A-5, été 2009: (3) La chaussée sud

Dans cette série:

(1) La chaussée nord(2) la jonction avec la QC-105(3) La chaussée sud

Jetons maintenant un coup d’oeil à la future chaussée sud de l’autoroute 5, en revenant vers Gatineau.

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Retour vers notre passage dans le roc.  Évidemment, ce n’est pas le même passage, puisque à mesure que l’on revient vers le secteur de Tulip Valley, point de départ du chantier, les deux chaussées s’éloignent l’une de l’autre.  Mais cette fois, la voie semble bloquée par des montagnes… de gravier.

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Après avoir fait le tour, via la balance, nous voici donc chez Gravelle Dépôt!  Il y avait, quelques temps avant, une usine de concassage de pierre, et nous voyons ici les stocks restants.  Voici le rayon de la pierre de 0 à 5 millimètres,…

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…alors que nous sommes ici au rayon de la pierre de 5 à 10 millimètres.  Bref, cette pierre fut produite à partir des gravats issus du dynamitage, et sera utilisée à mesure des besoins du chantier.

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Comme nous sommes sur le chemin du retour, nous passons à nouveau au-dessus du chemin Pine, que nous voyons ici en direction est, cette fois.

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Nous approchons maintenant de la bretelle de sortie vers le chemin de la Rivière, au coeur d’un autre passage montagneux.

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Nous voyons, au loin, le viaduc du chemin de la Rivière.  Le niveau du tablier est presque atteint, en ce qui concerne le terrassement de la chaussée.

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La rétrocaveuse, communément appelée « pépine », devait probablement, si l’on se fie aux petits amoncellements, devant celle-ci, remonter un peu les matériaux descendus trop bas, et redonner la forme recherchée au terrassement de la bretelle de sortie.  Au loin, la bretelle d’entrée vers l’A-5 sud.

Selon les données du site web du MTQ, cette partie de l’A-5 devrait laisser passer ses premiers véhicules à l’automne de cette année.  En effet, il en reste bien peu à terminer, si ce n’est qu’un peu de finition, au niveau du terrassement, l’asphaltage, et les autres trucs de finition, comme les glissières de sécurité et la signalisation.  Bref, encore quelques kilomètres de voies rapides de plus, cet automne, au Québec.  Pas beaucoup de kilomètres, c’est vrai, mais cette fois, il s’agira d’une vraie autoroute.

Fermeture de Miron: Pourquoi ne pas remplir d’autres anciennes carrières?

Dans un petit article, signé Charles Poulin, publié dans le Journal de Montréal de ce samedi, et repris par le site Canoë, on explique que la partie exploitée de la carrière Miron, transformée en dépotoir, il y a 20 ans, venait de recevoir ses derniers déchets à être enfouis.  Le site, qui fait partie du Complexe environnemental Saint-Michel (CESM), devrait maintenant être réaménagé en parc, d’ici 2020.  Toujours selon l’article, ce parc pourrait avoir les mêmes dimensions que celui du Mont-Royal.  À cet effet, il ne recevra désormais que des matériaux d’excavation.

La question que je me pose, c’est le nombre de carrières, dont l’exploitation a cessé, qui pourraient, à leur tour, être transformées en autant de dépotoirs, ce qui aiderait à régler, du moins pour un certain temps, le problème des déchets à enfouir, dans le grand Montréal.  Nous savons que le dépotoir de Lachenaie, entre autres, approche la pleine capacité, et que celle-ci fut légèrement accrue, question de pouvoir continuer à desservir la région, alors que les autorités n’osent pas lui accorder la permission de procéder à une véritable expansion, face à l’opposition des gens de la place, mais surtout celle des groupes environnementalistes organisés.  Nous savons aussi que des normes existent, et sont régulièrement mises à jour, concernant l’enfouissement des déchets.  Les biogaz, résultant de la décomposition des déchets, sont maintenant récupérés.  Dans le cas du site de la compagnie EBI, dans le secteur de Berthierville, ces gaz naturels sont purifiés, et transportés via le pipeline gazier de Trans-Québec et Maritimes (TQM), qui passe à quelques centaines de mètres du site.

Sachant cela, je crois que certaines carrières désaffectées pourraient très bien accepter des déchets, ce qui permettrait, en plus de régler un problème criant de capacité d’enfouissement, de remplir ces énormes trous pratiqués un peu partout.  Ces carrières ont fourni toutes sortes de matériaux, au fil des ans, mais à la fin de leur exploitation, ces sites sont souvent laissés à l’abandon.  Voilà une bonne façon de les réutiliser.

A-5: (2) Ça commence à prendre forme!

Voici la deuxième moitié de la pile de photos que j’ai prises, lors de mon dernier passage au nord de Gatineau, plus précisément à Chelsea, sur le chantier de l’autoroute 5.

Ici, on ne voit pas très bien, en raison du contrejour, causé par le soleil couchant, mais si l’on regarde bien, on peut voir l’ouverture pratiquée dans la forêt, pour laisser place à l’A-5.

On voit l’amoncellement de blocs de styromousse, installés afin de servir de base à la chaussée de l’A-5, en direction sud.  Cette technique est utilisée pour réduire le poids des matériaux qui servent de base à la chaussée.

En me retournant vers le nord, on voit la fin de l’amoncellement de blocs de styromousse, à l’endroit où il reste encore un peu de montagne à retirer.

Au bout des blocs, en regardant plus loin, vers le sud, le terrassement de l’A-5 sud est plus avancé.

Cette fois, c’est la chaussée vers le nord, que l’on voit, mais en regardant vers le sud.  À l’avant-plan, une potence de lampadaire, avec la conduite électrique, en plastique.  Au-delà de la potence, la conduite est fraîchement recouverte de sable,…

…alors que si l’on regarde vers le nord, la conduite n’est pas encore recouverte.  Au loin, à droite, c’est la route 105.

À nouveau, la chaussée nord, vue d’un peu plus loin, vers le sud.

Sur la chaussée sud de l’A-5, un plan de concassage.  Il est fréquent, sur des chantiers de cette envergure, que l’on installe une telle usine directement sur le site, ce qui réduit le transport de la pierre fraîchement dynamitée.

Entre les deux chaussées, un poste de pesée, pour les camions qui transportent la pierre concassée.

Le soleil commence sérieusement à baisser.  Ici, à gauche, la bretelle d’entrée, depuis le chemin de la Rivière, et à droite, la chaussée nord de l’A-5.

Nous voici tout près du viaduc que l’on a vu dans la première moitié du paquet de photos.  En contrebas, la bretelle de sortie, à la fin actuelle de l’A-5 nord.

Cette fois, c’est le viaduc de l’A-5, en direction sud, au niveau du chemin de la Rivière.  Au loin, les feux des véhicules qui prennent l’A-5 sud, vers Gatineau.

Dans les commentaires reçus suite à la publication de la première moitié des photos de ce chantier, celui de Félix, qui me disait que ce petit bout de chemin, qui relie la fin actuelle de l’A-5 à la route 105 n’est pas une portion de chemin de la Rivière.  À proprement parler, il a raison, parce que l’intersection de la route 105 et du vrai chemin de la rivière est située à environ 125 pieds au sud de celle de ce chemin de raccord.  Je ne voudrais pas créer de désaccord, ici; il est plus que probable que la municipalité de Chelsea, là où se situe la scène, n’appelle pas ce raccord « chemin de la Rivière », mais quand l’A-5 sera prolongée, la sortie 21 sera identifiée comment, d’après vous?  Je n’ai pas interrogé qui que ce soit, au MTQ, mais il est plus que probable que l’on voit, sur la supersignalisation, la mention « chemin de la Rivière », probablement accompagnée d’une mention pour le Parc de la Gatineau, parce qu’il n’y a pas vraiment autre chose, dans les environs, que ce soit un chemin principal, ou un périmètre urbain quelconque.

Par contre, ce même Félix a aussi mentionné que « ça sent 2009 ».  Sur ce point, le MTQ, sur son site web, prévoit que ce tronçon sera effectivement ouvert à l’automne de 2009.  Le site raconte également, de façon plus vague, en utilisant le terme « échéancier technique planifié », que le tronçon suivant, de six kilomètres et demi, qui permettra de relier l’autre tronçon existant de l’A-5, près du village de Wakefield, dans la municipalité de La Pêche, sera construit entre 2009 et 2012, alors que le dernier, long d’environ un kilomètre, qui permettra d’éviter une section particulièrement dangereuse, sur la route 105, devrait être réalisé à partir de 2013, et être ouvert à la circulation en 2014.

A-50: J’avais dit que j’y retournerais

Lors de ma première visite sur le chantier de l’A-50, j’ai pris des photos de la section entre Grenville-sur-la-Rouge et Lachute. Ensuite, un deuxième passage en Outaouais m’a permis de vous montrer des images de l’autre bout du chantier, soit entre Buckingham et la montée Laurin, images sur lesquelles il était évident que je m’étais fait prendre par le coucher du soleil. Cette fois, je vous propose des clichés de ce qui se trouve entre les deux, soit la section de Fassett, ainsi que ce qui se trouve entre Thurso et la montée Laurin. Encore une fois, le soleil m’a joué des tours, mais les clichés sont mieux rendus que lors de ma dernière tentative. Voyez par vous-mêmes…

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Sur cette image, prise depuis la montée Boucher, à la limite est de la municipalité de Fassett, on voit que le chantier est fermé pour cette année. D’ailleurs, des préposés s’affairaient à clôturer les lieux. C’est quand même bizarre de voir que le fond de la route est encore sur le sable, mais que la supersignalisation est déjà installée.

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La montée Fassett a maintenant fière allure. On voit au loin l’échangeur, et le viaduc de l’A-50.

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Ici, on peut voir que vers l’ouest, la section de Fassett s’arrête « drette là », comme dirait l’autre. En effet, quand on regarde sur une carte, on se rend vite compte que cette section de l’A-50 fut construite à l’intérieur des limites de la municipalité de Fassett. Est-ce que le maire de la place est un « bon ami » des libéraux au pouvoir?

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Nous ne savons pas combien de matériau il manque avant l’asphalte, mais nous savons désormais que la sortie de Fassett est la sortie 216.

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Un peu à contrejour, mais on distingue bien le panneau indiquant le traversier de Fassett à Lefaivre, en Ontario.

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À contrejour aussi, le panneau de sortie de Fassett.

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À Thurso, les travaux sont plus imposants. On a dynamité le roc pour faire place à l’autoroute, comme le montre bien cette image de ce qui deviendra l’intersection des bretelles de sortie/d’entrée de l’A-50 ouest et du 6e Rang, qui est parallèle à l’A-50.

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L’A-50 est et la bretelle de sortie vers la route 317,…

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…et tout juste à côté, la bretelle d’entrée de l’A-50 ouest.

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En haut de ce massif de roc, on peut voir les garde-fou de béton qui délimitent la route 317 temporaire, ce qui donne une bonne indication de la profondeur de la tranchée dynamitée dans le roc. L’excavation doit bien avoir une bonne dizaine de mètres. Ce massif disparaîtra après l’ouverture du viaduc de la route 317, pour laisser place au passage de l’A-50. Au sol, c’est la fondation de la chaussée de l’A-50 qui s’arrête sec devant le massif.

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Le foutu soleil ne m’a pas permis de prendre ce cliché sans y voir mon ombre de photographe pourri. Quoi qu’il en soit, il s’agit de la bretelle d’entrée de l’A-50 est, et au loin, la fin de l’A-50 vers l’est.

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Pourquoi avoir photographié un simple poteau de bois? Pour démontrer la hauteur du rehaussement des bretelles de sortie/d’entrée de l’A-50 est. Sur un poteau comme celui-ci, on retrouve normalement, de haut en bas, les lignes de haute tension, habituellement 14,400 volts, ici au nombre de trois, pour une ligne triphasée, puis la ligne de basse tension, sur laquelle on branche les entrées électriques, résidentielles ou autres, et finalement les circuits de télécommunication (téléphone, câble). Aussi, debout sur la surface – non-finie – de la bretelle, mes yeux arrivaient un peu au-dessus de la ligne de basse tension, que l’on peut voir au niveau de la ligne formée par la base des arbres, là où ils rejoignent le sol. Bref, c’est haut! Imaginez que les bretelles du côté sud de l’autoroute sont rehaussées d’une dizaine de mètres, alors que l’autoroute comme tel et les bretelles situées au nord de celle-ci sont dynamitées à une profondeur de 10 à 12 mètres dans le roc. Il devient donc évident que l’on a passé l’autoroute en pleine falaise.

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La route 317 temporaire, qui passe sur le massif de roc que vous avez vu tantôt. Voyez le rehaussement de pierres qui a été fait pour diminuer l’angle de la pente.

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L’emprise de la route 317. Au loin, on aperçoit les véhicules qui prennent la route temporaire.

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Une autre vue de la route 317 temporaire, que l’on a fait de dimension juste suffisante pour permettre à deux véhicules de se rencontrer.

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Belle vue en plongée, prise depuis la route temporaire. On y voit d’abord le viaduc de la route 317, en construction, le pont de la rivière Blanche, aussi en construction, et au loin, le viaduc de la montée Parent, pratiquement complété.

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Ici, on voit le massif de roc situé au nord-ouest du viaduc de la route 317, qui dépasse un peu celui-ci en hauteur, ce qui donne une autre idée de la profondeur de l’excavation au fond de laquelle passera l’A-50.

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Depuis le massif de la route temporaire, dont on voit les garde-fou de béton, la fin de l’A-50 vers l’est, et les deux massifs séparant l’autoroute et les bretelles de sortie/d’entrée.

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J’ai pris cette photo debout sur la fondation de la chaussée de l’A-50, sous le viaduc de la montée Parent. Juste devant, le chemin de détour de la montée Parent, sinueux comme ce n’est pas possible, et au loin, le pont de la rivière Blanche et le viaduc de la route 317.

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Ici, c’est le viaduc de l’A-50 au-dessus de la montée Ranger, dans la municipalité de Lochaber-Partie-Ouest. Voyez la hauteur des massifs de roc, tout autour.

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Le soleil bas m’a joué des tours, encore une fois, mais on constate la hauteur impressionnante des massifs alors que l’on passe sous le viaduc.

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Cette fois, on voit un peu mieux. C’est l’intersection de la montée Parent, au fond, et d’une petite route locale. J’espère que les tempêtes hivernales ne vont pas carrément remplir ces tranchées.

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Cette fois, la photo est un peu plus claire que celle que j’ai prise lors de ma dernière visite. C’est l’A-50, tout juste à l’extrémité est du viaduc de la montée Laurin, à Lochaber-Partie-Ouest. Voici ce que l’on voit vers l’est,…

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…et ce que l’on voit vers l’ouest, au même point. Ce que j’aurais aimé y faire un tour. Je devrai sûrement soudoyer un responsable du MTQ pour ce faire, parce que les accès sont très bien protégés. Cette petite clôture à neige n’est qu’une illusion; je suis appuyé sur des garde-fous de béton.

Ma question: Pourquoi avoir devancé la terminaison de cette section s’il est impossible d’y accéder tant que l’autre, de la montée Laurin jusqu’à Thurso, n’est pas terminée? Encore une histoire de promesses d’élections, je présume…

Alors voilà. Je crois que j’ai fait le tour du projet, à tout le moins pour cette année. Je ne crois pas que d’autres parties de l’A-50 se mettent en chantier avant l’an prochain, compte tenu que nous en sommes déjà à la mi-novembre.