coupes à peu près semblables chez les concessionnaires canadiens, selon un autre article de Auto123, celui-la signé Marc Bouchard, et ce malgré que le réseau soit constitué différemment.

Ces nouvelles, publiées ce lundi, viennent confirmer que le plan de restructuration de GM sera encore plus sévère que prévu.

De plus, selon Denis Arcand, de La Presse, aucun des modèles Pontiac actuellement en production ne sera transféré à la gamme Chevrolet.  Cela sous-entend que la nouvelle G8, qui a pris dernièrement le relais à la Grand-Prix, ainsi que le cabriolet Solstice, seront tout simplement rayés de la gamme GM.  L’article parle d’une possibilité, par contre, de voir la Vibe survivre, du moins au cours de l’année 2010, mais qu’il faudra préalablement renégocier une entente avec Toyota, qui vend la même voiture, à peu de choses près, sous le vocable Matrix.  La voiture est produite en Californie, dans une usine conjointe.

Parlant des usines, le plan du 17 février ne change pas, sous cet aspect; 13 usines fermeront leurs portes d’ici la fin de 2010, et 3 autres s’ajouteront d’ici 2012, pour faire passer le nombre d’usines en activité de 47 à 31.  Par contre, les nouveaux modèles qui doivent être mis en marché le seront.  Ainsi, nous verrons bientôt les nouvelles Chevrolet Camaro, Equinox, Cruze et Volt, la nouvelle itération de la Buick LaCrosse (Allure au Canada), le nouveau GMC Terrain et les nouvelles Cadillac SRX, CTS Sport Wagon et CTS Coupe débarquer chez les concessionnaires – restants – d’ici la fin de 2010.

En deux mots, « la grande liquidation GM » n’aura jamais eu autant d’impact; des réductions d’environ 40%, mais dans le nombre des effectifs, plus que 4 bannières (Chevrolet, Buick, Cadillac et GMC), et beaucoup moins de concessionnaires.  Et tout cela, après des milliards$ avancés par nos gouvernements.

Écoles: Un groupe de sages est d’accord avec moi!

J’écrivais, il y a quelques temps, que l’un des principaux problèmes, à l’école, était le fait que les enseignants obtiennent leurs postes par leur seule ancienneté, et non pas par leurs compétences.  Eh bien, voilà qu’un groupe de six penseurs en éducation met à son tour le doigt sur le bobo.

Selon l’article, publié dans le Journal de Montréal, le groupe serait composé, entre autres, de Serge Morin, ancien président de la Fédération québécoise des directions d’établissement, de l’actuelle présidente de cet organisme, Chantal Longpré, ainsi que de Paul Inchauspé, commissaire des États généraux sur l’éducation, qui agit également à titre de porte-parole du groupe.  Leurs constatations rejoignent ce que je mentionnais dans mon billet récent, qui traitait du décrochage scolaire, concernant l’attribution des postes d’enseignants, et avancent que cette façon de faire déstabilise beaucoup les écoles, de par le fait que plusieurs enseignants vont souvent changer d’établissement, dans le seul but de s’assurer une permanence.  Le groupe croit également que ce sont les écoles, qui devraient embaucher le personnel enseignant, et non pas les commissions scolaires, ce qui redonne une certaine valeur à cet élément du programme de l’ADQ, à savoir l’abolition pure et simple des commissions scolaires.  En effet, le groupe croit que les écoles seraient en meilleure posture, sur cet aspect de l’embauche des profs, le tout aidant à créer une stabilité du personnel, ainsi qu’un sentiment d’appartenance pouvant se partager avec les élèves.  Après tout, comment peut-on donner un tel sentiment d’appartenance aux étudiants, si le personnel enseignant change continuellement?

Justement, Joseph Facal écrivait, dans sa chronique d’aujourd’hui, que la société québécoise ne valorise pas suffisamment l’éducation, comparativement aux européens.  Il dit d’ailleurs être curieux de savoir combien de parents supervisent les devoirs de leurs enfants, soir après soir.  Le syndrome du « Dérange-moi pas, je regarde mes téléromans » ne serait-il pas si loin de la vérité, finalement? Il faut se rendre à l’évidence; avec 25 % d’analphabétisme fonctionnel au Québec, je gagerais bien un « vieux trente-sous », pour la forme, que le nombre de parents qui s’occupent vraiment de leur progéniture, quand vient le temps des devoirs, n’est pas très élevé. Quand les parents ont de la difficulté à écrire trois mots sans faire de fautes, il serait étonnant qu’ils soient d’une aide rassurante, auprès de leurs enfants.

Je crois qu’il est grandement temps de se mettre les yeux en-face des trous.  Il faut remettre les compétences, comme critère de premier ordre, dans l’attribution des postes d’enseignants, et ce au plus tôt.  Le Québec a suffisamment gaspillé d’enfants, jusqu’à maintenant.