Pub de la FFQ: Femme,… ta gueule!

Mon titre en fera sourciller plus d’un, mais surtout plus d’une.  Je m’explique.

Le sujet que j’aborde ici me ramène, dans mes souvenirs, en 1975, lors de la célèbre Année de la femme, alors que j’avais… 12 ans.  Beaucoup de femmes arboraient un t-shirt, sur lequel on voyait la silhouette d’un homme, à genoux devant celle d’une femme, et sur lequel on pouvait lire “L’année… de la femme!”  Évidemment, les hommes de ce temps-là ne sont pas restés stoïques très longtemps; à cette époque, on pouvait encore dire ce que l’on pense sans faire face à une poursuite en justice.  D’autres t-shirts sont sortis, sur lesquels on voyait les silhouettes du premier vêtement, mais dans des positions inversées; c’était la femme, qui était à genoux devant l’homme, et on pouvait lire “Femme… ta gueule!”

C’est un peu l’idée qui m’est venue en tête quand j’ai pris connaissance de la controverse, au sujet d’une publicité diffusée sur le web, entre autres sur YouTube, par la Fédération des femmes du Québec (FFQ), pub qui attire l’attention sur le fait que les jeunes sont recrutés, par les Forces armées canadiennes (FAC), dans leurs lieux d’études.  Je n’ai pas visionné cette pub, que ce soit dans sa version originale, ou dans sa version modifiée.  On y voit, dit-on, une femme, qui semble mère d’un soldat mort en service, qui en dit long contre la militarisation des jeunes.  Comme la FFQ ne fait jamais les choses à moitié, elle fait dire à la femme que “avoir su qu’en donnant la vie j’allais fournir de la chair à canon, je n’aurais peut-être pas eu d’enfant”.

C’est à ce moment que la mère d’un soldat décédé en mission, en Afghanistan, a décidé de parler.  Céline Lizotte, la mère du caporal Jonathan Couturier, décédé il y a environ un an, s’inscrit en faux, face à cette campagne de la FFQ, et ne se gêne pas pour utiliser toutes les tribunes disponibles pour exiger le retrait complet de la vidéo en question.  Elle estime que le fait que la FFQ modifie la pub, en retirant la phrase controversée, n’est tout simplement pas suffisant.  Elle est soutenue par une autre mère de soldats, Hélène Boisclair, mère de Brian, et de Kevin Dugré, tous deux membres des forces, et qui abonde dans le même sens que madame Lizotte; les soldats canadiens sont bien plus que de la chair à canon!

Selon un article paru dans La Presse, ce vendredi, la FFQ plaide, par la bouche de sa présidente, et porte-parole pour la Marche mondiale des femmes (MMF), Alexa Conradi, que “La partie où on s’excuse, c’est d’avoir blessé des femmes par notre propos sur la chair à canon. Le reste, c’est une réflexion légitime dans un débat public qui est difficile à faire, mais qui mérite d’être fait parce qu’il y a des enjeux majeurs.”  Évidemment, pour la FFQ, il y a des enjeux majeurs dans tout, et n’importe quoi.  Mais il y a une chose que madame Conradi devra essayer de comprendre; si l’armée veut recruter des jeunes, en leur offrant une solide carrière, et en leur payant les études pour ce faire, ce n’est pas dans les CHSLD, qu’elle va recruter, mais bien dans les écoles secondaires, là où se trouvent les jeunes qui font leur choix de carrière.  Autre chose, que madame Conradi devra essayer de comprendre, c’est que les FAC ne forcent personne à joindre ses rangs; les jeunes qui s’y joignent s’y engagent de leur propre chef, et sont bien avisés que l’armée, ce n’est pas une colonie de vacances!  Même que plusieurs jeunes y trouvent la discipline qui leur a manqué, pendant leurs années de jeunesse, parce que leurs parents ne leur a jamais inculqué.

Que la FFQ, et que Alexa Conradi, trouvent déplorable que les FAC recrutent dans les écoles secondaires, c’est leur droit le plus strict.  Qu’elles utilisent YouTube, et le web, pour diffuser des messages, je suis d’accord aussi.  Mais si leur message est controversé au point que ce soient des femmes qui leur disent « Femme… ta gueule! », c’est peut-être parce que leur message n’est pas représentatif de ce que pense l’ensemble des femmes.  Ce qui prouve que la FFQ n’est rien d’autre qu’un groupe de pression, comme les autres, et qu’en tant que groupe de pression, il ne peut pas que se contenter de recevoir de généreuses subventions; il devra assumer les conséquences de son message.

PRÉCISION – 11 octobre 2010, 11h20.

Je ne changerai pas le texte original, mais j’ai pu lire que le recrutement des FAC ne se fait pas dans les écoles secondaires comme tel, mais bien dans des « foires aux carrières », destinées aux jeunes qui sont rendus à l’étape de choisir ce qu’ils feront de leur vie.  Je tenais à le préciser.

Le Mur est tombé il y a 20 ans: Le monde entier célèbre… sauf Cuba!

Le 9 novembre est un jour historique, surtout en Europe, mais partout dans le monde.  Le 9 novembre 1989, il y a donc 20 ans, le mur, qui séparait la ville de Berlin en deux, est tombé, provocant du coup énormément d’espoir.  L’espoir de retrouver, ou de déguster pour la première fois, selon l’âge des citoyens, la liberté.  L’espoir, pour les allemands des deux républiques, de pouvoir faire les mêmes choses, décider les mêmes choix, bref, vivre la même vie.  L’espoir, pour les citoyens de tous les pays sous dictature, communiste ou non, que leur situation pouvait changer.

Un jour historique, donc, pour le monde entier, sauf pour Cuba.  Selon ce que rapporte La Presse, dans son édition d’aujourd’hui, la chute du Mur fut passée sous silence, dans le pays du Lider Maximo.  À peine un commentateur de la télévision locale en a soufflé mot, mais à l’intérieur d’une diatribe visant à faire tomber « tous les murs », dans le monde, dont celui entre les USA et le Mexique, ou encore celui entre Israël et les territoires palestiniens, tous deux récemment construits.  Par contre, la presse cubaine n’a pas manqué de rappeler, toujours selon l’article, originaire de l’Agence France-Presse, le 92e anniversaire de la Révolution bolchévique, rapportant la cérémonie militaire, organisée samedi dernier, devant le monument du « Soldat internationaliste soviétique », à La Havane, cérémonie qui sert à marquer, comme à tous les 7 novembre (qui correspond au 25 octobre de l’ancien calendrier russe), « le triomphe de la Révolution socialiste d’octobre dans la Russie de 1917 ».

Est-ce à dire que les frères Castro contrôlerait la presse de Cuba?  Je gage « un vieux trente-sous, pour la forme », que l’ami Jacques Lanctôt n’écrira pas de chronique à ce sujet, sur le site Canoë.  En fait, les Castro (Fidel, depuis 1959, et Raul, depuis quelques années) ne contrôlent pas que la presse.  Mais bon, c’est une autre histoire.  N’empêche que ceux qui croient que Cuba est un paradis ne sont probablement jamais sortis des quartiers réservés aux touristes.

Ce lundi, des représentants des quatre pays ayant occupé l’Allemagne après la défaite de 1945, soit les USA, la France, le Royaume-Uni et la Russie, accompagneront Angela Merkel, première chancelière issue de l’ancienne Allemagne de l’Est, dans certaines des nombreuses célébrations organisées pour souligner l’événement.  Parmi celles-ci, on a « reconstruit » un mur, symbolique, celui-là, composé d’un millier d’énormes dominos, en polystyrène, qui furent décorés par des jeunes, dont des enfants, d’Allemagne et de France, mais aussi de plusieurs pays, dans le monde.  Un reportage de France 24 parle justement de cette activité.  Le premier domino sera renversé à 20 heures, heure de la chute du Mur, par nul autre que Lech Valesa, qui fut président du syndicat polonais Solidarité, et qui fut le premier à « percer » la muraille communiste, au début des années 1980, en Pologne.  C’est d’ailleurs la victoire de ce syndicat qui fut l’élément déclencheur de nombreuses réformes, qui en plus de mener à la chute du Mur de Berlin, ont finalement causé l’éclatement de l’URSS, en décembre 1991.

Reste que les gens de partout, dans le monde entier, à défaut de célébrer, sont au courant de ce qui se passe en Allemagne, et tous savent pourquoi les citoyens allemands sont en liesse.  Tous, sauf les cubains.

Des ratés dans le privé: Ça fait longtemps qu’il y en a dans le public!

La chaîne LCN a publié un reportage selon lequel le gouvernement aurait manqué son coup, avec sa réingénierie de l’état.

On y dit que le gouvernement, de par une décision de Monique Jérôme-Forget, a mis fin aux activités du Centre de signalisation, une petite division de MTQ qui fabriquait tous les panneaux, petits et grands, utilisés sur les routes du Québec, et ce malgré que le centre faisait des profits.  Le contrat de fabrication des panneaux fut octroyé à la firme Spectralite.  Or, selon un document du MTQ, dont TVA a obtenu copie (de la façon dont ils utilisent ce terme, c’est à croire qu’ils l’ont volé!), il est question de retards de livraison, entre autres pour des raisons d’accroissement du volume des commandes, et de difficultés d’approvisionnement en pellicule.  Évidemment, le reportage mentionne aussi que l’opposition va faire ses gorges chaudes, de cette trouvaille; sans exiger du gouvernement de revenir en arrière, l’opposition fera savoir à la bande à Jean Charest d’y penser à deux fois, avant de « tout donner au privé ».

Pour ma part, comme je travaille sur la route, je vous dirai que les oeuvres du Centre de signalisation, et particulièrement dans le cas de panneaux de supersignalisation, ont un air tout à fait « amateur », quand on les compare à celles de Spectralite.  Sur les panneaux produits par la firme privée, comme celui que l’on voit à gauche, en cliquant ici, les proportions sont respectées, tout y est équilibré, bref, ils sont très lisibles.  Sur ceux du Centre de signalisation du MTQ, il arrive souvent que les lettres d’un même mot soient espacées différemment, comme on peut le voir en cliquant ici.  Ainsi, pour moi, le professionnalisme de Spectralite pardonne bien quelques retards de livraison, surtout si ceux-ci dépendent occasionnellement de difficultés d’approvisionnement en matières premières.  Il faut également considérer que l’accroissement du volume des commandes est probablement la faute… du MTQ lui-même, compte tenu de la hausse du nombre de chantiers routiers, partout au Québec.  Est-ce à dire que le MTQ se nuit à lui-même?  Quoi qu’il en soit, c’est une situation que Spectralite verra sûrement à régler, car dans le cas contraire, le contrat pourrait bien lui filer entre les doigts, lors du prochain renouvellement.

Autre point; si les monopoles publics n’avaient jamais de retards de livraison, dans leur fourniture de services aux contribuables, on pourrait comprendre que cet état de fait puisse les irriter.  Mais quand on pense à toutes les listes d’attente, dans le réseau de la santé, à toutes ces infrastrcutures, qui risquent de nous tomber sur la tête, et aux écoles dont le toit coule comme un panier, force est de constater que les monopoles sont si souvent en retard, dans leurs fournitures de services, que les responsables de ces services – et les activistes de la go-gauche – font de l’aveuglement volontaire, à cet égard, et tentent de nous faire croire que c’est « business as usual ».  Pourtant, il est clair que lorsqu’il y a une liste d’attente, en santé, c’est que les services sont en retard.  Et comme c’est le parti québécois qui fut l’instigateur du fameux « virage ambulatoire », dont on ressent toujours les effets, douze ans plus tard, l’opposition n’a aucune leçon à donner sur la gestion des retards de livraison.

Le PLC fait le grand ménage!

Le nouveau chef du parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, est en train de bien asseoir son leadership sur le parti qu’il dirige depuis presque un an, maintenant.  Je ne sais pas comment cela se traduit ailleurs au pays, mais au Québec, c’est par l’entremise de son lieutenant, Denis Coderre, qu’il effectue son grand ménage.  Exit les résidus de l’ère Chrétien!  C’est maintenant l’heure du PLC nouveau!

LogoPLC-30%C’est un entrefilet, sur le site web de la chaîne LCN, qui nous met la puce à l’oreille.  Celui-ci indique qu’après avoir tassé l’ancien ministre, Martin Cauchon, de l’investiture de la circonscription d’Outremont, voilà que l’on tenterait de montrer la porte de sortie à l’ancien chef du parti, Stéphane Dion.  Nous nous souvenons, pour la plupart d’entre-nous, que celui-ci fut élu lors d’une élection partielle, au début de 1996, à la suite de la nomination au sénat de la députée Shirley Maheu, afin de devenir le bras droit de Jean Chrétien lors de ce qu’on pourrait qualifier d’après-référendum de 1995, et le père de la Loi sur la clarté référendaire, avant de devenir lui-même, en 2006, brièvement et à toutes fins pratiques par accident, chef du parti libéral fédéral.

La manchette mentionne aussi que la raison évoquée, pour effectuer ce grand ménage, à savoir que le chef Ignatieff veut faire de la place à des candidates féminines – stratégie aussi mise de l’avant par Stéphane Dion lui-même, lors de son court séjour comme chef du parti, laisse place à une certaine interprétation, pour ne pas dire à une interprétation certaine.  Si la véritable raison de ce ménage est de faciliter la venue de candidates féminines, pourquoi alors essayer de remercier deux femmes?  Raymonde Folco, dans Laval – Les Îles, et Lise Zarac, dans LaSalle – Émard, l’ancien fief de Paul Martin, qui seraient visées par le grand ménage de Ignatieff, appartiennent pourtant à la gent féminine, non?  Par contre, force est de constater que madame Folco est à la Chambre des communes sans interruption depuis les élections du 2 juin 1997, soit au beau milieu de l’ère Chrétien, et que madame Zarac fut élue pour la première fois lors de l’élection du 14 octobre de l’an dernier, et probablement recrutée par les officiers de Stéphane Dion, ce qui en fait une candidate potentielle au grand ménage, puisque l’on veut également sortir monsieur Dion lui-même.

À mes yeux, tout cela a la même odeur que le ménage que Stéphane Dion avait lui-même commencé, lors de son élection comme chef, soi-disant pour faire place à davantage de femmes.  Bref, plus ça va, plus il semble que l’histoire se répète, au sein du PLC; après avoir vu Michael Ignatieff se dégonfler, lui aussi, à la Chambre des communes, voilà qu’il répète une autre stratégie de son prédécesseur, à savoir le ménage des troupes, avant une éventuelle élection générale.  Il faut mentionner que pour Raymonde Folco, ce n’est pas la première menace d’éviction; elle en vit régulièrement depuis l’arrivée de Paul Martin à la chefferie!  Reste à savoir si elle aura les pieds solides, cette fois-ci, ou si elle jugera qu’elle en a suffisamment fait, et tirera sa révérence.  Sur un plan plus global, je crains que les efforts d’Ignatieff pour affirmer son leadership ne se terminent de la même façon que ceux de Stéphane Dion, à savoir par une défaite électorale lors des prochaines élections fédérales, qui vont bien finir, un jour, par arriver.  Il ne manquera plus alors, à Michael Ignatieff, que la création d’une coalition avec le NPD et l’accord tacite du bloc, ainsi qu’une vidéo bâclée, pour compléter le tableau de la ressemblance à son prédécesseur.

Le monde et les temps changent…

Nous vivons dans une société (distincte?) bien paradoxale.  C’est vrai, quoi; autant d’un côté, on voudrait que tout demeure immuable (combien de femmes, et souvent d’hommes, aussi, refusent de vieillir), et en même temps, on veut des changements.  Il n’en reste pas moins que l’évolution (dans le bon sens?) fait son petit bonhomme de chemin, parfois même sans que l’on s’en rende vraiment compte.

Image © Vita Magazine

Image © Vita Magazine

Prenez par exemple la une du magazine Vita du mois de septembre.  Elle m’a sauté au visage, la semaine dernière, à l’épicerie.  On y voit une Renée-Claude Brazeau resplendissante, avec son petit air espiègle, et à sa droite, c’est écrit « Renée-Claude Brazeau, 44 ans, 4 enfants, 4 pères différents.  Vive la galère! »  Bon, je veux bien croire qu’elle veut d’abord et avant tout « ploguer » la deuxième saison de son téléroman, qui s’appelle justement, par le plus curieux des hasards, « La galère » (peut-être s’inspire-t-elle carrément de sa propre vie!), mais quand même.  Imaginez, il y a vingt ans (ça nous ramène en 1989, non, ce n’est pas assez; mettons plutôt 40 ans), une femme ayant des enfants de pères différents, et pas besoin que ce soit quatre.  À Montréal, ça pouvait passer plus ou moins inaperçu, mais mettons le scénario à la campagne, dans un village de moins de 2000 habitants.  La dame en question aurait été continuellement pointée du doigt, et reconnue par la population, avec dédain, comme une « Marie-couche-toi-là ».  Mais en 2009, vous pouvez faire la une d’un magazine, et c’est OK.

D’entrée de jeu, j’avoue ne pas avoir acheté le magazine, ni lu l’article en question.  Par contre, le fait de voir ce titre, sur la une d’un magazine, a allumé ma curiosité.  Ben oui, j’ai ça, moi aussi!  Je me suis donc mis à la recherche de la façon dont on calcule les pension alimentaires, pour les enfants.  Une très courte recherche sur le web m’a amené sur le site du gouvernement du Québec, où je suis tombé sur une table, qui ressemble en tous points à une table d’impôt du bon vieux temps, et qui indique, selon le revenu des parents, la pension alimentaire à laquelle l’enfant a droit (bien que ce soit toujours l’autre parent qui encaisse le chèque).  Alors je me suis mis à calculer, avec une question en tête, à savoir si c’est plus payant d’avoir des pères différents, pour ses enfants.  Prenons le cas de Renée-Claude Brazeau, par exemple; à moins d’un autre détail d’évolution dont je n’ai pas encore personnellement atteint le niveau, si elle a 4 enfants de 4 pères différents, on peut en conclure qu’il y en a donc au moins trois qui ne sont plus dans le décor, et qu’elle pourrait, en principe, recevoir trois pensions alimentaires distinctes.  Il s’agit bien sûr de théorie; je ne connais pas la vie de madame Brazeau, et je ne peux ainsi rien conclure sur sa situation personnelle.

Mais mettons la situation au pire; une femme a 4 enfants, de 4 pères différents, et comme elle a foutu, pour des raisons qui ne sont pas de nos oignons, les 4 bonshommes à la porte, elle reçoit 4 pensions alimentaires.  Je vous pose la question suivante: Selon la table de 2009 du gouvernement du Québec, est-il plus payant, pour la mère, de recevoir 4 chèques de pension, pour un enfant chacun, ou de recevoir un seul chèque, dans le cas où les quatre enfants seraient du même père?  Bien sûr, la question laisse place à une bonne dose d’interprétation.  Après tout, la table est faite en fonction du « revenu disponible des parents ».  S’agit-il des deux parents combinés, du revenu du parent payeur, bref, il y a là matière à avocasseries.  Mais pour les fins de notre exemple, imaginons qu’il s’agisse du revenu du père, et qu’il verse une pension à la mère.  Mettons chacun des pères à 50,000$ par année, afin de faciliter le calcul.  Dans le cas des pères différents, les quatre pères auraient à verser une pension annuelle de 6890$, pour leur enfant respectif, ce qui apporterait à la mère une allocation annuelle de 27,560$, qui devra servir pour les enfants, bien sûr.  Si les quatre enfants n’ont qu’un seul et unique père, la dame n’aura droit qu’à 15,260$, ce qui lui causera un manque à gagner de 12,300$.  Imaginons des pères à 100,000$ par année, maintenant.  Avec quatre pères différents, la dame recevrait quatre pensions annuelles de 10,410$, pour un total de 41,640$, alors qu’elle ne touchera que 23,210$ si toute sa progéniture était l’oeuvre d’un seul homme, ce qui la priverait, du coup, de la modique somme de 18,430$.

Évidemment, les différences financières, entre les deux situations, sont énormes; c’est presque du simple au double.  Il ne faut pas négliger, par contre, que les pères différents se mettent à plusieurs pour payer.  Vous imaginez, maintenant, un revenu annuel de plus de 40,000$ pour rester à la maison avec 4 enfants?  À ce prix-là, je lâcherais ma job!  Je présume qu’il y a sûrement une part d’impôt à verser, sur de telles sommes, mais quand même, c’est 40,000$ par année.  À ce prix-là, mesdames, oubliez l’aide sociale, surtout que lorsque l’on est sur le BS, peu importe la pension exigée du père, la mère ne reçoit que 100$ par mois, soit le revenu excédentaire maximum qui peut s’ajouter à l’aide sociale.  Et le reste, que devient-il?  Il est probablement déposé dans le compte – en fidéicommis – d’une agence gouvernementale, que le ministre des finances pourra purger, afin de « balancer » son budget, comme il a purgé celui de la SAAQ, puis de la CSST, auparavant.

Mais maintenant que ces données sont connues de tout le monde, observera-t-on une nouvelle tendance?  C’est presque une voie d’avenir pour les femmes qui « trippent bébés »!  Moins pour les gars, j’avoue.  Et après, on se demandera pourquoi les québécois ne veulent plus draguer.

MISE À JOUR – 8 septembre 2009

Vous ne devinerez jamais!  J’ai reçu un message privé de nulle autre que Renée-Claude Brazeau, en personne.  Je ne vous dirai pas tout, mais elle m’a précisé que pour sa part, la tendance a été plutôt à l’inverse; elle n’a demandé de pension à personne!  Elle s’est démerdée toute seule, avec les couches, le travail, et tout.  Alors question de « galère », elle en connaît tout un rayon, il n’y a pas l’ombre d’un doute!  Elle a fait face à sa situation avec courage, a pris les mesures qu’il faut, et en récolte les fruits, aujourd’hui.  Et c’est tout à son honneur.