Stade olympique: Il faut arrêter les frais

Je viens de lire une intéressante chronique de Michel C. Auger, sur le site web de La Presse, sur les coûts de mise à niveau du Stade olympique de Montréal, texte qui date du 17 décembre dernier. Voici d’abord le texte de monsieur Auger ici, et je mettrai mes commentaires après celui-ci. Allons-y.

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Trop d’architecture, pas assez de stade

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Comme monument, le Stade est une grande réussite. Comme lieu de rassemblement pour des évènements sportifs ou culturels, c’est un gigantesque fiasco, écrit Michel C. Auger.

Michel C. Auger Collaboration spéciale

1. Consultez le rapport du juge Malouf

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Ah bon? Vous êtes bien certain de cela, monsieur Auger?

Je crois qu’il y a des gens sérieux qui n’ont qu’une seule envie, soit de démolir le stade, et de récupérer les terrains pour construire des logements à prix abordable, dont la ville a cruellement besoin. Ce stade, d’abord construit hors du centre-ville, en plus des défauts rapportés par monsieur Auger, défauts vérifiables que je ne conteste aucunement, coûtera les yeux de la tête à mettre aux normes. À elle seule, la facture de la rénovation de la création du regretté Roger Taillibert, même si on n’en connaît pas les détails, permettrait de financer une bonne partie des rénovations, et des ajouts, nécessaires pour obtenir (ou devrais-je dire réobtenir) un réseau autoroutier digne d’une métropole.

Évidemment, une démolition du stade ne sera pas gratuite pour autant. Mais au moins, cela ne sera plus à recommencer aux vingt ans, d’une part, et d’autre part, la facture sera probablement sous le milliard. Et comme je le mentionnais, les terrains pourront servir à la construction de nombreux logements, qui permettraient de stabiliser le prix des loyers dans le grand Montréal, à défaut de le baisser. Et si l’on veut garder un témoin de la grande époque des jeux de la XXIe olympiade, on peut toujours garder la tour inclinée, un peu comme on a conservé un ou deux piliers de l’ancien pont Champlain. En s’assurant que la tour soit capable de rester debout par elle-même, bien entendu. On y fait un musée des olympiques de 1976, et la mémoire est perpétuée.

Rentabiliser le Stade olympique, c’est peine perdue; il faudrait y présenter trois événements par soir afin de penser “rentrer dans son argent” un jour. Et comme Taylor Swift ne viendra probablement pas y tenir une résidence à long terme, il vaut mieux oublier le projet.

A-20: Un autre cas de parapet!

À Saint-Germain-de-Grantham, près de Drummondville, il y a une jeune dame, dans la vingtaine, qui devrait aller s’acheter un billet de loterie; après la mésaventure qu’elle a vécu, au volant de sa voiture, sur le rang 10, en cette fin d’après-midi, et le fait qu’elle n’ait subi que des blessures mineures, c’est vraiment son jour de chance!  Je vous raconte.

Selon ce que rapporte l’agence QMI, via le site Canoë, la jeune dame roulait en direction sud, sur le rang 10, et a perdu le contrôle de sa voiture juste au moment où elle roulait sur le viaduc qui enjambe l’autoroute 20.  Sa voiture a heurté le parapet du viaduc, qui a cédé sous le choc.  Le véhicule a donc chuté, faisant un tonneau dans les airs, et est retombé sur le toit, tout près des voies de circulation de l’A-20.  En regardant la photo, qui accompagne l’article, on constate que la jeune femme fut très chanceuse que sa voiture heurte le garde-fou près de l’extrémité du viaduc; un peu plus au centre, et elle se serait écrabouillée au beau milieu de l’une des deux chaussées de l’autoroute, et le cas échéant, la jeune dame aurait bien pu y laisser sa peau!  Pour un autre point de vue, cet article de TVA Nouvelles montre le même texte, mais arbore une photo encore plus éloquente!

Les cas de parapet, comme celui-ci, me font toujours penser à celui du pont Yule, à Chambly.  C’est arrivé en 2004, par un matin d’hiver très froid.  Pauline Lalonde conduisait sa fourgonnette, sur le pont qui enjambe la rivière Richelieu, comme elle le faisait pratiquement tous les matins, lorsqu’elle a perdu le contrôle, le pont étant recouvert de glace noire.  Sauf que contrairement à la jeune dame de l’affaire d’aujourd’hui, la fourgonnette s’est retrouvée dans le Richelieu, et madame Lalonde a perdu la vie.

Tout porte à croire que même après 7 ans, le MTQ n’a manifestement pas retenu la leçon.

Pour vous en avoir déjà montré, il y a environ deux ans, nous savons que les parapets des ponts et viaducs vieillissants sont très fragiles; par exemple, le MTQ interdit, depuis le 29 décembre dernier, l’accès aux camions lourds sur le pont Honoré-Mercier, en direction de la rive-sud, parce que celui-ci est désormais trop étroit, à cause des murs New-Jersey qu’on a ajouté, afin d’empêcher un véhicule en perte de contrôle d’aboutir dans le fleuve!  Comme les parapets seront refaits au cours de l’une des prochaines phases de la réfection totale de ce pont majeur, il est donc à noter que cette restriction sera maintenue pendant encore de nombreux mois.  À mesure que le temps passe, il est de plus en plus clair que le MTQ ne fournit pas à rapiécer son réseau routier, à défaut de vraiment le reconstruire, tellement il a négligé l’entretien le plus sommaire de celui-ci.  La ville de Montréal a également beaucoup investi dans les murs de type New Jersey, parce que ses ponts et viaducs laissent aussi gravement à désirer, particulièrement en ce qui concerne les parapets.

Je ne veux pas causer de panique, mais il est clair que les routes du Québec ne sont pas sûres.  Seul point positif; la vendeuse de pilules, qui était en poste depuis 2008, a cédé sa place à un ingénieur (un autre!), à la tête du MTQ, en la personne de Sam Hamad.  J’ose espérer que le nouveau titulaire (cela fait quand même six mois!) parviendra à rattraper le retard accumulé, et que le réseau routier finira un jour par redevenir acceptable.  Je sais; j’ai le droit de rêver!

Des ratés dans le privé: Ça fait longtemps qu’il y en a dans le public!

La chaîne LCN a publié un reportage selon lequel le gouvernement aurait manqué son coup, avec sa réingénierie de l’état.

On y dit que le gouvernement, de par une décision de Monique Jérôme-Forget, a mis fin aux activités du Centre de signalisation, une petite division de MTQ qui fabriquait tous les panneaux, petits et grands, utilisés sur les routes du Québec, et ce malgré que le centre faisait des profits.  Le contrat de fabrication des panneaux fut octroyé à la firme Spectralite.  Or, selon un document du MTQ, dont TVA a obtenu copie (de la façon dont ils utilisent ce terme, c’est à croire qu’ils l’ont volé!), il est question de retards de livraison, entre autres pour des raisons d’accroissement du volume des commandes, et de difficultés d’approvisionnement en pellicule.  Évidemment, le reportage mentionne aussi que l’opposition va faire ses gorges chaudes, de cette trouvaille; sans exiger du gouvernement de revenir en arrière, l’opposition fera savoir à la bande à Jean Charest d’y penser à deux fois, avant de « tout donner au privé ».

Pour ma part, comme je travaille sur la route, je vous dirai que les oeuvres du Centre de signalisation, et particulièrement dans le cas de panneaux de supersignalisation, ont un air tout à fait « amateur », quand on les compare à celles de Spectralite.  Sur les panneaux produits par la firme privée, comme celui que l’on voit à gauche, en cliquant ici, les proportions sont respectées, tout y est équilibré, bref, ils sont très lisibles.  Sur ceux du Centre de signalisation du MTQ, il arrive souvent que les lettres d’un même mot soient espacées différemment, comme on peut le voir en cliquant ici.  Ainsi, pour moi, le professionnalisme de Spectralite pardonne bien quelques retards de livraison, surtout si ceux-ci dépendent occasionnellement de difficultés d’approvisionnement en matières premières.  Il faut également considérer que l’accroissement du volume des commandes est probablement la faute… du MTQ lui-même, compte tenu de la hausse du nombre de chantiers routiers, partout au Québec.  Est-ce à dire que le MTQ se nuit à lui-même?  Quoi qu’il en soit, c’est une situation que Spectralite verra sûrement à régler, car dans le cas contraire, le contrat pourrait bien lui filer entre les doigts, lors du prochain renouvellement.

Autre point; si les monopoles publics n’avaient jamais de retards de livraison, dans leur fourniture de services aux contribuables, on pourrait comprendre que cet état de fait puisse les irriter.  Mais quand on pense à toutes les listes d’attente, dans le réseau de la santé, à toutes ces infrastrcutures, qui risquent de nous tomber sur la tête, et aux écoles dont le toit coule comme un panier, force est de constater que les monopoles sont si souvent en retard, dans leurs fournitures de services, que les responsables de ces services – et les activistes de la go-gauche – font de l’aveuglement volontaire, à cet égard, et tentent de nous faire croire que c’est « business as usual ».  Pourtant, il est clair que lorsqu’il y a une liste d’attente, en santé, c’est que les services sont en retard.  Et comme c’est le parti québécois qui fut l’instigateur du fameux « virage ambulatoire », dont on ressent toujours les effets, douze ans plus tard, l’opposition n’a aucune leçon à donner sur la gestion des retards de livraison.

Beaconsfield: « De quoi j’me mêle? »

Voici une triste histoire qui démontre bien que malgré que l’on paie ses taxes, et que l’on soit propriétaire de sa résidence, nous ne sommes jamais vraiment « chez-nous ».

L’affaire se passe à Beaconsfield, dans le West-Island, et est rapportée par LCN.  Une dame, Francine Palombo, héberge quatre personnes lourdement handicapées, et dans le but, entre autres, d’assurer leur sécurité, a fait installer un toit rétractable, au-dessus de sa piscine, une nouveauté, dans le domaine.  Une installation qui lui a coûté la bagatelle de 26,000$.  Or, des voisins se sont plaints à répétition, prétextant que le toit de la piscine de madame Palombo, qui a les apparences d’une serre, « dégrade le paysage ».  Résultat: la ville de Beaconsfield a imposé à madame Palombo une amende de 144$, en plus de la sommer de démolir son toit rétractable.  Évidemment, madame Palombo entend bien contester le tout, devant la cour, s’il le faut.

C’est certain que d’aucuns me diront que je n’ai pas tous les détails de l’affaire, ce qui est bien vrai.  Mais je vais émettre mon opinion quand même.

Si les voisins n’aiment pas le toit de la piscine de madame Palombo, ils n’ont qu’à cesser d’écornifler chez leurs voisins!  Madame Palombo est chez elle, que je sache!  Sa piscine n’empiète pas chez les voisins, sauf erreur, alors où est le problème?  Sur la photo, qui accompagne l’article, sur le site Canoë, on remarque que le fameux toit dépasse à peine la hauteur de sa clôture; il est si bas qu’elle doit se pencher, pour marcher dessous.  En plus, de quoi la ville de Beaconsfield se mêle?  Elle devrait commencer par installer des trottoirs, le long de ses rues.  Madame Palombo n’a pas installé un pylône, que je sache; elle a seulement protégé les personnes qu’elle héberge contre d’éventuelles chutes dans la piscine.  Juste à la façon dont le maire de Beaconsfield, Bob Bendetti, baragouine devant la reporter, il est évident qu’il n’est pas trop à l’aise avec sa réglementation stupide.  Moi non plus, d’ailleurs, je ne suis pas du tout à l’aise – pour des raisons fort différentes – avec les villes qui réglementent la couleur de la peinture de la remise de jardin, ou la température ambiante dans le sous-sol.  Et j’exagère à peine.

Les villes se sont dotées de règlements qui briment totalement les libertés individuelles des citoyens.  On utilise le prétexte de l’uniformité du quartier, de la beauté du paysage, ou plein d’autres critères tout à fait discutables, pour empêcher les citoyens de faire ce qui leur plaît.  Si j’étais un avocat célèbre – et plein aux as, j’en ferais une cause symbolique, devant les tribunaux.  Quarante ans après que Pierre-Elliott Trudeau ait déclaré que l’état n’a pas sa place dans la chambre à coucher des citoyens, force est de constater que les villes prennent manifestement – et au détriment des citoyens – leur place dans les cours arrières.

Voile islamique dans la fonction publique: Pourquoi pas?

Depuis quelques jours, le débat sur la place du voile islamique dans la fonction publique québécoise fait un retour à l’avant-scène.  D’ailleurs, Joseph Facal, dans son commentaire d’aujourd’hui, publié dans le Journal de Montréal, et repris par le site Canoë, revient sur l’affaire.

D’entrée de jeu, j’avoue que toute cette affaire brasse beaucoup de merde, en tous cas suffisamment pour que ça sente… pas trop bon.  Alors, où est-ce que je me situe, moi, dans tout cela?

Je vais vous dire que, bien assis dans mon camion, les femmes qui oeuvrent dans la fonction publique peuvent bien porter ce qu’elles veulent, que cela ne me fait pas un pli sur « la différence ».  C’est d’ailleurs pour cela que je n’ai rien écrit, jusqu’à maintenant, sur ce sujet.  Mais si une telle pratique risque d’indisposer tant de gens, pourquoi ne pas manifester de façon originale?  Si l’on permet le port du voile islamique, dans le but de respecter la liberté d’habillement des femmes musulmanes, pourquoi ne pas faire enregistrer, auprès du gouvernement, la religion du Dieu-Soleil, et permettre aux femmes qui pratiqueraient cette religion d’aller travailler dans leur costume religieux traditionnel,… le bikini?  Une telle mesure offrirait beaucoup d’avantages; du coup, on réduirait le taux d’absentéisme des fonctionnaires masculins, en plus de garder ces messieurs, dans les files d’attente, des bureaux de fonctionnaires, beaucoup plus calmes, et plus patients.  Les musulmans veulent leur période de prière?  Pas de problème; pendant que les musulmans profiteraient de locaux pour leurs prières, les soleillistes pourraient se voir accorder des pauses-bronzage, dans des endroits spécialement aménagés, sur le toit des immeubles.

Bref, pourquoi se contenter de déchirer sa chemise dans les médias, quand on pourrait l’enlever… religieusement?  Soyez pro-actives, mesdames!

On me souffle à l’oreille que le costume traditionnel des soleillistes ne conviendrait pas à toutes les femmes qui pratiquent cette religion.  Mais ça, c’est un autre problème.