Voiture électrique: Je ne suis pas le seul à y penser!

Depuis que les chercheurs se penchent sur l’élaboration d’une voiture totalement électrique, je dis à qui veut l’entendre que le plus gros problème, avec une telle motorisation, c’est la longueur de temps nécessaire à la recharge de la batterie.  Aussi, il faudrait concevoir les véhicules électriques – ou même les véhicules hybrides – de façon qu’ils puissent utiliser des batteries modulaires universelles (une micro-voiture pourrait fonctionner avec une seule batterie, une sous-compacte avec deux, etc.), et que celles-ci soient facilement remplaçables.  Ainsi, à l’achat d’un véhicule, le propriétaire paierait une consigne pour la ou les batteries nécessaires, en fonction du véhicule acheté, et pourrait les recharger à la maison, grâce à un chargeur externe, ou à un système de charge embarqué.  Par contre, lors d’un voyage de longue distance, au moment où les batteries seraient faibles, il pourrait les faire remplacer, dans une station-service spécialement aménagée, contre une ou des batteries fraîchement chargées, et ce pour un coût abordable.  Tout ce qu’il faudrait, c’est d’aménager des stations-service pouvant recharger plusieurs dizaines de batteries à la fois, et qui tiendraient un stock de batteries suffisant.  Lorsque je proposais cette solution, dans des forums automobiles ou autres, le mieux que j’obtenais, c’était une fin de non-recevoir.  Pourtant, je ne suis pas le seul à y penser.

Selon un article paru sur le site web Argent, une étude publiée ce lundi, par l’économiste Thomas Becker, de l’Université de Californie à Berkeley, affirme que la voiture électrique pourrait représenter 86% des ventes de véhicules légers en 2030, et ce si on ne forçait pas les consommateurs à acheter les piles, pour les faire rouler.  L’article mentionne que la firme Better Place propose même un modèle d’affaire, modèle sur lequel se penche justement le chercheur.  Better Place demeurerait propriétaire de la pile, alors que le consommateur achèterait la voiture sans la pile, ce qui en ramènerait le prix à un niveau semblable à celui d’une voiture à essence de dimension équivalente.

Il faudrait examiner plus en détails ce modèle d’affaire, mais je crois qu’il se rapproche de ce que j’ai imaginé.  Évidemment, si l’une ou l’autre des grandes pétrolières envisageait de mettre sur pied un réseau de stations-service pour les piles de voitures électriques, tous les tenants de la gauche crieraient au scandale.  Mais il faut avouer qu’il s’agirait d’une brillante solution; leur réseau de places d’affaires est déjà bien rodé, et il ne faudrait que convertir celles-ci afin d’y aménager des stations de recharge de batteries.  Il faudrait, au départ, que les constructeurs s’entendent sur une batterie qui soit universelle à tous les véhicules, tant au niveau du format que des caractéristiques minimales, de façon à réduire les inventaires; dans le cas contraire, nous nous retrouverions avec le problème de dizaines de types de batteries différents, ce qui demanderait beaucoup d’espace, et augmenterait les coûts d’un tel système.  Mais une telle chose est possible; après tout, le choix de carburant, dans les stations-service actuelles, se résume tout au plus à une dizaine de produits différents, si l’on compte les divers types d’essence, les carburants diesel, le propane et le gaz naturel pour les véhicules, l’éthanol, etc.  Vous imaginez ce que ça serait, si chaque fabricant de véhicules utilisait un carburant particulier?

Si chacun est prêt à mettre un peu d’eau dans son vin, je crois que l’avenir sera brillant, pour le véhicule électrique.  Il ne reste plus qu’à régler le problème du délai de recharge des batteries, et la mise en marché de tels véhicules pourrait débuter à moyen terme, soit dans moins d’une dizaine d’années.  À condition, toutefois, que les politiciens ne viennent pas s’en mêler; ceux-là sont plutôt du genre à mettre de l’eau… dans le gaz.

Akwesasne: Pourquoi ne pas en faire un pays indépendant?

LCN, dans un entrefilet repris hier matin par le site web Canoë, rapporte que les douaniers canadiens ne veulent plus aller travailler au poste-frontière d’Akwesasne, depuis sa fermeture en catastrophe, le 31 mai dernier, suite à des gestes d’intimidation, de la part de Mohawks.  Rappelons que ceux-ci ne voulaient pas de garde-frontière armés, sur leur territoire, et que depuis le 1er juin dernier, tous les garde-frontière canadiens sont autorisés à porter une arme dans l’exercice de leurs fonctions.

On pourrait régler la chose de façon simple; pourquoi ne pas accorder à la réserve Mohawk d’Akwesasne le statut de pays indépendant?  Le Canada accorde une certaine somme d’argent, comme règlement final, aux Mohawks, et leur concède le territoire actuel de la réserve qui fait partie du Canada, car nous savons que le territoire de la réserve d’Akwesasne chevauche le Canada et les USA.  À partir de ce moment, le Canada ouvre des postes-frontière à la limite de la réserve, et les douaniers n’ont plus à pénétrer sur celle-ci.  Les Mohawks deviennent des citoyens Mohawks, ce qu’ils ont toujours revendiqué, d’ailleurs, et sont maîtres chez eux.  Ils se dotent d’une constitution, émettent leur propre passeport, et se gèrent eux-mêmes.  Ils pourront même demander un siège à l’ONU!  Lorsque les Mohawks voudront pénétrer en territoire canadien, toutefois, ils devront « passer aux lignes », et montrer patte blanche.

Certains diront qu’un tel pays ne pourrait pas fonctionner, ce à quoi je répondrai « pourquoi pas? »  Après tout, le Vatican fonctionne bien, avec une population de seulement 824 personnes.  Si l’on juge que le Vatican n’est pas un bon exemple, prenons les autres plus petits pays, par ordre de population.  Le Tuvalu n’a qu’une population de 12,177 personnes, le Nauru 13,770, le Palaos 21,093, et sont suivis de Saint-Marin, avec 29,973, et par Monaco, avec 32,796 personnes.  Ces pays fonctionnent sous tous les aspects, soit de façon indépendante, soit par des ententes avec d’autres pays.  Je crois que le nouveau pays que deviendrait Akwesasne, fort de ses quelque 13,000 habitants, répartis des deux côtés de la frontière actuelle (le cas échéant que les USA fassent la même chose que le Canada, et accordent le territoire américain correspondant à celui de la réserve acuelle), pourrait fonctionner.  C’est évident qu’il restera beaucoup de points à préciser, mais à la base, ce serait une belle façon de régler un problème qui perdure, tout en reconnaissant l’indépendance de la nation Mohawk d’Akwesasne.

Évidemment, il y aura du pour et du contre.  Et vous, qu’en pensez-vous?

Réjean Parent: L’art de dire n’importe quoi

La Presse canadienne rapporte, dans un article de Rémi Nadeau, et repris par le site web Canoë, que le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent, accuse le député démissionnaire de la circonscription de Rousseau, le péquiste François Legault, de colporter un « mantra » néolibéral.  Il ajoute, avec ironie, que les libéraux sont devenus plus social-démocrates que les péquistes.  Selon Parent, les employés se tuent à l’ouvrage pendant que l’ancien ministre répand un discours néolibéral, le tout bien sûr en réaction à la sortie récente de Legault, au sujet des « vaches sacrées » québécoises.  Je risque de ne pas me faire aimer de Réjean Parent, et de plusieurs membres de la CSQ, mais je dirai que le monsieur vient de démontrer qu’il est vraiment excellent dans l’art de dire n’importe quoi, probablement dans le but d’attirer l’attention des journalistes sur le congres annuel de la CSQ, qui s’ouvre ce vendredi.

Dans les faits, j’ose avancer que l’un n’empêche pas l’autre.  Il est tout à fait probable que les employés – en général – se tuent effectivement à l’ouvrage, mais les demandes syndicales répétitives, depuis la révolution tranquille, ont tellement pollué le système gouvernemental que les gens travaillent comme des damnés, et ce sans apporter de résultats convaincants, aux yeux de la population.  Un peu comme le hamster qui court dans sa roue, sans avancer d’un seul centimètre, le personnel s’essouffle, mais les résultats continuent à laisser sérieusement à désirer.  Aussi, dans le contexte actuel, seule une réorganisation complète du travail, sur la base du rendement, ou des performances, pourrait apporter l’amélioration de l’efficacité que souhaite François Legault.  Mais ça, les syndicats, dont la centrale que préside Réjean Parent, n’en veulent pas.  Pire encore, les centrales se sont regroupées en front commun, afin d’exiger une augmentation de 11,5% sur trois ans.  Comme si les contribuables avaient les moyens d’avancer de telles sommes, surtout en cette période que nous traversons.

Bref, Réjean Parent, en plus de vouloir passer aux nouvelles, essaie de brasser la cage à ses membres, afin de les mobiliser vers les objectifs inatteignables que le front commun s’est fixé.  Mais en le faisant de cette façon, il prouve à tout le monde qu’il est carrément déconnecté de la réalité.

Industrie du sondage: Léger Marketing perd de la crédibilité

Depuis quelques temps déjà, Jean-Marc Léger, de la firme Léger Marketing, signe une chronique hebdomadaire, dans le Journal de Montréal, dans laquelle il aborde un sujet, s’appuyant sur un sondage, que sa firme a spécialement fait, plus souvent qu’autrement, pour illustrer sa chronique.  Mais dans sa chronique d’aujourd’hui, Jean-Marc Léger se laisse aller solide.  Entre les 16 et 19 juin derniers, il a fait réaliser un sondage, auprès de 1001 québécois, dans lequel il demandait deux questions, à savoir « Célébrez-vous la Fête nationale du Québec, le 24 juin? », puis « Célébrez-vous la fête du Canada, le 1er juillet? »  Mais les seuls résultats qu’il publie sont le nombre de personnes qui ont répondu « Oui » à l’une ou l’autre de ces deux questions.  Regardons d’abord les données du sondage, publiées dans la chronique.

À la première question, 48% des personnes interrogées ont répondu que oui, elles allaient célébrer la fête nationale des québécois.  Sur la base de la langue, ce fut 56% des francophones, et 18% des non-francophones, qui ont répondu positivement à la question.  Si l’on regarde les résultats du sondage à la deuxième question, ce sont 32% des québécois, en général, qui célébreront la fête du Canada, soit 24% des francophones et 59% des non-francophones.

Ce qui m’a jeté par terre, c’est plutôt le texte de la chronique de Léger lui-même, que les résultats du sondage.  Devant de tels chiffres, je suis tenté de dire que le sondage révèle, comme si nous ne le savions pas déjà, que le Québec vit les deux grandes solitudes, les francophones d’un côté, les non-francophones de l’autre.  Les « nous » d’un bord, les « eux » de l’autre.  Léger, lui, s’enflamme beaucoup plus que cela, au point de dire que les racines péquistes de son paternel, ministre sous René Lévesque, ont sorti trop fort pour parler d’objectivité.  Voyez par vous-même; « Mais il y a un hic (et pas un hic de bière). Malgré l’ouverture faite par les francophones aux autres groupes ethniques, peu d’entre eux viennent fêter avec nous. »  Nous avons tous été témoins de ladite ouverture faite par les francophones, avec l’affaire des deux groupes anglophones, qui devaient se produire dans un parc de quartier Rosemont, dans le cadre de « L’autre Saint-Jean », affaire qui battait justement son plein pendant la réalisation du sondage; avec une telle façon de voir la participation de groupes anglophones dans un spectacle de la fête nationale, Jean-Marc Léger n’a pas la même définition que moi du mot « ouverture ».  De telles rebuffades inciteront sûrement les non-francophones, en particulier les anglophones, à rester chez-eux.  D’ailleurs, juste à la lecture de cette phrase, tirée du texte de Léger, on constate fortement la présence du « nous, et du « eux », le sondeur devenant ainsi juge et partie, ce qui n’est pas acceptable, dans la réalisation d’un sondage, partant du principe que pour être vraiment représentatif, un sondage se doit d’être objectif, autant dans ses questions que dans l’interprétation que l’on en fait.  En passant, le fameux spectacle de Rosemont, qui mettait en vedette « Lake of Stew », et « Bloodshot Bill », s’est bien déroulé, certains manifestants dansant même sous les riffs de ce dernier.

Dans sa chronique, Jean-Marc Léger en rajoute; « Alors, qu’on arrête de nous traiter de racistes ou de fascistes. Ce ne sont pas les francophones qui ne sont pas ouverts aux autres cultures, mais bien plus les autres cultures qui ne s’ouvrent pas à la culture francophone. »  À la lecture de ce passage, il est évident que le texte de Léger était déjà écrit avant d’obtenir les résultats de son sondage.  Le monsieur, manifestement, n’aime pas se faire dire que les francophones sont encore refermés sur eux-mêmes, ce qui laisse croire qu’il était probablement opposé à la prestation des groupes anglophones à Rosemont.  L’ouverture, entre les deux solitudes, pourrait s’amplifier beaucoup plus rapidement, si ce n’était de ces « purs et durs », comme Léger lui-même semble l’être, même s’il ne l’affirme pas directement, qui parviennent toujours à s’accaparer une place de choix dans les médias.  Le problème, à mes yeux, c’est qu’une bonne part des francophones n’acceptent rien de moins, des autres, que ce que Lord Durham voulait faire avec nous.  Autrement dit, si les québécois avaient, selon eux, le droit de continuer à vivre en français sous l’occupation britannique, il faudrait peut-être laisser les autres communautés, à commencer par les anglophones, vivre dans la langue qu’ils veulent bien utiliser.

Il est clair que les immigrants seront d’abord portés à fêter le Canada en premier; toute la paperasse qu’ils ont dû remplir pour arriver ici, et éventuellement devenir citoyen de ce pays, portait le mot « Canada ».  Pour eux, le Québec n’est qu’une partie du Canada, comme le Penjab en Inde, ou la Catalogne en Espagne.  De plus, comme beaucoup d’immigrants ont quitté leur pays pour prendre un nouveau départ, dans la vie, ils n’auront pas tendance à s’immiscer trop profondément dans les débats politiques et constitutionnels d’ici, de peur de se retrouver dans des problèmes semblables à ceux qu’ils ont fui.  Mais comme beaucoup d’autres, Jean-Marc Léger ne semble pas le voir de cet oeil.  Cet élément, ajouté aux autres, enlève donc de la crédibilité à sa firme.

A-50: Premier accident mortel, près de Thurso

Un lecteur du Blogue m’a fait parvenir un lien vers un article de Louis-Denis Ebacher, du quotidien Le Droit, d’Ottawa, dans lequel on traite du premier accident mortel à survenir sur le nouveau tronçon de l’autoroute 50, près de Thurso.  L’accident, qui a coûté le vie à une dame de 52 ans, serait survenu vers 7h30, le matin du 31 mai dernier.  La dame, pour une raison que l’on ignorait, au moment d’aller sous presse, aurait traversé la ligne médiane pour aller heurter de plein fouet un camion-remorque, qui venait en sens inverse.  Ce sont les pompiers de Lochaber, qui ont eu la délicate tâche d’extirper la conductrice de l’amas de ferraille qu’est devenue sa Toyota Corolla, à l’aide des pinces de désincarcération.

L’article mentionne aussi que des journalistes ont interrogé le ministre responsable de la région de l’Outaouais, Norman MacMillan, qui marchait sur des oeufs, au sujet de l’affaire, puisqu’il n’avait pas encore été informé des détails de l’accident.  Il s’est toutefois dit ouvert à l’idée d’implanter une bande rugueuse, sur la ligne médiane, comme c’est le cas sur l’autre nouveau tronçon, entre Grenville et Lachute, ainsi que sur le premier tronçon de l’A-50 ouvert à contresens, dans les années 1990, entre Lachute et Mirabel.  Parlant de ce premier tronçon, j’ai pu moi-même remarquer, il y a quelques semaines, lors d’une journée de livraisons, dans la région de l’Outaouais, que le marquage n’avait pas encore été refait, en rapport avec la bande rugueuse de la ligne médiane.  Normalement, on trace une ligne jaune continue de chaque côté de la bande rugueuse, ce qui donne une ligne double dont la distance, entre les deux lignes, est plus large que les lignes doubles habituelles.  Certaines des photos, que l’on voit sur ce billet, le montrent d’ailleurs plutôt bien.  Lorsque l’on a implanté la bande rugueuse, sur ce premier tronçon, les lignes tracées furent les mêmes que sur une route sans bande rugueuse médiane.  Imaginez; une ligne pointillée sur une bande rugueuse, faut le faire!  Il n’y a qu’au Québec que vous verrez des conneries semblables.  Lorsque les fonctionnaires se sont rendus compte de l’erreur, ils ont installé des panneaux à message variables, dans le but d’informer les usagers de la route que malgré le lignage existant, tout dépassement était interdit.  Or, ces panneaux n’étaient plus là, lors de mon dernier passage.

Toujours selon l’article d’Ebacher, l’accident se serait produit à un endroit où se trouve une voie de dépassement, mais il semble que ni l’un, ni l’autre véhicule ne dépassait qui que ce soit.  C’est la solution qu’a trouvé le MTQ pour combler la carence de zones où l’on peut dépasser les véhicules plus lents.  À mes yeux, il s’agit d’une solution stupide, puisque les voies de dépassement sont toujours trop courtes; un véhicule lent parvient, plus souvent qu’autrement, à ramasser toute une file de véhicules – et autant de conducteurs impatients – derrière lui.  Or, chacun de ces conducteurs voudra dépasser le véhicule lent, et comme les voies de dépassement n’ont qu’une certaine longueur, seuls les premiers d’entre-eux y parviendront de façon sécuritaire, les autres se retrouvant coincés à nouveau derrière le véhicule qui roule plus lentement que les autres.  Ainsi, il faudra beaucoup de temps, et de distance, afin de libérer toute la file de véhicules de ce conducteur trop lent.  Et comme la file tendra à se rallonger, entre les voies de dépassement, on ne s’en sortira pas.  Les conducteurs les plus impatients – les plus téméraires – tenteront alors des manoeuvres dangereuses, qui se traduiront, rarement pour certains, mais trop souvent, quand même, par des accidents graves.

Bien sûr, on me dira qu’aucune autoroute n’est infaillible, que l’A-15, l’A-20, ou l’A-40, pour ne nommer que celles-ci, portent leur lot de victimes à chaque année, ce qui est malheureusement vrai.  Par contre, pourquoi les gens de l’Outaouais devraient-ils être considérés comme des citoyens de second ordre, et se contenter d’une autoroute bâclée?  Ils méritent une vraie autoroute, avec deux chaussées de deux voies chacune.  Et plus on attend, plus cette autoroute va coûter cher.  Et plus il y aura de morts.