A-50 (2011): 3- Le pont de la rivière Rouge

La dernière fois, je vous disais que l’on arrivait à l’une des pièces de résistance de tout le projet de l’A-50, entre Gatineau et Lachute, et j’ai nommé le pont de la rivière Rouge.

Vu comme ça, le chantier n’a pas l’air si énorme; c’est un pont comme il y en a tant, sur le réseau routier supérieur du Québec.

À voir la construction de ce qui a l’air, au premier coup d’oeil, d’une remise, il est clair qu’il s’agit plutôt d’un petit entrepôt d’explosifs.  Si ce n’est pas le cas, il en a plusieurs des caractéristiques.  Comme les gars de la construction ont aussi un bon sens de l’humour, ils ont nommé ce “point de rassemblement”, tel qu’indiqué sur le mur droit, d’un nom plus sympathique, comme on peut le constater juste à droite de la porte.  Bienvenue “Chez Mario”!

Si leur présence ne semble plus requise du côté ouest, des grues sont toujours présentes sur la rive est de la rivière Rouge.

Normalement, les piles d’un pont ne sont pas équipées de balcons, ni de portes.  Ces installations permettent de croire que les piles sont creuses, et que les portes permettent d’effectuer des inspections depuis l’intérieur.  On voit également que les piles sont très hautes.

Une autre vue latérale du pont de la rivière Rouge.  Je regarde vers l’est.

Nous pouvons constater l’épaisseur de la poutre latérale, cette fois vue de dessus.

Ici, nous voyons l’une des canalisations pluviales, avant qu’elle soit installée.

Qui dit gros chantier dit aussi gros équipement.  Comme cette lampe de poche, par exemple.  Je vous ferai remarquer que j’exagère à peine.

Comme je l’ai mentionné dans les autres billets de cette série, ces photos furent prises le 20 mars dernier, et on annonçait une violente tempête de neige, le lendemain.  Force est de constater que les gars étaient prêts à toute éventualité!

Une conduite d’égout pluvial, comme celle que nous avons vu plus tôt, mais cette fois bien installée, et prête pour le bétonnage du tablier.

Une vue vers l’ouest, depuis à peu près le milieu du tablier du pont.  En regardant de plus près,…

…nous voyons mieux le profil de la route, à la sortie du pont.  Si l’on regarde vers l’est,…

…nous constatons quelque chose de nouveau; on a commencé à assembler l’armature, et elle est passablement avancée.  Mettons un peu de zoom,…

…et nous verrons que de ce côté aussi, il faudra tourner vers la gauche, à la sortie du pont.

Nous compléterons ce billet par des vues sur la rivière Rouge.  Ici, en amont du pont,…

…et cette fois, en aval.  Il faudra que je confirme cette donnée, mais le tablier du pont est plus ou moins à une cinquantaine de mètres du niveau normal de la rivière, ce qui en fait l’un des ponts les plus hauts au Québec.

Le MTQ nous promet l’ouverture de ce tronçon de l’A-50 pour 2011, mais sans en préciser le mois.  Évidemment, à voir l’avancement du pont, ce n’est pas demain la veille de l’ouverture; il reste d’ailleurs d’autres travaux de finition, comme de l’asphaltage, à compléter sur l’ensemble du chantier.  Mais si les choses tournent rondement, il faut s’attendre que quelque part à l’automne de cette année, nous pourrons tous rouler sur cette nouvelle route.

Fleuve Saint-Laurent: Il faut passer aux actes!

Je lisais, hier, un article de Mathieu Turbide, du Journal de Montréal, qui traitait du temps beau et chaud qui nous accompagnera pour les prochains jours.  Il mentionnait aussi que le bonheur des uns fera définitivement le malheur des autres, puisque le niveau des cours d’eau, dont celui du fleuve Saint-Laurent, est bien en-deçà de son niveau normal, ce qui empêchera de nombreux plaisanciers de sortir leurs bateaux.  Le problème découle de l’hiver dernier, où l’on n’a pas beaucoup pelleté, et du printemps hâtif, et plutôt sec, que l’on a jusqu’à maintenant.  Les mêmes constats sont rapportés, aujourd’hui, dans un autre article, cette fois originaire du site LCN.

Avant de crier au réchauffement climatique, je vous rappellerai que ce n’est pas la première fois que le niveau du fleuve se retrouve sous la limite.  À l’époque où j’avais ma maison, dans l’archipel des Îles-de-Sorel, je pouvais profiter de dizaines de mètres de battures, ce qui donnait l’impression que j’avais une plage privée.  Mais cette année, le niveau est vraiment bas; c’est un record, à toutes fins pratiques.  Et nous ne sommes qu’en mai!

Le problème remonte au temps de la construction de la voie maritime, et de l’entretien qui a suivi.  Comme nous le savons, la voie maritime permet à la marine marchande de faire naviguer ses bateaux jusque dans les grands lacs.  Or, le passage emprunté par les navires doit avoir une certaine profondeur, et ce sur toute la longueur de la voie.  Il a donc fallu draguer un passage dans certaines parties du fleuve, entre autres dans le secteur du lac Saint-Pierre.  Le fait de creuser ce passage, s’il a permis la libre circulation des navires, a malheureusement permis à l’eau des grands lacs de s’écouler plus rapidement vers le golfe, puis vers l’océan Atlantique.  Résultat; il faut plus d’eau pour maintenir le niveau du fleuve que ce que les grands lacs peuvent fournir.  C’est sans compter que le lac Saint-Pierre, et l’archipel des Îles-de-Sorel, forment ensemble un écosystème particulier, du fait que la crue printanière inonde une “plaine de débordement”, une zone où diverses espèces de poissons peuvent aller frayer, à l’abri de leurs prédateurs.  Une zone où l’on retrouve aussi des marécages, habités par une faune et une flore typique.  Comme il n’y aura pas vraiment d’inondation, cette année, on risque de retrouver moins de ces poissons, et les risques sont également importants pour la faune, et la flore locale.

Comme la situation se dégrade rapidement, surtout lors d’années sèches comme celle-ci, il faut faire quelque chose, et vite.  À ceux qui se disent que Richard3 est sûrement tombé sur la tête, puisqu’il prend position sur un “problème environnemental”, je vous ferai remarquer que le problème est aussi économique.

D’abord, quelles sont les options possibles?  Il n’est pas question de fermer la voie maritime; les dirigeants des ports des grands lacs ne le prendraient tout simplement pas, car ce serait toute l’économie de l’intérieur du Canada, et des USA, qui serait en danger.  Les écolos, de leur côté, ne supporteront pas que les gouvernements laissent se détruire un écosystème aussi important que celui du lac Saint-Pierre.  Donc, le statu quo n’est pas une option non plus.  Alors, que faire?

Il reste une dernière option, mais elle est très dispendieuse.  En plus, le fait de la choisir laissera des traces définitives sur le paysage de l’endroit où elle sera appliquée.  Mais cette solution aurait l’avantage de restaurer la voie maritime, tout en sauvant l’écosystème particulier du lac Saint-Pierre, et de l’archipel des Îles-de-Sorel.  Cette solution, c’est la construction d’un barrage sur le fleuve Saint-Laurent.

Évidemment, comme on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs, il y aura des mécontents.  Parce que ce barrage, il faudra bien le construire quelque part.  Par contre, rien n’interdit que ce barrage soit multi-fonctionnel; en plus de retenir les eaux du fleuve, il pourrait servir d’infrastructure routière, et/ou ferroviaire, pour une traversée supplémentaire du fleuve, et pourrait également être utilisé par Hydro-Québec, pour produire de l’électricité, que ce soit par le biais d’une centrale de type “au fil de l’eau”, ou encore marémotrice, dépendamment du site où le barrage sera construit.

Avant de parler des détails techniques, il faut d’abord et avant tout se poser une question, à savoir si nos dirigeants politiques sont ouverts à une telle proposition.

Sur la route de… Saint-Justin

Bon, c’est vrai que je m’attarde habituellement aux autoroutes, et aux voies principales.  Mais j’ai profité d’un passage dans ma région natale de la Mauricie pour aller croquer quelques photos d’une route toute simple; une seule chaussée, deux voies, pas numérotée, et à part pour quelques bouts, dont le premier kilomètre, depuis la route 348, à Sainte-Ursule, qui affiche une belle courbe, la route est droite comme une flèche.  Rien de particulier, à part une vallée creusée de main d’homme, et un pont, tout en bas, qui enjambe la rivière Maskinongé.  Nous voici sur la route de Saint-Justin.

Or, depuis quelques temps, cette route est fermée à la circulation, entre la route 348 et la route Paquin.  Selon le site du MTQ, ce n’est pas le pont principal, qui cause problème, mais un simple ponceau en acier galvanisé, juste à quelques mètres du pont, du côté de Saint-Justin, qu’il faut reconstruire, avec un remblai léger.  Or, ça mange quoi en hiver, un remblai léger?  Voyons voir…

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Depuis le côté de Sainte-Ursule, on constate qu’il y a des travaux, en-bas.  Mais quand on y regarde de plus près,…

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…on se rend compte que le pont est intact.  C’est tout juste à côté du pont, que ça se passe.

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C’est l’approche du pont, du côté de Saint-Justin, qui est reconstruite avec un remblai léger, constitué de gros blocs de styromousse.

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D’ailleurs, je crois bien que le niveau souhaité de styromousse est atteint, et que le reste du remblai sera plus conventionnel.

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Ça donne quand même une bonne tranchée, qui sera bientôt remplie.

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Quand on regarde d’un peu plus près, on voit qu’il reste un peu de styromousse à installer, avant de tout remplir.

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La fermeture de la route fut le moment idéal pour reconstruire un autre ponceau, en-haut de la pente, cette fois, du côté de Saint-Justin.

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Nous avons maintenant une vue d’ensemble de l’endroit, prise depuis le côté de Saint-Justin.

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En y mettant un peu de zoom, on voit même la blogue-mobile, tout en-haut, à Sainte-Ursule.  Bon, je crois que vous avez compris que ce qui fait office de limite municipale, entre Sainte-Ursule et Saint-Justin, c’est la rivière Maskinongé,…

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…qui est plutôt calme, à cet endroit.  À tout le moins, à ce temps-ci de l’année.  Quelques semaines plus tôt, c’est presque le torrent, ici, à cause des crues printanières.

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Des marques d’arpentage, du côté de Sainte-Ursule.  Y fera-t-on des travaux là aussi?  Il faut spécifier que la surface de la route aurait bien besoin d’être rafraîchie.

Cette route fut construite dans les années 1970, depuis la route 348, à Sainte-Ursule, jusqu’à la route Paquin, à Saint-Justin, afin d’en faire un lien plus direct entre les deux municipalités.

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Sur cette image de Google Earth, on voit la route actuelle, officiellement appelée route Gérin.  J’ai ajouté quelques détails; en turquoise, c’est l’alignement qui se rend jusqu’au village de Saint-Justin, en bleu, l’alignement actuel, et en rouge, l’ancien alignement.  Le nouveau tronçon permet de réaligner la route avec l’entrée sud-ouest du village de Sainte-Ursule d’une part, et avec la route Gérin originale, d’autre part.  Le bout en rouge, avec des points de couleur turquoise, c’est la seule partie de l’ancien alignement qui demeure une route publique; tout le reste est utilisé par les agriculteurs, et est même clôturé, du côté de Saint-Justin.  Au niveau de la rivière Maskinongé, sur l’ancien alignement, j’ai encerclé l’ancien pont, toujours en place, et utilisé en hiver pour la piste de motoneiges.

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Sur cette autre image de Google Earth, on le voit très bien.  Comme le temps filait, et que j’avais des choses à faire, je ne m’y suis pas rendu, cette fois-ci.  Le terrain aurait certainement supporté la blogue-mobile, mais comme l’ancienne emprise, du côté de Sainte-Ursule, est cultivée, comme les terres de chaque côté de celle-ci, je ne m’y suis pas aventuré, question de respecter le travail des agriculteurs.  Je me promets, par contre, de prendre le temps, quelque part d’ici l’hiver prochain, de m’y rendre, afin de vous le montrer plus en détails.

SÉAO: Quelques nouveautés

Comme je le fais à l’occasion, je me rends sur le site web du Système électronique d’appels d’offres (SÉAO), site qui présente tout plein d’appels d’offres, dont ceux du Ministère des transports du Québec (MTQ).  Parmi la multitude d’appels d’offres pour des travaux à caractère local, comme des ponts municipaux, deux demandes de soumissions plus importantes ont retenu mon attention.

thmb-auto-030 D’abord, sur l’autoroute 30, à la hauteur de Contrecoeur et de Saint-Roch-de-Richelieu, on va procéder à une réfection complète de la surface de roulement, qui est composée de dalles de béton.  On sait que dans les années 1970 et 1980, plusieurs routes, mais surtout des autoroutes, en région, furent construites de dalles de béton, et les résultats, a savoir le confort de roulement, fut souvent désastreux, à long, mais aussi à moyen et à court terme, contrairement aux chaussées de béton actuellement construites, dans les grands centres urbains, qui sont beaucoup plus résistantes.  Dans le cas qui nous concerne, l’entrepreneur devra réparer les dalles de béton, et recouvrir le tout d’une couche d’enrobé bitumineux.  Oui, oui, de l’asphalte.  Un truc qui m’a étonné, c’est que dans l’appel d’offres, on parle de « pose d’enrobés (au pluriel) bitumineux avec un véhicule de transfert ».  Je présume qu’il s’agit d’un genre de camion comme celui que l’on voit sur cette photo.  S’il est vrai que cette méthode permet de gagner du temps, je ne suis pas convaincu que le pavage soit de meilleure qualité pour autant.  Mais bon, laissons la chance à l’entrepreneur qui décrochera ce contrat.

thmb-auto-040Quant à l’autre appel d’offres qui a attiré mon attention, il s’agit de la réfection de l’autoroute 40, en direction ouest, entre le pont Charles-de Gaulle, et le boulevard Henri-Bourassa, à la pointe nord-est de l’île de Montréal.  Cette section de l’A-40 fut la première à être refaite, à la fin des années 1990, et fut refaite en asphalte, alors que la même section, en direction est, fut refaite l’année suivante, mais en béton.  La section visée par cet appel d’offres est franchement due pour une réfection, des ornières s’étant creusées sur les voies de circulation, et en particulier dans la voie du centre.  Par contre, il n’y avait que le devis, sur la liste de consultation, et une erreur de lien amenait vers la page de commande des abonnements, ce qui fait que je ne peux pas vous dire, ici et maintenant, s’il s’agira d’une réfection en asphalte, ou en béton.  Pour ma part, je préfère grandement les chaussées de béton, qui résistent beaucoup plus à l’orniérage que les chaussées d’asphalte, et ce même si la surface de roulement est plus bruyante, compte tenu du type de pneus qui équipent le véhicule que l’on conduit.

Alors voilà, c’est tout pour l’instant.  Je vous tiendrai au courant d’éventuels nouveaux développements, au fur et à mesure de mes visites sur le site web du SÉAO.

Nouvelle traversée à Québec: Et pourquoi pas?

Pendant qu’à Montréal, on parle d’une solution pour le pont Champlain, qui se meurt des suites d’une surutilisation, du côté de la vieille capitale, le sujet d’une nouvelle traversée du fleuve n’est pas clos non plus.  Il y a quelques mois de cela, j’ai écrit un billet au sujet d’un lecteur du quotidien Le Soleil, à Québec, qui réclamait la construction d’un tunnel, entre Québec et Lévis.

Parmi les commentaires reçus, celui de Stéphane Dumas, un lecteur, et commentateur, de longue date, du blogue de Richard3, qui me faisait remarquer, par l’entremise d’un lien vers Google Maps, que l’un des viaducs, de l’échangeur A-40/A-440, est suffisamment large pour permettre beaucoup plus de circulation qu’il ne le fait actuellement.  En y jetant un oeil, on voit qu’il y a tout l’espace nécessaire pour y mettre trois voies!  L’idée m’a donc pris, en ce lundi pluvieux, de faire comme d’autres blogueurs, et d’élaborer une théorie à partir de diverses vues obtenues via le logiciel Google Earth.  Cela donnerait quelque chose comme ceci.

La ligne verte, ajoutée sur l’image, montrerait le trajet approximatif d’une telle traversée, depuis l’échangeur A-40/A-440 jusqu’à l’autoroute 20, en passant par l’île d’Orléans.

En regardant l’échangeur de plus près, on constate que quelques modifications seraient évidemment nécessaires.  Entre autres, j’ai ajouté un agrandissement de la jetée, afin de permettre la construction de la bretelle vers la rive-sud, mais il faudrait probablement la modifier aussi, afin de construire des culées des deux ponts.  Ceux-ci pourraient être simplement des ponts à poutres, tout ce qu’il y a de plus conventionnel, pour traverser les quelques deux kilomètres et demi qui séparent la rive nord du fleuve, et l’île d’Orléans.  Il s’agira de construire quelques travées plus élevées, afin de permettre la navigation de plaisance.

La traversée de l’île d’Orléans comme tel serait dotée de quelques courbes, ce qui permettrait de trouver la ligne idéale, et ce sans recourir à des expropriations massives.  Le pont qui relierait l’île à la rive sud, par contre, serait beaucoup plus élaboré que celui vers la rive nord, puisqu’il devra laisser suffisamment de dégagement pour la circulation des navires de la marine marchande, en plus de parcourir, lui aussi, une distance de plus de deux kilomètres.  Il devra donc s’agir d’un pont à haubans, ou d’un pont suspendu, deux types de pont reconnus pour assurer de longues portées, ainsi que pour ajouter un aspect visuel saisissant, qui viendra se marier au paysage environnant.

Le tracé, sur la rive sud, comporterait certaines courbes, encore une fois, dans le but d’éviter des expropriations massives.  Un viaduc d’importance viendrait traverser le boulevard de la Rive-Sud, tout près de l’intersection de celui-ci avec la rue Saint-Joseph, et la route Lallemand.

De là, l’autoroute viendrait se raccorder à l’A-20 en suivant ce qui semble être une ancienne emprise de chemin de fer.

Évidemment, un tel projet rencontrera beaucoup d’opposition.

D’abord, les insulaires ne voudront pas d’une autoroute qui traverserait leur île, et ce malgré qu’une telle infrastructure leur assurerait, en plus d’un lien plus fiable vers la rive nord du fleuve, un tout nouveau lien permanent vers la rive sud, ce qui ouvrirait des possibilités de développement à l’île.  Mais voilà, les insulaires sont plutôt opposés à toute forme de développement massif.  Ils jugent que ce genre de développement leur enlèverait la tranquillité qu’ils ont présentement.

Ensuite, il y a le projet Rabaska.  C’est certain que le quai du futur port méthanier se retrouverait bien près du nouveau pont, ce qui impliquera certaines fermetures sporadiques, lors des manoeuvres des navires, et ce pour des raisons de sécurité.  Encore faudrait-il que ces fermetures ne soient pas de trop longue durée, et surtout, qu’elles ne se produisent pas aux heures de pointe.  Le cas échéant, une telle traversée deviendrait bien inutile.

Finalement, il ne faudra pas oublier nos chers « amis » environnementalistes, qui s’opposeront à ce projet, de la même façon qu’ils s’opposent à n’importe quel projet d’envergure.

Devant cela, l’option d’un tunnel sous le fleuve ne peut donc pas être rejetée du revers de la main.  Par contre, les bretelles qui s’élançaient vers le cap Diamant ont été démantelées, et les cavernes déjà creusées ont été remises, ou sont sur le point de l’être, à Robert Lepage, afin d’en faire un espace de création artistique.  Voilà une autre forme de subvention aux arts.

Ainsi, d’un côté comme de l’autre, la construction d’un nouveau lien inter-rives ne pourra faire autrement que se heurter à des coûts élevés.  Mais la construction d’un tel lien devra avoir lieu, tôt ou tard.  Et plus tôt que tard, à mon avis.  Il est évident, toutefois, qu’une telle décision aura un poids politique énorme.