A-31: Y a des trucs bizarres sur cette autoroute

Il faisait beau soleil, en ce samedi après-midi, alors quoi de mieux que d’attrapper l’appareil-photo et d’aller croquer sur le vif des trucs bizarres, parmi les merdes du MTQ. Alors voici les trucs bizarres de l’A-31, plus particulièrement près de son extrémité sud, aux environs de l’échangeur A-31/A-40, à Lavaltrie.

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Il y a plusieurs panneaux comme celui-ci, indiquant la présence de véhicules lents sur l’autoroute, entre ce point, sur la route 131, juste avant la séparation des voies de l’A-31, et la sortie 2, au nord de l’A-40.

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Ce panneau lance un message évident; des tracteurs de ferme ont droit de passage sur l’autoroute!

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Malgré que celui-ci soit quelque peu abîmé, il indique une vitesse, comment dire, un peu particulière pour une autoroute.

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Au passage de la sortie 2, on se débarasse enfin des tracteurs de ferme.

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Plus au nord, près de l’échangeur de la route 158, la nouvelle sortie qui mènera au parc industriel du chemin Lasalle, à Joliette, quand elle sera terminée, quelque part en 2008.

Dernièrement, la ministre des transports, Julie Boulet, indiquait que la limite minimale de 60 km/h devait être rehaussée, question d’augmenter la sécurité sur les autoroutes à accès limité. J’avais même écrit un billet sur ce sujet. Par contre, je ne sais pas ce qu’elle fera pour cette situation bien particulière. Idéalement, l’échangeur A-31/A-40 devrait être complètement reconfiguré, celui-ci datant de l’époque des anciens postes de péage. Une telle reconfiguration permettrait de construire un viaduc distinct pour permettre aux tracteurs de ferme d’éviter les autoroutes. Sauf que rien n’est prévu pour l’instant concernant l’échangeur. Seul l’avenir nous dira si des changements auront effectivement lieu.

A-70 à Saguenay: Ils étaient quatorze!

Le site LCN nous rapporte un carambolage, ce matin, sur l’autoroute 70, à la hauteur de Chicoutimi, qui a impliqué pas moins de 14 véhicules.  Il semble que c’est un automobiliste qui, aveuglé par le soleil, aurait appliqué les freins, qui aurait provoqué cet accident qui, heureusement, n’a pas causé de blessures graves ni de décès.

Je me demande c’est quoi, l’idée, de freiner parce que l’on a le soleil dans la face.  On attend qu’il se tasse sur la voie de gauche?  Je regrette, mais cette fois, ce n’est pas la faute du gouvernement, ni du MTQ, ni de la ministre Julie Boulet, mais bien du « chauffeur de fournaise » qui a foutu les freins sur l’autoroute en pleine heure de pointe.  Cet automobiliste ne savait pas que le soleil se lève, au Saguenay, comme partout ailleurs?  L’espèce de truc, en carton, et recouvert du même tissu que le pavillon du toit, ce n’est pas pour retenir vos disques compacts, mon cher monsieur (parce qu’il semble que ce soit un homme qui conduisait; si ce n’est pas le cas, dites-le moi, je corrigerai), ni pour mettre vos contraventions, mais bien pour cacher le soleil, et ainsi éviter des conneries comme celle que vous avez causé ce matin.

Imaginez que la même chose se produise dans la région de Montréal; ce serait des centaines de voitures qui se rentreraient dedans à qui mieux mieux, ce qui ferait la joie des carrossiers et des vendeurs de bagnoles, et le malheur des policiers, qui sont déjà débordés avec les nombreux incidents aux heures de pointe, que ce soit des accrochages, des pannes, ou des pertes de contrôle.

Par contre, il y a tant d’équipements qui servent à autre chose que les usages pour lesquels ils ont été prévus, dans un véhicule, tellement les conducteurs ne s’en servent pas, comme par exemple, les clignotants.  Je suis convaincu que pour un grand nombre d’automobilistes, le petit levier, à gauche du volant, n’a été mis là que pour accrocher des élastiques.  Les rétroviseurs, quant à eux, doivent servir à appliquer du maquillage, tellement il y a de gens qui changent de voie sans y jeter un coup d’oeil.  D’ailleurs, plusieurs personnes conduisent comme si elles étaient seules sur la route, comme si tous les autres automobilistes n’avaient pas d’affaire autour d’eux.  Parole de livreur, j’en vois des vertes et des pas mûres.

Parlant de voir, avez-vous vu vos feux de freinage, dernièrement?  En fait, fonctionnent-ils comme il le faut?  En tant que livreur, il m’arrive de suivre d’autres véhicules à chaque jour, et je dois vous dire que de nombreux automobilistes sont négligents concernant les feux de freinage de leur véhicule.  Il ne s’agit pourtant que de menus articles, qui se vendent pour moins de 5$ le paquet de deux, dans tous les magasins de trucs pour autos.  Et si vous n’êtes pas du genre à vous salir les mains à jouer dans votre voiture, demandez à votre garagiste de vérifier vos feux de freinage, la prochaine fois que vous irez pour la vidange d’huile.  Cela vous coûtera beaucoup moins cher et vous causera beaucoup moins d’inconvénients qu’une collision.

Parlez-en aux saguenéens impliqués dans le carambolage!  Au fait, les feux de freinage de la première voiture, celle qui fut la cause de tout ce bordel, fonctionnaient-ils?  Le reportage n’en parle pas.

Pont Sophie-Masson: Un bon début

Le beau temps m’a fait sortir, cet après-midi. J’en ai profité pour apporter mon appareil, et visiter quelques chantiers. Voici donc le premier, celui du pont Sophie-Masson, qui relie désormais Laval et Terrebonne. Mais en fait, qui est donc Sophie Masson?

Selon une courte recherche sur internet, Sophie Masson serait l’épouse de Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne. Elle fit construire, alors qu’elle était veuve, un manoir, dont les travaux se sont échelonnés de 1848 à 1854. Ce manoir est aujourd’hui la partie historique de l’école secondaire Saint-Sacrement, dans le vieux Terrebonne.

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Voici l’intersection de la montée Masson et du boulevard des Mille-Îles, à Laval, où se situe la jetée sud du nouveau pont.

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Les gens étaient bien avisés que le vieux pont de Terrebonne était fermé,…

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…et afin d’être bien certain que personne n’allait l’utiliser, on a démoli les travées reliées aux rives!

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Tout n’est pas terminé; un passage pour piétons fut « emprunté » à la chaussée principale.

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Le bureau de chantier, du côté de Terrebonne.

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Le panneau du passage pour piétons est vissé directement à l’arbre. De quoi provoquer quelques crises d’urticaire à certains environnementalistes.

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Le nouveau mur de soutènement, sur lequel il reste du travail à faire.

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L’excavation nécessaire à la construction du mur de soutènement.

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Le chemin d’accès au chantier du mur de soutènement, et au dessous du pont.

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La jetée du côté de Terrebonne, qui donne sur la rue Chapleau. Il reste encore beaucoup de besogne à accomplir.

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Toujours du côté de Terrebonne, on voit bien qu’une section du vieux pont a déjà été démolie.

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Depuis le parc Majeau, à Terrebonne, le section manquante du côté lavallois.

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Cette fois, les deux sections restantes du vieux pont de Terrebonne, sises au beau milieu de la rivière des Mille-Îles, qui attendent les démolisseurs.

Comme on peut le constater, il reste encore beaucoup de travail à faire, mais l’essentiel, c’est qu’il est ouvert à la circulation, ce qui permet aux gens vivant de part et d’autre d’éviter d’avoir à faire un détour par l’A-25. Au cours de l’année 2008, certaines fermetures complètes seront nécessaires pour achever les travaux, dont les deux approches du pont.

J’ai profité de mon passage à Terrebonne pour vous montrer une autre belle merde du MTQ, et j’ai nommé le viaduc de l’A-25, qui surplombe le boulevard Moody.

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Les échafaudages « temporaires », qui supportent le viaduc en son centre, sont à cet endroit depuis quelque chose comme un an et demi! Comme quoi le MTQ se veut rassurant, en ce qui concerne la sécurité du public. Aucune date n’est annoncée pour la rénovation de ce viaduc. Ça tient pour l’instant, alors pourquoi se presser?

Brownsburg-Chatham: La route 148 nommée « route de la mort »

De tous temps, dans notre société distincte, et c’est le cas dans chaque région, il arrive qu’une section de route, une courbe particulière, ou encore une intersection, reçoive le surnom de « route de la mort », en raison du nombre d’accidents mortels qui y surviennent.  La dernière manchette à ce sujet, parue dans le Journal de Montréal, attribue ce qualificatif à la route 148, à la hauteur de Brownsburg-Chatham, et ce à cause de deux accidents mortels, causant autant de victimes, survenus à trois jours d’intervalle dans la seule période des fêtes de cette année.

En effet, deux autres accidents mortels sont survenus pratiquement au même endroit, remettant en question la sécurité de cette route surutilisée.  On sait d’ores et déjà que d’ici un an, soit vers la fin de 2008, l’autoroute 50 sera mise en service entre Lachute et Grenville-sur-la-Rouge, ce qui permettra à la circulation en transit d’éviter cette portion de la route 148.  Par contre, le fait de construire l’A-50 en « super-2 » n’améliorera probablement pas le bilan routier de cette région.  Sachant à la base que cette autoroute, au fur et à mesure de l’ouverture successive de ses divers tronçons à la circulation, se remplira de camions lourds en transit entre Gatineau et Montréal, que la ville d’Ottawa chassera de ses rues suite aux travaux sur la rue King Edward, les collisions risquent d’être plus violentes, et par extension, encore plus mortelles.

Depuis le nombre d’années que les régions de l’Outaouais et des Laurentides réclament à grands cris l’autoroute 50, il me semble que le gouvernement du Québec aurait dû voter les budgets afin de construire l’autoroute à chaussées séparées, et non pas en super-2.  Il est désormais connu que le coût de construction d’une route double aux cinq ans, alors il devient évident que la construction d’une autoroute en super-2, pour épargner les coûts de la construction de la deuxième chaussée, ne représente pas une économie, loin de là.  Le nombre de vies humaines perdues sur la super-2 justifient à elles seules la dépense supplémentaire pour achever la deuxième chaussée.  Si le MTQ ne croit pas nécessaire de construire une autoroute à deux chaussées dès le départ, alors pourquoi se targue-t-il de construire une autoroute?  On sait ce qui s’est produit entre Drummondville et Sherbrooke, sur l’A-55, au cours des années 1990.  Cette super-2 était, elle aussi, une véritable « route de la mort », et l’on a mis des années à construire une seconde chaussée à cette autoroute, multipliant ainsi les coupes de rubans d’inauguration et les photos de ministres dans les journaux locaux.  Auparavant, c’était l’A-55 entre Shawinigan et Trois-Rivières, dans les années 1980, puis l’A-40 entre Trois-Rivières et Berthierville, au cours des années 1970.  À l’image des routes provinciales qui servent de lien unique pour traverser une région, les super-2 coûtent trop de vies humaines, et toutes ces pseudo-autoroutes que l’on a au Québec devraient être complétées en autoroutes à deux chaussées dans les plus brefs délais.

Si le gouvernement du Québec, qui détient le monopole de construction routière, dans notre société distincte, n’a pas la capacité de construire et d’entretenir un réseau routier supérieur digne de ce nom, qu’il se retire et laisse la place à l’entreprise privée.  Un système de concession permettrait à des entrepreneurs de s’occuper de diverses autoroutes, en retour de frais de péage, et pourrait être applicable à la très grande majorité des voies rapides québécoises.  Un tel système de concessions permettrait d’ouvrir de nouvelles liaisons routières, parce que pendant que les bouchons de circulation s’accumulent – et se multiplient – un peu partout, de nombreux corridors routiers attendent présentement d’être exploités par le MTQ, qui préfère dormir aux gaz sur cette question que d’affronter les environnementalistes devant le BAPE.

Selon moi, la filière environnementale fait fausse route en s’opposant à toute nouvelle construction routière.  Évidemment, leur cheval de bataille actuel est la lutte aux gaz à effet de serre (GeS), entre autres au CO2, émis par les voitures et autres véhicules.  Ce qu’ils oublient, c’est que le jour où se pointeront les nouvelles technologies, comme celle des véhicules à cellule à hydrogène, qui n’émettront aucun monoxyde de carbone, pour ne nommer que celle-là, ces nouveaux véhicules auront, eux aussi, besoin de routes pour circuler.  Le fait de restreindre le nombre de véhicules en ville, en choisissant de ne pas construire de nouvelles routes, n’améliorera pas le bilan environnemental des villes, loin de là.  D’ailleurs, nous savons que la solution à la concentration de la pollution urbaine ne passe pas par la cessation de l’étalement urbain.  Mais ça, c’est une autre histoire.